Gare de Marloie

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Marloie
Image illustrative de l’article Gare de Marloie
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare
Localisation
Pays Belgique
Commune Marche-en-Famenne
Section Marloie
Adresse 1, place de la Gare
6900 Marloie
Coordonnées géographiques 50° 12′ 09″ nord, 5° 18′ 49″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88643452
Services InterCity (IC)
Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 162, Namur - Sterpenich
ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie
Voies 4 (+ voies de service)
Quais 2 centraux
Altitude 270,43 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus voir Intermodalité

Carte

La gare de Marloie est une gare ferroviaire belge de la ligne 162, de Namur à Sterpenich (frontière luxembourgeoise), située dans le village de Marloie, sur le territoire de la commune de Marche-en-Famenne, en Région wallonne dans la province de Luxembourg.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et d’Heure de pointe (P).

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 270 m d'altitude, la gare de Marloie est située au point kilométrique (PK) 51,20 de la ligne 162, de Namur à Sterpenich (frontière du Luxembourg), entre les gares de Aye et Jemelle. C'est une gare de bifurcation avec la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie, après la gare de Marche-en-Famenne[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Malgré plusieurs pétitions et réclamations, réclamant que le chemin de fer de Bruxelles à la frontière luxembourgeoise, concédé par la loi du , desserve les villes de Marche-en-Famenne et de Rochefort, le tracé définitif validé en 1853 fait passer le chemin de fer en rase campagne à quelques kilomètres pour éviter de rallonger le tracé ou de recourir à des ouvrages d'ingénierie plus coûteux. Par conséquent, le hameau de Marloie et le petit village de Jemelle voient apparaître deux gares importantes, reliées à Marche et Rochefort par la route.

Entre Namur et Arlon, la ligne du Luxembourg est mise en service en 1858 par la Grande compagnie du Luxembourg qui inaugure la section de Ciney à Grupont le [2]. Eugène Van Bemmel, auteur d'un guide sur le chemin de fer du Luxembourg et les chemins de randonnée avoisinants ne mentionne pas de gare à Marloie en 1859, citant seulement la gare d'Aye, à une demi-lieue de la ville de Marche[3].

La station de Marloie ouvre finalement le [4].

Marloie devient une gare de bifurcation le , lorsque la Grande compagnie du Luxembourg ouvre à l'exploitation la section de Merleux à Marloie, qui comprend une gare à Marche en Famenne[5]. Le cette ligne est prolongée de Melreux à Liège-Guillemins, ce qui permet l'ouverture dans la totalité de la ligne de l'Ourthe[6]. Marloie se développera considérablement autour de la gare, voyant apparaître des hôtels et des industries, notamment une scierie, puis une gare et un dépôt de la Société nationale des chemins de fer vicinaux (SNCV).

Malgré ce statut de gare de correspondance à la croisée de deux lignes et la présence d'un faisceau de voies de garage, c'est en fond de vallée, à Jemelle, qu'une remise à locomotives et un atelier seront créés. Les maigres ressources en eau de Marloie, élément indispensable aux locomotives à vapeur, ont dicté ce choix contraignant.

La ligne du Luxembourg est électrifiée en 1956. Sur la ligne de l'Ourthe où la traction diesel avait succédé aux locomotives à vapeur, il faudra attendre 1993 pour qu'elle soit mise sous tension.

Le bâtiment d'origine[modifier | modifier le code]

Pour la construction de ses gares, la Grande Compagnie du Luxembourg réalisa plusieurs modèles standards et choisit, pour Marloie un modèle de bâtiment néo-classique de forme rectangulaire à deux niveaux composé, au centre, d'un élément de trois travées sous bâtière flanqué de part et d'autre par deux pavillons d'une travée sous bâtière transversale. Chaque façade est symétrique. Au rez-de-chaussée, toutes les ouvertures sont des portes surmontées d'arcs bombés. À l’étage, les seuils des fenêtres s'étirent en cordon et un cordon de briques relie le larmier des portes au rez-de-chaussée[7].

Un bâtiment identique était présent à Melreux-Hotton, sur la ligne de l'Ourthe.

Devenant vite trop petit, le bâtiment de Marloie fut par la suite agrandi avec d'un côté une aile basse d'une travée sous toiture à croupes et de l'autre une aile basse de deux travées sous bâtière prolongée par un bâtiment de service de sept travées sous bâtière[8].

La station vicinale[modifier | modifier le code]

Ancienne gare du tram vicinal.

De 1900 au , Marloie comptait une station de la ligne de tramway 516A Bastogne - Marche-en-Famenne via Amberloup, exploitée par la Société nationale des chemins de fer vicinaux.

Le bâtiment situé rue de Marilda a été utilisé comme gare routière et bureaux du dépôt de bus SNCV puis TEC.

