Catherine Opie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Catherine Opie
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (63 ans)
SanduskyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Mouvement
Représentée par
Lehmann Maupin Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Site web
Distinctions

Catherine Opie (née en 1961 à Sandusky dans l'Ohio[1]) est une photographe américaine[2] et militante pour les droits des LGBT[3].

Elle vit et travaille à Los Angeles[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Catherine Opie quitte sa famille pour étudier au California Institute of the Arts, elle en sort diplômée en 1988[4].

De 2000 à 2001, elle enseigne la photographie à l'université Yale et depuis 2001, elle est professeur à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).

Elle a également été membre du conseil d'administration du Museum of Contemporary Art (MoCA), fonction qu'elle quitte en 2012, en contestation à la nomination de Jeffrey Deitch et à la démission du conservateur en chef, Paul Schimmel[5].

Catherine Opie y Philip Taaffe (26061226266)
Catherine Opie y Philip Taaffe (25994630762)

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Très vite après ses études, Catherine Opie s’intéresse à la photographie. Elle réalise une série de portraits Being and Having au début des années 1990 dans laquelle les modèles sont placés devant un fond jaune, sans expression, ils fixent l'objectif[6]. L'artiste joue avec les genres en apposant des moustaches, symbole masculin, à des femmes.

Catherine Opie est aujourd'hui connue principalement pour ses clichés de couples lesbiens, de personnes transgenres et de pratiquants du BDSM (bondage et discipline, domination et soumission, sado-masochisme) comme Ron Athey ou les scarifications[7]. Elle met en scène les personnes en leur faisant prendre des poses ou en leur demandant de rejouer des scènes de la vie quotidienne. Elle déclare à ce sujet : « Je suis un peu une documentariste tordue[8]. » Elle se concentre sur le marginal et les personnalités avec une différence[6].

Elle réalise aussi des portraits plus classiques de personnalités et artistes telles que Kara Walker, David Hockney ou Gillian Wearing[9] ou encore de joueurs de football américain, surfeurs et lycéens[3].

Son travail, notamment ses portraits, est rapproché par son esthétique de la peinture de la Renaissance flamande, elle-même revendique un héritage de Hans Holbein le Jeune[8].

Depuis 2001, elle se consacre surtout au paysage : vues du ciel ou de l'océan, espaces d'architecture urbaine[10],[11].

Expositions personnelles (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Catherine Opie: Empty and Full, Institute of Contemporary Art, Boston, 2011[12]

Collections[modifier | modifier le code]

Ses œuvres sont présentes dans les collections de plusieurs grands musées internationaux à Los Angeles, New York[14], Chicago[15] et Londres[16].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Citibank Private Bank Emerging Artist Award, 1997[17]
  • Larry Aldrich Award, 2004[2]
  • United States Artist Fellowship, 2006[18]
  • Women's Caucus for Art: President's Award for Lifetime Achievement, 2009[19]
  • Julius Shulman Excellence in Photography Award, 2013[17]
  • Smithsonian Archives of American Art Medal, 2016[20]
  • Guggenheim Fellowship from the John Simon Guggenheim Memorial Foundation, 2019[21],[22]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Skyways & Icehouses, Walker Art Center, 2002.
  • Catherine Opie: 1999 / in and Around Home, Aldrich Museum of Contemporary Art, 2006.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Catherine Opie », sur Guggenheim.org (consulté le )
  2. a et b Nathalie Ernoult, « Catherine Opie », AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (en-US) Alice Newell-Hanson, « Catherine Opie on documenting san francisco's lesbian leather scene », sur I-D, (consulté le )
  4. (en-US) « Catherine Opie », sur Atlantic Center for the Arts (consulté le )
  5. Harry Bellet, « Un Français prend la tête du MoCA de Los Angeles », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. a et b (en-US) Jean Dykstra, « The Community of Difference », sur Art in America, (consulté le )
  7. « Portfolio : l’art du portrait selon Catherine Opie », sur Numéro Magazine, (consulté le )
  8. a b et c « La famille royale de Catherine Opie », sur Libération.fr, (consulté le )
  9. (en) Charlotte Jansen, « How to Take a Portrait, According to Photographer Catherine Opie », sur Artsy, (consulté le )
  10. a et b « Catherine Opie: Portraits and Landscapes | Wexner Center for the Arts », sur wexarts.org (consulté le )
  11. Maura Reilly, « The Drive to Describe: An Interview with Catherine Opie », Art Journal, vol. 60, no 2,‎ 22/2001, p. 82 (DOI 10.2307/778066, lire en ligne, consulté le )
  12. « Permanent Collection | icaboston.org », sur www.icaboston.org (consulté le )
  13. Deborah Vankin, « A Catherine Opie moment in Los Angeles at MOCA and the Hammer », sur latimes.com (consulté le )
  14. « Catherine Opie | MoMA », sur The Museum of Modern Art (consulté le )
  15. (en) « Catherine Opie, Fall, Winter, Spring, Summer (Lake Michigan), 2004-05 », sur MCA (consulté le )
  16. (en-GB) Tate, « Catherine Opie born 1961 », sur Tate (consulté le )
  17. a et b « Catherine Opie - Exhibitions - Regen Projects », sur www.regenprojects.com (consulté le )
  18. « Portraits and Landscapes - Catherine Opie - Exhibitions - Lehmann Maupin », sur www.lehmannmaupin.com (consulté le )
  19. « Yale University School of Art: Catherine Opie », sur art.yale.edu (consulté le )
  20. (en-US) « Opie receives Smithsonian's Archives of American Art Medal », sur UCLA (consulté le )
  21. « UCLA Department of Art | Faculty », sur www.art.ucla.edu (consulté le )
  22. (en-US) « John Simon Guggenheim Foundation | Catherine Opie » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]