Utilisateur:SaleGosss/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

'Intro remaniée

L’Université de Strasbourg (abrégée en Unistra ou UDS[n 1]) est une université française située à Strasbourg en Alsace. Son origine remonte à la création du Gymnase Jean-Sturm en 1538 et à l'adoption du protestantisme par la république de Strasbourg en 1532. De tradition protestante, elle se développa rapidement et fut promu au rang d’Académie en 1566, sous l’Empereur Maximilien II, puis devint université en 1621, sous l'Empereur Ferdinand II. L'université passa sous le contrôle du Royaume de France en 1681 en même temps que la ville de Strasbourg[o 1]. Elle connut dés lors une histoire riche, marquée par la Révolution française, l'annexion de l'Alsace-Lorraine ainsi que son repli sur Clermont-Ferrand durant la Seconde Guerre mondiale. Elle revint à Strasbourg au lendemain de la guerre puis fut scindée en trois universités spécialisées, (université Strasbourg I, université Strasbourg II et université Strasbourg III) en 1971 après les événements de Mai 68. Dès sa création, l'université a servie de pont entre les cultures de part et d’autre du Rhin. Les enseignements de l’université ont pendant longtemps été donné en allemand et en latin, puis en français. Elle attira de nombreuses personnalité de toutes confessions et venant de toute l'Europe. Des hommes politiques tel que von Metternich et Robert Schumann ou plus récemment Jean-Claude Juncker et Moncef Marzouki fréquentèrent l'université. Elle accueillie également des hommes de Lettres et philosophes comme Goethe, Albert Schweitzer et Emmanuel Lévinas ainsi que de nombreux scientifiques renommées tel que Pasteur, von Baeyer, Louis Néel ou Jules Hoffmann, prix Nobel de médecine en 2011.

L'université est officiellement réunifiée le après plusieurs années de rapprochement entre les trois anciennes universités spécialisées. Suivant l'évolution du paysage universitaire français, elle fait partie des premières universités françaises à accéder à l'autonomie, a cette même date et est aussi l'une des premières à se doter d'une fondation, la fondation Université de Strasbourg. Elle est en outre, l'une des grandes lauréates des investissements d'avenir lancés sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Recevant ainsi une dotation de 750 millions d'euros dans le cadre des initiatives d'excellence (avec sept autre universités françaises) et de 375 millions d'euros dans le cadre du Plan campus. Elle se voit également attribuer l'un des huit instituts hospitalo-universitaires renforçant ainsi « l’excellence scientifique de l’Alsace à l’échelon national, européen et international »[1].

C'est une université multidisciplinaire qui compte près de 43 053 étudiants (dont 20,5 % d’étudiants étrangers), 2 672 enseignants et enseignants-chercheurs , 38 composantes (unités de formation et de recherche, facultés, écoles, instituts) et 76 unités de recherche[u 1]. Ce qui fait d'elle la seconde université française en termes d'étudiants et d'enseignants[p 1]. Elle est membre de plusieurs réseaux universitaires en Europe tel que la confédération européenne des universités du Rhin supérieur (réseau EUCOR), un réseau regroupant les universités de Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et Mulhouse, ou encore la ligue européenne des universités de recherche, regroupant de prestigieuses universités européennes et dont elle est l'un des membres fondateur. Elle fut parmi les trois premiers lauréats des initiatives d’excellence (IDEX) en 2011[i 1]. Parmi les anciens étudiants et enseignants que compte l'université, 18 ont obtenu un prix Nobel et un enseignant a obtenu la médaille Fields[u 2].

Historique[modifier | modifier le code]

L'université sous l'ancien régime[modifier | modifier le code]

La Réforme et la création du Gymnase[modifier | modifier le code]

Johannes Sturm le fondateur du Gymnase.
Portrait par Jacob van der Heyden d'après Tobias Stimmer.

Son origine remonte à l’époque de la Réforme protestante, celle-ci gagna Strasbourg au XVIe siècle et la ville libre d’empire fut alors convertie au protestantisme. L'adoption de la Réforme en 1525 puis du protestantisme en 1532, entraina la sécularisation des biens de l'Église catholique ainsi qu'une réforme de l'enseignement par les autorités de la ville libre. L'appel de Luther réclamant l'« ouverture d'écoles latines et grecques » ainsi que la disponibilité des biens sécularisés pousse le gouvernement strasbourgeois, appelé « Magistrat »[n 2] à ouvrir trois écoles en 1528[o 2]. Les deux premières étaient dédiées à l'enseignement secondaire, l'une était située au sein de l'Église Saint-Pierre-le-Vieux, la seconde dans un vieux couvent des Carmélites. Enfin la dernière, dédiée à l'enseignement supérieur et située dans un ancien couvent des Dominicains, abordait dans ses hautes classes les études littéraires et théologiques. Les écoles étaient indépendante l'une de l'autre et très vite cette organisation de l'enseignement fut remise en cause, étant jugée imparfaite par le Magistrat[o 3]. Celui-ci par le biais du Stettmeister Jacques Sturm (premier magistrat de la ville libre) et de Martin Bucer, tous deux réformateurs protestants, fait appel à son homonyme Johannes Sturm, enseignant au Collège de France pour mener à bien l’ouverture d'une « Haute École » par la fusion des établissements existant[u 3],[2]. Arrivé à Strasbourg en janvier 1536, Johannes Sturm visita les écoles de la ville et fit des observations sur lesquelles il bâtit le plan et le programme d'étude du futur du futur établissement. Pour cela il se servit comme modèle du Gymnase de Liège où il avait été élevé[o 4].

