Wikipédia:Sélection/Monde antique

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Égypte antique

Exemple de Papyrologie littéraire : fragment d'Hérondas Mimiambes 1 vers 1 à 15.

La papyrologie (du grec ancien : πάπυρος / pápyros, « papyrus », et λόγος / lógos, « parole, discours, sujet d'entretien ») est la branche des études classiques qui déchiffre les documents grecs et latins provenant de divers sites de l’Égypte et surtout en exploite les données (papyri et ostraca). Par extension, elle étudie aussi l'étude de bien d'autres supports d'écriture, à l'exclusion de la gravure sur pierre (voir l'article épigraphie) et noue des liens étroits avec l'étude des codex (codicologie), de même que les écritures subsistantes d'autres régions du monde (surtout le Levant, la Grèce avec, par exemple, le Papyrus de Derveni et l'Italie avec les riches collections de Papyrus littéraires d'Herculanum).

Cette discipline historique apparaît principalement comme l’étude d’une société de notables grecs ou hellénisés dans un milieu oriental bien spécifique, le monde égyptien tardif avec ses vieilles traditions sociales et religieuses. Toutefois, les limites de son domaine d'étude évoluent considérablement depuis la dernière génération du XXe siècle et, elles doivent faire l'objet ci-dessous d'un développement spécifique.


Papyrus d'Ani, vers 1200 av. J.-C. (Nouvel Empire égyptien).
Papyrus d'Ani, vers 1200 av. J.-C. (Nouvel Empire égyptien).

Le Livre des morts des Anciens Égyptiens a pour véritable titre, à l'époque de l'Égypte antique, Livre pour Sortir au Jour. Le « jour » en question est celui des vivants, mais aussi de tout principe lumineux s'opposant aux ténèbres, à l'oubli, à l'anéantissement et à la mort. Dans cette perspective, le défunt Égyptien cherche à voyager dans la barque du dieu soleil et à traverser le royaume d'Osiris (version nocturne du soleil diurne en cours de régénération).

Il s'agit de rouleaux de papyrus, recouverts de formules funéraires, placés à proximité de la momie ou contre celle-ci, dans les bandelettes. Ces différents exemplaires du Livre des Morts ne sont pas tous identiques, car le bénéficiaire choisit les formules qui lui conviennent, probablement en fonction de ce qu'il peut s'offrir car ces manuscrits représentent un investissement non négligeable. Certains peuvent donc être courts, alors que d'autres reproduisent l'ensemble, ou presque, du corpus.

En 1842, l'égyptologue allemand Karl Richard Lepsius appela Todtenbuch (Livre des Morts) un papyrus conservé au musée égyptologique de Turin et dont il a effectué une première traduction. Ce nom est ensuite resté bien que dans la littérature égyptologique moderne on rencontre souvent la juxtaposition des deux titres, à savoir « Livre des Morts-Sortir au Jour ».

Autres articles sélectionnés au sein du portail Égypte antique

Grèce antique

Masque funéraire mycénien en feuille d'or, improprement appelé « masque d'Agamemnon », tombe V du cercle A de Mycènes, musée national archéologique d'Athènes.
Masque funéraire mycénien en feuille d'or, improprement appelé « masque d'Agamemnon », tombe V du cercle A de Mycènes, musée national archéologique d'Athènes.

La civilisation mycénienne est une civilisation égéenne de l’Helladique récent (fin de l'âge du bronze) s'étendant de 1650 à 1100 av. J.-C. environ, dont l'apogée se situe environ entre 1400 et 1200 av. J.-C. Elle se répand progressivement à partir du sud de la Grèce continentale sur le monde égéen dans son ensemble, qui connaît pour la première fois une certaine unité culturelle. Cette civilisation est notamment caractérisée par ses palais-forteresses, ses différents types de poterie peinte que l'on retrouve tout autour de la mer Égée, ainsi que son écriture, le linéaire B, la plus ancienne écriture connue transcrivant du grec. Depuis son déchiffrement par Michael Ventris et John Chadwick en 1952, la civilisation mycénienne est, de toutes les civilisations égéennes pré-helléniques, la seule connue à la fois par des vestiges archéologiques et des documents épigraphiques.

Le terme « mycénien » a été choisi par l'archéologue Heinrich Schliemann pour qualifier cette civilisation dans la seconde moitié du XIXe siècle, avant que Charles Thomas Newton n'en définisse les caractéristiques en identifiant sa culture matérielle homogène à partir des trouvailles effectuées sur plusieurs sites. Ce nom est repris de celui de la ville de Mycènes (Péloponnèse), d'une part parce qu'il s'agit du premier site archéologique fouillé à révéler l'importance de cette civilisation et d'autre part en raison de l'importance que revêtait cette cité dans la mémoire des auteurs grecs antiques (en premier lieu Homère, qui faisait du roi de Mycènes le chef des « Achéens »). Par la suite, Mycènes s'est révélée n'être qu'un pôle de cette civilisation parmi d'autres, mais le terme de « mycénien » est resté utilisé par convention.

