12e division d'infanterie (Empire allemand)

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12e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 12e division d'infanterie (Empire allemand)
Soldats du 156e régiment d'infanterie (pl) en 1914-1918

Création 1818
Dissolution septembre 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Neiße[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Siège de Paris
Première Guerre mondiale
1914 - bataille de Rossignol
1914 - Bataille de la Meuse
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Revigny)
1914 - Bataille de Champagne
1915 - bataille d'Artois de printemps
1915 - Bataille de l'Artois
1916 - Bataille de la Somme
(Bataille de Pozières)
1917 - Bataille de Passchendaele
1917 - Bataille de Caporetto
1918 - Opération Michaël
1918 - Bataille de la Lys

La 12e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne de 1866 et franco-allemande de 1870. Elle prend part à la Première Guerre mondiale. Intégrée au sein du 6e corps d'armée (de), la division combat avec la 2e armée allemande à Rossignol puis poursuit les armées françaises en franchissant la Meuse et en traversant l'Argonne. Rattachée à la 5e armée allemande, la 12e division combat lors de la bataille de la Marne (bataille de Revigny). Par la suite elle combat lors des batailles de Champagne en 1915. Au cours de l'année 1916, la 12e division est stationnée sur la Somme et subit les attaques des Alliés durant le mois de juillet, à la fin de l'année la division est transférée sur le front de l'est jusqu'en . Lors de l'année 1917, la division est engagée dans la bataille de Passchendaele puis est transférée sur le front italien et participe à la bataille de Caporetto. Au cours de l'année 1918, la 12e division combat lors de l'opération Michaël, puis lors de la bataille de la Lys ; par la suite la division participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne 1918 dans la région de Valenciennes et lors de la retraite sur la ligne Anvers-Meuse. À la fin du conflit, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition en 1866[modifier | modifier le code]

22e régiment d'infanterie, Oberst Amand von Ruville (de)
23e régiment d'infanterie, Oberst Oskar Stein von Kaminski (de)
62e régiment d'infanterie, Oberst Wilhelm von Malachowski und Griffa (de)
63e régiment d'infanterie, Oberstleutnant Alexander von Eckartsberg (de)
6e régiment de hussards (de), Oberst Thilo von Trotha (de)
1er régiment de cuirassiers, Oberst Adalbert von Barby
2e régiment d'uhlans, Oberst August von Baumgarth (de)
6e bataillon de chasseurs à pied (de) Oberstleutnant Adalbert zu Dohna (de)
6e régiment d'artillerie à pied, Major Forst
Cavalerie : 4e régiment de hussards (de), Oberstleutnant von Buddenbrock
Artillerie de réserve : 5 batteries sous les ordres du colonel Otto von Scherbening (de)

Composition en 1870[modifier | modifier le code]

22e régiment d'infanterie
62e régiment d'infanterie
23e régiment d'infanterie
63e régiment d'infanterie

Historique[modifier | modifier le code]

La 12e division d'infanterie est engagée dans la guerre austro-prussienne dans la bataille de Sadowa. Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, elle prend part au siège de Paris.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Les hommes formant la 12e division d'infanterie sont recrutés en Haute-Silésie, important centre industriel et minier. Ce centre a entrainé l'arrivée d'hommes venant de nombreuses régions d'Allemagne. Cet apport permet de limiter la proportion de soldats d'origine polonaise dans cette unité.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

22e régiment d'infanterie (Gleiwitz) et (Katowice)
156e régiment d'infanterie (pl) (Beuthen), (Tarnowitz)
  • 24e brigade d'infanterie (Neiße)
23e régiment d'infanterie (Neiße)
62e régiment d'infanterie (Koźle), (Racibórz)
  • 78e brigade d'infanterie (Brieg)
63e régiment d'infanterie(Oppeln), (Lublinitz)
157e régiment d'infanterie (Brieg)
  • 12e brigade de cavalerie (Neiße)
4e régiment de hussards (de) (Ohlau)
6e régiment de hussards (de) (Leobschütz), (Ratibor)
  • 44e brigade de cavalerie (Gleiwitz)
2e régiment d'uhlans (Gleiwitz), (Pleß)
11e régiment de chasseurs à cheval (de) (Tarnowitz), (Lublinitz)
  • 12e brigade d'artillerie de campagne (Neiße)
21e régiment d'artillerie de campagne (Neiße), (Grottkau)
57e régiment d'artillerie de campagne (Neustadt), (Gleiwitz)

Mobilisation en août 1914[modifier | modifier le code]

  • 24e brigade d'infanterie
23e régiment d'infanterie
62e régiment d'infanterie
  • 78e brigade d'infanterie
63e régiment d'infanterie
157e régiment d'infanterie
  • 12e brigade d'artillerie de campagne
21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
57e régiment d'artillerie de campagne (2e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
  • 2e régiment d'uhlans
  • 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)

1915 - 1916[modifier | modifier le code]

En , la division passe d'une organisation de deux brigades à deux régiments d'infanterie à une organisation triangulaire formée d'une seule brigade à trois régiments d'infanterie.

