Utilisatrice:Pierrette13/Kensington Society

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Kensington Society
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Société de discussion
Domaine d'activité
Féminisme
Objectifs
Siège
44 Phillimore Gardens
Pays
Organisation
Effectif
68 membres (1868)
Présidente
Charlotte Manning
Secrétaire

La Kensington Society est une société de discussion, créée en 1865 à Kensington, Londres. Cette association réunit des femmes qui discutent des droits des femmes et organisent les premières campagnes en faveur du suffrage féminin et pour l'accès des femmes à l'enseignement supérieur et aux droits de propriété. Elle cesse ses activités au printemps 1868.

Histoire[modifier | modifier le code]

La société, fondée en , se réunit au domicile de sa présidente, Charlotte Manning, au 44 Phillimore Gardens, dans le quartier de Kensington, à Londres. Ses membres se cooptent, parmi des femmes préalablement engagées à titre individuel en faveur des droits des femmes[1]. Elle entretient une relation étroite avec les établissements d'enseignement supérieur anglais accessibles aux femmes[1],[2]. Environ la moitié des membres de l'association occupent, durant une période de leur vie, un emploi salarié, ainsi Dorothea Beale et Frances Buss dirigent des écoles de filles, Elizabeth Wolstenholme dirige une école privée. Annie Keary (en) et sa sœur Eliza Keary sont écrivaines. Frances Power Cobbe, Sophia Dobson Collet, Adelaide Manning, Isa Knox est poète et éditrice du English Woman's Journal, Barbara Bodichon est artiste professionnelle[1] Les autres membres de la société sont Emily Davies, Jessie Boucherett, Elizabeth Garrett Anderson, Helen Taylor, Anna Swanwick, Anne Clough et Rosamond Davenport Hill[3]. Plusieurs membres sont directement liées à des personnalités politiques et intellectuelles contemporaines[1]. Ainsi, l'une des premières membres, Emelia Russell Gurney, est l'épouse du député Russell Gurney, qui a présenté un projet de loi sur les droits des femmes à la propriété et à la pratique de la médecine au Parlement[4]. Helen Taylor quant à elle est la fille d'Harriet Taylor Mill et la belle-fille de John Stuart Mill.

La société compte 33 membres l'année de sa fondation, puis 58 membres l'année suivante et 67 membres en 1868, année où elle cesse ses activités[5].

La pétition en faveur du droit de vote des femmes[modifier | modifier le code]

La société organise une pétition adressée au parlement le , demandant le droit de vote des femmes. Un débat initial se déroule en novembre 1865, et cinq membres présentent un texte autour de la question des conditions d'obtention du droit de vote. Le texte de Barbara Bodichon est retenu, après quelques modifications. Alors que le parlement étudie la Reform Bill 1866, la pétition recueille 1 499 signatures. {{nombre|Vingt-neuf membres de la société signent la pétition, tandis que plusieurs d'entre elles ne signent pas, notamment Dorothea Beale, Mary Eliza Porter et Mary Ellen Nichols[1].

Nouvelles perspectives[modifier | modifier le code]

La campagne de la Kensington est infructueuse, en tant que telle, dans la mesure où le parlement ne vote pas en faveur du droit de vote des femmes, mais les liens tissés autour de la pétition servent de base pour la fondation d'associations aussi bien en faveur du suffrage féminin que de la reconnaissance professionnelle des femmes, notamment dans le domaine de l'éducation. La London National Society for Women's Suffrage est créée le , et constitue une fédération souple avec un groupe similaire à Manchester et un à Édimbourg, la National Society for Women's Suffrage (NSWS)[6]. Dix-sept organisations similaires se fédèrent et forment la National Union of Women's Suffrage Societies (NUWSS) qui joue un rôle clé dans le mouvement britannique en faveur du suffrage des femmes. La London Association of Schoolmistresses quant à elle fédère les directrices des écoles de filles. Le Girton College est fondé en 1869 par deux membres de la société, Emily Davies et Barbara Bodichon et sa première mistress est une autre membre, Charlotte Manning. Enfin, Girls' Public Day School Company est créée en 1872 pour favoriser la scolarisation des filles.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Ann Dingsdale, « Kensington Society (act. 1865–1868) », dans Oxford Dictionary of National Biography, (lire en ligne).
  2. Andrew Rosen, Rise Up, Women! (London: Routledge & Kegan Paul, 1974).
  3. Janus of Cambridge Libraries: “Personal Papers of Sarah Emily Davies" Relinked 2015-02-15
  4. Manning, Mrs Charlotte dans (en) J. Venn et J. A. Venn, Alumni Cantabrigienses, Cambridge, Angleterre, Cambridge University Press, 1922–1958 (ouvrage en 10 volumes)
  5. Andrew Rosen, « Emily Davies and the Women's Movement, 1862-1867 », Journal of British Studies, vol. 19, no 1,‎ , p. 101-121 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Andrew Rosen, Rise Up, Women! (London: Routledge & Kegan Paul, 1974), 7.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ann Dingsdale, « Kensington Society (act. 1865–1868) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne Inscription nécessaire) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [thèse] Ann Dingsdale, 'Generous and lofty sympathies' : The Kensington Society, the 1866 Women's Suffrage Petition and the Development of Mid-Victorian Feminism, Université de Greenwich, (OCLC 59661614).
  • Millicent Garrett Fawcett, Women’s Suffrage: A Short History of a Great Movement, New York: Source Books Press, 1970.
  • Andrew Rosen, Rise Up, Women!, Londres, Routlegde et Kegan Paul, 1974.
  • Andrew Rosen, « Emily Davies and the Women's Movement, 1862-1867 », Journal of British Studies, vol. 19, no 1,‎ , p. 101-121 (lire en ligne, consulté le ).
  • « Kensington Society », dans Elizabeth Crawford, The Women's Suffrage Movement. A Reference Guide 1866–1928, Londres, Routledge, , p. 321-322.

Liens externes[modifier | modifier le code]

{{portail|Royaume-Uni|femmes}} [[Catégorie:Organisme fondé en 1865]]