Autres articles de qualités sélectionnés au sein du portail Grèce antique

Rome antique

Piles de fondations romaines et vue sur le Djebel Boukornine.
Piles de fondations romaines et vue sur le Djebel Boukornine.

Byrsa est une colline qui abrite de nos jours le site du musée national de Carthage et de la cathédrale Saint-Louis et appartient au site archéologique de Carthage.

La colline, présente dès les premiers jours de la cité punique selon les sources écrites et les récits de fondation dont l'héroïne est Elissa-Didon, a vraisemblablement été le lieu de la citadelle qui constitua le dernier réduit des Carthaginois lors de la troisième guerre punique. À l'époque romaine le lieu est occupé par de vastes constructions publiques après un réaménagement considérable de l'espace naturel qui est adapté au projet urbanistique de l'empereur Auguste. Après un long abandon, le site est réoccupé sur le plateau sommital par de nouvelles constructions à finalité religieuse, dans le contexte colonial du XIXe siècle, principalement une cathédrale et un séminaire des pères blancs, dont l'objectif est à la fois apostolique et archéologique. Ce séminaire abrite le produit des fouilles effectuées à Carthage et abrite toujours le musée national de Carthage. Une chapelle dédiée au roi français Louis IX, mort à Tunis en 1270, a occupé une partie du sommet durant un siècle (1850-1950)...

Autres articles sélectionnés au sein du portail Rome antique

Amérique précolombienne

Comanches chassant le bison, par George Catlin.
Comanches chassant le bison, par George Catlin.

Des Amérindiens aux États-Unis, premiers occupants du continent américain et leurs descendants, sont notamment présents sur le territoire des États-Unis. En 1492, l’explorateur Christophe Colomb pense avoir atteint les Indes orientales alors qu’il vient de débarquer en Amérique, aux Antilles. À cause de cette erreur, on continue d’utiliser des mots ou locutions comme « Indiens » et « Indiens d’Amérique » pour parler des populations autochtones du Nouveau Monde. Le nom propre Autochtones est d’usage assez récent.

L'arrivée des Européens en Amérique du Nord à partir du XVIe siècle provoqua d'importantes conséquences sur les Amérindiens : leur nombre s'effondra à cause des maladies, des guerres et des mauvais traitements. Leur mode de vie et leur culture subirent des mutations. Avec l'avancée de la Frontière et la colonisation des Blancs américains, ils perdirent la majorité de leur territoire, furent contraints d'intégrer des réserves. Leur situation démographique, sociale et économique ne cessa de se dégrader. Depuis les années 1970, la communauté amérindienne connaît un certain renouveau : leur population augmente, la pauvreté recule lentement, les traditions revivent. Si les Amérindiens sont désormais des citoyens à part entière, ils restent malgré tout en marge du développement américain.

Autres articles de qualités sélectionnés au sein du portail Amérique précolombienne

Proche-Orient ancien

Code de Hammurabi
Code de Hammurabi

Le Code de Hammurabi est un texte juridique babylonien daté d'environ 1750 av. J.-C., à ce jour le plus complet des codes de lois connus de la Mésopotamie antique. Il a été redécouvert en 1901-1902 à Suse en Iran, gravé sur une stèle de 2,25 mètres de haut comportant la quasi-totalité du texte en écriture cunéiforme et en langue babylonienne, exposée de nos jours au Musée du Louvre à Paris. Plus qu'un code juridique, il s'agit en fait d'une longue inscription royale, comportant un prologue et un épilogue glorifiant le souverain Hammurabi, qui a régné à Babylone d'environ 1792 à 1750 av. J.-C., dont la majeure partie est constituée par des décisions de justice.

Depuis sa découverte, en 1901, cet ensemble de décisions est désigné comme un « code » et chaque décision comme autant de « lois » (ou « articles ») relatives à différents aspects de la vie de la société babylonienne de la période. La nature exacte du texte est l'objet de débats : bien qu'il soit souvent présenté comme un code de lois dont les dispositions sont destinées à être appliquées dans le royaume de Hammurabi, les assyriologues qui l'ont étudié plus précisément insistent sur sa fonction politique de glorification du roi et y voient plutôt une sorte de traité juridique visant à conserver le souvenir du sens de la justice et de l'équité de Hammurabi. Quoi qu'il en soit, y apparaissent des informations essentielles pour la connaissance de différents aspects de la société babylonienne du XVIIIe siècle av. J.-C. : organisation et pratiques judiciaires, droit de la famille et de la propriété, statuts sociaux, activités économiques, etc. Il convient cependant souvent de compléter ces informations par celles fournies par les nombreuses tablettes cunéiformes de la même époque exhumées sur les sites de Babylonie pour mieux comprendre le contenu du texte.

Autres articles sélectionnés au sein du portail Proche-Orient ancien