Camille Ducellier

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Camille Ducellier
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Le guide pratique du féminisme divinatoire (d), Gender Derby (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Camille Ducellier née en est une artiste plasticienne, vidéaste et auteure française. Elle est connue pour son travail artistique engagé dans l'histoire des sorcières et la réappropriation contemporaine de cette figure, ainsi que dans le féminisme et l'identité de genre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Camille Ducellier est née en 1985. De 2003 à 2004 elle étudie en classe préparatoire aux Ateliers de Sèvres puis continue ses études à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (HEAR) dont elle sort diplômée en 2009[1]. Elle entreprend un post-diplôme au Fresnoy à Tourcoing de 2009 à 2011[2].

En avril 2007, durant ses études, elle effectue un stage à la clinique de La Borde, établissement fondé par Jean Oury en 1953, qui se révèle déterminant dans son cursus. Dans cette clinique particulière les patientes sont considérées comme des pensionnaires et rien ne les distingue du personnel soignant[3]. Camille Ducellier est parfois confondue avec elles, ce qui l'amène à réfléchir sur la fluidité des postures et la nécessité de déconstruire les conceptions et les stéréotypes. Le fait d'être prise pour une des pensionnaires lui permet d'accéder plus facilement à leur vécu et à leur expérience. Elle indique que ce stage a constitué un tournant et a déterminé sa pratique artistique par la suite[3].

Engagements[modifier | modifier le code]

Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[4],[5].

Analyse[modifier | modifier le code]

Tournée vers le documentaire, Camille Ducellier montre un art hybride, entre arts plastiques et cinéma. Elle favorise les rencontres et travaille parfois avec des adolescents. Elle trouve dans le concept de la sorcière le trait d'union entre son attirance pour le voyage astral, les arts divinatoires, les modifications de conscience et ses convictions politiques et féministes[6]. Les sorcières[7],[8],[9] les corps, l'écoféminisme sont ses sources d'inspiration[10],[11],[12],[13].

Gender Derby[modifier | modifier le code]

Dans Gender Derby, elle donne la parole à des personnes qui sont peu médiatisées, elle montre la fluidité des genres, la fluidité des corps et des gens. Elle abandonne toute idée de parcours binaire. En format portrait, vertical, elle montre le personnage de Jasmin de plain-pied, debout, et fier[14],[15],[16],[17],[18],[19].

Reboot me[modifier | modifier le code]

Dans Reboot me, elle propose une expérience en ligne de cartomancie[20]. Le visiteur est amené à poser librement une question, et les quatre oracles qui représentent un élément (terre, air, eau, feu) répondent avec bienveillance. Il s'agit d'un adepte de la philosophie wicca, d'un couple transgenre, d'un chercheur de la conscience et d'une thérapeute intuitive. Reboot me est sélectionné pour deux festivals en 2016, Web Program Festival et Milenium Festival [21],[22].

Chef·fe[modifier | modifier le code]

Chef·fe est une série documentaire digitale en cinq épisodes d'une dizaine de minutes, filmée à la verticale en utilisant un format qui se veut bref et percutant. La série relate une année dans la vie d'une cheffe d'orchestre, Lucie Leguay, filmée par Camille Ducellier durant 12 journées de tournage. Luce Leguay traverse des univers musicaux différents, allant de la direction d'orchestre symphonique à la musique electro.

Le documentaire est produit par une équipe de femmes et est conçu spécifiquement pour le mobile[23], adoptant un format de story telling. La série est produite par Margaux Missika, avec le soutien de la SACEM, du CNC, la Philharmonie de Paris et YouTube.

Chef·fe obtient le prix Scam Nouvelles Écritures 2020 décerné pendant le festival Fipadoc à Biarritz[24].

Clara Leonardi, une des fondatrices du journal en ligne ComposHer dédié à la visibilité des femmes dans le milieu de la musique classique, décrit avec ces mots « Très subtilement féministe, la websérie de Camille Ducellier est avant tout une jolie approche du métier de chef.fe d’orchestre et de ses défis.»[25].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Web séries[modifier | modifier le code]

  • 2018 : Genre le genre, 10 épisodes de 1 minute 30
  • 2018 : Gender Derby, 7 épisodes[26],[27]
  •  : Chef·fe[28]

Pièces sonores[modifier | modifier le code]

  • 2016 : La lune noire (binaurale 360°)

Réalité virtuelle (installations)[modifier | modifier le code]

  • 2016 : St Eustache (VR 360°), 3'
  • 2016 : Iel (VR 360°), 3'
  • 2017 : Hôtel de ville (VR 360°), 4'30

Web art[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Reboot me, 5 à 10 minutes d'expérience

Vidéos[modifier | modifier le code]

