Utilisateur:Smokymarak/Brouillon
Langue |
Latin ; Français ; Anglo-normand (Lorsque deux langues sont présentes : l'Apocalypse est en latin ou en français et son commentaire en langue vernaculaire) |
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Auteur |
Saint Jean et parfois ses commentateurs |
Illustration |
La grande majorité de ces manuscrits sont enluminés (le plus souvent une miniature sur la partie haute de chaque feuillet, mais peut aussi être en pleine page) |
Sujet |
Apocalypse (visions de saint Jean) |
Date |
Entre 1200 et 1400 |
Lieu |
Les Apocalypses anglo-normandes ou anglo-françaises sont un groupe de manuscrits enluminés conçus majoritairement entre le XIIIe et le XIVe siècles en Angleterre et dans le nord de la France. C’est d'ailleurs de cette provenance que ces manuscrits tirent leur nom.
Le mot « Manuscrit » signifie selon son étymologie latine manu scriptus : « écrit à la main ». Au Moyen Âge le texte est écrit au calame ou à la plume sur des feuillets de parchemin ou de vélin (plus couteux).
Le terme manuscrit, associé ou remplacé par le mot « Apocalypse » (Révélation en grec) indique que l'ouvrage renferme le texte du dernier livre de la bible ou sa traduction. Les manuscrits dédiés à l'Apocalypse possèdent également de nombreuses enluminures illustrant les visions que saint Jean aurait eu à la fin du 1er siècle après JC sur l’ile de Patmos.
Aujourd’hui sont répertoriés approximativement cent-vingt Apocalypses enluminées. Ce nombre prend cependant en compte les Beatus correspondant à un autre groupement d’Apocalypse. Pour la période comprise entre le XIIIe et le XIVe siècle, nous pouvons restreindre le nombre de manuscrits conservés à environ soixante-dix.
Ces Apocalypses ont été le sujet d'étude de nombreux chercheurs tel que D. Delisle et P. Meyer[1],
M. R. James[2], E. G. Millar, F. Avril, G. D.S Henderson ou P. Klein[3] pour ne citer que les plus célèbres.
Ce cycle prend progressivement fin à partir du XVe siècle. Puis, en 1454, à la création de l'imprimerie, c'est tout le domaine du manuscrit enluminé qui est ralenti et finalement remplacé. Ce phénomène est très bien expliqué dans l'ouvrage sur les conditions de production et de diffusion du livre médiéval d'Ornato Ezio[4].
Origine[modifier | modifier le code]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7c/B_Facundus_43v.jpg/220px-B_Facundus_43v.jpg)
Les Apocalypses anglo-normandes forment un groupe très soudé, avec une iconographie construite autour d'un socle commun.
En effet, ces Apocalypses tirent leur origine iconographique et textuelle de manuscrits plus anciens comme les Beatus par exemple[5]. Ce groupe est nommé comme ceci en référence au moine espagnol Beatus de Liébana, rédacteur d'un commentaire de l'Apocalypse à la fin du VIIIe. La production de ces manuscrits contenants le texte de l'Apocalypse et le commentaire de Beatus de Liébana se concentre sur la péninsule ibérique entre le Xe et le XIIe siècle[6]. Ils se caractérisent par leurs grands aplats de couleurs vives avec une majorité de rouge, d'orangé et d'un jaune très lumineux. Les objets et personnages sont représentés de façon géométrique et bidimensionnel, afin de mettre en avant l'importance de la spiritualité plus que de la réalité.
On retrouve à quelque reprise cette influence dans les Apocalypses anglo-normandes notamment dans la composition de certaines scènes :
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La foule des élus, Apocalypsis Gallice, College Corpus Christi, ms 394, fol 22r (id 59 dans le tableau en contre-bas)
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La foule des élus, Beatus a liebana, commentarius in apocalypsin, BNF lat 8878, fol 120v et 121r
Mais attention cette origine est à nuancer, les Apocalypses anglo-normandes ne sont pas uniquement les descendants directs des Beatus[7]. En effet, elles possèdent des inspirations diverses. Ce sont d'ailleurs ces inspirations variées qui partitionne le groupe en famille.
