Campylomonadaceae

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Les Campylomonadaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Cryptista, de la classe des Cryptophyceae et de l’ordre des Cryptomonadales.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Campylomonas, dérivé du grec καμπυλ / kampyl, recourbé, et et μονασ / monas, « seul, solitaire, isolé », littéralement « monade courbée »[1].

Description[modifier | modifier le code]

Campylomonas se présente comme des monades biflagellées nageant librement et ne formant pas de colonies mucilagineuses et palmelloïdes. Leur partie postérieure est caractéristiquement recourbée, leur donnant une apparence presque sigmoïde en vue latérale.

Un sillon longitudinal s'étend postérieurement à partir du vestibulum et se transforme en un gosier en forme de sac tapissé de nombreuses rangées d'éjectosomes.

Deux chloroplastes, pyrénoïdes et nucléomorphes ; les chloroplastes contiennent la phycobiliprotéine Cr-phycoérythrine 566 et leur couleur varie du vert olive au brun et au jaune dans les cellules les plus anciennes. Le périplaste contient un composant interne laminé et une couche superficielle de fines fibrilles.

La reproduction sexuée est inconnue, la reproduction se faisant par simple division cellulaire. Les kystes sont inconnus.

L'examen de l'ultrastructure met en évidence les caractères suivants :

  • la feuille poreuse du composant interne du périplaste se trouve à une courte distance sous la membrane plasmique avec des vésicules d'éjectosome occupant les pores et assurant le contact avec la membrane plasmique ;
  • les nucléomorphes ne sont pas associés aux pyrénoïdes ;
  • les pyrénoïdes sont inhabituellement aplatis, parfois lobés, difficilement observables au microscope optique ;
  • les matrices pyrénoïdes ne sont pas traversées par des thylakoïdes ;
  • l'appareil flagellaire présente un rhizostyle avec une bande incurvée de microtubules avec plusieurs quilles laminaires associées à la marge convexe[2].

Distribution[modifier | modifier le code]

Campylomonas est cosmopolite et commun dans les habitats d'eau douce, y compris les étangs temporaires, les rivières et les lacs[2].

Liste des genres et espèces[modifier | modifier le code]

Selon AlgaeBase (28 août 2022)[2] :

  • Campylomonas D.R.A.Hill, 1991
    • Campylomonas reflexa (M.Marsson) D.R.A.Hill 1991

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Campylomonadaceae B.L.Clay, P.Kugrens & R.E.Lee, 1999[2].

Le genre Campylomonas ne compte actuellement (2022) qu'une seule espèce, mais il est probable qu'une vingtaine d'espèces du genre Cryptomonas seront transférées dans ce genre après une révision taxonomique. Les deux genres Campylomonas et Cryptomonas se distinguent par la structure des appareils périplastiques et flagellaires et la forme des cellules[2].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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  • Campylomonas sp. in M. Tardio et al. Ecological and taxonomic observations on the flagellate algae characterising four years of enclosure experiments in Lake Tovel (Southern Alps). Hydrobiologia 502: 285–296, 2003 : voir en ligne
  • Schémas comparés de 16 Cryptomonades, dont Campylomonas (Fig. A n°2) : voir en ligne in J.A. Deane et. al. Cryptomonad evolution: Nuclear 18S rDNA phylogeny versus cell morphology and pigmentation. Journal of Phycology 38(6):1236 - 1244, 2002 llire en ligne


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en)[PDF] Hill, D.R.A. (1991). A revised circumscription of Cryptomonas (Cryptophyceae) based on examination of Australian strains. Phycologia 30: 170-188, 40 figs, 2 tables : lire en ligne
  2. a b c d et e Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 28 août 2022