Paulus Ölinger

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Paulus Ölinger
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Activité
Père

Paulus Ölinger (ou Paul Oelinger) est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'orfèvre Samuel Ölinger (maître en 1577), il est reçu maître à son tour en 1612 et fut plusieurs fois sénateur de la corporation[1]. Un autre Samuel Ölinger, probablement son fils, accède à la maîtrise en 1654[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Au Grünes Gewölbe de Dresde se trouvent plusieurs pièces d'Ölinger dont les montures présentent des personnages sculptés en ronde-bosse[3]. Un guide du musée de 1927 mentionne ainsi deux couples de vignerons. Les figurines sont en bois sombre, les hottes en argent. L'une porte le poinçon de Paul Oelinger[4].

Le musée de l'Œuvre Notre-Dame à Strasbourg conserve un hanap en forme de grappe de raisin, en vermeil, d'une hauteur de 33,5 cm, réalisé vers 1630.

Dans la Grande Vanité, le tableau peint par Sébastien Stoskopff en 1641[5], on retrouve ce type de pièces d'apparat, qui témoignent à la fois de la richesse des commanditaires et de la virtuosité des artistes de la région. En particulier, les coupes à godrons travaillées au repoussé, c’est-à-dire de l'intérieur de la pièce sans en ôter de matière, sont très en vogue au début du XVIIe siècle. Ici la grappe de godrons est surmontée d’un bouquet de fleurs en argent découpé et ciselé. La tige figure un tronc d’arbre autour duquel un bûcheron s'active à tailler une branche[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742), p. 43
  2. « Table des orfèvres par ordre alphabétique » in Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  3. Encyclopédie de l'Alsace, vol. 9, 1984, p. 5674
  4. (de) Das Grüne Gewölbe zu Dresden. Führer durch seine Geschichte und seine Sammlungen, 1926, p. 17
  5. Michèle Caroline Heck (et al.), Sébastien Stoskopff : 1597-1657 : un maître de la nature morte (catalogue d'exposition : Strasbourg, Musée de l'Œuvre Notre-Dame, 15 mars-15 juin 1997 ; Aix-la-Chapelle, Suermondt Ludwig Museum, 5 juillet-5 octobre 1997), Paris, Réunion des Musées nationaux ; Aix-la-Chapelle, Suermondt Ludwig Museum, 1997, 245 p. (ISBN 2-7118-3545-6)
  6. « Hanap en forme de grappe de raisin. Paulus Ölinger. Strasbourg, vers 1630 », Musées de Strasbourg [1]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne), p. 439
  • Benoît Jordan, « Le boire et le voir : hanaps et gobelets, objets détournés ? », Revue d'Alsace, no 137, 2011, p. 391-410, [lire en ligne]
  • Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)

Articles connexes[modifier | modifier le code]