Josephine Preston Peabody

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Josephine Preston Peabody
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
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Autres noms
Mrs Lionel Marks
Nationalité
Formation
Activité
poète, dramaturge, épistolière, diariste
Autres informations
Organisation
  • Women's Party
  • Phi Beta Kappa
Parti politique
Fabian Society
Distinction
Stratford Prize Competition
Archives conservées par
la Houghton Library de l'université Harvard
signature de Josephine Preston Peabody
Signature

Josephine Preston Peabody, née le à Brooklyn dans l'État de New York et morte le à Cambridge dans l'État du Massachusetts est une poète, dramaturge, épistolière, diariste, librettiste et parolière américaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Une famille attentive[modifier | modifier le code]

William Shakespeare.

Josephine Preston Peabody est la seconde des trois filles (Marion, l'aînée et Florence la cadette) de Charles Kilham Peabody et de Susan Josephine Morrill Peabody. Son père est issue d'une vieille famille anglaise implantée dans le Massachusetts depuis 1630 et sa mère est issue d'une famille implantée à Boston[1],[2],[3],[4].

Les parents de Josephine Preston Peabody se sont spécialement investis dans l'éducation de leurs enfants, en leur transmettant l'amour de la littérature, de la peinture, de la musique et du théâtre, plus spécialement shakespearien et en réalisant des pièces à la maison[1],[2],[3],[5].

Les épreuves[modifier | modifier le code]

La jeune Josephine Preston Peabody va connaitre deux épreuves, la perte de sa jeune sœur Florence en 1882, puis la mort de son père Charles Kilham Peabody en 1884 quand elle a 10 ans[2],[3],[6].

Susan Josephine Morrill Peabody emmène ses deux filles, Joséphine Preston et Marion, à Dorchester dans la banlieue proche de Boston pour vivre dans résidence de leur grand-mère maternelle[2],[3].

L'amour de la littérature[modifier | modifier le code]

Dante Alighieri.

Josephine Preston Peabody suit ses études secondaires à la Girls’ Latin School (devenue la Boston Latin Academy (en) en 1972[7]) , mais malade, elle interrompt ses études une année avant la fin[3],[4],[6].

D'après son journal, de 1888 à 1894 elle a lu 600 livres portant sur des domaines divers : poésie, littérature, philosophie, théâtre histoire[1],[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Horace Elisha Scudder.

Les débuts de poète[modifier | modifier le code]

Josephine Preston Peabody commence dès ses treize ou quatorze ans à rédiger des poèmes. À partir de ses 18 ans, elle envoie ses poèmes à divers journaux et magazines, après avoir essuyé plus d'une centaine de refus, en 1894, un de ses poèmes est accepté par le mensuel Atlantic Monthly dirigé par Horace Scudder (en) qui deviendra son ami , son mentor et son éditeur. C'est grâce à lui qu'elle fait connaissance de la préraphaélite Christina Rossetti[1],[2],[3],[6].

Ses poésies publiées par l'Atlantic Monthly lui ouvrent de nouvelles opportunités, le Scribner’s Magazine et The Century Magazine, The Chap-Book, The Independent (New York City) (en) publient également ses poésies[1],[5].

Grâce à cette notoriété, Josephine Preston Peabody peut reprendre ses études interrompue par la maladie, sur les recommandations d'Horace Scudder, elle est admise au Radcliffe College qu'elle fréquente de 1894 à 1896. Là, grâce à la présence d'enseignants venus de l'université Harvard, elle est encouragée à persévérer dans la littérature. Elle est marquée par Dante, le théâtre médiéval, comme le genre des Miracles, et le théâtre élisabéthain[1],[2],[5].

Les premières publications[modifier | modifier le code]

Robert Browning.

En 1897, Josephine Preston Peabody publie un premier livre Old Folk Stories, un livre pour enfants qui expose les personnages de la mythologie grecque, suivi en 1898 par la publication de son premier recueil de poèmes The Wayfarers, qui rassemble l'ensemble de ses poèmes écrits entre ses 16 ans et ses 21 ans, suivi en 1900 par la publication de sa première pièce de théâtre Fortune and Men's Eyes construite selon l'esthétique des sonnets de Shakespeare. Ces premières œuvres sont fortement inspirées par l'esthétique de Shakespeare, Robert Browning et des préraphaélites[1],[3],[5],[8].

The Wayfarers comme Fortune and Men's Eyes sont reçus positivement par la critique, au point qu'en 1901, le Wellesley College lui offre un poste de maîtresse de conférences, poste qu'elle accepte pour démissionner en 1903[5],[8],[9].

La dramaturge[modifier | modifier le code]

En 1897, avant la publication de Fortune and Men's Eyes, Josephine Preston Peabody commence à écrire une pièce en vers sur le poète élisabéthain Christopher Marlowe qu'elle achève en 1901[1],[3].

