La Muse et le Poète

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Muse et le Poète
op. 132 (R 208)
couverture de partition
Couverture de la partition (éditions Durand, 1910).

Genre Duo pour violon et violoncelle avec accompagnement d'orchestre (ou piano)
Musique Camille Saint-Saëns
Effectif violon, violoncelle et orchestre symphonique (ou piano)
Durée approximative 16 min
Dates de composition 1910
Dédicataire à la mémoire de Madame J.-Henry Carruette
Création
Queen's Hall (Londres)
Création
française

théâtre Sarah Bernhardt (Paris)
Interprètes Eugène Ysaÿe (violon), Joseph Hollman (violoncelle) et Camille Saint-Saëns (piano) à Londres ; Eugène Ysaÿe, Joseph Hollman et orchestre dir. par Fernand Le Borne à Paris.

La Muse et le Poète, op. 132, est un duo pour violon et violoncelle avec accompagnement d'orchestre (ou de piano) composé par Camille Saint-Saëns en 1910.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Muse et le Poète, composé en 1910, consiste en un duo pour violon et violoncelle avec accompagnement d'orchestre ou de piano[1].

La partition est dédiée « à la mémoire de Madame J.-Henry Carruette ». Mme Carruette (1845-1908) était à l'origine d'une commande faite au sculpteur Laurent Marqueste d'une statue représentant Saint-Saëns, dévoilée au théâtre de Dieppe le [1].

La Muse et le Poète est créé à Londres, au Queen's Hall, le par Eugène Ysaÿe, violon, Joseph Hollman, violoncelle, et le compositeur au piano[2]. Les mêmes deux solistes jouent la version avec orchestre le au théâtre Sarah Bernhardt, à Paris, sous la direction de Fernand Le Borne[2].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'instrumentation de l'accompagnement orchestral nécessite[1] :

Instrumentation de La Muse et le poète
Bois
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
2 cors, 2 trompettes, 3 trombones
Percussions
timbales
Claviers / cordes pincées
harpe
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses

Les partitions des versions avec accompagnement de piano et accompagnement d'orchestre sont publiées par Durand en 1910[2].

Analyse[modifier | modifier le code]

L’œuvre, en mi mineur[3], d'une durée moyenne d'exécution de seize minutes environ[4], comprend 519 mesures, Andantino, à
[1].

François-René Tranchefort souligne l'injustice de l'absence contemporaine aux programmes des concerts de la partition, qui « offre le privilège de faire entendre un dialogue entre le violon, volubile, expressif, et le violoncelle, plus grave, voire douloureux[5] ». Le musicologue détaille l'œuvre : « introduction émue de l'orchestre sur un arpègement de harpe, — qui soutiendra avec ferveur l'échange passionné des deux solistes ; bel épisode central de caractère contemplatif, avec le coloris nostalgique des bois », avant de conclure : « cette œuvre courte, excellemment écrite, d'une parfaite unité d'expression, mérite infiniment mieux que l'oubli qui l'entoure[5] ».

La Muse et le poète porte le numéro d'opus 132 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 208[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Ratner 2002, p. 409.
  2. a b et c Ratner 2002, p. 410.
  3. Caron et Denizeau 2014, p. 139.
  4. (en) « La muse et le poète, for violin, ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. a et b Tranchefort 1996, p. 672.
  6. Nick Barnard, « Saint-Saens Violin NAXOS 8.573411 », sur www.musicweb-international.com, (consulté le )
  7. (en-GB) Erica Jeal, « Saint-Saëns: Works for Violin and Orchestra CD review – formidable fiddling by Yang », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  8. Pierre Jean Tribot, « Saint-Saëns en édition », sur Crescendo Magazine,

Liens externes[modifier | modifier le code]