Le Gymnase (Gymnasium en allemand) fut alors créé le et Johannes Sturm en devint le recteur[o 3]. C'était à la fois un établissement secondaire et une Faculté des Arts dans laquelle on étudiait les humanités gréco-latines, la théologie protestante les sciences et la philosophie. Ainsi Jean Calvin, après son séjour à Strasbourg où il fut enseignant au Gymnase, s'inspira des méthodes de Sturm dans son académie Genevoise[2]. Le Gymnase fut organisé en deux grandes sections. La première comportait d'abord neuf puis dix classes (une par année d'étude), elle accueillait les enfants à partir de l'âge de six ans et correspondant à l'enseignement primaire et secondaire. La division supérieure, accueillait les étudiants durant quatre ans et été consacrée à l'enseignement supérieur. En division supérieur, étaient enseignés la philosophie, les « langues anciennes », l'histoire et les sciences (dont la médecine) pour terminer soit par la théologie protestante, soit par l'étude du droit, désigné par « jurisprudence »[o 5]. L'allemand qui était devenue avec la réforme de Luther une langue religieuse servait de langue d'enseignement dans les huis premières années d'études. Le latin qui fut longtemps la seule langue d'enseignement reprenait son rôle dans les dernières années. Le Gymnase était contrôlé par le Magistrat[n 2], une commission de trois membres assurait sa surveillance, formé par un « Chancelier », choisi parmi les anciens Stettmeistres et deux « Scholarques », dont l'un était choisis parmi les anciens Ammeisters, et le second désigné parmi les membres libres du Conseil des Treize[o 6],[o 5].

La transformation du Gymnase[modifier | modifier le code]

Le Gymnase connut rapidement un vif succès, la réputation de l'établissement et de ses nouvelles méthodes pédagogiques ainsi que de son recteur qualifié de « nouveau Cicéron » s’étendit dès lors à travers toute l’Europe[3]. Ce succés attira de nombreux étudiants, « un grand nombre de jeunes gens étrangers à l'Alsace» vinrent étudier à Strasbourg. L'établissement compta même plus d'élèves que l'université de Bâle. Mais très vite le Gymnase trouva ses limites, les élèves des divisions supérieurs ne pouvant prendre leurs grades. Les étudiants qui désiraient les obtenir devaient se présenter devant une université, généralement située dans une cité voisine, non loin de Strasbourg. La plupart des étudiants se rendaient à Bâle ou Tübingen et y passaient souvent une année, afin de se préparer aux épreuves universitaires. Très vite beaucoup d'étudiants émigrèrent vers d'autres universités[o 7]. Le dans un rapport remis au Magistrat[n 2], Johannes Sturm va proposer pour pallier ce problème qu'une promotion publique des élèves de troisième année soit faite chaque année à Pâques si ils continuaient en seconde année. « Ceux qui persévéreraient ainsi deux ans dans l'étude de la dialectique et de la rhétorique, qui seraient aptes à discuter avec science et habileté, seraient honorés par grâce spéciale du grade de bachelier ». En plus de cette proposition, Sturm milita pour que le Magistrat de la ville demande l'érection du Gymnase en Université auprès de l’Empereur Maximilien II. Mais le gouvernement de la ville se limita à demander l'érection d'une Académie, seulement doté d'une Faculté de philosophie « pleine et entière ». Lors de la diète d'Augsbourg de 1566 une requête de la ville fut présentée à l'empereur, qui signa, le des lettres patentes élevant le Gymnase au rang d'Académie. Lui conférant ainsi tous les privilèges associés[o 8].

L'Académie protestante eut dès lors le droit de former des bacheliers et des licenciés (maîtres ès Arts) et Sturm en fut nommé recteur à vie, pour le récompenser des services qu'il avait rendu à la Ville. Dés lors deux établissements se côtoyaient, le premier accueillant les enseignements primaires et secondaires et le second, l'Académie protestante, accueillant au l'enseignement supérieur. La direction de l'établissement resta aux mains des « Scholarques » de la ville, son inspection et sa surveillance furent confiées à trois inspecteurs nommés Visitatores. Un Conseil académique (Conventus academicus) réunissant les professeurs, les « Scholarques » et les « Visiteurs » se tenait chaque mois. L'étudiant admis à l'Académie suit pendant quatre ans les cours de la Faculté de philosophie (Facultas philosophica) qui ne se limitait pas à la philosophie, on y étudié également les sciences et les lettres[o 7]. Il obtenait à le fin de ça troisième année, le grade de Bachelier en philosophie (Prima Laurea ou Baccalaureatus philosophicum), puis à la fin de ça quatrième année celui de docteur en philosophie (Secundo Laurea, Magister artium liberalium ou Doctoratus philosophicum) qui lui permettait de choisir les cours de la Faculté de droit, de la Faculté de médecine ou de la Faculté de théologie. Les cours en faculté duraient deux ans et étaient soutenus par une thèse donnant lieu au grade de Bachelier ou Magister. Les grades de licencié ou de docteur n'étant conférés que par les universités, les étudiants des facultés de droit, médecine et théologie devaient les obtenir dans une université étrangère, celles de Bâle accueillant un grand nombre des candidats[o 9]. La transformation du Gymnase en Académie lui permis de disposer de quatre facultés, même si une seule avait le privilège de distribuer les grades supérieurs. En plus de cette transformation, l'Académie devint propriétaire, à sa création en 1566 de la Bibliothèque du Séminaire Protestant. Celle-ci avait été créée en 1531 par le Stettmeister, Jacques Sturm et financée par la ville. Elle fut par la suite alimentée par de nombreux legs dont une partie de la bibliothèque personnelle de Johannes Sturm[o 10],[o 11].