Il est à noter qu'elles auraient aussi pour modèle commun une Apocalypse anglaise conçue entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle. Ce prototype[8] a malheureusement disparu.
Toujours est-il que la production anglaise et française marque un tournant dans le grand cycle apocalyptique qui tout en s'appuyant sur cette base solide, se détache de ses pères hispaniques. En comparaison, les Apocalypses anglo-normandes se distinguent grâce à leurs enluminures aux couleurs nuancées, à leurs personnages aux expressions variées et une attention particulière pour la gestuelle et les jeux de regards.
Caractéristiques[modifier | modifier le code]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4b/Graphique_des_Apocalypses_anglo-normandes_par_si%C3%A8cle.png/219px-Graphique_des_Apocalypses_anglo-normandes_par_si%C3%A8cle.png)
Les Apocalypses anglo-normandes ont été conçues en grande majorité entre le XIIIe et le XIVe siècle dans le nord de la France et en Angleterre, mais nous retrouvons quelques exemples de ce groupe avec une origine flamande (Voir graphique).
La plupart, composées d'une cinquantaine de feuillets d'environ 300 mm sur 200 sont écrite sur parchemin. Mais les plus prestigieuses d'entre elles sont réalisées sur vélin, une peau de veau mort-né bien plus douce, blanche et résistante, mais aussi bien plus rare et donc bien plus onéreuse.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e0/Graphique_des_Apocalypses_anglo-normandes_par_langues.png/343px-Graphique_des_Apocalypses_anglo-normandes_par_langues.png)
Quant au texte, il est majoritairement inscrit sur deux colonnes tracées au préalable. Ces deux colonnes servent communément lorsque le manuscrit présente une Apocalypse et son commentaire ou deux langues différentes, comme c'est fréquemment le cas (Voir graphique). Cependant, il arrive que le texte ne soit écrit que sur une colonne unique. De façon plus rare que le texte soit sur une colonne pour l'Apocalypse en latin et sur deux juste en dessous pour sa version anglo-normande. Nous retrouvons cette configuration dans les manuscrits D 4.14 de la Bodleian Library et 2 D XIII de la British Library.
Le nombre d'enluminures varie entre 80 et 100 pour chaque manuscrit. Pour leur placement au sein de la page, trois tendances s'observent. Soit, et assez couramment l'enluminure occupe toute la moitié supérieure de la page(1). Il arrive que ces enluminures soient également placées de manière moins systématique, elles occupent toujours la largeur du feuillet, mais peuvent être au milieu de celui-ci(2). Une dernière méthode est employée celle de la pleine page avec une double enluminure par feuillet qui abrite par petits commentaires le texte de l'Apocalypse(3).
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(1) Apocalypse fr 403 BNF, une enluminure sur la moitié supérieure de chaque feuillet.
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(2) Apocalypse add 18633 British Library, des enluminures plus fréquentes
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(3) Apocalypse lat 19 de la John Rylands Library, double enluminure par feuillet avec texte intégré aux enluminures.
Classification[modifier | modifier le code]
Textuelle[modifier | modifier le code]
L'étude de Paul Meyer est très intéressante dans ce domaine. Dans son ouvrage en collaboration avec Léopold Delisle, toute une partie[9] est dédiée à l'étude linguistique du texte de l'Apocalypse et de la glose du manuscrit fr 403 de la BNF. Il examine dans le détail la langue anglo-normande.
« Par seint Johan sunt signifiéli bon prelat de seinte Glise qui unt la voiz del evangile.
Comme je l'ai fait observer en note, -unt doit évidemment être remplacé par oent ou oient. Or, -unt se trouve dans tous les exemplaires d'origine anglaise tandis que les exemplaires exécutes en France ont -oent, -oient, -oyent, sauf quatre qui présentent la même leçon que les manuscrits anglais. Il paraît donc évident que notre Apocalypse[10] a été portée de France en Angleterre et non d'Angleterre en France. »
Paul Meyer, « Les versions en prose française de l'Apocalypse » (p214) dans Léopold Delisle et Paul Meyer L’apocalypse en français au XIIIe siècle (Bibl. nat., fr. 403), mémoire sur les figures de l’apocalypse, BNF, coll. « Société des anciens textes français », 1901.
