Jean-Claude Zylberstein

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Jean-Claude Zylberstein, né le dans le 9e arrondissement de Paris, est un avocat, journaliste et éditeur français.

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Zylberstein naît le dans le 9e arrondissement de Paris.

Né dans une famille de petits commerçants d’origine juive polonaise, il va, durant l’Occupation, être confié aux Lauverjon (qui seront ultérieurement reconnus comme « Justes parmi les Nations ») à Brunoy. C'est chez eux qu'il découvre la lecture et le jazz. Il développera d'abord un goût pour la lecture des ouvrages de littérature classique : Comtesse de Ségur, Jules Verne, Jack London, Alexandre Dumas[1],[2].

Carrière dans l'édition[modifier | modifier le code]

Il édite avec Pierre Oster, aux éditions Tchou, les œuvres complètes de Jean Paulhan[3].C'est à cette occasion qu’il fait la connaissance de Guy Dumur, alors à la recherche d'un pigiste pour s’occuper d’une rubrique « romans policiers »au Nouvel Obervateur. Tout en poursuivant ses collaborations épisodiques au Magazine littéraire, à France-Soir ou à Combat, il entre grâce à Guy Dumur au Nouvel Observateur en mai 1967. Là, outre les romans policiers, il assurera jusqu'en 1986, le plus souvent de façon anonyme (mais il reste dans l'ours du journal), la critique des disques de jazz. Ces activités lui ouvrent d'autres portes dans l'édition : d'abord lecteur chez Gallimard, il effectue ensuite un bref séjour aux Presses de la Cité qu'il quitte en 1970 pour reprendre - vivement encouragé par son beau-père le Professeur Bernard Halpern - ses études de droit, ayant ainsi découvert « sur le tas » les domaines - droit d'auteur et droit de la presse - dont il fera ses spécialités.[réf. nécessaire]

Conseiller littéraire[modifier | modifier le code]

Avant même de s'inscrire au barreau de Paris, il a entamé une carrière de conseiller littéraire au Livre de poche entre 1970 à 1975 grâce à sa rencontre avec Bernard de Fallois[4], alors directeur du groupe livre chez Hachette, puis aux éditions Champ libre[5] de 1973 à 1977 où il dirige la collection de science-fiction « Chute libre ». Lorsque Bernard de Fallois, ayant quitté Hachette en 1975, devient le directeur général des Presses de la Cité, il le suit pour s'occuper de littérature étrangère chez Julliard à partir de 1975 (il y fera notamment publier Italo Calvino, Primo Levi, Vladimir Nabokov et Joan Didion). Zylberstein y retrouve Christian Bourgois qu'il avait connu lors de son passage dans le groupe en 1968-1970.

Dans le domaine du droit d'auteur, il est membre de la branche française de l'ALAI et du comité scientifique de la revue Communication, commerce électronique. En 2003 à l'invitation de François Gèze il crée aux Editions La Découverte deux collections. Dans " Culte Fiction" il reprend notamment des auteurs prématurément disparus du catalogue " Domaine étranger" comme Nancy Mitford ( ils y retourneront) ou le fameux " Je hais les acteurs" de Ben Hecht. Avec " PulpFiction" il reprend au format " omnibus" les enquêtes du Juge Ti de Van Gulik en 4 volumes, celle du Rabbin Small de Harry Kemelman et consacre deux volumes à la saga des " Hommes-dieux" de Philip José Farmer. Par arrêté du , il est promu commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres en sa qualité d'avocat à la cour d'appel de Paris et de directeur de collections littéraires[6].

En 2007, Zylberstein crée aux Éditions Tallandier une nouvelle collection au petit format « Texto » sous-titrée « Le goût de l'histoire » consacrée à des ouvrages historiques avec la volonté de produire des livres qui conjuguent le divertissement avec la rigueur académique[7]. Il y inclura notamment la série " Témoin parmi les hommes" de Joseph Kessel, plusieurs titres de Winston Churchill devenus introuvables comme " Mes jeunes années" et ses " Discours de guerre", le monumental livre d'Alexandre Werth " La Russie en guerre" , l'" Histoire de France" de Bainville, etc. Parallèlement, Zylberstein fait publier chez le même éditeur mais en grand format les Mémoires de guerre de Winston Churchill.

Début 2009, Zylberstein a été promu commandeur de l'ordre national du Mérite par le ministre de la Culture et de la communication Christine Albanel. Les insignes de cette distinction lui ont été remis le par Guy Canivet, membre du Conseil constitutionnel, Premier président de la Cour de cassation, dans les salons du Conseil.[réf. nécessaire]

Début 2924 Chinus Achebe les rejoint avec ses " Terlitières de la Savabe" ainsi que " La mort et l'archevèque" de Willa Cather.

Il est promu commandeur de la Légion d'honneur le [8].

. Début 2024 voit paraitre le livre-somme de Bernard Fall sur " Dien Bien Phu", "L'armée d'Hitler" d'Omer Bartov, " La tragédue de Krinstadt@ de Paul Avrich et le " Makhno" d'Yves Ternon.

Par décret du Jean-Claude Zylberstein a été élevé à la dignité de Grand officier dans l'ordre national du Mérite[9]. Les insignes de cette distinction lui ont été remis le par Xavier Darcos, de l'Académie française, chancelier de l'Institut.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Des livres, du jazz et des plaidoiries dans la mémoire de Jean-Claude Zylberstein », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Jean-Claude Zylberstein, l’éditeur aux mille vies », sur Télérama, (consulté le ).
  3. Adriano Marchetti, « Pierre Oster, hommage à Max Jacob », Les Cahiers Max Jacob, vol. 11, no 1,‎ , p. 137–138 (DOI 10.3406/maxja.2012.1009, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Jean-Claude Zylberstein : « Un besoin de raconteurs d’histoires » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Éditions Champ Libre, Correspondance Vol. 2 (1981).
  6. « Nominations dans l'ordre des Arts et des Lettres de janvier 2007 », sur Ministère de la Culture, (consulté le ).
  7. Jérôme Meizoz, « Quelques enjeux des genres biographiques », Dacoromania Litteraria, no 1,‎ , p. 8 à 12 (lire en ligne).
  8. a et b « Discours de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l'occasion de la cérémonie de remise des insignes de Commandeur de l’ordre national de la Légion d’honneur à Jean-Claude Zylberstein », sur Ministère de la Culture et de la Communication, (consulté le ).
  9. a et b « Décret du 23 novembre 2022 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier de l'ordre national du Mérite », sur legifrance.gouv.fr.
  10. Décret du 11 juillet 2014 portant promotion (lire en ligne).
  11. Décret du 14 novembre 2008 portant promotion et nomination (lire en ligne).
  12. Décret du 10 mai 1995 portant promotion et nomination (lire en ligne).
  13. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2007 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]