Utilisateur:WeshMani/Bac à sable/Bombardement de Larache (1765)

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WeshMani/Bac à sable/Bombardement de Larache (1765)
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Forteresse de Larache attaquée par une flotte française en juin 1765
Informations générales
Date 25 -
Lieu Larache, Maroc
Issue Victoire marocaine
Belligérants
Royaume de France Sultanat Alaouite
Commandants
Louis XV de France
Louis-Charles de Besné
Mohammed III du Maroc
Forces en présence

14 vaisseaux[1]
Plusieurs dizaines de chaloupes et canots[2]

Inconnues
Pertes

200[3]- 450 tués[4]
49 capturés[3]
7 navires capturés[5]

3000 tués[6]

Le bombardement de Larache est une expédition lancée vers juin 1765 par la marine française contre la ville marocaine de Larache suite à des bombardements qui ont eu lieu la même année sur les villes de Salé et Rabat. Il s'agit d'un exemple d'une défaite occidental face à des forces locales dans le cadre des campagnes coloniales[7].

L'opération a d'abord eu lieu dans la ville de Salé après quelques jours de bombardements dans cette ville[8], le capitaine d'escadre Duchaffault décide d'attaquer ensuite la Mamora mais quelques jours plus tard sera décider le bombardement de Larache[9].

La ville de Larache sera bombarder pendant quelques jours après plusieurs expédition dans la ville. Mais dans le cadre de l'opération des chaloupes, certains petits bateaux de l'escadre française aux ordres du capitaine Latouche Beauregard ont remonté le fleuve Lixa avec pour but la destruction de certains navires marocains. Mais cette tentative a été un échec puisqu'ils ont été encerclé par les Marocains[10]. Sept petits bateaux ont été capturés, tandis que neuf ont pu retourner à l'escadron[5]. Cette échec a fait beaucoup de tués[11].

Contexte[modifier | modifier le code]

Après la guerre de Sept Ans, la France a porté son attention sur les corsaires barbaresques, en particulier ceux du Maroc, qui avaient profité du conflit pour attaquer plusieurs navires européens[12].

La ville de Larache avait déjà vécu un siège en 1689 qui s'était terminé par la prise de la ville par les marocains commandés par le sultan marocain Moulay Ismail[13]. Les espagnols était présent dans la ville depuis 1610 mais cette offensive a permis de les chasser sans oublier que plusieurs autres villes on été reprise durant la même période dont Tanger et la Mamora[13],[14].

Juste avant le bombardement, la même escadre qui a participé au bombardement de Larache lança un raid sur la ville de Salé car les corsaires salétins faisaient beaucoup de prises sur les navires de commerce français. Ce raid débute le 31 mai 1765 lorsque à bord de l'Utile Louis-Charles de Besné dit Duchaffault mouille devant Salé puis à partir du 2 jusqu'au 11 juin, l'escadre bombarda sans relâche la ville mais les problèmes furent que les bombes ne pouvaient atteindre les corsaires et donc à partir du 17 juin, les français débutent leur voyage vers la Mamora. Mais ensuite car seulement un bâtiments était présent dans le port, Duchaffault décida de bombarder un autre endroit et à partir du 21 juin, les français se mettent en route vers Larache[15].

Ce qui a mené au bombardement de Salé et que depuis quelques années la France et le Maroc négociait une paix dont il y eu plusieurs négociations préliminaires et des proposition de part et d'autre. Mais comme les propositions du Roi du Maroc était chimériques et que toutes les difficultés successives, les français décidèrent d'annuler les négociations pour le moment puisque les corsaire marocains faisaient beaucoup de prise sur le commerce français[16].

Préparatifs[modifier | modifier le code]

Début 1975, la Cour de France décide un armement pour aller faire la guerre dans les ports marocains. L'objectif serait soit de détruire complètement les ports soit d'amener le sultan du Maroc à faire la paix sous les conditions raisonnables proposait dans les négociations. Ainsi Louis-Charles de Besné dit Duchaffault, chef d'escadre est nommé par le Roi pour diriger cette opération[17].