Il dresse ensuite des listes de manuscrits. Une première composée des manuscrits présentant une version similaire au fr 403, une suivante ou cette version est accompagnée d'autres ouvrages et enfin une troisième liste ou cette version est jointe à la Bible historiale de Guyart Desmoulins.
Sur la généalogie de ces Apocalypses anglo-normandes, Paul Meyer émet l'hypothèse suivante :
« Je ferai remarquer en premier lieu qu'il est rarement arrivé que des ouvrages composés en Angleterre aient été répandus sur le continent. L'inverse au contraire est très fréquent. A cet argument, qui n'est qu'une présomption, j'ajouterai une preuve plus positive c'est que les manuscrits d'origine anglaise s'accordent tous pour adopter certaines leçons visiblement mauvaises qui ne se rencontrentque dans un petit nombre des manuscrits proprement français. D'ou la conclusion que tous les manuscrits anglais dérive »
Ibis (p213)
Iconographique[modifier | modifier le code]
Les premiers à avoir proposés une classification des Apocalypses de cette période sont Léopold Delisle et Paul Meyer. Dans leurs travaux, c'est Léopold Delisle qui se charge de la partie iconographique. Il classe ces manuscrits en trois familles assez disproportionnées. Dans le tableau « Informations élémentaires des Apocalypses anglo-normandes » les manuscrits 01 à 04 correspondent à la 1ʳᵉ famille, puis de l'identifiant 05 à 15 les Apocalypses de la 2e famille, et enfin la 3e famille comprend les Apocalypses du numéro 16 à 59. (Les Apocalypses inscrites ensuite ne faisaient pas partie de leur analyse). Cette classification montre cependant des signes de faiblesse.
Peter Klein à une vision quelque peu différente et bien que s'appuyant sur les travaux de Delisle et Meyer, suggère une autre classification[8]. Tout d'abord, il est à noter que dans son étude Klein s'intéresse seulement aux Apocalypses anglaises, ce qui limite inévitablement l'analyse de la généalogie du groupe. Néanmoins, il classe lui aussi cet ensemble de manuscrits en trois grands groupes qu'il nomme Morgan, Metz et Westminster en rapport avec le nom du manuscrit de référence utilisé par le groupe. Toutefois, il nuance sa classification et créer des groupes intermédiaires, comme le groupe « Morgan-Metz ». Cette vision moins cloisonnée permet de comprendre que ces familles ne sont pas hermétiques aux autres et qu'il existe des liens entre les foyers de production.
- Première famille (Groupe Morgan) avec les mêmes manuscrits que la 1ʳᵉ famille de Delisle auquel il ajoute le 434 du Palais Lambeth et le 177 du collège d'Eton.
- La deuxième famille (Groupe Metz) est constituée du lat 1184 de la bibliothèque municipale de Metz (qu'il nomme par son ancienne cote : Salis 38), puis le Cambrai 422 (ancienne cote 482) ; le 209 du Palais Lambeth, qui selon lui dérive directement du add 42555 de la British Library. Il place également dans cette famille le LA 139 du musée gulbenkian. Et finit par faire un ajout de 3 manuscrits normand comprenant le Cloisters Apocalypse (ms 68.174), le add 17333 de la British Library et le lat 14410 de la BNF.
- Le R 16.2 du Trinity College Cambridge présente pour Klein un cas à part. En effet, il place le R 16.2 à la frontière entre les deux familles vues plus haut (Morgan et Metz).
- Une troisième famille (Groupe Westminster) composée de l'add 35166 de la British Library ainsi que le Getty Ludwig III 1, le lat 10474 de la BNF et l'Apocalypse du roi Édouard conservée à Oxford. Pour l'origine de cette famille Klein envisage un nouveau modèle à l'embranchement avec le modèle de Metz.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Stemma_Petter_Klein.png/720px-Stemma_Petter_Klein.png)
Liste non exhaustive des Apocalypses anglo-normandes[modifier | modifier le code]
Les 59 premiers manuscrits de cette liste reprennent la numérotation de Léopold Delisle et Paul Meyer dans leur ouvrage L’apocalypse en français au XIIIe siècle (Bibl. nat., fr. 403), mémoire sur les figures de l’apocalypse, BNF, coll. « Société des anciens textes français », publié en 1901[1].