  • 2006 : La sonde urinaire, 3'
  • 2006 : Shaheen, 9', Edition DVD avec 3 autres films Larsens Productions / Hélène Pigeard-Benazera
  • 2006 : La traversée (Montivilliers), 8'
  • 2007 : Alexandre Virlogueux, 11'
  • 2008 : Ils seront forts, elles seront belles, 15'
  • 2009 : Le pisse-debout, 3'30
  • 2010 : Sorcières, mes sœurs, 30' disponible en DVD[11],[7],[29]
  • 2012 : Souvenirs d'Apocalypse, 3'30
  • 2013 : Égalité Fille-Garçon (Aulnay-sous-Bois), 18'
  • 2013 : Lycée pilote international innovante (Poitiers), 20'
  • 2014 : S comme sexisme (Aulnay-sous-Bois), 16'30
  • 2014 : Lycée horticole (Niort) "Parlez-vous aux plantes?", 8'
  • 2014 : Filmer le genre (Drancy), 14'
  • 2015 : Bachi-Bouzouk, 28'
  • 2015 : Lycée Marine Nationale (La Rochelle), 28'
  • 2016 : Sorcière queer, 12'[30]
  • 2017 : Vers un ailleurs (web doc), 20'
  • 2017 : Voyages hors du corps, 52'
  • 2017 : Starhawk, 12'

Installations[modifier | modifier le code]

  • : Clairvoyance, installation sonore[31]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  •  : Prix Scam Nouvelles Écritures[24]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « CV », sur Camille DUCELLIER (consulté le )
  2. « Camille Ducellier », sur Babelio (consulté le )
  3. a et b « Camille Ducellier, artiste multimédia : « Toutes des sorcières, toutes des mauvaises femmes ! » », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  4. « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  5. « Le collectif 5050 », sur collectif5050.com (consulté le )
  6. Matthieu Foucher, « Avec les féministes adeptes de la sorcellerie », sur Vice, (consulté le )
  7. a et b Mona Chollet, « Tremblez, les sorcières sont de retour ! », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  8. « Sorcières ! Alerte, elles reviennent, et elles ont des choses à nous dire ! », sur L'ADN, (consulté le )
  9. « Pour une philosophie des sorcières », sur France Culture (consulté le )
  10. « Interview : Camille Ducellier, les sorcières comme figures écofémininistes contemporaines », sur Deuxième Page, (consulté le )
  11. a et b « Présence des sorcières. Du bûcher à l'écoféminisme », sur France Culture (consulté le )
  12. Fabienne Darge, « Attention, les sorcières reviennent ! », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. La Poudre - Épisode documentaire Sorcières #3 - L'Antidote (lire en ligne)
  14. « Découvrez le premier épisode de « Gender Derby », la série sur le roller derby... et la transidentité », sur KOMITID, (consulté le )
  15. « Dans "Gender Derby", rencontrez Jasmin, jeune garçon trans et passionné de roller derby », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  16. « “Gender Derby” : une grande mini-série à voir sur tout petit écran », sur Télérama.fr (consulté le )
  17. « "Gender Derby", la web-série qui déconstruit les stéréotypes de genre », sur www.terrafemina.com (consulté le )
  18. « "Gender Derby", la mini-série documentaire à montrer absolument aux ados pour comprendre la transidentité », sur Marie Claire (consulté le )
  19. « "Gender Derby" la série genderfluid de Camille Ducellier », sur Hétéroclite, (consulté le )
  20. Déborah Larue, « REBOOT ME : la divination immersive », (consulté le )
  21. « Lire l'avenir en un clic », sur www.inrees.com, (consulté le )
  22. Cheek Magazine, « Spirituel, drôle et queer: à la découverte du féminisme divinatoire de Camille Ducellier », sur ChEEk Magazine, (consulté le )
  23. Nathalie Klimberg, « Chef·fe : Musique Maestro ! (Web TV Margaux Missika-Upian) », sur www.mediakwest.com (consulté le )
  24. a et b « Fipadoc de Biarritz : nos 8 documentaires « coups de cœur » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Clara Leonardi, ComposHer, « Chef.fe, la websérie subtilement féministe », sur Composher (consulté le )
  26. (es) « Cine familiar en el Festival de Cine de Sevilla », sur sevilla, (consulté le )
  27. « «Gender Derby», le genre est un sport de combat », sur Libération.fr, (consulté le )
  28. « Cheffes à la Philharmonie : une web-série sur Lucie Leguay », sur France Musique (consulté le )
  29. « Sorcières, mes soeurs - Film de Camille Ducellier Camille Ducellier », sur Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains (consulté le )
  30. La Poudre, « Épisode documentaire Sorcières #3 - L'Antidote – La Poudre – Podcast », sur Podtail (consulté le )
  31. « Clairvoyance - Installation de Camille Ducellier Camille Ducellier », sur Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains (consulté le )
  32. « Les sorcières sont-elles les nouvelles Spice Girls ? », sur www.terrafemina.com (consulté le )