Il faut attendre 1913 pour la publication d'autres pièces avec The Wolf of Gubbio, suivi de The Chameleon et de The Wings en 1917 et sa dernière pièces Portrait of Mrs. W en 1922[3].

L'auteure lyrique[modifier | modifier le code]

En 1902, de retour d'un voyage en Europe Josephine Preston Peabody écrit The Singing Leaves, un recueil de chants édité en 1903. puis, elle rédige le livret de l'opéra Pan : a Choric Idyl sur une musique du compositeur Charles A. E. Harriss (en) qui est monté à Ottawa en 1904. En 1921, elle rédige les paroles de Song for the Pilgrim Women pour la reconstitution historique de l'arrivée des pères pèlerins à Plymouth[10],[2],[9].

Littérature pour enfants[modifier | modifier le code]

Dès 1897, Josephine Preston Peabody s'est fait connaître pour avoir publié un premier livre pour enfants Old Folk Stories, elle reprend la direction de la littérature pour enfant, en 1908, avec la naissance de sa fille Alison, elle publie un recueil de poèmes pour enfants The Book of the Little Past qui est suivi par The Piper, une pièce reprenant la légende du Joueur de flûte de Hamelin qui est monté en 1910 au Shakespeare Memorial Theatre de à Stratford-upon-Avon qui est récompensé par le Stratford Prize Competition. connait plusieurs représentations notamment à Londres avant d'être monté au New Theatre devenu le Century Theatre (Central Park West) (en) à New York le . The Piper devient un succès international qui fait gagner une petite fortune à Josephine Preston Peabody[5],[6],[9],[11].

Les engagements politiques[modifier | modifier le code]

Mary Wollstonecraft.

Josephine Preston Peabody est sensibilisée aux problèmes sociaux qui traversent la vie américaine, elle prend fait et cause pour le droit de vote des femmes et rejoint le Women's Party (UK) (en), en 1909, elle adhère à la Fabian Society, son recueil de chants pour lieders The Singing Man porte sur les droits de l'homme, sa pièce The Wings (1917) a pour thématique la question des droits des femmes. Josephine Preston Peabody a la conviction que le monde pourra s'améliorer, tendre vers un ordre social plus juste et pacifique lorsque les femmes pourront participer à la gestion du monde au même titre que les hommes. Sa dernière œuvre Portrait of Mrs. W traite indirectement du mouvement des suffragettes britanniques en célébrant la vie de Mary Woolstonecraft. son recueil de poèmes Harvest Moon publié en 1916 exprime ses émotions envers les horreurs de Grande guerre des Nations[1],[2],[6],[12].

Dans une interview donnée au New-York Times et publié le Josephine Preston Peabody affirme que selon elle, la poésie, la littérature sont des témoignages de ce temps par ce qu'elles expriment le « rythme de la vie » tel que l'a éprouvé un auteur ; d'où elle insiste sur la musicalité de poésie, de l'importance de la rythmique des vers par les rimes favorisant la mémorisation[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le Josephine Preston Peabody épouse Lionel Simeon Marks, un professeur d'ingénierie mécanique de Harvard. Le couple donne naissance à deux enfants, une fille Alison (née en 1908) et un fils Lionel (né en 1910)[3],[5],[8].

À partir de 1912, Josephine Preston Peabody souffre d’artériosclérose et en décède en décembre 1922[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Quand une œuvre est suivie d'un identifiant ISBN, cela signifie qu'elle a fait l'objet de rééditions récentes souvent sous forme de fac-similé, l'identifiant est celui, en principe, de la réédition la plus récente, sans préjuger d'autres rééditions antérieures ou ultérieures. La lecture en ligne est généralement celle de la publication originale.

Recueils de poèmes[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Recueil de textes de chansons et lieders[modifier | modifier le code]

Livret d'opéra[modifier | modifier le code]

Littérature pour enfants[modifier | modifier le code]

Correspondance et journal intime[modifier | modifier le code]

  • Christina Hopkinson Baker (dir.), Diary and Letters of Josephine Preston Peabody, Boston, Houghton Mifflin, , 380 p. (OCLC 1136175281, lire en ligne),

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1910 : lauréate du Stratford Prize Competition pour sa pièce de théâtre The Piper, a Play in Four Acts[6],[8].
  • 1914 : élection comme membre honoraire de la fraternité Phi Beta Kappa[2].

