Marche des fiertés de Reykjavik

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Marche des fiertés de Reykjavik en 2018.

La marche des fiertés de Reykjavik (en islandais Hinsegin dagar, traduisible par « journées queer »[1]) est une marche des fiertés LGBT+ à Reykjavik en Islande. C'est l'un des évènements culturels et politiques les plus importants du pays[2]. Elle se tient tous les ans au mois d'août. La première édition a lieu en 2000. En 2005, entre 40 000 et 50 000 personnes participent à la pride ; en 2010, ce sont 90 000 personnes qui défilent, soit près d'un quart de la population islandaise[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Jón Gnarr en drag queen à l'occasion de la marche des fiertés 2010[4].

Deux marches LGBT+ sont organisées en 1993 et 1994, mais attirent peu de monde et sont faiblement médiatisées[5].

La première marche des fiertés officielle en Islande a lieu en août 2000, à l'initiative de l'organisation LGBT Samtökin '78[5] pour commémorer les émeutes de Stonewall. Elle rassemble environ 5 000 personnes, qui marchent le long de la rue Laugavegur[5]. De 2000 à 2010, les marches ont lieu rue Laugavegur, puis le parcours est déplacé vers une rue plus large afin d'accueillir les dizaines de milliers de participants[5].

En 2010, le maire de Reykjavik, Jón Gnarr, participe à la Pride habillé en drag queen[4].

En 2020 et 2021, la marche des fiertés n'a pas lieu en raison de la pandémie de covid-19[6]. Elle reprend en août 2022[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thorvaldsdóttir 2007, p. 138
  2. Kjaran 2017, p. 69
  3. Digoix 2013, p. 119
  4. a et b Jón Gnarr : quatre ans d'anarchie, quel bonheur !, extraits du Tages-Anzeiger (Zurich), par Constantin Seibt, repris dans Courrier international no  1239, juillet-août 2014, pages 22 à 24.
  5. a b c et d (en) Ásta Kristín Benediktsdóttir et Jón Ingvar Kjaran, « The “Other” Side of Laugavegur: Past Queer Spaces in Reykjavík », dans Marianne Bildon, Stanley D. Brunn (dir.), Mapping LGBTQ Spaces and Places, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-031-03791-7, DOI 10.1007/978-3-031-03792-4_41, lire en ligne), p. 695–710
  6. a et b (en) « Pride Parade is coming back bigger and better after two years hiatus », sur Iceland Monitor, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Thorgerdur Thorvaldsdóttir, « Iceland 1869-1992: From Silence to Rainbow Revolution », dans Jens Rydström, Kati Mustola, Criminally Queer: Homosexuality and Criminal Law in Scandinavia 1842-1999, Amsterdam, Askant, , 315 p. (lire en ligne)
  • (en) Jens Rydström, Odd Couples: A History of Gay Marriage in Scandinavia, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5260-381-0, lire en ligne)
  • Marie Digoix, Coming out et ordre normatif en Islande, Paris, Institut national d'études démographiques, coll. « Documents de travail », , 144 p. (lire en ligne), p. 109-110
  • (en) Jón Ingvar Kjaran, Constructing Sexualities and Gendered Bodies in School Spaces: Nordic Insights on Queer and Transgender Students, Springer, (ISBN 978-1-137-53333-3, lire en ligne), « Queering the Arctic: The Case of Iceland », p. 67-71

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]