Duchaffault se dirigera tout d'abord à Rochefort pour armer son vaisseau Utile d'une soixantaine de canons vers février puis de l'Ile d'Aix, le 11 avril il se dirige vers Cap Saint-Vincent qui était le parage où quatre frégates de Brest devaient joindre l'escadre où elles arrivèrent à partir du 21 avril[18].

C'est après cette jonction que l'escadre se dirige vers les côtes barbaresques mais un coup de vent du Nord-ouest bloqua la progression. Duchaffault se forcera d'entrer dans la Méditerranée où à cause du mauvais temps, il fallut attendre jusqu'au 5 mai pour atteindre les côtes marocaines[19]. Mais les équipages des navires de Provence de l'escadre qui sont sur mer depuis assez longtemps demandèrent à Duchaffault d'aller renouveler l'eau puisqu'il en manquera surement durant le bombardement. Bien avant, Duchaffault avait laissé deux galiotes au port de Cadix attendre les ordres. Le 16 mai, Duchaffault poste les frégates de Brest à l'entrée des différents ports de la côte tandis que L'Utile part à destination de Cadix où deux galiotes attendent toujours les ordres[20].

Portrait de Louis Charles du Chaffault de Besné.

Duchaffault arriva à destination de Cadix le lendemain où il rejoignit le reste de sa division à l'exception de ceux qui étaient employés dans la Méditerranée[20]. Duchaffault resta jusqu'au 26 mai à Cadix puis se mit à destination des côtes barbaresques et le 28 mai en remontant cette côte, il reçoit les rapports des navires qui ont été postés dans l'entrée des ports situés sur le chemin. Duchaffault trouva ainsi La Gracieuse et L'Héroïne occupées à brûler deux vaisseaux commerçants français qui avaient été pris par un Chebec de 28 canons qui a été chassé la vielle par La Gracieuse. Le Chebec marocain avait réussit à s'en tirer car La Gracieuse n'avait pas assez de porté pour détruire le bateau marocain celui-ci s'est échappé vers Larache[21].

Le chef d'escadre Duchaffault, en voyant que malgré son arrivé avec plusieurs autres navires décida de bombardait Salé car Salva négociateur de France, ne réussit pas sa mission puisque le sultan Mohammed ben Abdallah persistait toujours et ne voulait accepter les proposition française[22].

L'escadre française chargée de l’expédition comprend 14 gros vaisseau ainsi que plusieurs autres chebecs et canots dont Utile qui est armé de 60 canons selon Maurville[1], et de 52 selon une autre source. La frégate portant le nom d'Héroïne est commandé par François Joseph Paul de Grasse et est armé de 30 canons[23]. Les autres vaisseaux participant à l’expédition sont La Terpsichore commandée par le capitaine Marchainville, La Licorne dirigée par le comte de Breugnon, La Chimère qui a pour chef le capitaine Beaucouse, La Gracieuse commandée par Apchon, La Pleïade sous le commandement du chevalier de Semerville et enfin La Topaze dirigée par le lieutenant de Barjetton[1]. Le gros chebec Singe est quand à lui sous le commandement de Pierre André de Suffren[23].

Ainsi dès le 31 mai, Duchaffault et son escadre atteint Salé et bombarde à partir du 2 jusqu’au 11 juin. Mais par la difficulté d l'opération, Duchaffault décida de se lancer à l'attaque d'un autre port à partir du 17 juin[8]. L'escadre se dirigea tout d'abord vers la Mamora mais les conditions météorologique ont bloqué la progression et les français n'ont pu mouiller qu'à partir du 19 juin[24]. Le lendemain, l’escadre s'était préparé à bombarder l'endroit mais le général Duchaffault a ensuite jugé qu'un seul bombardement sur un bâtiment marocain qui se trouvait au fond du port ne mériter pas que l'escadre s'en occupe. Le le général décide de bombarder ensuite le port de Larache, et à partir du même jour, les navires français y font destination mais les deux jours suivants à cause de la brume et des vents empêchent l'escadre d'accoster la terre. Puis le , les français réussissent à capturer un navires suédois qui devait transporter à Salé des munitions de guerre et des approvisionnements appartenant au sultan marocain. Duchaffault l’expédia ensuite directement vers Brest sous l'escorte de La Biche[9].

