Le Miroir enchanté

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Le Miroir enchanté
Image illustrative de l’article Le Miroir enchanté
Page extraite de l'édition originale
des Amours (1638)

Auteur Tristan L'Hermite
Pays  Pays-Bas espagnols
Genre Stances
Date de parution 1633
Chronologie

Le Miroir enchanté est un poème de Tristan L'Hermite, publié sous le titre Pour une excellente beauté qui se mirait dans le recueil des Plaintes d'Acante, en 1633, puis repris dans le recueil des Amours, en 1638.

Présentation[modifier | modifier le code]

Texte[modifier | modifier le code]

Le Miroir enchanté est composé de sept quatrains hétérométriques d'octosyllabes et d'alexandrins :

Amarille en se regardant
Pour se conseiller de sa grâce
Met aujourd'hui des feux dans cette glace
Et d'un cristal commun fait un miroir ardent.

Publication[modifier | modifier le code]

Pour une excellente beauté qui se mirait fait partie du recueil des Plaintes d'Acante en 1633. Le poème est intégré sous son nouveau titre, Le Miroir enchanté, dans le recueil des Amours en 1638[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Éditions nouvelles[modifier | modifier le code]

Dans son édition des Plaintes d'Acante, en 1909, Jacques Madeleine donne une première édition moderne de Pour une excellente beauté qui se mirait[2]. En 1925, Pierre Camo publie une réédition intégrale des Amours, dont Le Miroir enchanté[3]. En 1960, Amédée Carriat retient le poème sous son titre original dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose de Tristan[4]. En 1962, Philip Wadsworth le reprend dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[5].

Analyse[modifier | modifier le code]

Antoine Adam rappelle que « Les Précieuses ridicules ne prétendent même pas donner des salons précieux une peinture exacte. Comment a-t-on pu imaginer que Mlle de Scudéry ait jamais appelé un miroir "le conseiller des grâces" ? Et croit-on vraiment que les précieuses demandaient à leurs laquais de leur "voiturer les commodités de la conversation" ? Nous avons d'authentiques témoignages sur la langue des précieuses ; nous en savons assez pour comprendre à quel point Molière déforme la réalité[6] ». De fait, « lorsque les Précieuses ridicules parleront du conseiller des grâces, elles ne feront que transposer en vile prose une expression de Tristan[7] ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Œuvres complètes[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Chauveau et al., Tristan L'Hermite, Œuvres complètes (tome II) : Poésie I, Paris, Honoré Champion, coll. « Sources classiques » (no 41), , 576 p. (ISBN 978-2-7453-0606-7)

Anthologies[modifier | modifier le code]

Ouvrages cités[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bernardin 1895, p. 176.
  2. Madeleine 1909, p. 86.
  3. Camo 1925, p. 56-57.
  4. Carriat 1960, p. 46-47.
  5. Wadsworth 1962, p. 37.
  6. Adam, II 1997, p. 668.
  7. Adam, I 1997, p. 373.