Sigma2 Ursae Majoris

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σ2 Ursae Majoris A/B
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 10m 23,546s[1]
Déclinaison +67° 08′ 02,46″[1]
Constellation Grande Ourse
Magnitude apparente 4,813 / 10,26[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Caractéristiques
Type spectral F6IV-V / K2V[3]
Indice U-B +0,01[4]
Indice B-V +0,48[4]
Variabilité aucune[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −2,92 ± 0,12 km/s[6]
Mouvement propre μα = +13,13 mas/a[1]
μδ = −90,93 mas/a[1]
Parallaxe 49,07 ± 0,37 mas[1]
Distance 66,5 ± 0,5 al
(20,4 ± 0,2 pc)
Magnitude absolue +3,18 / +7,16[7]
Caractéristiques physiques
Masse 1,31 / ~0,73 M[7]
Rayon 1,75 ± 0,07 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,00 ± 0,10[7]
Température 6 276 ± 80 / ~4 600 K[7]
Métallicité [Fe/H] = −0,03 ± 0,07[7]
Rotation 4,1 ± 0,8 km/s[7]
Composants stellaires
Composants stellaires σ2 UMa A / σ2 UMa B[8]
Orbite
Demi-grand axe (a) 5,80 ± 0,14
Excentricité (e) 0,801 ± 0,017
Période (P) 970 ± 118 a
Inclinaison (i) 145,4 ± 1,5°
Argument du périastre (ω) 332,4 ± 1,9°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 102,1 ± 1,9°
Époque du périastre (τ) B 1 917,39 ± 0,12

Désignations

σ2 UMa, 13 UMa, BD+67°577, GJ 335, HIP 45038, HD 78154, HR 3616, SAO 14788, WDS J09104 +6708AB[9]

Sigma2 Ursae Majoris (en abrégé σ2 UMa) est une étoile binaire de la constellation de la Grande Ourse. Le système présente une parallaxe annuelle mesurée par le satellite Hipparcos de 49,07 ± 0,37 mas[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant de 66,5 ± 0,5 a.l. (∼ 20,4 pc) de la Terre, faisant de lui un système relativement proche. L'étoile primaire brille d'une magnitude apparente de 4,81[2], ce qui la rend visible à l'œil nu.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Sigma2 Ursae Majoris est une étoile binaire visuelle, ce qui signifie que ses deux composantes sont séparables optiquement avec un télescope, et que leur orbite est dérivée à partir de l'évolution de leur position. Les deux étoiles sont séparées d'environ quatre secondes d'arc dans le ciel, et en raison de leur lent mouvement, leur orbite est mal contrainte ; les estimations de la période orbitale du système varient de 970 ans[8] à plus de 1 500 ans[10].

L'étoile primaire, désignée Sigma2 Ursae Majoris A, est une étoile jaune-blanche de type spectral F6IV-V[3], ce qui signifie que son spectre montre à la fois des traits d'une étoile sur la séquence principale et d'une étoile sous-géante plus évoluée. Son rayon vaut environ 1,75 fois celui du Soleil, et elle est 31 % plus massive que lui. Sa température de surface est de 6 276 K[7].

Son compagnon, désigné Sigma2 Ursae Majoris B, est une naine orange de type spectral K2V[3], bien plus faible puisque d'une magnitude apparente de 10,26[2]. Elle fait environ 73 % la masse du Soleil et sa température de surface est de 4 600 K[7].

Il existe une troisième composante, désignée Sigma2 Ursae Majoris C ou encore HIP 45064[11]. Localisée à 205 secondes d'arc de l'étoile primaire, il s'agit d'un compagnon optique situé à une distance bien plus lointaine de la Terre que le système de Sigma2 Ursae Majoris et dont la proximité avec deux autres étoiles n'est donc que fortuite[12].

Nom[modifier | modifier le code]

σ2 Ursae Majoris constituait, avec π1, π2, σ1, ρ, 2 et 24 Ursae Majoris, l'astérisme arabe Al Ṭhibā, « la Gazelle »[13]. Selon le catalogue d'étoiles du Mémorandum technique 33-507 - A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Al Ṭhibā était le titre donné à sept étoiles ; 2 Ursae Majoris était connue comme Althiba I, π1 comme Althiba II, π2 comme Althiba III, ρ comme Althiba IV, σ1 comme Althiba V, σ2 comme Althiba VI et 24 Ursae Majoris comme Althiba VII[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a b et c (en) T. W. Edwards, « MK classification for visual binary components », The Astronomical Journal, vol. 81,‎ , p. 245–249 (DOI 10.1086/111879, Bibcode 1976AJ.....81..245E)
  4. a et b (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  5. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  6. (en) J. R. de Medeiros et M. Mayor, « A catalog of rotational and radial velocities for evolved stars », Astronomy & Astrophysics Supplement, vol. 139,‎ , p. 433–460 (DOI 10.1051/aas:1999401, Bibcode 1999A&AS..139..433 D, arXiv astro-ph/0608248)
  7. a b c d e f g h et i (en) Klaus Fuhrmann, « Nearby stars of the Galactic disc and halo - IV », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 384, no 1,‎ , p. 173–224 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2007.12671.x, Bibcode 2008MNRAS.384..173F)
  8. a et b (en) « Sixth Catalog of Orbits of Visual Binary Stars », sur United States Naval Observatory
  9. (en) * sig02 UMa -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) I. S. Shklovskii et W. Wenzel, « Book-Review - Stars Their Birth Life and Death », Astronomische Nachrichten, vol. 301,‎ , p. 99 (DOI 10.1002/asna.2103010207, Bibcode 1980AN....301...99S)
  11. (en) HIP 45064 -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  13. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 444
  14. (en) Jack W. Rhoads, « Technical Memorandum 33-507-A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars », Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology,

Liens externes[modifier | modifier le code]