Mais attention dans cette liste certains manuscrits ne sont pas des Apocalypses anglo-normandes, c'est le cas du Yates Thompson 38 de la British Library (numéro 27).
id | Bibliothèque | Cote | Date | Origine | Langue | Lien vers Notice |
---|---|---|---|---|---|---|
01 | BNF | fr 403 | 1240-1250 | Angleterre | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc717440 |
02 | Bodleian Library | D 4. 17 | 1250-1260 | Angleterre | Latin | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/catalog/manuscript_466 |
03 | Morgan Library | M 524 | 1240-1260 | Angleterre | Latin | http://corsair.themorgan.org/msdescr/BBM0524a.pdf |
04 | Université de Manchester | lat 19 | 1350-1375 | France | Latin | https://iiif.biblissima.fr/collections/manifest/2128808bb638b5d0f31ed0e9816704d849f663a7 |
05 | Bibliothèque de Cambrai | 422 | 1260 (vers) | Belgique | Latin | http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/9649 |
06 | Bibliothèque municipale Metz | 1184 | 1200-1300 | Inconnue | Latin | http://medium-avance.irht.cnrs.fr/Manuscrits/Voir?idFicheManuscrit=100041580 |
07 | Maison des comptes de la Tour du Pin | Inconnue | 1300-1400 | France ? | Français | Inconnu |
08 | Grand séminaire de Namur | sem 77 | 1360 ? | France | Latin | http://www.cicweb.be/fr/manuscrit.php?id=985&idi=40 |
09 | British Library | add 35166 | 1250-1300 | Angleterre | Latin | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_35166 |
10 | College d'Eton | 177 | 1200-1300 | Angleterre ? | inconnue | Inconnu |
11 | BNF | lat 688 | 1200-1300 | Inconnue | Latin | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc621401 |
12 | BNF | lat 14410 | 1275-1300 | Inconnue | Latin | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc75164x |
13 | British Library | add 17333 | 1320-1330 | France | Latin et français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_17333 |
14 | Musée Condé, Chantily | 1378 | 1415 (vers) | France | Français | http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/10279 |
15 | Meet, The cloisters | 68.74 | 1330 (vers) | France | Latin | https://www.metmuseum.org/art/collection/search/471869 |
16 | British Library | Yates Thompson 10 | 1370-1390 | France | Français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Yates_Thompson_MS_10&index=77 |
17 | British Library | add 19896 | 1475-1500 | Flandre | Latin | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_19896 |
18 | Trinity College | B 10.6 | 1200-1300 | Inconnue | Latin | https://mss-cat.trin.cam.ac.uk/Manuscript/B.10.6 |
19 | BNF | fr 9574 | 1250-1300 | Angleterre | Français | Inconnu |
20 | Palais Lambeth | 75 | 1275-1300 | Angleterre | Français | https://images.lambethpalacelibrary.org.uk/luna/servlet/view/search?search=SUBMIT&cat=0&q=MS75f&dateRangeStart=&dateRangeEnd=&QuickSearchA=QuickSearchA |
21 | BNF | NAF 6883 | 1200-1300 | Inconnue | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc41406t |
22 | Bibliothèque de l'Arsenal | 5214 (réserve) | 1200-1300 | Inconnue | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc85402t |
23 | Bibliothèque de l'Arsenal | 5091 (réserve) | 1400-1500 | Inconnue | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc852969 |
24 | British Library | 15 D II | 1310 (vers) | Angleterre | Anglo-normand et anglais | http://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Royal_MS_15_D_II |
25 | British Library | 19 B XV | 1300-1325 | Angleterre | Anglo-normand | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Royal_MS_19_B_XV |
26 | British Library | Harley 4972 | 1275-1325 | France | Français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Harley_MS_4972 |
27 | British Library | Yates Thompson 38[11] | 1470 (vers) | Italie | Inconnue | Inconnu |
28 | Bodleian Library | Douce 180 | 1265-1270 | Angleterre | Anglo-normand et français | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/catalog/manuscript_4550 |