L'université sous le Saint-Empire romain germanique[modifier | modifier le code]

Le , Sturm fut relevé de ses fonctions, après avoir permis à l'Académie de rayonner en Europe[o 12]. En effet Strasbourg accueillait grâce à lui de nombreux étudiants européens. Cependant les mêmes problèmes qui virent la création de l'Académie poussèrent à demander la création d'une université. La Faculté de philosophie, seule réelle faculté de l'Académie, était de fait la seule à pouvoir conférer les grades. Les étudiants en médecine, théologie et droit quittaient donc l'Académie pour recevoir leurs grades dans une université. Le Magistrat[n 2] de la ville ne voyait pas d'un bon œil la constitution d'une université juridiquement distincte et dont le contrôle par la ville n'était pas « entier ». Il changea malgré tout d'avis, voyant dans l'afflux d'étudiants, une source de revenus pour la bourgeoisie de la ville. Une demande fut donc faite à l'empereur Rodolphe II lors de la Diète de Ratisbonne en 1594. Ce dernier accepta que seuls les professeurs de droits et de médecines (en plus des professeurs de philosophie) puisse conférer les grades supérieurs, mais partisan de la Contre-Réforme il ne donna pas ce privilège aux professeurs de théologie. Dans le but de ne pas heurter leurs collègues, les professeurs de droit et de médecine décidèrent de ne pas user de ce privilège[o 13].

En 1596, la visite de l'archiduc Matthias à Strasbourg permit d'appuyer à nouveau la demande, et en 1597 l'arrivée d'un commissaire impérial envoyé pour inspecter l'Académie fut l'occasion d'une nouvelle requête. L'empereur accepta d'accorder le même privilège aux théologiens à condition que les étudiants de la discipline jurent « d'observer la paix religieuse » de 1555. Ce à quoi furent opposés les professeurs. Les conflits entre protestants et catholiques n'aidèrent pas la ville à obtenir gain de cause. Il fallut attendre 1621 et l'accord entre la ville de Strasbourg et Ferdinand II, par lequel la ville renonce à participer à la Guerre de Trente Ans qui venait d'éclater trois ans plus tôt, en échange de quoi elle obtint une université complète[o 13]. Elle put dés lors former des docteurs et le Gymnase donna alors naissance à deux établissements distincts : une université et un établissement secondaire conservant le nom de Gymnase[o 1]. Le , l'Université est solennellement inaugurée et son administration fut confiée à un Conseil académique composé d'un Chancelier, de deux « Scholarques » nommés à vie, de deux Assesseurs choisis pour deux ans, du Recteur, de quatre doyens désignés pour six mois et des professeurs titulaires[o 12].

Deux ans avant son élévation au rang d'université, en 1619, est inauguré un jardin botanique par des professeurs en médecine, l'enseignement de la botanique servant aux préparations pharmaceutiques. Ce premier jardin se situait dans le quartier strasbourgeois de la Krutenau [u 4]. La Bibliothèque du Séminaire Protestant rattachée à l'Académie et qui depuis avait acquis et reçu de nombreux ouvrages et bibliothèques personnelles, devient la Bibliothèque de l'Université[o 11]. Le développement de l'université se poursuit, ainsi Johann Albrecht Sebiz devient le premier titulaire de la chaire d’anatomie et de botanique, créé en 1652 au sein de la faculté de médecine. La ville de Strasbourg, sous son impulsion dote la faculté d'un théâtre anatomique, en 1670. Le théâtre était situé pour des raisons pratiquent, dans la chapelle sécularisée Saint-Erhard, adjacente à l'Hôpital Civil, ce dernier fournissant les cadavres[o 14]. La fin du XVIIe siècle verra aussi la création du premier observatoire astronomique de l'université, qui s'installe au sommet de la Porte de l'Hôpital[o 10].

L'université sous le Royaume de France[modifier | modifier le code]

À la suite des traités de Westphalie (1648), l'Alsace fut peu à peu intégrée au royaume de France et en 1681 les troupes du Roi Soleil s'emparèrent de Strasbourg ; l’université devint alors française. L’annexion n’eut pas trop d’impacts sur le fonctionnement et l’organisation de l’université, ainsi Louis XIV dans l’article 4 de la capitulation de la ville permit à l’université de conserver ses « privilèges et sa constitution ». C'est dans ce même acte qu'il imposa, tout comme au Magistrat, la présence d'un représentant du roi au sein de l'administration de l'université[o 15]. De plus dans, des lettres patentes du , Louis XIV décide de mettre en place un « prêteur royal », il explique ce choix en disant être « informé de la réputation que l'Université établie dans la ville de Strasbourg s'est acquise depuis un très long temps » et en voulant « prendre le même soin de ladite Université que des autres de son royaume afin de la rendre d'autant plus florissante ». Ce sera le seul changement important apporté par le roi. Le prêteur eut pour mission, conjointement avec le Magistrat[n 2], de « s'employer au rétablissement et maintien des droits », de veiller et contrôler les « privilèges et immunités » et d'administrer les biens et revenus de l’université[o 15].

Sous l'Ancien Régime, la question de la religion importait plus que celle de la langue et les Alsaciens étaient considérés comme des « sujets allemands du roi ». Les tensions liées à l'annexion de la ville résultèrent donc de la préoccupation du roi à faire revenir la population strasbourgeoise au catholicisme, celui-ci cherchant à « empêcher d'accroître l'hérésie de Luther en Alsace[u 3] ». C'est dans ce but qu'il créa, en 1685, un collège jésuite devant concurrencer le gymnase protestant. Ces actions entrainèrent la venue d'une population catholique, qui fut peu à peu amenée à demander les mêmes droits à siéger au Magistrat, alors exclusivement composé de réformés. Louis XIV, partisan de la Contre-réforme imposa donc au Magistrat d'accueillir des membres catholiques, ce dernier fut alors partagé égalitairement entre les deux confessions[o 16]. Le roi continua son action en décidant, en 1701 de fusionner le collège jésuite strasbourgeois avec un collège jésuite de la région, situé à Molsheim. Ce dernier qui avait été érigé, en 1617 en université par une Bulle pontificale du Pape Paul V devint la seconde université confessionnelle de la ville[o 17]. L'université catholique qui était seulement formée de deux facultés, l'une formant aux arts libéraux et l’autre à la théologie catholique ne connut pas la réussite de son aîné. C'est une des raisons qui poussa les catholiques, en 1751 à demander que « l'alternative entre les deux religions soit à l'avenir observée » au sein de l'université luthérienne, comme elle l'était au Magistrat. Cette demande n'aboutit pas, les protestants défendirent leurs droits en se basant entre autre sur les traités de Westphalie et l'acte de capitulation de 1681[o 16].

