Yves Lemoine (poète)

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Yves Lemoine
Biographie
Naissance
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Activités

Yves Lemoine, écrivain, poète et photographe plasticien, est né à Paris, dans le Xe arrondissement, le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa vie se partage entre le littéraire et les arts plastiques le conduisant à des réalisations diverses : poèmes, essais, récits, lectures, expositions, livres objets, chorégraphies, enregistrements musicaux, court-métrage pour l’Institut national de l'audiovisuel (I.N.A.), photographies, etc. Cofondateur de l'Atelier des Grames et de la collection "Des Lettres" aux éditions Berger-Levrault. Conseiller artistique à l'I.N.A.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 1964 Le Partage des Eaux, éditions Lecerf, Rouen.
  • 1968 Espace médian, Ed. P.J. Oswald, Préface de Pierre-René Wolf, bois de Burel, Duranel, Levacher, Pavés-poèmes en céramique de Michel Wohlfahrt.
  • 1969 Noctale, Ed. du Cercle Culturel de Bonaguil, Aquarelle de Chaminade.
  • 1970 À la distance des mains, Institut Français de Heidelberg, Gravure de Picard L.B., Ouvrage bilingue traduit en allemand par le professeur Richard Beilharz
  • 1970 Les Hauts de Terre, Atelier des Grames, Bois de Emile-Bernard Souchière et reliure-charnière en métal soudé de Guy Massuard.
  • 1970 Irradier l’insouciance, Atelier des Grames.
  • 1971 D'âge en âge jusqu'au retournement, Ed. Atelier des Grames, Livre objet, aluminium de Régis Bocquel, sanguines de Jef Friboulet.
  • 1971 Le Chemin de Phosphore, Atelier des Grames, Livre objet, sculpture bois de Louis Levacher.
  • 1971 L’ouvre-demeure, livre d’artiste, livre objet métal soudé de Guy Massuard.
  • 1971 Sur des poèmes de l’auteur, lithographies spatialistes tactilistes de Théo Kerg.
  • 1971 Atelier Jack Renaud, Montfermeil. Présentation du groupe rock Rhésus O avec Théo Kerg.
  • 1972 Deux peaux l'apparence, Éditions Formes et langages(Préface de Roger Munier, Bois de Chaminade)
  • 1974 Écorchures, livre d’artiste (sculpture pâte à papier de Louis Levacher)
  • 1975 Poème image, les doigts de l’eau, lino d’Anna Staritsky. Exposition Staritsky à la Librairie St Germain des Prés à Paris, en présence de plusieurs poètes dont Guillevic (cf. Album Palace éditions, Musée de Saint-Pétersbourg)
  • 1977 Tu oublies son nom, Romãn. Éditions Fata Morgana, gravures de Bernard Moninot.
  • 1998 Nu, au dos d'un regard. Livre d’artiste. Livre objet en plexiglas, édition originale, concept et photos originales de l’auteur.
  • 1998 Au temps d'un regard est main qui passe. Essai sur l'acte photographique, Éditions Fata Morgana, photos originales de l’auteur, tirages sur papier baryté chez Picto à Paris.
  • 1999 Nu, au dos d'un regard. Éditions G.K.C., édition courante.
  • 2002 De ce qu’il ne photographie pas, livret-catalogue d’exposition.
  • 2004 L’Ombre d’une voix, peut-être…Éditions L’Atelier des Brisants, textes accompagnés de quarante-cinq photos - nus et portraits - réalisées par l’auteur.
  • 2004 L’Ombre d’une voix, peut-être (livre d’artiste, sculpture en pâte de verre de Étienne Leperlier, contenant quarante-cinq photos originales de l’auteur.
  • 2012 Parler nu a deux visages, Ed. Fata Morgana, avec 5 photographies originales de l'auteur.

Publications en revues, notamment : Critique, Création, Verticales 12, Les cahiers de L'Ermite, La Barbacane, etc.

1999 « Aide à la création » du ministère de la culture, centre national des lettres, pour l’ensemble de l’œuvre écrit

extrait de la préface de Roger Munier pour « DEUX PEAUX L’APPARENCE »
Quelques mois avant de nous quitter, Roger Munier m’avait autorisé à reprendre sa préface de 1972. Si elle peut paraître ancienne, tant les événements comme mes publications se sont succédés[1] depuis lors, il n’en demeure pas moins que sa vision très pertinente du mot, de son sens, de sa couleur ou de sa transparence, me semble, aujourd’hui encore, répondre aux exigences de l’écrit et peut-être aux nécessités intérieures qui m’y ont conduit. J’aurais aimé voir rééditer ce texte, précieux à mes yeux, mais l’éditeur a considéré, notamment pour des raisons économiques, qu’il n’était pas indispensable à ma récente publication…! Ou, était-ce sans doute pour aller dans le sens de ce que m’a écrit un jour d’octobre 1969 René Char : «… Au cours des ans, j’ai eu tout loisir de comprendre, après quelques tentatives – rares d’ailleurs – qu’écrire une préface ou une introduction en tête de poèmes ou de textes d’un jeune auteur, c’était attirer la « catastrophe » sur sa tête…La critique ou soi-disant telle, n’attend que cette manifestation d’aîné… » Peut-être en ai-je été victime ? Maigre réconfort (ou douloureux regret ?) aujourd’hui je ne suis plus, hélas, « un jeune auteur » ! Seul demeure de mon modeste travail cet éclairage généreux réfléchi sur le miroir du temps, ce « proême », comme en hommage posthume à son auteur.