29 | KBR | II 00282 | 1265-1270 | Angleterre | Anglo-normand et français | http://jonas.irht.cnrs.fr/manuscrit/79711 |
30 | Inconnu | Lot n°5 vente Didot de 1884 | Inconnue | France | Inconnue | Inconnu |
31 | College Madeleine | 1803 | 1325-1375 | Inconnue | Latin et français | Inconnu |
32 | British Library | 2 D XIII | 1300-1350 | Angleterre | Anglo-normand et latin | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Royal_MS_2_D_XIII |
33 | Bibliothèque Royale Copenhague | Thott 89.4 | 1300-1350 | Angleterre ? | Latin et français | Inconnu |
34 | Cambridge Fitzwilliam museum | Mc Clean 123 | 1200-1300 | Angleterre ? | Latin et français | https://www.repository.cam.ac.uk/bitstream/handle/1810/283562/RJP%20VOL%201.pdf?isAllowed=y&sequence=1 |
35 | College Corpus Christi | 20 | 1300-1325 | Inconnue | Anglo-normand | https://parker.stanford.edu/parker/catalog/wd721sy0357 |
36 | Bibliothèque municipale de Toulouse | 815 | 1250-1325 | Angleterre | Latin et français | http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/4151 |
37 | British Library | add 18633 | 1250-1300 | Angleterre | Latin, français et Anglais | http://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_18633 |
38 | BNF | fr 1768 | 1300-1350 | France | Français | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k140246d/f2.item# |
39 | Trinity College | R 16.2 | 1250 (vers) | France ou Angleterre | Anglo-normand | https://mss-cat.trin.cam.ac.uk/Manuscript/R.16.2 |
40 | Trinity College | B 10.2 | 1300-1350 | Angleterre | Latin | https://mss-cat.trin.cam.ac.uk/Manuscript/B.10.2 |
41 | Bibliothèque d'État de Saxe | Dresde OC 49 | 1300-1370 | Inconnue | Français | https://katalog.slub-dresden.de/id/0-1652035281/#detail |
42 | Bibliothèque d'État de Saxe | Dresde OC 50 | 1300-1350 | France ? | Français | https://katalog.slub-dresden.de/id/0-1653006765/ |
43 | Bibliothèque royale de l'Escurial | E Vit. | 1428-1433 et 1486-1490 | France | Latin | https://books.openedition.org/pup/3624?lang=fr |
44 | Palais Lambeth | 209 | 1275-1300 | Angleterre | Latin | https://archives.lambethpalacelibrary.org.uk/CalmView/Record.aspx?src=CalmView.Catalog&id=MSS%2F209 |
45 | Palais Lambeth | 434 | 1275-1300 | Angleterre | Français | https://images.lambethpalacelibrary.org.uk/luna/servlet/view/search?search=SUBMIT&cat=0&q=%3D%22MS434%22&dateRangeStart=&dateRangeEnd=&QuickSearchA=QuickSearchA |
46 | Bodleian Library | Canon 62 | 1320-1330 | Angleterre | Latin | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/catalog/manuscript_2079 |
47 | College Hunter, Glasgos | 2.18 | 1400-1500 | France | Inconnue | Inconnu |
48 | British Library | add 38118 | 1275-1300 | France | Français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_38118 |
49 | Inconnu | vente lot 232 | 1400-1500 | Inconnue | Inconnue | Inconnu |
50 | BNF | lat 10474 | 1250-1275 | Angleterre ? | Latin | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc72195c |
51 | British Library | add 22493 | 1275-1300 | France | Latin | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=add_ms_22493 |
52 | British Library | add 15243 | 1350-1370 | Flandre | Allemand | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_15243 |
53 | British Library | add 17399 | 1475-1500 | France | Français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_17399 |
54 | BNF | Néerl 3 | 1400-1500 | Inconnue | Néerlandais | https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10532634z/f8.double.shift |
55 | Musée Plantin | 179 (olim 134) | Inconnue | Flandre | Inconnue | Inconnu |
56 | Florence fond libri | 411 | 1200-1300 | Italie ? Flandre ? | Inconnue | Inconnu |
57 | Nuremberg ancien col T.O Weigel | copy of 84 | 1200-1325 | Inconnu | Inconnue | Inconnu |