En dépit de ces tensions et d'un nombre limité de professeur pour l'époque, l'université et ses quatre facultés connut un important développement au XVIIIe siècle[o 10]. En 1728 Jean-Jacques Fried créa une école d'accouchement destinée aux élèves de la faculté de médecine. Un cabinet d'histoire naturelle est lui constitué à partir de 1768 par Jean Hermann, professeur entre autres d'histoire naturelle médicale à la faculté de médecine et directeur du jardin botanique de l'université. En plus de ses collections comprenant plus de 1 000 animaux « naturalisés », ainsi qu'un herbier, Hermann constituera une bibliothèque de plus de 12 000 volumes[o 18]. Jean-Daniel Schoepflin l'un des précurseurs de la méthode historique moderne, enseignera l'histoire et l'éloquence latine à l'université. À sa mort en 1771, il légua une importante collection d'ouvrages à la bibliothèque de l'université. Le français ayant été introduit il y'a moins d'un siècle, les cours étaient majoritairement dispensés en allemand et bien sûr toujours en latin. C'est pourquoi l'université accueillait encore des étudiants germanophones éminents. Tel que Metternich ou Goethe qui y étudia le droit entre 1770 et 1771 après que son père eut jugé qu'il passait trop de temps à Leipzig dans l'Auerbachs Keller, une fameuse taverne de la ville. Ce dernier eut, entre autres comme professeurs, Schoepflin en histoire et le juriste et homme politique alsacien, Christophe-Guillaume Koch. Les élèves étrangers étaient attiré par le cosmopolitisme de l'université où en plus de parler le français et l'allemand, était aussi enseigné l'anglais depuis 1760. Ainsi peu avant les évènements révolutionnaires elle accueille encore de nombreux étudiants de toute l'Europe et de toutes confessions. Et de 1785 à 1787 « 125 étudiants appartenant à des contrées éloignées » passèrentre entre ses murs, dont « 23 Anglais et Écossais, 2 Espagnols, 17 Allemands, Flamands et Autrichiens, 3 Italiens, 11 Danois et Suédois, 5 Polonais et Courlandais, 44 Russes et Livoniens »[o 19]. Entre 1789 et 1790 beaucoup d'étudiant quittèrent la ville, suite aux évènements révolutionnaires, le chiffre des inscriptions chuta de 182 étudiants à 83[o 20].

Lors de la Révolution française, les institutions de l'Ancien Régime étaient mal vues et l'université catholique fut rapidement fermée. Grâce à deux décrets de la Convention nationale, l'université luthérienne a pu espérer pendant un temps être maintenue[o 21]. Mais en 1793 elle fut supprimer alors que les enseignements secondaires du Gymnase furent eux définitivement maintenus. L'année suivante, grâce à François Ehrmann, député alsacien à la Convention nationale et « aux mérites » de la faculté de médecine[o 22] de l'ancienne université, la ville de Strasbourg obtint l'ouverture d'une des trois « écoles spéciales de santé » créées par le décret du 16 frimaire an III ()[o 23]. Jean Hermann, professeur à l'ancienne faculté y fut nommé au poste de « professeur de botanique et de matière médicale »[o 18]. La ville accueillera aussi l'une des écoles centrales qui furent créées par les révolutionnaires (loi du 3 brumaire an IV) dans le but de remplacer l'enseignement des collèges et universités[o 20].

L'université au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Les facultés françaises[modifier | modifier le code]

Sous le Consulat, les écoles centrales sont supprimées par la loi du loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) et remplacées, pour les plus importantes, par des lycées[o 24]. Strasbourg se retrouve sans son université, mais celle-ci n'avait pas complètement disparue, en effet une Académie protestante avait perdurée durant la Révolution, devenant en 1803, le « Séminaire protestant » grâce à la reconnaissance officielle du protestantisme par le concordat[o 25]. Cette même année, le Premier Consul transforme les écoles de santé en « École de médecine » et créé trois « Écoles de pharmacie » dans les trois villes acceuillant déjà une école de médecine à Paris, Montpellier et donc Strasbourg. L'implantation des deux écoles avait un but essentiellement politique et militaire, l'armée napoléonienne avait en effet souffert lors des différentes campagnes du typhus, de la peste et du paludisme, elle devait trouver à Strasbourg, ville frontière des soins adaptés[o 26]. Un an plus tard, en 1804, la ville obtint l'une des douze écoles de droit et le maire de Strasbourg et frère de Jean Hermann, Jean-Jacques Hermann est nommé doyen de l'école[o 20]. Les anciens professeurs de l'université enseignaient toujours dans les différentes écoles de la ville dont celles de médecine, pharmacie et droit. Christophe-Guillaume Koch recteur de l'ancienne université en 1787 retourna à l'enseignement au sein de l'école de droit après avoir été membre de l'Assemblée nationale, sous la révolution et du Tribunat[o 27]. La plupart des professeurs restaient membres du « Séminaire protestant » héritié de l'université où l'on enseignait toujours la théologie protestante[o 25].

