Jacques Duchateau

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Jacques Duchateau
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
MulhouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Marie Jean Edmond DuchateauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
signature de Jacques Duchateau
Signature

Jacques Marie Jean Edmond Duchateau, né le à Paris[1] et mort à Mulhouse le [2],[3], est un écrivain, scénariste et réalisateur français. Il est l'un des membres fondateurs de l'Oulipo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Duchateau commence sa formation à l'Institut des hautes études cinématographiques, où il rencontre Jean Anouilh et Roger Vitrac.

Il est l'assistant réalisateur de Jean Epstein pour Les Feux de la mer en 1948, ainsi que le second assistant pour Monsieur Vincent, écrit par Jean Anouilh et réalisé par Maurice Cloche.

Jean Lescure le recrute pour travailler à la RTF. Ils préparent ensemble une émission sur Balzac puis, avec Albert-Marie Schmidt, une émission sur les Grands Rhétoriqueurs. Il fait la connaissance de Raymond Queneau et Jacques Bens, et participe en 1960 à la Décade de Cerisy qui est à l'origine de la fondation de l'Oulipo.

Homme de culture et de radio, il est l’animateur et le producteur délégué de l'émission Panorama entre 1973 et 1997[4], diffusée par France Culture. Il y fait commenter l’actualité littéraire notamment par des oulipiens comme Jacques Bens, Paul Braffort ou Jean Lescure.

Peu à peu éloigné des activités de l'Oulipo, il revoit et augmente cependant une nouvelle édition, en 2005, de l'ouvrage de Jacques Bens, L'Oulipo, Genèse de l'Oulipo, 1960-1963.

Ses œuvres oulipiennes font souvent intervenir des contraintes qu'il a créées – intersection, isomorphisme, ruban de Moebius. Il a proposé un « roman intersectif » : « Il s'agit de déterminer les intersections (de personnages, de situations, de style, etc.) existant entre trois romans, et d'utiliser ces intersections pour confectionner un quatrième roman[5]». La réalisation se révélant impossible, il modifie cette contrainte au profit d'un « roman combinatoire[5] », procédé qu'il utilisera dans Zinga 8.

Œuvres et publications[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Zinga huit, Gallimard, 1967.
    Mettant en œuvre la combinatoire et la contrainte du tireur à la ligne[6], le récit est construit autour de 12 manuscrits (datés de 5060) de douze « auteurs » établissant douze relais, douze pôles et douze points de vue. L’histoire a sept personnages et se déroule en sept parties, précédées chacune d’une note, avec en outre cinq notes à la suite en fin de texte (pour un total de 12). L'ordre chronologique est constamment bouleversé et déroute une lecture sensée[7]. Ainsi, les chapitres, dont l'action se situe au Xxe siècle sont insérés dans des parties, elles-mêmes entrecoupées par des notes écrites en 5060 par des hommes qui ne sont autres que les éditeurs des manuscrits du XXe siècle que nous lisons dans les chapitres[8].
  • Dayez, Le Musée de Poche, 1967.
  • Boris Vian ou les facéties du destin, La Table Ronde, 1969, réédité en 1982.
  • La colonne d’air, suivi de Raymond Queneau ou l’oignon de Mœbius, Ramsay, 1987.
  • Le Souterrain, sous le pseudonyme de Jean-François Léonard, Julliard, 1992

Scénarios[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Bulletin quotidien 19 janvier 2017
  3. Avis de décès de Jacques Duchateau
  4. Libération du 15 octobre 1997, Texte intégral.
  5. a et b Jacques Bens, Oulipo 1960-1963, p. 61 et 173.
  6. Définition sur le site de l'Oulipo.
  7. Marc Lapprand, Poétique de l’Oulipo, Rodopi, Faux-titre no 142, 1998.
  8. Bloomfield 2017, p. 141.

Liens externes[modifier | modifier le code]