Famille de Vitré

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Famille de Vitré
Image illustrative de l’article Famille de Vitré
Armes d'André IV

Blasonnement De gueules au lion contourné et couronné d'argent.
Période Xe siècle - XIIIe siècle
Pays ou province d’origine Bretagne
Allégeance Duché de Bretagne
Maison Plantagenêt
Royaume de France
Fiefs tenus Baronnie de Vitré
Vicomté de Rennes
Comté de Mortain
Seigneurie de Dinan-Sud
Châtellenie de Langeais
Demeures Château de Vitré
Château de Marcillé
château de Châtillon
Château de Chevré
Château de Dinan

La famille de Vitré, dite des Robert-André par opposition à celle des Goranton-Hervé, est une puissante famille bretonne issue de Riwallon le Vicaire, seigneur de Marcillé né à la fin du xe siècle. Louis du Bois parle, quant à lui, de la maison de Rennes puisque, à l'image d'autres historiens anciens comme Arthur de La Borderie ou Pierre Le Baud, il a pu imaginer une filiation remontant au comte de Rennes Juhel Bérenger via un de ses fils dont on sait aujourd'hui qu'il est fictif[1].

Principalement établie à la tête de la baronnie de Vitré, cette famille a plus largement détenu de nombreux fiefs ; peu à peu, à partir du xie siècle, elle a compté dans ses membres des personnages parmi les plus influents de leur temps. À son extinction en 1254 au décès de Philippa de Vitré, son héritage a échu à la deuxième maison de Laval, dont les descendants se sont constitué une puissante principauté bicéphale entre Vitré et Laval appelée à jouer un rôle important dans les relations franco-bretonnes.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Origines et parenté supposée avec la famille des évêques de Rennes[modifier | modifier le code]

Généalogie simplifiée de la famille de Vitré[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

La principale résidence des barons de Vitré fut le château de Vitré. Le premier, en bois, édifié à la place de l'actuelle église Sainte-Croix, fut construit par Riwallon de Vitré et fut brulé sous son fils, Tristan de Vitré. Le deuxième fut construit au milieu du XIe siècle par son petit-fils, Robert Ier de Vitré.
Tristan de Vitré devint titulaire du château de Châtillon-en-Vendelais par son mariage vers 1030 avec Enoguen. En tant que barons de Vitré, ils possédaient de plus, les châtellenies de Marcillé, du Désert, de Mézières et du Pertre[6].

Le dernier de la lignée, André III de Vitré, aurait été à l'origine de la fondation du château de Chevré[2].

Seigneuries[modifier | modifier le code]

La famille de Vitré posséda plusieurs seigneuries en sus de la baronnie de Vitré :

  • baronnie de Vitré, de 1008 à 1254
  • seigneurie de Châtillon-en-Vendelais, d'environ 1030 à 1254
  • seigneurie de Chevré, de 1134 (?) à 1254
  • vicomté de Rennes, jusqu'en 1254
  • comté de Mortain, de 1106 à 1112
  • seigneurie de Dinan, de 1186 à 1238

Les quatre premières seigneuries échurent en 1254 à Guy VII de Laval, mari de Philippa de Vitré.

Branches légendaires[modifier | modifier le code]

Les anciens généalogistes comme Augustin du Paz donnaient à la famille de Vitré deux branches cadettes : la famille d'Acigné et la famille de Marcillé-Robert, par des fils puinés de Riwallon de Vitré.
Ces anciens rattachements sont aujourd'hui considérés comme restant à prouver.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis du Bois, Vitré, Essai sur l'histoire de la ville et de seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 978-2-906064-24-9, lire en ligne), p. 15
  2. a b et c Michel Brand'Honneur, Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles), Presses Universitaires de Rennes, 2001 (ISBN 2 86847 5612), tableau 33, p 290
  3. Julien Bachelier, « Le rôle du château dans les dynamiques de peuplement : une place à revoir ? L’exemple de la Haute-Bretagne (xie-xive siècle) », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Rennes, vol. 127-1, 2020, p. 115-150
  4. Katharine Keats-Rohan, « Le rôle des Bretons dans la politique de colonisation normande de l'Angleterre (vers 1042-1135) », Mémoires et Bulletins de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, vol. 74, 1996, p. 188-189.
  5. John Caley, Monasticon Anglicanum, vol. 4, 1817-1830, p. 124-127
  6. « Vitré : Histoire, Patrimoine, Noblesse »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]