58 | Université de Cambridge | Gg 1.1 | 1307-1350 | Angleterre ? Irlande ? | Français | http://cudl.lib.cam.ac.uk/view/MS-GG-00001-00001/821%20: |
59 | College Corpus Christi | 394 | 1300-1325 | Angleterre | Anglo-normand et français | https://stacks.stanford.edu/file/druid:cg214nn7948/394.pdf |
60 | Bodleian Library | Tanner 184 | 1250-1255 | Angleterre | Latin | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/catalog/manuscript_8979 |
61 | British Library | add 42555 | 1250-1275 | Angleterre | Latin et français | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_42555 |
62 | Musée Getty | Ludwig III 1 | 1255-1260 | Angleterre | Anglo-normand | https://www.getty.edu/art/collection/objects/1360/unknown-commentary-by-berengaudus-getty-apocalypse-english-about-1255-1260/ |
63 | BNF | fr 152 | 1347-1370 | France puis Flandre | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc45706w |
64 | BNF | fr 375 | 1290-1317 | France | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc501964 |
65 | Bodleian Library | 100 | 1300 (vers) | Angleterre | Anglo-normand | https://digital.bodleian.ox.ac.uk/objects/394b289e-2d1b-43b1-ba3c-d1c954c690de/surfaces/18acfae0-987e-4fe4-98df-9e697a382aad/ |
66 | Morgan Library | M.1071.1-2 | 1290-1299 | France | Latin | http://corsair.themorgan.org/msdescr/BBM1071.1-2a.pdf |
67 | Bodleian Library | D 4.14 | 1300-1350 | Angleterre | Latin et français | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/catalog/manuscript_464 |
68 | BNF | fr 13096 | 1300-1400 | Angleterre ? Flandre ? | Français | https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc439794 |
69 | British Library | add 38842 | 1300-1350 | Angleterre | Anglo-normand et français | http://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_38842 |
70 | Bodleian Library | Selden Supra 38 | 1315-1325 | Angleterre | Anglo-normand | https://digital.bodleian.ox.ac.uk/objects/bb1d2a27-ca15-4f41-8b43-c8329eab7bfe/surfaces/f28b99da-3b9d-4f46-a780-6d60be532fdd/ |
71 | Lincoln College | lat 16 | 1320-1330 | Angleterre | Anglo-nomand | https://digital.bodleian.ox.ac.uk/objects/bc99bc38-0ce4-42d4-946a-4015331d410a/ |
72 | Bodleian Library | Bodley 401 | 1340-1360 | Angleterre | Anglo-normand | https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/images/ms/aap/aap0292.gif et https://medieval.bodleian.ox.ac.uk/images/ms/aap/aap0293.gif |
73 | British Library | add 38121 | 1375-1415 | Flandre | Latin | https://www.bl.uk/manuscripts/FullDisplay.aspx?ref=Add_MS_38121 |
Postérité[modifier | modifier le code]
La tenture de l'Apocalypse d'Angers[modifier | modifier le code]
« [...] la tenture d'Angers ne se révèle l'illustration, et donc l'interprète de la Révélation de saint Jean, qu'à travers le riche héritage du cycle des Apocalypses anglo-françaises dont elle demeure l'illustre fleuron monumental[12]. »
Francis Muel
La tenture de l'Apocalypse d'Angers possède un lien singulier avec les manuscrits enluminés. D’une part dans l’histoire de sa commande, nous savons en effet que le roi Charles V prêta expressément une Apocalypse anglo-normande à son frère Louis 1er d’Anjou afin que Jean de Bruges puisse élaborer la scénographie de la tenture.
« Lequel livre[13] feu le roy Charles bailla a monseigneur d’Anjou pour faire son beau tappiz, comme il est escript cy dessus ou .VI.e foillet et pour ce fit en la quictance generale ».
Annotation faite à la marge de l'inventaire de Charles V en 1380[14].
D’autre part ce lien avec les manuscrits enluminés se traduit aussi dans la structure même de l’œuvre. Notamment, du fait de la présence du cadre délimitant la narration. La tapisserie de l'Apocalypse est d’ailleurs une des premières à fonctionner par scènes successives[15], chacune d’elles ayant un ordre donné afin de suivre une histoire, celle de l'Apocalypse de saint Jean.
