Liste des accidents ferroviaires en France en 1902

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La liste des accidents ferroviaires en France en 1902 est une liste non exhaustive, chronologique.

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

  • - À 8 heures 20, en gare de Marsat, sur la ligne du chemin de fer d'intérêt local à voie étroite de Riom à Volvic, la chaudière de la locomotive d'un train de voyageurs explose, tuant mécanicien et chauffeur. L'unique voyageur du train est indemne[2].

Juillet[modifier | modifier le code]

  • - Vers 16 heures, sur la ligne Rouen-Dieppe, en gare de Longueville-sur-Scie, cinq employés d'un marchand de chevaux parisien manœuvrent à la main sur la voie principale un wagon-écurie devant être accroché au prochain train pour Paris lorsque survient un rapide se dirigeant vers Dieppe, dont la locomotive déraille après avoir heurté l'obstacle, tuant l'un des manutentionnaires et en blessant grièvement un autre[3].
  • - Vers 23 heures, à l'entrée en gare des Aubrais, l'express Paris-Toulouse déraille sur un aiguillage, sans doute abordé à une vitesse excessive compte tenu de l'état de la voie. La locomotive et sept voitures quittent les rails. Le chauffeur est tué, le mécanicien et huit voyageurs sont blessés[4].
  • - Sur le réseau des tramways de Bordeaux, au Haillan, un convoi de la ligne allant de Bordeaux à Saint-Médard-en-Jalles déraille, la dernière voiture s'en détache et, dépourvue de frein, dévale une pente au milieu de la foule rassemblée à l'occasion de la fête locale, tuant une personne et en blessant mortellement une autre[5].

Août[modifier | modifier le code]

  • - Sur la ligne Mézières-Charleville-Hirson, à un kilomètre de la gare de Signy-le-Petit, un express pour Lille déraille et se renverse, sans doute à la suite d'un écartement des rails. D'une voiture complètement écrasée on tirera trois morts et une vingtaine de blessés, appartenant pour la plupart à une fanfare se rendant à un concours musical à Lille[6].

Septembre[modifier | modifier le code]

  • - Sur la ligne à voie unique Lille-Cambrai, une dizaine de kilomètres après Douai, vers 8 heures 30 en gare d'Arleux, l'express Lille-Dijon (couramment appelé "le Dijonnais"), aiguillé par erreur sur une voie de garage en réfection, déraille, se renverse et se disloque. Seule la dernière voiture reste intacte. Parmi les 95 voyageurs du train, l'accident fera 21 morts et une soixantaine de blessés dont cinq succomberont par la suite ; il fera aussi une victime indirecte, puisque le père d'une des voyageuses blessées décèdera d'une attaque en apprenant la nouvelle[7]. Après enquête, six agents de la compagnie des chemins de fer du Nord seront inculpés, et le suivant, le tribunal correctionnel de Douai en relaxera trois et condamnera l'aiguilleur et le chef de la gare d'Arleux à des peines de prison et d'amende et le chef de district responsable des travaux à une amende[8].

Octobre[modifier | modifier le code]

  • - Sur la ligne Paris-Toulouse, en gare de Saint-Sébastien, vingt wagons d'un train de marchandises en manœuvre partent en dérive dans la rampe descendant de La Souterraine à Argenton-sur-Creuse, et viennent percuter à six heures le convoi suivant, près de la gare de Celon, tuant ses mécanicien et chauffeur et blessant son chef de train. Presque à la même heure, à la suite d'une rupture d'attelage peu après la gare d'Uzerche, les trente et un derniers wagons d'un train de marchandises allant de Brive à Limoges partent eux aussi en dérive dans la pente, et parcourent une dizaine de kilomètres jusqu'à la gare de Vigeois, où on provoque leur déraillement en les aiguillant sur une voie de garage. La perturbation du trafic provoquée par cet accident causera la mort d'un cheminot, tué par un train de voyageurs circulant à contrevoie[9].
  • - Vers 10 heures, sur la ligne Bordeaux-Périgueux, à quelques kilomètres de Périgueux, en gare de La Cave, endroit où la voie, double jusque-là, redevient unique, un train pour Bordeaux prend en écharpe sur l'aiguille d'accès à ce tronçon les dernières voitures du train de sens contraire Coutras-Périgueux qui ne l'ont pas encore complètement dégagé. La collision fait un mort et une trentaine de blessés dont cinq très graves[10].

Novembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1900 » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le Figaro du 7 mai 1902, p. 1. et Le Figaro du 8 mai 1902, pp. 1 et 2.
  2. Le Temps du 14 juin 1902, p. 3.
  3. Le Petit Parisien du 10 juillet 1902, p. 3.
  4. Le Figaro du 21 juillet 1902, p. 5.; Le Petit Journal du 21 juillet 1902, p. 1. et Le Temps du 21 juillet 1902, p. 3.
  5. Le Temps du 30 juillet 1902, p. 3.
  6. .Le Figaro du 11 août 1902, p. 4.
  7. Le Matin du 28 septembre 1902, pp. 1. et 2; Le Petit Parisien du 29 septembre 1902, pp. 1 et 2; Le Temps des 1er octobre 1902 (p. 3), 4 octobre, (p. 4), 5 octobre (p. 3) et 13 octobre 1902 (p. 3).; La Presse du 24 juillet 1903, p. 3.
  8. Le Figaro du 27 décembre 1902, p. 3.
  9. Le Petit Journal du 10 octobre 1902, p. 4.
  10. Le Matin du 17 octobre 1902, p. 1.
  11. Le Petit Parisien des 5 novembre 1902, p. 3, et 7 novembre 1902, p. 1..
  12. À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du modifiée par décret du portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  13. Le Petit Parisien du 24 novembre 1902, p. 1.
  14. Le Matin du 16 décembre 1902, p. 3.
  15. Le Matin du 30 décembre 1902, p. 4.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]