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Utilisateur:Kaltenbach/Brouillon

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Paul Furiet, né le 1er juillet 1898 à Annecy et mort à Paris le 23 novembre 1930, est un architecte français, tenant du modernisme, et l’associé de Georges-Henri Pingusson, l'une des figures les plus marquantes et les plus originales du Mouvement moderne en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jules Gabriel Alexandre Furiet, militaire de carrière, et de Céline de Kiésel, Paul voit le jour à Annecy. Il a 20 ans au début de la Première guerre mondiale. Au cours du conflit, il reçoit quatre citations, obtient la Croix de guerre et la Légion d’honneur pour son courage. [1] Diplômé de l’école centrale en 1920, il intègre de l’ Ecole des Beaux-Arts (Matricule 7430), dont il sortira diplômé « architecte D.P.L.G. » en 1925. Dans cette école, il est l’élève de Gustave Umbdenstock premier second grand Prix de Rome en 1896, qui enseigne également à l' École polytechnique . Ce dernier a laissé comme réalisations, l’hôtel Le Bristol en collaboration avec Urbain Cassan, le Lycée Victor-Duruy , dans le 7e arrondissement de Paris, mais aussi le Bâtiment de l'École polytechnique, ou encore le pont du Carrousel à hauteur du Louvre. C’est aux Beaux-arts que Paul Furiet fait la connaissance d’un autre jeune ingénieur, son futur associé, Georges-Henri Pingusson . Ami de Mallet Stevens et Le Corbusier , cet homme sera un fervent animateur de l’ Union des artistes modernes (UAM), qui comptait des créateurs comme Sonia Delaunay (1885-1979), Eileen Gray (1878-1976), Pierre Legrain , (1889-1929), Jean Prouvé (1901-1984) ou Jean Puiforcat (1897-1945) Après la mort de son associé et ami, Georges réalisera l'hôtel Latitude 43 à Saint-Tropez (1931-32), et plus tard, le Mémorial des martyrs français de la déportation, situé à la pointe de l'île de la Cité à Paris (1961). Paul et Georges travaillent ensemble de novembre 1925 à 1928. Ensemble, les deux jeunes ingénieurs-architectes réalisent un certain nombre de commandes privées dans le sud de la France, notamment villas à Cannes, à Sainte-Maxime et à Biarritz, ouvrages particulièrement intéressants qui permettent de suivre l'évolution de leur style, du néo-régionalisme au modernisme pur.

Réalisations[modifier | modifier le code]

1925 : l’hippodrome du Touquet[2]

1925-1927 :  le Golf Club de Chiberta, à Anglet[3]

1926-1928 : l’agence bancaire pour la Société financière française et coloniale (SFFC) de Haiphong au Vietnam ; [4]

1926-1926 : le Théâtre cinéma le Colisée à Nîmes ; [5]

1926-1928 : la maison de villégiature dite Villa Bourboulon à Hyères – Costebelle ; [6]

1926-1931 :  la centrale thermique Arrighi à Vitry sur Seine ; [7]

1926- 1928 : la villa Gompel à Cannes ou Maison dite Isola Serena à Cannes, construite pour Marcelle Aron, veuve de Jacques Isidore Gompel, mort pour la France en 1918. [8]

1927-1930 :  la villa Bagheera pour M. Barret-Decap, à Anglet ; [9]

Tribunes de Pesage et des Visiteurs de l'Hippodrome - Le Touquet-Paris-Plage
Nîmes,ancien cinéma-théâtre Colisée1

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Vers 1928, Paul Furiet tombe malade. Il travaille encore à un dernier projet dans son bureau du 76 bis rue des Saint-Pères (Paris 6e). Ce sera son élégante villa blanche, en face du village de [[Fontaine-le-port  ]] ,  maintes fois signalée dans les revues d’architectures ou thèses consacrées à cette discipline. <ref>    Revue l’Architecture aujourd’hui.N° 9 / Décembre 1932 : «  Villa en bordure de la Seine à Fontaine le Port » </ref>, <ref>    Revue l’Architecte – juin-juillet 1934</ref>, <ref>   Gauthier Bolle. Un acteur de la scène professionnelle des Trente Glorieuses de la Recontrcuction aux grand ensembles : l’architecte alsacien Charles Gustave Stokopf (1907-2004). Thèse de l’Université de Strasbourg. 25 septembre 2014</ref>

1930-1932 :  La villa blanche des Gadron que la revue l’Architecture de juin- juillet 1934 (Page 62/64) appellera « La « villa à Seine-Port ».

Paul meurt rue Pierre Larousse dans le 14e arrondissement de Paris, le 23 novembre 1930, à l’âge de 32 ans. L’Union des artistes modernes (UAM) vient à peine d’être créé.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Revue l’Architecture aujourd’hui.N° 9 / Décembre 1932, p. 46 et suiv.: «  Villa en bordure de la Seine à Fontaine le Port »

Revue l’Architecte – juin-juillet 1934, p. 62-64

Noviant (Patrice) et Vitou (Elisabeth), « Georges-Henri Pingusson (1894-1978), Paul Furiet (1898-1930) », Casabella, n° 490, avril 1983, p.40-47.

« Architectures d’usines en Val de Marne (1822-1939) », Paris : éd. du Patrimoine, 1988 (coll. "Cahiers du Patrimoine", n° 12). Article de Vitou (Elisabeth), « La Centrale Arrighi à Vitry sur Seine (1932) : la centrale la plus puissante du monde », p. 135-140.

Vitou (Elisabeth), « Georges-Henri Pingusson », L'Homme et l'architecture, n° hors-série, février 1992, p. 5-20.

"Architectures de l’électricité", catalogue d’exposition, Paris : Fondation Electra, IFA, éd. Norma, 1992. Article de Vitou (Elisabeth), « 1925 : La naissance de la centrale moderne en France », p. 56-77.


Gauthier Bolle. Un acteur de la scène professionnelle des Trente Glorieuses de la Recontruction aux grand ensembles : l’architecte alsacien Charles Gustave Stokopf (1907-2004). Thèse de l’Université de Strasbourg. 25 septembre 2014, p.68

Programme de Paris Arts Déco Society. Mai/juin 2019, page 17[10]

Fonds Pingusson, Georges-Henri (1894-1978). 046 Ifa. Citée de l’architecture et du patrimoine. [11]