Ernestine Ronai

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Ernestine Ronai, née à Paris en 1947, est une militante féministe française. Elle est membre du Parti communiste français. C'est une pionnière de la lutte contre les féminicides en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Sa mère est d'origine polonaise, son père, autrichienne. Leurs familles respectives ont fui l'antisémitisme et elles se sont réfugiées en France[1],[2]. Ernestine Ronai adhère au Parti communiste à l'âge de 13 ans[3].

Institutrice, elle est nommée en 1968 à La Courneuve.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Elle est ensuite directrice d'école puis psychologue scolaire.[Quand ?]

À la fin des années 1980, elle est secrétaire nationale de Femmes solidaires[3]. Elle prend conscience des violences conjugales et de leurs impacts sur les enfants. Elle met en place, avec le ministère de l'Intérieur, un questionnaire pour détecter les violences faites aux femmes à destination de la gendarmerie et de la police[2].

En 2002, le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis lui confie la création du premier Observatoire départemental des violences faites aux femmes[4]. Le sujet des féminicides et de la protection est au cœur de ce dispositif[2],[5],[6]. Depuis 2013, elle est co-présidente de la Commission violences au Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes[7]. Elle coordonne avec Édouard Durand, juge des enfants, le Diplôme universitaire « Violences faites aux femmes » à l’université Paris-VIII[8].

De 2013 à 2017, elle coordonne la lutte contre les violences faites aux femmes au sein de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains[9]. Elle est à l’initiative du dispositif téléphone grave danger[7],[10].

Elle est élevée à la dignité d'officier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 2020[11].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ernestine Ronai, la passion de l'égalité (1/5) », sur France Culture,
  2. a b et c Madame Figaro, « Ernestine Ronai, 72 ans et infatigable pionnière de la lutte contre les féminicides », sur Madame Figaro, (consulté le )
  3. a et b « Le combat d’une vie d’Ernestine Ronai, pionnière de la lutte contre les féminicides », sur OuestFrance.fr,
  4. « Ernestine Ronai : « Une difficulté pour la société à penser la dangerosité des hommes violents » », sur Seine-Saint-Denis - Le magazine (consulté le )
  5. « Ernestine Ronai : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
  6. Par Nathalie RevenuLe 29 mars 2020 à 13h58 et Modifié Le 1 Mai 2020 À 16h21, « Confinement : «Les femmes doivent être encore plus protégées que d’habitude» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. a et b « Ernestine RONAI - Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes », sur www.haut-conseil-egalite.gouv.fr (consulté le )
  8. « Diplôme d'université pour lutter contre les violences faites aux femmes. », sur www.fp.univ-paris8.fr (consulté le )
  9. « En « mission » contre les violences », sur L'Humanité, (consulté le )
  10. Zineb Dryef et Luc Leroux, « Féminicides : le Téléphone grave danger, bilan d’un dispositif vieux de dix ans », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. Contingent du Ministère de l'intérieur, page 146 sur 151.

Liens externes[modifier | modifier le code]