Relation de l'affaire de Larache, par Bidé de Maurville, 1775.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Début de l'opération[modifier | modifier le code]

Le , les français arrivèrent devant Larache vers trois heures de l'après-midi[25], plusieurs navires marocains se trouvaient dans le port dont un tout armé prêt à sortir qui était positivement à l'entrée de la rivière. La force française était très bien positionnée et pouvait très bien détruire le navire. Ainsi il a été décidé que la destruction du navire se fera le soir. Tout d'abord quelques navires attaquèrent un château fortifié pour faire diversion alors que le reste de la flotte tente d'entrer dans le port mais à cause de la grosse mer et des conditions, l'attaque fut repoussé au lendemain[26].

Après une première expédition la veille, le , l'escadre française réussira à foudroyer les défenses maures de la ville et à détruire les batteries de défenses des marocaines, eux-même ne purent riposter, de plus les français réussissent à pénétrés dans la rivières et à mettre le feu à un navire marocain qui se trouvait dans le port[27].

Dans la nuit du 26 au , après avoir lancé deux expédition dans laquelle Larache fut bombarder, Duchaffault décide de détacher huit chaloupes pour aller mettre le feu à un vaisseau marocain qui était à l'entrée de la rivière qui forme le port de cet endroit. Cette expédition sera un demi-echec puisque les français on réussi à mettre le feu au navire maure qui a été abordé sans oppositions puisque seulement un homme a été blessés au cours de l'opération mais lorsque ces chaloupes ont rejoint les vaisseaux, les français virent peu à peu que les Maures arrêtèrent rapidement la progression de l'incendie et que l'opération fut inutile. Selon Maurville, les forces française était prêtent à recommencer une nouvelle tentative mais le manque d'eau qu’avait la rivière pour faire passer les navires repoussa l’expédition de plus la marée a également été l'un des facteurs qui a contribué à repousser la tentative[28].

Encerclement et échec français[modifier | modifier le code]

Tous les officiers voyant ainsi l'état de Duchaffault lui proposèrent d'effectuer une nouvelle expédition en plein jour. Cependant, le général ne voulut rien décider sans avoir consulté les capitaines des autres vaisseaux de son escadre. Au matin du 27 juin, il fait signal à tous les commandants des autres navires de se rendre à son bord et après les avoir tous consulté il apprendra que tous les autres navires avaient les mêmes idées de réussites et d'une nouvelle expédition. Il ordonna ensuite aux capitaines de chaque navires de rejoindre leurs bords et d'armer leurs chaloupes et canots et de les tenir prêts aux signales qui seront faits pour rejoindre les chaloupes de son navire. Il demanda également aux capitaines des navires d'appareiller le plus près possible de l'entrée du port. Tandis que le vaisseau de Duchaffault fait de même que les autres navires. Ainsi les frégates, les galiotes à bombes et les chebecs qui en avait l'ordre commencèrent à bombarder la ville de Larache jusqu'à midi où l'escadre a dîné puis a recommencé les bombardement à partir de deux heures[29].

Une chaloupe armée. Durant le bombardement de Larache, la ville est sévèrement touchée, mais l'attaque menée dans l'oued avec des chaloupes se solde par de lourdes pertes.

À quatre heures, Duchaffault donne l'ordre de faire le signal pour que les chaloupes et canots viennent à son bord, ils s'y rendirent aussitôt. Latouche de Beauregard sera chargé de l'expédition. Duchaffault nommera également les chaloupes qui participeront à la destructions des bâtiments qui étaient dans le port et forma aussi des autres division destinées à fournir un soutien[30].

L'opération des chaloupes débute ensuite lorsque tout fut réglé, les chaloupes arrivèrent sur la barre et pendant le trajet dans la rivière, plusieurs forts et châteaux s'y trouvaient et ainsi les français étaient passer devant une demi-portée de pistolet. Pendant que les chaloupes continuèrent à avancer, plusieurs marocains étaient cachés derrières les rocher qui bordent l'entrée et à l'intérieur de la rivière. Les troupes françaises ouvreront ensuite le feu sur les troupes maures. Aussitôt après s'être approcher, les français abordent le premier vaisseau marocain avec la chaloupe de La Terpischore qui est pris sans aucune résistance de la part des maures[31]. Après la destruction du vaisseau, des unités française tentent d'empêcher que des maures retranchés près des magasins ne s'opposent à l'abordage d'une galiote par une unité française commandée par Camiran. Pendant les combats, une unité commandée par Kergariou tente de s'approchait de l'autre bord de la rivière pour mettre le feu à un gros chebec[32].