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de Josephine Preston Peabody sont déposées et consultables auprès de la Houghton Library de l'université Harvard[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en-US) John A. Garraty (dir.), American National Biography, Volume 17: Park - Pushmataha, New York, Oxford University Press, USA, , 952 p. (ISBN 9780195127966, lire en ligne), p. 188
  2. a b c d e f g h i et j (en-US) O. Johnson, Dictionary of American Biography, vol. 7, New York, Scribner, , 649 p. (ISBN 9780684141442, lire en ligne), p. 339-340
  3. a b c d e f g h i j et k (en-US) Paul Wilson Boyer (dir.), Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume III: 1607-1950, P-Z, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press, , 729 p. (ISBN 9780674288379, lire en ligne), p. 34-36
  4. a et b (en-US) Ann Pringle Eliasberg, « Peabody, Josephine Preston » Accès libre, sur Encyclopedia.com,
  5. a b c d e f et g (en-US) Jeffrey H. Gray & James McCorkle, The Greenwood Encyclopedia Of American Poets And Poetry, vol. 4 : M-R, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 1409 p. (ISBN 9780313330124, lire en ligne), p. 1231-1233
  6. a b c d e et f (en-US) Anne Commire, Women in World History, Volume 12: O - Q, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale Cengage (réimpr. 2001) (1re éd. 1999), 879 p. (ISBN 9780787640712, lire en ligne), p. 424-425
  7. « Boston Latin Academy », sur www.latinacademy.org (consulté le )
  8. a b c d et e (en-US) Barbara Morgan, « Peabody, Josephine Preston (1874–1922) » Accès libre, sur Encyclopedia
  9. a b et c (en-US) Robert McHenry (dir.), Famous American Women: A Biographical Dictionary from Colonial Times to the Present, New York, Dover Publications, , 482 p. (ISBN 9780486245232, lire en ligne), p. 320-321
  10. a et b (en-CA) Nadia Turbide, Mabel H. Laine, « Charles A.E. Harriss » Accès libre, sur L'encyclopédie canadienne,
  11. (en-US) « The Piper » Accès libre, sur Internet Data Base
  12. (en-US) Taryn Benbow-Pfalzgraf (dir.), American Women Writers: A Critical Reference Guide: From Colonial Times to the Present, Detroit, Michigan, St. James Press, , 363 p. (ISBN 9781558624320, lire en ligne), p. 261-262
  13. (en) « Free Verse Hampers Poets and Is Undemocratic; Josephine Preston Peabody Says That, Nevertheless, the War Is Making Poetry Less Exclusive and the Imagiste Cult Will Be Swept Away », sur timesmachine.nytimes.com (consulté le )
  14. (en-US) « Collection: Josephine Preston Peabody additional papers | HOLLIS for » Accès libre, sur hollisarchives.lib.harvard.edu (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Notices dans des encyclopédies et manuels de références[modifier | modifier le code]

  • (en-US) O. Johnson (dir.), Dictionary of American Biography, vol. 7, New York, Scribner, , 649 p. (ISBN 9780684141442, lire en ligne), p. 339-340. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Paul Wilson Boyer (dir.), Notable American Women: A Biographical Dictionary, Volume III: 1607-1950, P-Z, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press, , 729 p. (ISBN 9780674288379, lire en ligne), p. 34-36. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Robert McHenry, Famous American Women: A Biographical Dictionary from Colonial Times to the Present, New York, Dover Publications, , 482 p. (ISBN 9780486245232, lire en ligne), p. 320-321. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en-US) John A. Garraty (dir.), American National Biography, Volume 17: Park - Pushmataha, New York, Oxford University Press, USA, , 952 p. (ISBN 9780195127966, lire en ligne), p. 188. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Steven R. Serafin & Alfred Bendixen (dir.), Continuum Encyclopedia of American Literature, New York, Continuum, , 1309 p. (ISBN 9780826410528, lire en ligne), p. 876. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Anne Commire (dir.), Women in World History, Volume 12: O - Q : a biographical encyclopedia, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale Cengage (réimpr. 12 juin 2001) (1re éd. 1999), 876 p. (ISBN 9780787640712, lire en ligne), p. 424-425. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Taryn Benbow-Pfalzgraf (dir.), American Women Writers: A Critical Reference Guide: From Colonial Times to the Present, Vol. 3 : L-R, Detroit, Michigan, St. James Press, , 363 p. (ISBN 9781558624320, lire en ligne), p. 261-262. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en-US) Jeffrey H. Gray, James McCorkle & Mary Balkun (dir.), The Greenwood Encyclopedia Of American Poets And Poetry, vol. 4, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 1409 p. (ISBN 9780313330124, lire en ligne), p. 1231-1232. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article,
  • (en) Amy Tikkanen, « Josephine Preston Peabody » Accès libre, sur Encyclopedia Britannica, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en-US) Edward Wagenknecht, « Reviewed Work: Diary and Letters of Josephine Preston Peabody », The North American Review, Vol. 223, No. 830,‎ , p. 192 (1 page) (lire en ligne Accès libre),
  • (en-US) Issa J. Boulatta, « Gibran in the Diaries of Josephine Preston Peabody », Al-'Arabiyya, Vol. 10, No. 1/2,‎ printemps-automne 1977, p. 33-41 (9 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),

Liens externes[modifier | modifier le code]