Le bombardement de la gare[modifier | modifier le code]

Le [9], vers midi, un avion allié (Un Thunderbolt P47 américain[10]) tira une courte rafale sur un train de 30 wagons chargés de bombes allemandes équivalent à 450 tonnes de TNT. La déflagration énorme détruisit toute la zone de la gare et une grande partie du village, projetant par exemple un essieu de wagon à plusieurs centaines de mètres, et faisant des centaines de blessés civils qui furent soignés dans un hôpital de fortune installé dans un champ, près de la grand-route de Waha vers Rochefort. On dénombra 42 personnes tuées, dont deux Allemands. Les ouvriers du STO reconstruisirent les voies en quelques jours.

La seconde gare[modifier | modifier le code]

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Gare de la SNCB[11],[12], elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichets ouverts tous les jours. Le bâtiment intègre divers services comme une consigne à bagages et un distributeur de boissons fraîches[11]. Les quais sont équipés d'abris et un passage souterrain permet l'accès en sécurité aux quais.

Dessertes[modifier | modifier le code]

Marloie est desservie par des trains InterCity (IC), des trains d'heure de pointe (P) et des trains Omnibus (L) qui desservent la ligne 162 et la ligne 43 (voir brochures de lignes de la SNCB[13]).

En semaine, la desserte, cadencée, sauf pour les trains P comprend :

  • des trains IC-16 entre Bruxelles-Midi et Luxembourg ou Arlon ;
  • des trains L entre Ciney et Rochefort-Jemelle (toutes les deux heures) ;
  • des trains L entre Liers et Marloie ou Rochefort-Jemelle ;
  • des trains P reliant Bruxelles-Midi à Rochefort-Jemelle ;
  • des trains P reliant Namur à Rochefort-Jemelle ou Luxembourg ;
  • des trains P entre Ciney et Rochefort-Jemelle ou Libramont ;
  • deux trains P entre Liège-Saint-Lambert et Rochefort-Jemelle ;
  • un train P de Louvain-la-Neuve à Rochefort-Jemelle, le vendredi en période scolaire.

Les week-ends et jours fériés, la desserte est moins étoffée et les trains L ne roulent que toutes les deux heures. Elle est constituée par les trains suivants

  • trains IC-16 Bruxelles-Midi - Luxembourg ;
  • trains L Ciney - Libramont ;
  • trains L Liers - Marloie ;
  • en période scolaire, un unique train P entre Arlon et Bruxelles-Midi le dimanche soir et un autre entre Arlon et Liège-Saint-Lambert.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Un abri couvert est réservé pour le garage des deux roues, et des parkings pour les véhicules y sont aménagés[12]. En face de la gare des emplacements sont aménagés pour les bus du réseau TEC Namur-Luxembourg[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte technique du réseau », sur Infrabel, (consulté le ).
  2. « Ligne 162 : Namur - Frontière luxembourgeoise », sur belrail.be (consulté le ).
  3. Eugène Van Bemmel, Guide sur le chemin de fer du Luxembourg, Bruxelles, Charles Lelong, , p. 14.
  4. (nl) Jean-Pierre Schenkel et al., « ST/H/PA : Marloie », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  5. Site tassignon.be Rixke Rail's Archives : Roger Gillard, Petite histoire des chemins de fer dans les pays luxembourgeois lire (consulté le 3 mars 2012).
  6. Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, pp. 193-194 lire (consulté le 3 mars 2012).
  7. Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , p. 183.
  8. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Marloie. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le ).
  9. Site Marloie Wikeo Photos et témoignages sur la catastrophe du 21 mai 1944
  10. Site "catastrophe de Marloie" Qui a réellement attaqué Marloie?
  11. a b et c « SNCB - Marloie », sur www.belgianrail.be (consulté le )
  12. a et b Association des clients des transports publics (ACTP), Ligne 162 Namur-Arlon, enquête avril à novembre 2008, Marloie, pp. 88-89 document pdf (consulté le 12 mai 2011).
  13. « Brochures de ligne », sur belgiantrain.be, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Bruxelles-Midi Ciney IC Rochefort-Jemelle Luxembourg
ou Arlon
Liers Marche-en-Famenne L Terminus
ou Rochefort-Jemelle
Terminus
ou Rochefort-Jemelle
Ciney Aye L Rochefort-Jemelle Libramont
Bruxelles-Midi
ou Louvain-la-Neuve
Ciney P
(en semaine)
Rochefort-Jemelle Rochefort-Jemelle
Namur Ciney P
(en semaine)
Rochefort-Jemelle Rochefort-Jemelle
ou Arlon
Namur Aye P
(en semaine)
Rochefort-Jemelle Rochefort-Jemelle
Luxembourg
Ciney Aye P
(en semaine)
Rochefort-Jemelle Rochefort-Jemelle
Libramont
Liège-Saint-Lambert Marche-en-Famenne P
(en semaine)
Terminus
ou Rochefort-Jemelle
Terminus
ou Rochefort-Jemelle
Arlon Rochefort-Jemelle P
(week-ends et fériés)
Marche-en-Famenne Liège-Saint-Lambert
Arlon Rochefort-Jemelle P
(week-ends et fériés)
Ciney Bruxelles-Midi