  • 24e brigade d'infanterie
23e régiment d'infanterie
62e régiment d'infanterie
63e régiment d'infanterie
  • 12e brigade d'artillerie de campagne
21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
57e régiment d'artillerie de campagne (2e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)

1917[modifier | modifier le code]

  • 24e brigade d'infanterie
23e régiment d'infanterie
62e régiment d'infanterie
63e régiment d'infanterie
  • 12e commandement d'artillerie divisionnaire
21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
  • 4 escadrons du 2e régiment d'uhlans
  • 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)

1918[modifier | modifier le code]

  • 24e brigade d'infanterie
23e régiment d'infanterie
62e régiment d'infanterie
63e régiment d'infanterie
  • 12e commandement d'artillerie divisionnaire
21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
68e bataillon d'artillerie à pied
  • 4 escadrons du 2e régiment d'uhlans
  • 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)

Historique[modifier | modifier le code]

La 12e division d'infanterie forme avec la 11e division d'infanterie le 6e corps d'armée intégré au début de la guerre à la Ve armée allemande pour former l'aile droite de cette armée.

1914[modifier | modifier le code]

-  : engagée à nouveau dans la bataille de Champagne.
avril : le 157e régiment d'infanterie est transféré à la 117e division d'infanterie nouvellement créée[2]. La 12e division est formée d'une brigade à trois régiments d'infanterie.

1915[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front, mouvement par V.F. en Artois. Engagée dans les derniers combats de la bataille de l'Artois dans le secteur de Souchez, puis dans les opérations de rectifications de la ligne de front du 1er au .
-  : engagée dans la bataille de l'Artois vers Arras et La Bassée.
  • 6 -  : retrait du front et repos dans la région de Cambrai.
  • -  : mouvement dans la Somme et occupation d'un secteur à l'ouest de Bapaume.

1916[modifier | modifier le code]

  • 1er -  : engagée dans la bataille de la Somme, au nord de la Somme dans la zone d'attaque des troupes britanniques vers Contalmaison et Hardecourt-aux-Bois. La division dénombre de fortes pertes (plus de 61,5 % de pertes)[2].
  • 12 -  : retrait du front ; repos et réorganisation dans la région de Cambrai.
  • -  : engagée à nouveau au nord-est de Pozières, à nouveau les pertes de la division sont importantes.
  • -  : retrait du front, à partir du repos dans la région de Monchy-au-Bois vers Arras.
  • -  : mouvement vers le front, la division est placée au nord de l'Ancre dans le secteur de Beaumont-Hamel. Le , les pertes sont importantes.
  • -  : retrait du front, transfert vers la Champagne. À partir du occupation d'un secteur dans la région de Prunay.
  • -  : retrait du front puis transfert vers le front de l'est à partir de Warmeriville puis vers Aix-la-Chapelle, Cologne, Hanovre, Lunebourg, Hambourg, Stettin, Königsberg, Tilsit, Chavli, Ponieviej jusqu'à Illuxt[2].

1917[modifier | modifier le code]

  • -  : occupation d'un secteur calme du front russe dans la région de Dwinsk.
  • -  : retrait du front, transport par V.F. par Jelowska, Insterbourg, Posen, Leipzig, Weimar, Cologne, Sarrebruck jusqu'à Metz.
  • 3 -  : repos ; transport par V.F. par Metz, Luxembourg, Namur, Tournai et Gheluwe[2].
  • -  : mise en réserve dans le secteur de Wytschate-Messines ; à partir du 1er août relève de la 22e division de réserve dans le secteur est de Klein-Zillebecke[2]. Engagée dans la bataille de Passchendaele, la division subit de violents bombardements d'artillerie.
  • -  : retrait du front, transport par V.F. en Alsace ; reconstitution de la division et repos à l'ouest de Bâle.
  • -  : transfert par V.F. sur le front italien au sein de la XIVe armée allemande ; repos et instruction.
  • -  : à partir du , engagée dans la bataille de Caporetto[2] dans la région de Tolmezzo ; percée des lignes italiennes et progression en direction de Vallarsa. Au cours de la journée, la division progresse de 27 kilomètres vers l'ancienne frontière entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. Elle dépasse le Monte Stol (it) et Luico (it) au cours de la journée du .
-  : poursuite des troupes italiennes, participe à la prise de Cividale del Friuli puis du Monte Ragogna pour atteindre San Daniele del Friuli. La division combat ensuite dans la région d'Udine puis franchit le Tagliamento le .
3 -  : du 3 au , la division avec la 50e division d'infanterie autrichienne occupe une tête de pont au-delà du Tagliamento. Elle poursuit sa progression vers Gorgo al Monticano jusqu'au .
-  : occupation d'un secteur dans la région du Piave inférieur.
  • -  : retrait du front ; mouvement par V.F. vers le front de l'ouest, stationnement dans la région de Saverne[2].