Bilan et conséquences[modifier | modifier le code]

Traité commercial signer par Mohammed ben Abdallah en France en 1767.

D'après Maurville, la chaloupe et le canot de l'Utile, le canot de l'Héroïne, la chaloupe de l'Etna et la chaloupe de La Terpsichore font partie des sept bateaux capturés par les Marocains[33]. L'opération des chaloupes mise à part les bateaux perdus fait 200 tués et 49 prisonnier[3], mais selon d'autres sources jusqu'à 450 hommes ont été tués[4]. Selon Charles Lee Lewis, jusqu'à 300 hommes ont été perdus sans préciser si il s'agit que de tués[10]. Pour ce qui est du bilan des maures d'après les français durant les trois jours de combats, quelques trois milles maures auraient été tué mais c'est chiffres sont très exagérés puisque même Bidé de Maurville confirme cela[6].

Les hommes capturés auraient participé à la construction de la ville d'Essaouira, qui a été conçu par Théodore Cornut pour le souverain du Maroc, Mohammed ben Abdallah.

La flotte n'a pas pu récupérer les prisonniers ou bien infliger des représailles envers les forces marocaines. Cette échec fait suite à la guerre de Sept Ans qui s'était terminé par une défaite[12].

La défaite de Larache a conduit à une trêve et un traité entre la France et le Maroc en 1767, avec des termes qui étaient néanmoins favorables au commerce français[34]. Le comte de Breugnon négocia le traité entre la France et le Maroc et racheta entre-temps les captifs à la cour du Sultan[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Maurville p. 34
  2. Maurville p. 20 à 24
  3. a b et c Monarque p. 89
  4. a b et c L'histoire du Maroc : Les chérifs hasani, Cosmovisions, consulté le
  5. a et b Maurville p. 21
  6. a et b Maurville p. 25
  7. Black p. 200
  8. a et b Maurville p. ix à xi
  9. a et b Maurville p. xi à xii
  10. a et b Lewis p. 43
  11. Maurville p. 26 à 33
  12. a et b Lewis p. 41
  13. a et b Castries p. 352
  14. Anciennes possessions et colonies de l'Empire espagnol, Ulaval, consulté le
  15. Maurville p. ix à xii
  16. Maurville p. ii à iii
  17. Maurville p. iii à iv
  18. Maurville p. iv
  19. Maurville p. iv à v
  20. a et b Maurville p. vi
  21. Maurville p. vii à viii
  22. Maurville p. viii
  23. a et b Lewis p. 42
  24. Maurville p. xi
  25. Maurville p. xii
  26. Maurville p. xiii
  27. Maurville p. xiv
  28. Maurville p. 1 à 3
  29. Maurville p. 3 à 5
  30. Maurville p. 5
  31. Maurville p. 6
  32. Maurville p. 7
  33. Maurville p. 22 à 24
  34. Bookin-Weiner et El Mansour p. 45

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rémi Monaque, Suffren : un destin inachevé, édition Tallandier, , 494 p. (ISBN 2847343334) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Lieutenant colonel H. de Castries, Les Sources indédites de l'Histoire du Maroc, Paris, coll. « Archives de la Bibliothèque de France », , 587 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jeremy Black, From Louis XIV to Napoleon:The Fate of a Great Power, Paris, Taylor et Francis, , 304 p. (ISBN 9781857289343) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Bidé de Maurville, Relation de l'affaire de Larache, , 398 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Charles Lee Lewis, Admiral de Grasse and American Independance, Ayer Publishing, , 404 p. (ISBN 9780405130427) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jerome B. Bookin-Weiner et Mohamed El Mansour, The Atlantic connection: 200 years of Moroccan-American relations, 1786-1986, Edino, , 299 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Siège de Larache (1689)