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Single African Air Transport Market

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Marché unique du transport aérien africain
Pays membres du Marché Unique Africain du Transport Aérien (en vert).
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) SAATMVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Type
Domaine d'activité
Transports aériensVoir et modifier les données sur Wikidata
Organisation
Membres
33 pays africains
Organisation mère
Site web

Le Marché Unique Africain du Transport Aérien (anglais : Single African Air Transport Market, SAATM)[1] est un projet de l'Union africaine visant à créer un marché unique pour le transport aérien en Afrique. Une fois complètement en vigueur, le marché unique devrait permettre une grande liberté de transport aérien en Afrique[2].

L'objectif principal du « SAATM » est de mettre pleinement en œuvre la déclaration de Yamoussoukro de 1999. Cela signifie que tous les participants conviennent de lever les restrictions d'accès au marché pour les compagnies aériennes, de supprimer les restrictions de propriété, de s'accorder mutuellement des droits de trafic aérien étendus de la première à la cinquième liberté, sans incidence sur les droits de cabotage et de libéraliser la fréquence des vols et les limites de capacité. L' aviation de passagers et de fret est incluse[3]. Il vise également à harmoniser les règles de sécurité et de sûreté de l'aviation, sur la base des exigences de l'OACI[4]. Le contrôle du « SAATM » est exercé par l'Union africaine, ses Communautés économiques régionales et la Commission africaine de l'aviation civile (CAFAC)[5],[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'avantage de la libéralisation du trafic aérien, en particulier la cinquième liberté, a été reconnu pour la première fois dans la Déclaration de Yamoussoukro de 1988 [7]. Cette déclaration a été réaffirmée en 1999, lorsque l'Union africaine a adopté la Déclaration de Yamoussoukro [4]. Cependant, la mise en œuvre de la décision s'est heurtée à des obstacles, car les organismes de réglementation ne sont pas devenus opérationnels comme le stipule l'accord[8]. Un certain nombre de pays protectionnistes ont refusé d'accorder des droits de cinquième liberté aux compagnies aériennes étrangères.

En 2015, la « Declaration for the Establishment of a Single African Air Transport Market  » pose le cadre d'un marché unique mettant en œuvre la déclaration de Yamoussoukro à établir jusqu'en 2017 [3]. Ce délai a ensuite été prolongé avec des plans de lancement du marché unique lors du 30e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba[9]. Le lancement du « SAATM » a été officialisé le par le président rwandais Paul Kagame, en tant que nouveau président de l'Union africaine[10],[11]. L'organisation a cherché à réunir 40 membres d'ici la fin de 2019[12].

Participation[modifier | modifier le code]

Vingt-trois États membres de l'Union africaine ont initialement accepté de rejoindre le « SAATM » en tant que participants initiaux[13]. Au mois de les pays adhérents sont 33[14] :

Évaluation[modifier | modifier le code]

Certains gouvernements et compagnies aériennes africains ont critiqué le projet. Des petites compagnies aériennes, ainsi que le gouvernement ougandais, allèguent que l'accord conduit à un monopole de quelques grandes compagnies aériennes, étouffant ainsi la concurrence[15].

La Banque africaine de développement, entre autres, a prédit que le « SAATM » entraînerait des vols moins chers, des volumes de passagers plus importants et des avantages économiques[4].

L'Association internationale du transport aérien a félicité l'Union africaine pour le lancement du marché unique, mais signale qu'un travail complémentaire est nécessaire pour mettre en œuvre efficacement cette politique[4].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Source de traduction[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le SAATM fera-t-il décoller le transport aérien africain ?
  2. (en) « The Single African Air Transport Market is launched », UN Economic Commission for Africa, (consulté le ).
  3. a et b (en) Azinge, « Liberalising aviation in Africa: overview of single air transport market » [archive du ], Lexology, .
  4. a b c et d (en) Charles E. Schlumberger, Open Skies for Africa – Implementing the Yamoussoukro Decision, Washington, D.C., The World Bank, , 238 p. (ISBN 978-0-8213-8205-9, lire en ligne).
  5. (en) « The Single African Air Transport Market », NEPAD,‎ (lire en ligne [archive du ] [PDF], consulté le ).
  6. (en) « SAATM makes significant progress », sur ippmedia.com, (consulté le ).
  7. (en) « Declaration of Yamoussoukro on a new African Air Transport Policy », UN Economic Commission for Africa,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. Momoh, « Liberalising aviation in Africa: the Yamoussoukro Decision » [archive du ], International Law Office.
  9. (en) « Establishment of a Single African Air Transport Market: Ministerial Working Group Experts' meeting », sur tralac.org, .
  10. (en) Chris Giles, « Sky's the limit as Africa makes major move towards aviation single market », CNN, .
  11. (en) John Aglionby, « African states launch single aviation market », Financial Times, .
  12. (en) « AU aims to have at least 40 member states join SAATM by end of 2019 », The New Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) « African countries have taken the first major step towards cheaper continental flights », Quartz Africa,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) « SAATM States », sur AFCAC Executing Agency (consulté le ).
  15. (en) Kaleyesus Bekele, « Africans Still Divided on Single Air Transport Market », Aviation International News,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]