Utilisateur:Justinbb/brouillon

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Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Chemin Mile End, 1859

Ludger Beauregard [1]

Les plans du XIXe siècle situent le toponyme Mile End au carrefour du chemin (maintenant boulevard) Saint-Laurent et de l'actuelle avenue du Mont-Royal. À l'époque, il s'agissait du chemin de la Côte-Sainte-Catherine vers l'ouest et le chemin de la Côte-Saint-Louis vers l'est. Plus tard, un tronçon du chemin est devenu le chemin Mile-End[2]. Le nom Mile End tire son origine vraisemblablement de la banlieue éponyme de l'est de Londres. Contrairement à la croyance populaire, le Mile End montréalais ne se trouve à un mille près d'aucune limite officielle. Néanmoins, en suivant le chemin Saint-Laurent vers le nord, il est à un mille de la rue Sherbrooke, qui marquait la limite nord de l'urbanisation au début du XIXe siècle.

Le Mile End était en plus le premier carrefour important au nord de la barrière de péage installée à la limite municipale de 1792. La distance entre le carrefour et la barrière était de 0,4 mille ou environ 0,6 km. La limite de la ville avait été établie à 100 chaînes anglaises (1,25 mille ou environ 2 km) au nord des fortifications. Elle croisait le chemin Saint-Laurent un peu au sud de l'actuelle avenue Duluth.

Déjà en 1815, il existait une auberge de Mile-End, fréquentée par des gens notables tels Stanley Bagg, un entrepreneur anglais et propriétaire terrien[3]. Les plus anciennes citations écrites du nom Mile End se trouvent dans des annonces publiées en anglais et en français dans la Gazette durant l'été 1815. En juillet, Stanley Bagg a annoncé la vente de sa ferme à (Côte) Sainte-Catherine, c.-à-d. Outremont, près de l'auberge de Mile-End. Le 7 août, le texte suivant a paru (les fautes d'orthographe dans le texte):

ECARTÉE ou VOLÉE sur le Pacage de Stanley Bagg, à l'auberge de Mile-End, vers la fin de Juin dernier, un CHEVAL BAI, âgé d'environ 10 ans, ayant le front blanc, et des taches blances aux pieds. Quiconque informera où l'on pourra trouver le Cheval ou le Voleur, recevra une récompense de DIX PIASTRES, et ses dépenses raisonnables lui seront payées. STANLEY BAGG. Montréal, Mile-End, le 4 d'Août, 1815.

Le Montreal Hunt Club au chemin Mile End, 1859

Une photo de Notman prise en 1859[4] montre des membres du Montreal Hunt Club qui se mettent en route sur le chemin Mile-End.

Le chemin de la Côte-Saint-Louis prend les noms de Chemin des tanneries et Chemin des carrières, car il mène d'abord à une tannerie, ensuite à des carrières où on puise la pierre calcaire caractéristique de l'architecture montréalaise. Le village de la Côte Saint-Louis (établi en 1846) est apparu près des carrières, à l'est du Mile-End moderne, son noyau villageois étant situé autour de l'actuelle intersection de la rue Berri et de l'avenue Laurier. Par la suite, une chapelle de l'enfant Jésus est construite en 1848 près du chemin Saint-Laurent. En 1857-8, la chapelle fut remplacée par l'église Saint-Enfant-Jésus du Mile-End[5]. Cette église, œuvre de l'architecte Victor Bourgeau, fut «modernisée», en 1898, par l'ajout d'une nouvelle façade par l'architecte Alphonse Venne et représente le premier bâtiment important du futur quartier Mile End. Il amorce le noyau civique qui sera constitué par l'hôtel-de-ville, caserne, bureau de poste, ainsi que par l'aménagement majestueux du futur boulevard Saint-Joseph et par la banque «Mercantile» angle Laurier et Saint-Laurent.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ludger Beauregard, « Outre mont Royal 1694–1875 », Histoire Québec, vol. 8, no 2,‎ , p. 9–18 (ISSN 1201-4710, lire en ligne)
  2. William Notman, Chemin Mile End, 1859 (photographie)
  3. Notice des archives de l'université McGill au sujet des frères Bagg
  4. William Notman, Le Montreal Hunt Club au chemin Mile End, 1859 (photographie)
  5. Église Saint-Enfant-Jésus

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]