Victor Bartholomin

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Victor Bartholomin
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Bartholomin, La Jeune Dalmate (New York 1847).

Naissance
Paris
Décès
Belleville (Seine)
Activité principale Danseur, chorégraphe
Années d'activité 1814-1856

Victor-Claude Bartholomin est un danseur et maître de ballet français né à Paris en 1799 et mort à Belleville le [1].

Danseur figurant au Théâtre de la Porte-Saint-Martin dès 1814, puis au Cirque-Olympique en 1822 et 1823, Bartholomin danse probablement à Lille cette dernière année et débute ensuite au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles le , comme coryphée dans Le Déserteur de Jean Dauberval. Marié à Sophie-Charlotte Monchy, il a d'elle deux enfants, Louise-Adélaïde, dite Adèle (née en 1823), et Jean (né en 1826).

La carrière de Bartholomin est assez discrète et laisse peu de traces dans les chroniques : il faut attendre 1828 pour qu'il fasse parler de lui comme chorégraphe. Bartholomin est en effet l'auteur du Triomphe de Sylla ou le Siège de Préneste, ballet héroïque en trois actes, dont Charles-Louis Hanssens a composé la musique et que Jean-Antoine Petipa a mis en scène. L'œuvre n'aura cependant que trois représentations. Dans sa Petite biographie des acteurs et actrices de Bruxelles, Frémolle écrit : « Peu remarquable comme danseur, M. Bartholomin est peut-être le meilleur mime de notre Théâtre ».

En 1830, il crée Le Pied de mouton, grand ballet pantomime en six petits actes, qui réussit mieux. En 1831, Bartholomin devient maître de ballet lorsque la famille Petipa quitte Bruxelles pour un temps ; il donne alors libre cours à ses talents de chorégraphe et présente successivement La Lampe merveilleuse et L'Enchanteresse (1832), Une fête vénitienne et Un dimanche à Pontoise (1833). Au retour d'Antoine Petipa, il partage avec lui la charge de maître de ballet pendant deux saisons, au cours desquelles il crée encore en 1834 La Naissance d'Arlequin (au Théâtre Panorama-Dramatique) et Xaïla ou la Fête assyrienne (au Théâtre royal de la Monnaie). Il met également en scène les parties de danses pour des œuvres lyriques telles que Faust de Théaulon et Jacqueline de Bavière de Prosper Noyer (1834), Gustave ou le Bal masqué de Scribe et Auber (1835). Le , il remonte pour la scène bruxelloise le célèbre ballet de Filippo Taglioni La Sylphide, créé à l'Opéra de Paris le . Durant cette période, l'une de ses égéries est Mlle Ambroisine.

Bartholomin dirige le Conservatoire de danse de Bruxelles de 1831 à 1833 et de 1835 à 1837, date à laquelle il quitte la Belgique. Maître de ballet à Lyon de 1837 à 1839, puis à Marseille en 1839 et 1840 (où sa fille Adèle est deuxième danseuse), il sillonne ensuite l'Espagne. Durant la saison 1840-1841, il remonte notamment à Barcelone La Jeune Tyrolienne, ballet qu'il avait créé à Lyon deux ans auparavant. Bartholomin revient à Lyon de 1844 à 1846, puis il est à Vienne la saison suivante et à New York en 1847. Il reparaît à Bruxelles en 1850, pour créer son ballet La Jolie Bretonne ou le Palais et la Chaumière. En 1853, il crée à Amsterdam Inès ou le Couronnement funèbre. De 1854 à 1856, il dirige le ballet de Bordeaux puis revient à Paris où il meurt en 1859.

Principaux ballets[modifier | modifier le code]

  • Le Triomphe de Sylla, ou le Siège de Préneste (Bruxelles, )
  • Le Pied de mouton (Bruxelles, )
  • La Lampe merveilleuse (Bruxelles,  ; Lyon,  ; Marseille,  ; Barcelone,  ; Madrid,  ; Vienne, 1846)
  • L'Enchanteresse (Bruxelles,  ; Barcelone,  ; Madrid, )
  • Une fête vénitienne (Bruxelles, )
  • Un dimanche à Pontoise (Bruxelles, )
  • La Naissance d'Arlequin (Bruxelles, )
  • Xaïla, ou la Fête assyrienne (Bruxelles, )
  • La Sylphide (Bruxelles, )
  • Valentine, ou le Prince villageois (Paris, Odéon, )
  • L'Homme de destin (Lyon, )
  • La Jeune Tyrolienne, ou le Retour au hameau (Lyon, 1838 ; Barcelone, 1840 ; Madrid, 1842 ; Vienne, 1848 ; New York, , sous le titre La Jeune Dalmate, ou le Retour au village)
  • Isoline, ou la Châtelaine bergerette (Lyon, )
  • Zanetta, ou la Servante maîtresse (Lyon, )
  • Les Deux roses, ou une Fête d'Andalousie (Lyon,  ; Bordeaux, 1856)
  • Azélia, ou l'Esclave syrienne (Barcelone,  ; Lyon,  ; Bordeaux, 1854, sous le titre Zélida)
  • Eglantina ó El Señor de la aldea (Barcelone, )
  • Pizarro ó La conquista del Perú (Madrid, )
  • Atim et Zora, ou l'Embrasement du harem (Lyon, )
  • Olizka (Barcelone,  ; Lyon, )
  • Les Amants de Castille, ou la Fiancée fantastique (Lyon, )
  • Elina, oder Die rückehr in' dorf (Vienne, 1847)
  • Inès, ou le Couronnement funèbre (Amsterdam, )

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]