Aller au contenu

Jean Frédéric Senckeisen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Frédéric Senckeisen
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Activité
Lieu de travail

Jean Frédéric Senckeisen (ou Johann Friderich Senckeisen, ou Senckeysen) est un orfèvre français actif à Strasbourg au XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille d'orfèvres inscrite à la corporation depuis 1668, il est reçu maître en 1744.
Son fils, Jean Frédéric II, devient maître à son tour en 1771. Il est Sénateur de la tribu en 1775-1776[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Orfèvrerie religieuse[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Thiébaud de Chaouilley (Meurthe-et-Moselle) détient un ensemble composé d'un calice, de sa patène et de l'étui, réalisé entre 1749 et 1751, qui porte le poinçon du maître. Le calice est en argent repoussé, ajouré, ciselé, doré[2].

L'église protestante de Berstett (Bas-Rhin) abrite un service de culte comprenant un calice, une patène et une boîte à hosties. En argent partiellement doré, chaque pièce porte le poinçon de la Ville 13 penché à fleur de lys et la marque du maître. L'ensemble a été présenté au musée des Arts décoratifs de Paris en 1965 lors de l'exposition Les Trésors des églises de France[1].

Orfèvrerie civile[modifier | modifier le code]

Senckeisen est, avec Imlin II, Imlin III, Ehrlen et Vierling, l'un des cinq orfèvres ayant participé à la réalisation du grand nécessaire de voyage commandé entre 1740 et 1750 pour la landgravine de Hesse-Darmstadt[3].

Le musée d'Art de Toledo (Ohio) possède une écuelle à bouillon avec couvercle et présentoir, un ensemble en vermeil de 1749-1751, acquis en 1970[4].

Les ventes aux enchères permettent de connaître l'existence de pièces appartenant à des collections particulières. Ainsi, en 2010, une paire de bougeoirs et leurs bobèches en argent (1775) sont mises à prix à l'hôtel Drouot [5]. Une timbale en vermeil à côtes pincées (1750-1789) est proposée lors d'une vente publique en 2020[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  2. « Ensemble composé d'un calice, sa patène et l'étui », Plateforme ouverte du patrimoine [1]
  3. Hans Haug, « De l'artisanat (préface) », dans Artisans et ouvriers d'Alsace, Strasbourg, Istra, , p. 24
  4. (en) « Broth Bowl with Cover and Stand », Toledo Musuem of Art [2]
  5. Orfèvrerie du début du XVIIIe au XXe siècle, Fraysse & Associés, Hôtel Drouot, 24 novembre 2010, p. 11 [3]
  6. Mobilier et objets d'art, décembre 2020, Artcurial, p. 83[4]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Geneviève Haug, « L'orfèvrerie en Alsace des origines au XIXe siècle », Revue d'Alsace, no 110,‎ , p. 113-140
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914)
  • Étienne Martin (dir.), Deux siècles d'orfèvrerie à Strasbourg : XVIIIe – XIXe siècles dans les collections du musée des Arts décoratifs, Musées de Strasbourg, , 304 p. (ISBN 978-2901833802), p. 152-153

Articles connexes[modifier | modifier le code]