L'Université[n 3] renait sous une forme centralisée, au cours du Premier Empire. Le décret du 17 mars 1808 fixe le l'organisation de l'Université, le texte prévoit qu'elle soit chargée de l'ensemble de l'enseignement, du primaire au supérieur. Les écoles de droit et de médecine sont érigées en facultés auxquelles on joignit les facultés des lettres et des sciences, puis une faculté de théologie protestante, issue du séminaire. Strasbourg est alors dotée d'une académie complète qui s'organise sur les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Cette organisation héritée du régime napoléonien va perdurer sans changements majeurs malgré la chute de l'empereur. Parallèlement, le Gymnase, qui de nos jours est connu sous le nom de Gymnase Jean-Sturm, devient un lycée en 1828. L'université de Strasbourg va connaître une nouvelle période de prospérité. Elle acceuille une nouvelle fois d'éminents étudiants et professeurs, ainsi le chirurgien Jean Lobstein qui y obtint la première chaire d'anatomie pathologique créée en France, fut à l'origine de la découverte de la maladie des os de verre, aussi appelée syndrome de Lobstein. Sa fonction l'amènera à gérer les collections du théâtre anatomique exposées au publique. Celles-ci seront fortement augmentées après la Révolution pour peu à peu former l'actuel musée anatomique. C'est aussi à cette époque que le médecin et révolutionnaire allemand Georg Buchner commença ses études en 1831 (et les termina après avoir fui de Hesse-Darmstadt, à la suite de la saisie du Hessischen Landboten), que Louis Pasteur titulaire de la chaire de chimie à la faculté des sciences, travailla, de 1848 à 1854, sur plusieurs de ses découvertes. Cette chaire qui fut ensuite donnée, en 1855 à Charles Frédéric Gerhardt, deux ans après avoir réussie la première synthèse de la molécule de base de l'aspirine, va contribuer au développement de l'excellence de la chimie alsacienne[u 3],[o 28].

Après la Révolution, sous Napoléon et sous la Restauration, les sciences (où la France d'ailleurs excellait alors) étaient entièrement enseignées en français, mais il subsistait l'influence de l'Alsace et par là de l'Allemagne en théologie et en sciences humaines. L'université, comme par le passé, continuait à rayonner sur une partie de l'Europe de par ses influences françaises et germaniques. C'est durant le second Empire que par décret impérial de Napoléon III fut instaurée l'école impériale du Service de santé militaire de Strasbourg, le . Elle fut dès sa création associée à la faculté de médecine qui offrit d'enseigner aux jeunes soldats. C'est à la tête de cette école que fut nommé un des plus célèbres chirurgiens de l'époque, Charles-Emmanuel Sédillot[p 2], précurseur de l'asepsie opératoire et inventeur du mot microbe. En 1864, elle devint l'école impériale du service de santé militaire et forma jusqu'à la guerre de 1870, 1 054 médecins et 90 pharmaciens (formés à partir de 1864). En particulier Alphonse Laveran qui découvrit à Constantine l'hématozoaire du paludisme et fut en 1907 le premier Prix Nobel de physiologie ou médecine français. La guerre contre la Prusse qui est déclarée le va mettre fin à l'enseignement de l'école et plus globalement des facultés strasbourgeoises.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_2005_num_93_345_5760 http://books.google.lu/books?id=1ti2WJy_p28C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false http://books.google.lu/books?id=hsc_AAAAcAAJ&pg=PR5&dq=universit%C3%A9+de+Strasbourg&hl=fr&sa=X&ei=egMlUcbnNOqq4ATy74DwBg&ved=0CFYQ6AEwBg#v=onepage&q&f=false

L'université impériale allemande : la Kaiser-Wilhelms-Universität[modifier | modifier le code]

L'université impériale allemande : la Kaiser-Wilhelms-Universität[modifier | modifier le code]

Les conséquences de la Guerre de 1870[modifier | modifier le code]
Guillaume Ier d'Allemagne dans la aula du Palais universitaire en 1886

En 1871, après la défaite de la France face à la coalition menée par la Prusse furent signés les traités de Versailles puis de Francfort qui confirmaient l’annexion de l’Alsace-Lorraine : Strasbourg redevint allemande. L’université en fut très affectée, une grande partie de l'élite de la région, que ce fût dans l'éducation, les affaires ou l'administration, quitta alors l'Alsace pour s’exiler en France[o 29]. Entre décembre 1871 et janvier 1872, Paul Lobstein, professeur de dogmatique à la faculté de théologie protestante puis doyen en 1921, prend la plume et ressent le besoin de coucher sur papier son examen de conscience au moment où l'Alsace connaît un des tourments les plus importants de son histoire. Dans l'esquisse biographique qui lui est consacrée, Un Alsacien Idéal, il écrit : « L'annexion de L’Alsace est plus qu'un crime, c'est un sacrilège ; voilà pourquoi nous ressentons une blessure poignante qui saignera toujours et dont la brûlure nous fera toujours souffrir. (…) Voilà donc l'Alsacien, condamné par sa conscience à toujours souffrir, toujours être obligé par sa conscience à toujours protester.»[o 30]. La guerre fut difficilement vécue par les strasbourgeois, en effet, le siège de la ville causa d’importants dégâts dans la cité[o 31]. L’église du Temple Neuf fut détruite alors qu’elle abritait une bibliothèque exceptionnelle rassemblant plus de 300 000 volumes, dont au moins 3 446 manuscrits. Deux collections s'y distinguaient : la bibliothèque du séminaire protestant, qui fut celle de l'université protestante et dont l'origine remontait au Gymnase, d'une part et la bibliothèque municipale créée au XVIIIe siècle à partir de l'achat de la bibliothèque privée de l'historien strasbourgeois Jean-Daniel Schoepflin par la ville d'autre part.

