Simon Gribelin
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Simon Gribelin, né le à Blois et mort le à Londres, est un graveur au burin et un marchand d'estampes.
Biographie[modifier | modifier le code]
Simon Gribelin naît le à Blois[1]. Fils du graveur Jacob Gribelin, il commence son éducation auprès de lui[2]. Lorsque Simon a environ seize ans, son père meurt[2]. Simon est un huguenot issu d'une famille de graveurs et d'horlogers[3].
En 1680 le jeune homme part chercher fortune en Angleterre[2]. Il anticipe vraisemblablement la révocation de l'édit de Nantes[4]. Il est admis à la Clockmakers Company (en) en 1686, peut-être en raison du travail qu'il fait pour eux en gravant des boîtes de montres[3]. Il grave d'autres objets en argent tels que des salves et des tabatières — par exemple une boîte en argent doré, vers 1690 conservée au Victoria and Albert Museum[3]. On peut supposer que ses débuts son difficiles et qu'il doit surtout travailler comme ouvrier, car ce n'est qu'après 1700 qu'une copie de la gravure de Gérard Edelinck, Alexandre dans la tente de Darius, d'après Charles Le Brun, attire l'attention des amateurs[2]. Une suite inspirée des Cartons de Raphaël (Hampton Court), qu'il publie en 1707, affirme sa réputation, bien que l'exiguïté des planches nuit à l'effet de la reproduction[2]. Gribelin parait avoir été fort bien vu par Guillaume III, et la reine Anne, car il grave le portrait de ces souverains ainsi que celui de la reine Marie, et de nombreux grands personnages de la cour d'Angleterre[2]. Il reproduit aussi plusieurs peintures de la collection royale[2]. Il grave d'après Fowler, Kneller, Clostermann, Rubens, Palma, Le Tintoret, Giulio Romano, etc.[2]. On peut citer Les Muses sur le Parnasse d'après Le Tintoret[5], et L'Apothéose de Jacques Ier, roi d'Angleterre d'après le plafond peint par Rubens, au palais de Whitehall[6].
Il meurt le à Londres[7].
Œuvre gravé[modifier | modifier le code]
- Portrait de William Trumbull
Galerie[modifier | modifier le code]
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Hercule rejette le plaisir et choisit la vertu, d'après Paolo de Matteis (1713)
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Paul et Barnabé, d'après Raphaël (1707)
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L'Homme estropié guéri par Pierre et Jean, d'après Raphaël (1707)
Références[modifier | modifier le code]
- Herluison 1863, p. 29.
- Bénézit 1924, p. 488.
- Miller 1998.
- O'Connell 2004.
- Basan 1767, p. 235.
- Basan 1767, p. 235-236.
- Campbell 2006.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Pierre-François Basan, « Gribelin, (Simon) », dans Dictionnaire des graveurs anciens et modernes, Paris, , 342 p. (lire en ligne), p. 235
- H. Herluison, « Gribelin (Simon) », dans Artistes orléanais, peintres, graveurs, sculpteurs, architectes, Orléans, , 129 p. (lire en ligne), p. 29
- Emmanuel Bénézit, « Gribelin (Simon, fils) », dans Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs & graveurs de tous les temps et de tous les pays, t. 2, Paris, Gründ, , 822 p. (lire en ligne), p. 488
- (en) Elizabeth Miller, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9781884446054, lire en ligne)
- (en) Sheila O'Connell, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (ISBN 9780198614128, lire en ligne)
- (en) Gordon Campbell, The Grove Encyclopedia of Decorative Arts, Oxford University Press, (ISBN 9780195324945, lire en ligne)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :