Gare d'Esneux

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Esneux
Image illustrative de l’article Gare d'Esneux
L'ancien bâtiment voyageurs et l'entrée de la halte
Localisation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Commune Esneux
Adresse Avenue de la Station
4130 Esneux
Coordonnées géographiques 50° 31′ 49″ nord, 5° 34′ 22″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88426635
Services Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 43, Liège à Marloie
Voies 2
Quais 2
Altitude 95 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus voir Intermodalité

Carte

La gare d'Esneux est une gare ferroviaire belge de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie, située sur le territoire de la commune d'Esneux, en Région wallonne dans la province de Liège.

Elle est mise en service en 1866 par la Grande compagnie du Luxembourg. C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains omnibus (L) et d’heure de pointe (P).

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 95 mètres d'altitude, la gare d'Esneux est située au point kilométrique (PK) 12,60 de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie, entre les gares ouvertes de Hony et de Poulseur[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La station d'Esneux, est mise en service le par la Grande compagnie du Luxembourg lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Melreux à Liège-Guillemins qui permet l'ouverture dans la totalité de la ligne de l'Ourthe[2].

La Grande Compagnie du Luxembourg est nationalisée par la loi du prenant effet au mois de janvier suivant.

En 1890, la mise en service de la ligne de l'Amblève, de Rivage à Trois-Ponts, fait augmenter le trafic passant par Esneux.

La ligne 43 est électrifiée en 1993, suivie par la ligne 42 en 1999-2000. Esneux est depuis intégralement desservie par des trains à traction électrique.

En 2001, l'ancien bâtiment voyageurs (qui n'a plus d'utilité ferroviaire) et la marquise côté quais sont complètement rénovés[3], la salle des guichets, des pas perdus et l'ancien guichet de presse ayant quant à eux été rénovés par un locataire de la zone commerciale occupant le bâtiment.

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Halte[4] SNCB, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre doté de deux quais et abris.

Dessertes[modifier | modifier le code]

Esneux est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P) de la SNCB[5].

En semaine, on retrouve deux dessertes cadencées à l'heure : des trains IC-33 entre Liège-Guillemins et Luxembourg et des trains L entre Liers et Marloie ou Rochefort-Jemelle, renforcés par :

  • une paire de trains P entre Liège-Saint-Lambert et Rochefort-Jemelle ;
  • un train P entre Liège-Saint-Lambert et Marloie (le matin) ;
  • un train P entre Liège-Saint-Lambert et Bomal (les mercredis, vers midi) ;
  • deux trains P entre Gouvy et Liège-Guillemins le matin, et un dans le sens inverse l’après-midi.

Les week-ends et jours fériés, la desserte se résume aux IC-33 Liers - Luxembourg et aux trains L Liers - Marloie, qui circulent toutes les deux heures.

En été, un unique train touristique (ICT) circulant, le matin, entre Liers et Rochefort-Jemelle se rajoute aux trains L de cette relation durant les week-ends.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Un parking pour les véhicules y est aménagé[4]. Elle est desservie par des bus TEC[4].

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le bâtiment de la gare[modifier | modifier le code]

Pour la construction de ses gares, la Grande Compagnie du Luxembourg réalisa plusieurs modèles standards et choisit pour un grand nombre de ses gares, un modèle de bâtiment rectangulaire de deux niveaux sous bâtière comportant trois travées. Chaque façade était symétrique. Au centre, on retrouve un oculus sous une corniche en mitre. Les façades sont en brique apparente avec un cordon de pierre bleue au rez-de-chaussée joignant la naissance des arcs qui surplombent chaque ouverture (les arcs sont en plein cintre au rez-de-chaussée et bombés à l’étage). On retrouvait également deux cordons de briques, l'un marquant la séparation entre les deux étages et l'autre reliant le larmier des fenêtres à l'étage. Ces gares seront par la suite portées à cinq travées (pour une longueur totale d'une vingtaine de mètres) avec une avancée au niveau des trois travées centrales côté rue[6].

De telles gares furent construites à Tilff, Rhisnes, Esneux, Saint-Denis-Bovesse, Barvaux, Bomal, Chastre, et Mont-Saint-Guibert. Seules les quatre premières existent toujours à l’heure actuelle[6].

Par la suite, d'importants ajouts furent réalisés pour tenir compte de l'augmentation du nombre des voyageurs mais, contrairement à beaucoup de gares de la Grande Compagnie du Luxembourg, que les Chemins de fer de l’État Belge décidèrent de remplacer, la gare d'Esneux fut conservée et agrandie, le résultat a plus que doublé la longueur du bâtiment d'origine.

La transformation, réalisée à une date inconnue, a consisté à aménager, de part et d'autre du corps central, deux ailes à un étage ailes de quatre travées d'un côté et de deux[7] puis trois travées de l'autre. Ces ailes étaient à toit plat et munies d'un parapet. Une marquise recouvrait autrefois les quais sur toute la longueur du bâtiment, elle existe encore, uniquement autour des cinq travées centrales[8].

Contrairement à certaines gares agrandies sans tenir compte de l'esthétique d'origine[6], les architectes réalisèrent ici une structure harmonieuse et quasi symétrique avec des portes et fenêtres à arc en plein cintre identiques à celle de la gare d'origine[8].

Cette gare survécut aux guerres et à la vague de démolition et existe encore aujourd'hui en bon état.

En , la SNCB annonce que le bâtiment de la gare d'Esneux va être mis en vente à partir de 140 000 euros tout comme la gare de Tilff qui le sera également d'ici 2023. La commune d'Esneux, via sa bourgmestre Laura Iker, annonce qu'elle est intéressée pour un éventuel rachat afin de conserver ce patrimoine architectural repris à l'inventaire du patrimoine immobilier culturel et de permettre une reconversion commerciale ou sociale[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, pp. 193-194 lire (consulté le 3 mars 2012).
  3. Site archives.lesoir.be Philippe Bordeux, Ourthe-Amblève Rénovation de trois gares de la ligne 43 Les marquises se font belles, article du mardi 20 novembre 2001 lire (consulté le 4 mars 2012).
  4. a b et c « SNCB - Esneux », sur www.belgianrail.be (consulté le ).
  5. « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).
  6. a b et c Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 180.
  7. « Esneux - La gare d'Esneux », sur www.esneux.be (consulté le )
  8. a et b « Les gares belges d'autrefois. Esneux. Guy Demeulder. », sur users.skynet.be (consulté le ).
  9. « La commune d'Esneux-Tilff n'aura bientôt plus de gares ! », sur RTBF Info, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Liège-Guillemins Angleur IC
(en semaine)
Poulseur Luxembourg
Liers Angleur IC
(week-ends et fériés)
Poulseur Luxembourg
Liers Hony L Poulseur Marloie
ou Rochefort-Jemelle
Liers Hony ICT
(week-ends ou vacances)
Poulseur Rochefort-Jemelle
Liège-Saint-Lambert Hony P
(en semaine)
Poulseur Bomal
ou Rochefort-Jemelle
Liège-Guillemins Hony P
(en semaine)
Poulseur Marloie
Arlon Comblain-la-Tour P
(week-ends et fériés)
Tilff Liège-Saint-Lambert