…Le vide parle.

Il parle dans le dire du poème. Le dire, sans doute accomplit le vide – qui, levant la première peau, s’égale à la seconde. Ce qui nomme, et nommant achève le contour, est aussi ce qui foudroie. Le vide, peut-être, attend le dire pour son lever. Mais non pas n’importe quel dire. Il attend un dire pur, la parole blanche. C’est celle à quoi se voue Yves Lemoine et dont il précise les règles, ici et là. « Ecrire ou écouter la transparence » «  Regarder le silence s’équilibrer autour du geste – chorégraphie de l’écriture – autour du verre autour du bois découper le métal du mot » « Ecrire l’air que l’on respire / Imprimer la couleur du silence ». Et ceci, qui résume tout : « Ecrire avec la préhension du visible ou creuser l’appréhension du vide ». Dans une sorte d’équivalence de silence et de musique, quand l’un et l’autre « cherchent – comme cette feuille – l’air où le geste rêve une seconde vacuité afin de se voir projetée leur abstraction visible »…

Roger Munier (Avril 1972)

Presse, extraits…[modifier | modifier le code]

... « Deux peaux l’apparence » dit la solennelle torsion de l’écriture, ou la distance entre deux êtres obligés de s’aimer contre les mots, donc contre le malentendu fatal. La technique d’Yves Lemoine peut paraître déjà ancienne, tant les avant-gardes se succèdent rapidement, son âpreté en triomphe.

Alain Bosquet. La Nouvelle Revue Française. N.R.F.

Du côté de la recherche il faut citer Yves Lemoine poète fort doué émouvant dans sa retenue.

Marc Alyn. Les Nouvelles Littéraires.

...Des cristaux apparaissent le temps d’un éclair.

Jean-Georges Lossier. Journal de Genève.

Yves Lemoine est très fasciné par les regards, par la distance à connaître, par la recherche. Son langage riche en

métaphores, sans céder à la facilité, découvre des expressions nouvelles.

Bruno Dumbeck. Rhein-Necktar-Zeitung

Autres activités[modifier | modifier le code]

Conférences-lectures[modifier | modifier le code]

  • 1972 La nouvelle poésie française. Institut Français de Heidelberg.
  • 1974 La nouvelle poésie française. Université de Bonn.

Disque[modifier | modifier le code]

  • 1972 Confrontation orgue et poésie, Abbaye de Fécamp. Improvisations sur les textes de l’auteur, Dominique Preschez aux grandes orgues Cavaillé Coll de l’Abbaye de Fécamp, enregistrement public. Textes dits par Vicky Messica et l’auteur.
  • 2022, réédition du vinyl cinquantenaire, en CD, augmentée d’un livret avec textes récents et photographies, éditée et diffusée par « Polymnie ».

Film[modifier | modifier le code]

  • 1977 Écrire l'absence, court-métrage, Institut national de l’audiovisuel. Atelier de recherche dirigé par Alain Trutat et Michel Anthonioz, créé par Jean Lescure, avec le concours technique de Jean-Noël Delamarre, Philippe Gras et de l’équipe technique de l’I.N.A. Texte lu par l’auteur, citations de Michel Deguy et Bernard Noël. Thème : réflexion sur une "serre" de Bernard Moninot.Figurant : Dominique Preschez.

Création de livres objets[modifier | modifier le code]

Expositions :

Photographie[modifier | modifier le code]

Expositions :

  • 1998 Nu, au dos d'un regard. Photos et livres objets. Médiathèque de Lille.
  • 1999 Nu, au dos d'un regard. Photos. Librairie-Galerie "Les Mots à la Bouche". Paris.
  • 1999 Nu, au dos d'un regard. Photos. Le Cid-Café. Avignon.
  • 1999 Si l'ombre neige. Photos récentes et lecture d’Annie Girardot avec l’auteur. Espace jean Touzot, Paris.
  • 2000 Si l'ombre neige. Librairie État d'Esprit. Lyon.
  • 2000 Si l'ombre neige. Les Imprévus. Lille.
  • 2002 Du mal désir d’ouvrir les mots. Galerie Susini. Aix-en-Provence.
  • 2002 L’ombre d’une voix, peut-être. Galerie Mise au point, Paris.
  • 2002 Acquisition par l’Artothèque de Caen du « triptyque, trois visages » portraits de Daniel
  • 2003 Collectif éditions Fata Morgana, château de Castries, CRL Languedoc-Roussillon, Montpellier
  • 2003 Au regard du nu perdu, Maison de la photographie, Lille
  • 2004 L’ombre d’une voix, peut-être. Centre d’Art contemporain Hospice d’Havré, Lille 2004, capitale européenne de la Culture.
  • 2005 Illustration partielle du programme pour la création du Chant de la Terre de Gustav Mahler, par les Ballets de l’Opéra national du Rhin dirigés par Bertrand d'At

Présence en anthologie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La faute d'accord semble provenir du texte d'origine

Liens externes[modifier | modifier le code]