Cette caractéristique qui la rend pionnière dans le domaine de la tapisserie, est cependant un attribut propre aux enluminures. Tout comme son alternance de fond rouge et bleu. Ou encore ses multiples motifs de fond présents à partir de la troisième pièce.
Il est à noter par ailleurs qu’une bande de texte, d’une cinquantaine de centimètre de haut, se trouvait avant les dommages du temps, entre le premier et le second registre. Sur celle-ci était inscrite la légende de chaque scène. Le rapport au texte n'est pas quelques choses de courant dans les tentures du XIVe siècle, surtout dans ces proportions. Malheureusement ces légendes ont été pour la plupart perdues, seul de minimes fragments sont conservés aujourd’hui.
Ainsi l’œuvre angevine est, comme nous l’avons dit, précurseur dans le domaine de la tapisserie historiée, mais reprend beaucoup de caractéristiques propres aux manuscrits enluminés. Il n’est donc pas si surprenant qu’elle prenne appuie sur ces modèles anciens et solides et plus particulièrement sur les Apocalypses anglo-normandes, ce qui se confirme sur le plan iconographique.
Les Apocalypses du XVe siècle[modifier | modifier le code]
Inspirations extérieures fortes (danse macabre) et l'évolution générale du style et technique des enluminures donne lieu à un éloignement iconographique des Apocalypses du XIIIe et XIVe siècles.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Delisle Léopold et Meyer Paul, L’apocalypse en français au XIIIe siècle (Bibl. nat., fr. 403), mémoire sur les figures de l’apocalypse, BNF, coll. « Société des anciens textes français », 1901.
- Montague Rhodes James, The Apocalypse in art, Oxford, University Press., London, coll. « The Schweich Lectures 1927 », 1931.
- Klein Peter, Endzeiterwartung und Ritterideologie: die englischen Bilderapokalypsen der Frühgotik und MS Douce 180, Graz, Austria, Akademische Druck- u. Verlagsanstalt, 1983.
- ORNATO Ezio, « Les conditions de production et de diffusion du livre médiéval (XIIIe-XVe siècles) », Publications de l’École Française de Rome, vol. 82, no 1, 1985, p. 57‑84.
- Mireille Mentré, Création et Apocalypse, histoire d'un regard humain sur le divin, Paris 1984, Ed. O.E.I.L.
- Danielle Gaborit-Chopin et François Heber-Suffrin, Enluminure et arts précieux autour de l'An Mil, in Christian Heck (sous la direction de), Moyen Âge, Chrétienté et Islam, Paris 1996, Histoire de l'Art Flammarion.
- Christe Yves, « Beatus : un bilan des études sur son commentaire de l’Apocalypse depuis 1976 », Bulletin Monumental, vol. 173, no 4, 2015, p. 357‑368.
- Christe Yves, « Apocalypses anglaises du XIIIe siècle », Journal des Savants, vol. 1, no 1, 1984, p. 79‑91.
- MEYER Paul, « Les versions en prose française de l'Apocalypse » p207 à p458 dans L’apocalypse en français au XIIIe siècle (Bibl. nat., fr. 403), mémoire sur les figures de l’apocalypse, BNF, coll. « Société des anciens textes français », 1901
- À propos de l'Apocalypse française 403 de la BNF
- Dans la liste de Delisle. Cependant, ce manuscrit n'est pas une Apocalypse et a été réalisé en Italie vers 1470.
- Muel Francis, Ruais Antoine, Merindol Christian de et Salet Francis, La Tenture de l’Apocalypse d’Angers, 2e éd. rev. et augm. D’une postface de Alain Erlande-Brandenburg., Nantes, Association pour le développement de l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques en région des Pays de la Loire, coll. « Cahiers de l’Inventaire », 1987.
- L’Apocalypse fr 403 de la Bibliothèque Nationale de France
- DELISLE Léopold, Recherches sur la librairie de Charles V. Partie 1, 1907 p147-148.
- En effet, la tapisserie médiévale, du XIVe siècle privilégie une seule tapisserie où évoluent des scènes multiples et où se superposent de nombreuses temporalités et actions.
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