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Utilisateur:Sophie COHEN-SCALI/Brouillon

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Jean AMBROSI[modifier | modifier le code]

Jean Ambrosi, (né à Rabat en 1936, de nationalité française), neuropsychologue, chercheur, praticien et conférencier. Vit à Paris. Etudes secondaires au Maroc ; docteur de troisième cycle en Psychologie Clinique (Paris VII) ; Ph.D. Applied Neurophysiology, (St Louis. Mo. U.S.A.) ; ex-interne AHR, (Concord, Mass. U.S.A.) ; Membre Senior, International Neuropsychological Society.

La recherche[modifier | modifier le code]

Psychanalyste, enseignant universitaire et praticien dès 1966 en Amérique du Nord, au moment où la Psychologie Humaniste propose diverses alternatives à la psychanalyse et au comportementalisme, il s’intéresse (1966-1969) à la Gestalt thérapie, discipline qu’il contribue avec Michel Katzeff (Bruxelles) et Max Furlaud (Paris) à introduire en Europe (1972). Il maintient un dialogue suivi avec Laura Perls (+ 1990), créatrice de l’approche avec Frederick Perls (1893-1970). Le peu d’attention manifesté sur la nature et la qualité de la relation soignant-soigné par les «nouvelles approches humanistes» soulève de nombreuses questions trop rapidement écartées et conduit Jean Ambrosi à engager une recherche portant sur cette relation, (1970).

Du transfert au réflexe de crainte[modifier | modifier le code]

Il envisage en tout premier lieu « le transfert », phénomène dont il a été beaucoup question depuis le XIXe siècle, qui n’est pas l’objet exclusif de la psychanalyse lorsqu’il occupe chaque partenaire en toutes formes de relation et concerne donc sans exception les approches à prétention thérapeutique. Il s’agit « d’une constante de la condition humaine, d’un réflexe de défiance instinctive envers autrui qui intervient au premier moment de toute relation». Plutôt que « transfert » trop connoté, suivant Nietzsche, Jean Ambrosi nomme cette constante «réflexe de crainte» et la présente ainsi : « Au premier moment de toute rencontre, chaque partenaire déclenche selon un processus analogique très approximatif, un réflexe qui vise à se faire une idée, à reconnaître le partenaire avant de le connaître afin d’adopter une conduite sécuritaire».[1](1981) Ce processus consiste à récupérer en mémoire une image qui puisse rappeler celle de l’interlocuteur du moment. Cette analogie, aléatoire, rapidement établie, demeure. Elle encombre l’espace relationnel et très particulièrement la relation soignant-soigné. En une première phase, à partir de mises en situations expérimentales, la recherche consiste à mettre à jour les différentes étapes de ce réflexe et la façon dont elles s’articulent [2](1984). Lors de la phase suivante, (1984-1986), Jean Ambrosi s’efforce de découvrir des moyens propres à déjouer le réflexe de crainte, en d’autres termes, à débarrasser la relation soignant-soigné de l’image analogique encombrante que chaque partenaire y introduit. Lentement élaboré et éprouvé selon diverses mises en situation, un processus nommé « déprise », répond aux attentes [3](2002).

Contribution à la recherche fondamentale en neurophysiologie[modifier | modifier le code]

Jean Ambrosi se réfère principalement à Louis Bolk (1866-1930) anatomiste et biologiste néerlandais pour sa « théorie de la foetalisation » ; à Paul D. MacLean (1913-2007) qui décrit un « cerveau tri-unique », avec un étage reptilien, un étage limbique et le néocortex ; à Gerard Edelman, prix Nobel de médecine, pour, en particulier, « les aspects dynamiques des fonctions néocorticales » ; aux pionniers de la recherche sur le sommeil, le sommeil paradoxal et le rêve : Nathaniel Kleitman ; Eugene Aserinsky ; William Dement ; Michel Jouvet … A propos du rêve, selon des modes d’appréhension différents, John A. Hobson (recherche neurophysiologique, Harvard Medical School) et Jean Ambrosi (mises en situation expérimentales, Genève, Milan, Paris, puis applications cliniques) parviennent à des conclusions semblables : ils distinguent les manifestations du rêve, son parcours neuronal et le récit du rêve, ce que la personne raconte, la traduction cognitive opérée à partir de ces manifestations. Hobson extrapole, questionne toutes formes d’interprétations des récits de rêve, dont, principalement, celles proposées par Jung et Freud.

L’Essentiel et le Cognitif[modifier | modifier le code]

Suivant la distinction qu’il opère entre récit du rêve et rêve, Jean Ambrosi élabore une théorie minimaliste (2011[4]). A partir de la distinction opérée par Mac Lean, il précise les fonctions de l’étage reptilien qu’il nomme « Essentiel » et celles de l’étage limbique et du néocortical, le « Cognitif », puis il évoque comment malgré leurs différences d’appréciation, Essentiel et Cognitif, les deux principes, gèrent ensemble toute l‘activité de la personne.