Dés le début de la guerre et bien avant l'annexion de Strasbourg au nouveau Reich en , de nombreux intellectuels et politique allemands espérer installer une grande université allemande dans la ville. En , une délégation fut pour cela envoyé à l'université de Bonn (la plus jeune université allemande de l'époque) afin de préparer l'installation de la nouvelle université strasbourgeoise. En , c'est le Reichstag, qui craignant le transfert des facultés vers Nancy se saisit du dossier de la futur université. Deux projets émergèrent à cette époque, le premier émanant des professeurs français, ceux-ci voulait laisser le contrôle de la nouvelle université aux alsaciens pour que celle-ci réponde aux besoins des alsaciens et le second émanant des autorités allemandes qui désiraient construire un outil de la germanisation de l'Alsace-Lorraine et un bastion de la culture allemande[4]. En réaction le gouvernement français vota, en 1872, une loi constituant une nouvelle université dans la ville de Nancy, basée sur les facultés strasbourgeoises. Celles-ci furent officiellement transférées (faculté de médecine) ou réunies aux facultés déjà existantes (faculté de droit, des lettres et des sciences), la majorité des enseignants strasbourgeois acceptèrent leur transfert à Nancy, refusant de devenir allemands[o 32],[5]. Le projet d'une nouvelle université allemande à Strasbourg fut arbitré par le chancelier Otto von Bismarck qui décida de ne pas suivre le projet proposé par les intellectuels et politiques allemand. Il confia la création et l'organisation de la nouvelle université à l'homme politique et ancien ministre des Affaires Étrangères du Grand-duché de Bade, Franz von Roggenbach. Ce catholique était en outre un « ardent partisan du Kulturkampf et un fin connaisseur du milieu alsacien »[6],[o 33].

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1988_num_43_5_283547_t1_1175_0000_002

La reconstruction de l'université[modifier | modifier le code]
Franz von Roggenbach (1825–1907), l'artisan de la Kaiser-Wilhelms-Universität

Dès son couronnement comme Empereur d'Allemagne (en 1871), Guillaume Ier lança un programme ambitieux pour la reconstruction de Strasbourg. Voulant faire de la ville située à la frontière de son nouvel empire, une vitrine du savoir-faire allemand. De grandes transformations affectèrent donc la ville et l'université. Franz von Roggenbach fut l'artisan de la reconstruction de l'université. Il veut alors bâtir une université modèle, capable de concurrencer ses consœurs allemandes. Cette université modèle devant acculturer la population alsacienne par le haut[o 34]. Mais son projet est jugé trop ambitieux par Bismarck, ce dernier arbitre alors en faveur d’un projet plus modeste et laisse la liberté à von Roggenbach de la création des différentes chaires et le choix des professeurs de la nouvelle université. L’université fut rapidement refondée sous, le nom de Kaiser-Wilhelms-Universität et inaugurée par l'empereur les 1er et au Palais des Rohan»[6],[o 29]. Son installation dans le palais est provisoire, elle partage alors ses locaux avec la nouvelle bibliothèque qui prit le nom de Kaiserliche Universitäts und Landesbibliothek zu Strassburg(KULBS) (aujourd'hui bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg) par une déclaration officielle du 19 juin 1872. Le choc qui fut provoqué par la destruction de la bibliothèque protestante amena Karl August Barack, d'abord bibliothécaire des princes de Fürstenberg puis premier administrateur de la bibliothèque recréée, à lancer un appel aux dons dès le 30 octobre 1870 pour constituer de nouvelles collections. Cet appel eut un grand retentissement, les dons parvenant de tout l'Empire allemand et même d’au-delà : à elles seules les archives de l'État prussien à Königsberg fournirent 70 000 doublets à la bibliothèque. Le résultat fut qu'en 1873 la bibliothèque comptait déjà plus de 200 000 volumes et qu'elle fut pendant longtemps une des plus importantes bibliothèques universitaires et même la première mondiale entre 1909 et 1918. Aujourd’hui elle est la seconde bibliothèque de France après la BNF et possède l’une des plus grandes et des plus riches collections d’ouvrages en langue allemande[o 35].

Les années qui suivirent la création de ces établissements vit fleurir à Strasbourg un nouveau quartier, la Neustadt appelé aussi quartier allemand. Celui-ci allait accueillir les nouveaux bâtiments de l’université. Le Kollegiengebäude (Palais Universitaire), construit entre 1879 et 1884 sous la direction de l'architecte Otto Warth, fut inauguré par l'empereur Guillaume Ier en 1884. Il constituait le pôle majeur de la nouvelle université strasbourgeoise ; dans son prolongement furent construits les huit bâtiments des instituts de la faculté des sciences (ainsi que le jardin botanique de l'université, l'observatoire astronomique et le musée zoologique). D’autres bâtiments furent construits dans la ville : le bâtiment de la faculté de médecine (derrière l'hôpital civil) et en 1895 le bâtiment de la Kaiserliche Universitäts und Landesbibliothek zu Strassburg situé place de la République (alors Kaiserplatz).

Le développment de l'université impériale[modifier | modifier le code]
Tenue d'étudiant de l'université allemande, fin du XIXe siècle (Musée historique de Strasbourg)