1918[modifier | modifier le code]

  • -  : relève de la 233e division d'infanterie (de) et occupation d'un secteur dans la région de Domèvre-sur-Vezouze.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Frœschwiller.
  • 18 -  : transport par V.F. vers Ath, puis marche par étape vers Gouy-sous-Bellonne au sud de Douai. Le la division se déplace et franchit la route entre Cambrai et Arras à la hauteur de Vis-en-Artois.
  • - 1er avril : engagée dans l'opération Michaël, la division combat à partir du sous les tirs d'artillerie de l'armée britanniques, la progression est lente et coûteuse.
  • 1er avril -  : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Douai.
  • -  : engagée dans la bataille de la Lys au nord-est de Merris ; relevée le par la 11e division de réserve[3] après avoir subi des pertes très lourdes, la division est placée en seconde ligne.
  • -  : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Renaix.
  • -  : mouvement vers Pérenchies, la division occupe un secteur dans la région de Méteren.
  • -  : retrait du front et mouvement vers Armentières puis vers Leforest.
3 -  : en ligne dans la région de Morchies, engagée dans la phase de repli de l'armée allemande, combat à Inchy-en-Artois et à Marquion.
fin septembre : combats à Bourlon, à Épinoy puis à Aubencheul-au-Bac et à Fressies[4].
  • 7 -  : relevée et réengagée à partir du au sud-est d'Armentières, puis repli par Lille, Tourcoing, et Helchin.
  • -  : retrait du front ; repos.
  • 3 -  : occupation d'un secteur dans la région de Valenciennes, puis repli sur la position Anvers-Meuse. À la fin du conflit la 12e division d'infanterie est rapatriée en Allemagne où elle dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Gustav Xaver Reinhold von Ryssel -
Generalleutnant Ernst von Klüx (de) -
Generalleutnant Friedrich Heinrich Ludwig von Pfuel -
Generalleutnant Ulrich von Barner (de) -
Generalleutnant Karl Friedrich David von Lindheim -
Generalleutnant Franz Karl von Werder -
Generalleutnant Heinrich von Reitzenstein -
Generalleutnant Eduard von Bonin -
Generalleutnant Ferdinand von Hirschfeld -
Generalmajor Eduard d'Artois von Bequignolles (de) -
Generalleutnant Theodor von Rommel (de) -
Generalleutnant Ferdinand von Witzleben (de) -
Generalleutnant Louis von Mutius -
Generalleutnant Heinrich von Plonski -
Generalleutnant Ferdinand von Prondzynski (de) -
Generalleutnant Guillaume de Stolberg-Wernigerode -
Generalleutnant Otto von Hoffmann -
Generalmajor Alexander von Kraatz-Koschlau -
Generalmajor Ernst Wilhelm Schuler von Senden -
Generalleutnant Kraft de Hohenlohe-Ingelfingen -
Generalleutnant Friedrich Wilhelm von Falkenhausen (de) -
Generalleutnant Adalbert von Schleinitz (de) -
Generalleutnant Ludwig von Spangenberg (de) -
Generalleutnant Karl von Graevenitz (de) -
Generalleutnant Heinrich von Wodtke -
Generalleutnant Wilhelm Müller (de) -
Generalleutnant Gustav Heinrichs -
Generalleutnant Anton Herwarth von Bittenfeld -
Generalleutnant Arthur von Wangenheim (de) -
Generalleutnant Alexander von Massow (de) -
Generalleutnant Remus von Woyrsch -
Generalleutnant Paul Zedler -
Generalleutnant Arthur von der Groeben (de) -
Generalleutnant Eugen Marschall von Sulicki -
Generalleutnant Erich Tülff von Tschepe und Weidenbach (de) -
Generalleutnant Martin Chales de Beaulieu (de) -
Generalleutnant Karl Fouquet (de) -
Generalleutnant Arnold Lequis (de) -
Generalmajor Maximilian von Funcke -
Generalleutnant Carl Briese (de) -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 106
  2. a b c d e f g et h US Army 1920, p. 213
  3. US Army 1920, p. 203
  4. US Army 1920, p. 214

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabrück, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]