La distinction opérée entre Essentiel et Cognitif autorise, en particulier, un nouvel envisagé des états de conscience, veille, sommeil, sommeil paradoxal. Elle révèle l’importance de la « rêverie », état différent de celui du rêve éveillé (2011). Elle actualise le phénomène d’hibernation de l’humain, besoin cyclique fondamental auquel il est répondu à travers de « fausses insomnies », d’un allongement notable du sommeil paradoxal durant la phase finale de la nuit ou, suivant l’éveil, d’un ré-endormissement (2011). Jean Ambrosi souligne l’importance d’un passage, « la naissance au quotidien », qui n’est autre que le mode habituel du lever au matin que la personne adopte en reproduisant à grands traits la façon toute particulière dont elle est venue au monde (2011).

La démarche pratique : la Relance de la Dynamique Personnelle[modifier | modifier le code]

L’usage intégré de la déprise dans la pratique clinique aboutit à une première variante thérapeutique, « la médiation thérapeutique », puis à une approche originale « la Relance de la Dynamique Personnelle, R.D.P. » (2011). Celle-ci répond à un principe élaboré, questionné selon différents modes puis adopté : « La personne possède le savoir de son mieux-être, de ses équilibres, et tout ce qui peut être fait de l’extérieur n’est que rappel de ce savoir ». En tout premier lieu, afin de se conformer au principe et de s’en tenir strictement à rappeler le savoir de la personne, il convient pour le praticien d’écarter l’image analogique qui lui a donné l’illusion « de reconnaître le nouveau partenaire avant de le connaître » et qui continue de s’intercaler dans la relation. La formation spécifique du praticien en R.D.P. lui permet d’effectuer la déprise, préalable obligé, en un temps très court dès l’entrée en relation avec la personne. De pratique courante depuis 2002, la Relance de la Dynamique Personnelle est une démarche de courte durée, ni médecine, ni psychothérapie, foncièrement pragmatique. Elle offre de nouveaux moyens face aux traumatismes, aux « dépressions », aux « stress », à l’usure accélérée (burning out). Elle facilite toutes les formes de « passages » face auxquels la personne hésite. Elle permet encore de mieux reconnaître et de répondre aux effets d’un mal contemporain répandu et mal reconnu en tant que tel, le deuil non accompli. La Relance de la Dynamique Personnelle s’articule de fait à partir du binôme « Cognitif-Essentiel ». Elle consiste en une médiation lorsque les deux principes entretiennent des rapports conflictuels qui induisent chez la personne douleur et questionnent son équilibre, son bien-être, sa dynamique. L’aboutissement favorable de cette médiation assure une « relance » souvent synonyme de changement préalablement consenti, puis entrepris.


Bibliographie[modifier | modifier le code]

Conférences ayant ponctué le fil de la recherche (extraits)[modifier | modifier le code]

-« Les nouvelles thérapies ». Congrès « Corps-Esprit », Paris, 1er Mai 1980. -« Evolution et équilibre psychique ». Genève. 4 mai 1987. -« A propos de l’éthique ». Sévrier. 14 juin 1987. -« An introduction to Sympathy ». 20 juillet 1991 Palo Alto, Ca. USA. -« Le temps qui passe et le temps qui jaillit ». Sévrier. 7 Décembre 1991. -« Les malédictions ». Paris 7 Novembre 1997. -«  L’homme sauvage (Essentiel) et le savoir intelligent (Cognitif.) ». Genève. 12 Janvier 1998. -« La fonction médiatrice ». Genève. 21 Janvier 1998. -« Le troc ». Paris. 21 Avril 1998. -« Le deuil et la mort ». Genève. 12 Mai 1998. -« L’errance ». Paris. 20 Mai 1998. -« Le deuil non accompli ». Paris. 16 février 1999. -« Entretien avec Germaine Dieterlen ». Paris. 2 avril 1999. -« Le placenta ». Paris. 15 Mai 1999. -« A la recherche du plus profond objet perdu ». Paris. 12 septembre 1999. -« La Relance de la dynamique personnelle ». Paris. 15 mai 2011. -« Dépression et Relance ». 11 octobre 2011. -« La Condition Humaine ». 13 décembre 2011.

Bibliographie, volumes (extraits)[modifier | modifier le code]

-« L’humain branché ». (1977) -« L’energia dell’umano ». (1978) -« La Sympathie». (1981) -« La Gestalt thérapie revisitée ». (1984, rééd. 1994). -« Sympathy ». (1986). -« L’intelligence sauvage ». (1996). -« Transfert et Relation de Sympathie ». (2002). -« Le Désir de Changement ». (2003). -« Le Complexe de Narcisse : à la recherche du plus profond objet perdu ». (2006). -« La Relance de la Dynamique Personnelle ». (2011). -« Le cas de Madame H ». (2013). -« Bouncing back ». (2013).

Bibliographie, articles (extraits)[modifier | modifier le code]

-« Essential Movement Therapy ». ( Self and Society. 1974.) -« La gestalt thérapie ». (Psychothérapies. Genève. 1983.) -« Spasmophilie et manifestations proprioceptives récurrentes ». (Psychothérapies. Genève. 1984.)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. -« La Sympathie ». (1981)
  2. « La Gestalt thérapie revisitée ». (1984, rééd. 1994).
  3. « Transfert et Relation de Sympathie ». (2002).
  4. « La Relance de la Dynamique Personnelle ». (2011).