La période allemande de l’université vit venir de grands professeurs et chercheurs dans la capitale du nouveau Reichsland Elsass-Lothringen ; après Gerhardt et ses travaux sur l'aspirine, ce fut Joseph von Mering qui synthétisa en 1893 une substance baptisée acétaminophène commercialisée bien plus tard sous le nom de paracétamol[3]. C'est aussi à Strasbourg qu'enseigna Wilhelm Conrad Röntgen qui reçut plus tard le prix Nobel de physique pour sa découverte des rayons X et que Ferdinand Braun passa 25 années de sa vie en étant directeur de l'« Institut de physique de Strasbourg », créé en 1895 puis Rektor (recteur) de l'université et cela jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Il y développa en 1897 un tube cathodique particulier, dit « tube de Braun ». Son invention mena rapidement au développement de l'oscilloscope qui plus tard permit de réaliser les tubes cathodiques des téléviseurs, puis des premiers écrans d'ordinateurs. En 1898, il se lança dans la transmission sans fil en travaillant et améliorant la portée des dispositifs radio conçus par Guglielmo Marconi. Pour ces travaux sur la télégraphie sans fil, il fut colauréat avec ce dernier du prix Nobel de physique en 1909[3]. La période allemande fut donc faste pour l'université, plusieurs disciplines qui font encore aujourd'hui sa réputation s'y développèrent comme la sismologie. C'est grâce au physicien allemand Ernst von Rebeur-Paschwitz arrivé à Strasbourg en 1892 que fut implantée une des premières stations sismiques modernes au monde. Ce dernier fabriqua à Potsdam en 1889 un appareil destiné à mesurer les vibrations qui enregistra des signaux correspondant à deux séismes, l'un au Japon et l'autre au Baloutchistan : ce fut la première fois que l'on enregistrait des séismes aussi éloignés et dont l'homme ne puisse en ressentir les effets. La station, créée en 1899 par vote du Reichstag (avec un budget de 30 000 marks) pris le nom de Kaiserliche Haupstation für Erdbebenforschung (Station séismologique centrale de l'empire allemand) et devint vite un centre mondial de la sismologie moderne accueillant les premiers congrès internationaux de sismologie[u 5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. UDS est également usité mais est « réservé » par l'Université de Savoie
  2. a b c d et e La ville libre de Strasbourg était gouverné par le Magistrat, un ensemble formé de trois conseils, d'un Ammeister et de quatre Stettmeisters nobles, élus pour un an.
  3. Sous Napoléon l'Université assure tous les ordres d'enseignement, la loi du 10 mai 1806, établit qu'il sera formé, sous le nom d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publics dans tout l'Empire.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  1. a et b Schmidt 1842, p. 151-152
  2. Schmidt 1842, p. 151-152
  3. a et b Lefort 1894, p. 2-3
  4. Lindenlaub 1879, p. 1-2
  5. a et b Lefort 1894, p. 3-4-5
  6. Lindenlaub 1879, p. 3-4
  7. a et b Lefort 1894, p. 6
  8. Lindenlaub 1879, p. 5-6
  9. Lefort 1894, p. 6-7
  10. a b et c Lindenlaub 1879, p. 23
  11. a et b Reuss 1871, p. 151-152
  12. a et b Lefort 1894, p. 8
  13. a et b Lindenlaub 1879, p. 9-10
  14. Le Minor et Sick 2003, p. 32-33
  15. a et b Lindenlaub 1879, p. 16-17
  16. a et b Lindenlaub 1879, p. 19 à 21
  17. Lindenlaub 1879, p. 22
  18. a et b Claude Viel, « Le cabinet d'histoire naturelle de Jean Hermann à Strasbourg », Revue d'histoire de la pharmacie, Paris, Société d'histoire de la pharmacie, vol. 77, no 280,‎ , p. 30-33 (ISSN 1775-3864, lire en ligne)
  19. Lefort 1894, p. 16-19
  20. a b et c Lindenlaub 1879, p. 28-29
  21. Université de Strasbourg 1792
  22. Jean-François Ehrmann, Opinion de Jean-François Ehrmann, député par le département du Pas-de-Calais, sur le rapport et projet de résolution pour les écoles spéciales de médecine, présentés au nom d'une commission spéciale par L. Vitet, le 17 ventòse an 6 : Séance du 16 germinal an 6. Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents, Paris, Imprimerie Nationale, , 16 p. (lire en ligne)
  23. Décret portant l'établissement des écoles de santé 16 frimaire an III
  24. Antoine Léon et Pierre Roche, Histoire de l'enseignement en France, Paris, Presses universitaires de France, , 10e éd., 128 p. (ISBN 9782130591795), p. 64
  25. a et b Schmidt 1842, p. 160-161 et 165
  26. Guy Dirheimer et Pierre Bachoffner, « La création de l'École de pharmacie de Strasbourg en 1803 », Revue d'histoire de la pharmacie, Paris, Société d'histoire de la pharmacie, vol. 91, no 339,‎ , p. 439-452 (ISSN 1775-3864, lire en ligne)
  27. Académie de Strasbourg 1866, p. 22-23
  28. Le Minor et Sick 2003, p. 34-35
  29. a et b Lindenlaub 1879, p. 29 à 31
  30. Elisabeth Lobstein et Eduard Lobstein, Paul Lobstein : un Alsacien idéal, Libr. Istra, , 285 p.
  31. Le Minor et Sick 2003, p. 35-36
  32. Liard 1888-1894, p. 532
  33. Arthur Raffalovich et al., La Nouvelle revue, t. XII, Paris, La Nouvelle revue (1879-1940), , 575 p. (ISSN 0184-7465, BNF bpt6k36086k, lire en ligne), « François Roggenbach et les rescrits de l'Empereur Frédéric III », p. 202-210
  34. Christophe 1988, p. 1176
  35. (en) Wenzel, Sarah G., National and University Library of Strasbourg. In : Stam, David H. (dir.). International Dictionary of Library histories. Vol 1. Londres : Fitzroy Dearborn Publishers, 2001, p. 460.

Sites de l'université et des institutionnels[modifier | modifier le code]

Site officiel de l'UDS et sites affiliés :

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées chiffre
  2. Plaquette de présentation du projet initiative d'excellence de l'UDS, sur le site http://www.unistra.fr. Consulté le 05 février 2013.
  3. a b et c Histoire de l'Université de Strasbourg, sur le site www.unistra.fr. Consulté le 05 février 2013.
  4. L'Ancien Jardin botanique, sur le site du Jardin botanique de l'université de Strasbourg jardin-botanique.unistra.fr. Consulté le 12 février 2013
  5. Site du Musée de sismologie de l'UDS : la station séismologique de Strasbourg a 100 ans ! consulté sur le site http://science-ouverte.u-strasbg.fr, le 10 mai 2011.

Sites Institutionnels (ministères et sites affiliés) :

  1. [ARCHIVES Communiqués : trois premières initiatives d'excellence sélectionnées dans le cadre de l'appel à projets Idex] site du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Presse[modifier | modifier le code]

  1. Le Parisien : l'UDS doit entrer dans le Top-100 mondial (Pécresse) consulté sur le site www.leparisien.fr, le 16 septembre 2010
  2. Charles Emmanuel Sedillot un médecin méconnu paru le 7 mars 2010, consulté sur le site www.lunion.presse.fr, le 23 septembre 2010

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. Alsace BioValley, « Investissements d'Avenir (Grand Emprunt) : L'Alsace devient le 1er Campus Santé de France, hors Ile-de-France », sur www.alsace-biovalley.com, (consulté le ) : « ... Des succès qui signent la reconnaissance de l’excellence scientifique de l’Alsace à l’échelon national, européen et international, ainsi que sa capacité à générer du développement économique basé sur la recherche. L’Alsace va ainsi disposer de financements sans précédent, très structurants pour son territoire, échelonnés sur de longues périodes, qui la positionnent de fait comme 1er campus Santé français, hors Île-de-France. »
  2. a et b Histoire du Gymnase Jean Sturm, sur le site du Gymnase Jean-Sturm : www.jsturm.fr. Consulté le 05 février 2013.
  3. a b et c Philippe Dollinger, « Maîtres célèbres et étudiants illustres de l'Université de Strasbourg », Saisons d'Alsace n°2 (1951) et Pierre Juillot (Internet)
  4. François Uberfill, « La Kaiser-Wilhelms-Universität ou l’Université impériale de Strasbourg (1872-1918) », dans Mireille BIRET et Monique KLIPFEL (dir.), L'Alsace entre 1870 et 1914, sur www.crdp-strasbourg.fr, Centre régional de documentation pédagogique de l'Académie de Strasbourg, (consulté le )
  5. Sophie Armbruster, Julie Bedez, Myriam Lepage, Carine Sergent, « Histoire de l'université de Nancy, 1870 : l’héritage strasbourgeois », sur histoire.univ.nancy.free.fr (consulté le )
  6. a et b François Uberfill, « La Kaiser-Wilhelms-Universität ou l’Université impériale de Strasbourg (1872-1918) », dans Mireille BIRET et Monique KLIPFEL (dir.), L'Alsace entre 1870 et 1914, sur www.crdp-strasbourg.fr, Centre régional de documentation pédagogique de l'Académie de Strasbourg, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ouvrages et articles sur l'université de Strasbourg:
    • Université de Strasbourg, Adresse de l'Université protestante de Strasbourg au Comité d'instruction publique de l'Assemblée nationale, Strasbourg, La librairie académique (Strasbourg), , 32 p. (BNF 37262032, lire en ligne)
    • Académie de Strasbourg, Rentrée des Facultés 1866, Strasbourg, Typographie d'Edouard Huder, , 104 p. (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Rodolphe Reuss, « Lettre de Mr Rodolphe Reuss sur les bibliothèques publiques de Strasbourg : extrait de la Revue critique d'histoire et de littérature », Bibliothèque de l'école des chartes, Genève, Librairie Droz, vol. 32, no 32,‎ , p. 151-178 (ISSN 1953-8138, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • M. TH. Lindenlaub, Université de Strasbourg : origines, historique, réorganisation et projets d'agrandissement, Paris, Hachette & Cie, , 50 p. (BNF 30820931, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Joseph Lefort, L'Enseignement du droit à l'ancienne Université de Strasbourg, Toulouse, impr. de A. Chauvin et fils, , 19 p. (BNF 30774290, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Georges Pariset, Le lieutenant Napoléon Bonaparte étudiant à Strasbourg par G. Pariset, Paris =1917, Daupeley-Gouverneur, 15p (BNF 34030106, lire en ligne)
    • Travaux de l'Université de Strasbourg pendant l'année scolaire 1919-1920 : Rapports présentés par le conseil de l'université et MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, , 158 p. (BNF 32880449, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • L'Université de Strasbourg : renseignements destinés aux étudiants étrangers, Strasbourg, Comité alsacien d'études et d'informations, , 59 p. (BNF 33635970, lire en ligne)
    • Théodore Gerold, La Faculté de théologie et le Séminaire protestant de Strasbourg (1803-1872), Strasbourg, Istra, , 59 p. (BNF 33635970, lire en ligne)
    • Travaux de l'Université de Strasbourg pendant l'année scolaire 1922-1923 : Rapports présentés par le conseil de l'université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, , 178 p. (BNF 32880449, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Travaux de l'Université de Strasbourg pendant l'année scolaire 1933-1934 : Rapports présentés par le conseil de l'université et MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie des dernières nouvelles de Strasbourg, , 127 p. (BNF 32880449, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Annales de l'Université de Strasbourg 1936, Strasbourg, Imprimerie des dernières nouvelles de Strasbourg, , 173 p. (BNF 32880449, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • (en) John E. Craig, Scholarship and nation building : the universities of Strasbourg and Alsatian society, 1870-1939, Chicago, University of Chicago Press, , 515 p. (ISBN 0226116700)
    • Charle Christophe, « John E. Craig, Scholarship and Nation Building. The University of Strasbourg and Alsactian Society, 1870-1939 (Compte rendu) », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, Paris, École des hautes études en sciences sociales, vol. 43, no 5,‎ , p. 1175-1178 (ISSN 1953-8146, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Jean-Marie Le Minor et Henri Sick, « Autour du 350e anniversaire de la création de la chaire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Strasbourg (1652-2002) », Histoire des sciences médicales, Paris, Société française d'Histoire de la Médecine, vol. XXXVII, no 1,‎ , p. 31-41 (ISSN 0440-8888, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ouvrages sur l'éducation supérieur:
    • Louis Liard, Universités et facultés, Paris, Armand Colin et Cie, , 284 p. (BNF 30816103, lire en ligne)
    • Louis Liard, L'enseignement supérieur en France, t. 1, Paris, Armand Colin et Cie, 1888-1894, 532 p. (BNF 30816076, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Louis Liard, L'enseignement supérieur en France, Paris, Armand Colin et Cie, 1888-1894, 495 p. (BNF 30816076, lire en ligne)
  • Ouvrages sur la ville de Strasbourg: