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Vincent Bolloré
Description de cette image, également commentée ci-après
Vincent Bolloré en 2014.
Alias
Petit prince du cash-flow
Il Scalatore (le grimpeur)[1]
Naissance (72 ans)
Boulogne-Billancourt
Nationalité Française
Pays de résidence Drapeau de la France France
Profession
Activité principale
Président du conseil de surveillance de Vivendi
Distinctions
Ascendants
Conjoint
Sophie Fossorier
Anaïs Jeanneret
Descendants
Yannick, Sébastien, Cyrille et Marie.

Vincent Bolloré, né le à Boulogne-Billancourt, est un industriel et homme d’affaires français. Il est président-directeur général du groupe Bolloré et président des conseils de surveillance de Vivendi et du groupe Canal +.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, études et vie privée[modifier | modifier le code]

Il est issu d’une famille d'industriels bretons : fils de Michel Bolloré (1922-1997) et de Monique Follot, dont la mère, Nicole Goldschmidt[2], a beaucoup compté pour lui. Il est le père de quatre enfants issus de son union avec Sophie Fossorier : Yannick, Sébastien, Cyrille et Marie. Il est remarié[3] avec Anaïs Jeanneret.

Sa résidence principale est dans la villa Montmorency (16e arrondissement de Paris).

Ancien élève du lycée Janson-de-Sailly, il est titulaire d'un DESS de droit des affaires à l’issue duquel il obtiendra un doctorat[1] à l’université Paris X Nanterre.

Activités professionnelles[modifier | modifier le code]

Vincent Bolloré commence sa carrière en 1970 à l'âge de 18 ans, à la banque de l'Union européenne industrielle et financière, avant d'être nommé, en 1975 à l'âge de 23 ans, directeur-adjoint à la Compagnie financière Edmond de Rothschild, alliée de la famille Bolloré[1].

En 1981, il reprend avec son frère Michel-Yves Bolloré la papeterie familiale OCB, alors en grande difficulté, et la sort de sa tradition papetière en la recentrant sur les sachets à thé, puis investit dans le secteur industriel des films plastiques ultrafins utilisés dans l'industrie des condensateurs[1]. En 1992, il investit dans la compagnie de transport maritime Delmas-Vieljeux, mais cet investissement ne sera pas porteur. Il se lance ensuite dans les médias en 2000 et dirige pendant un temps à partir de 2001 la banque d'investissement italienne Mediobanca, dont il restera actionnaire. Puis, il est présent dans la publicité et la communication avec le groupe français Havas et le britannique Aegis ainsi que la presse gratuite (Direct Matin)[1] [parts Aegis qui seront revendues au Japonais Dentsu en juillet 2012].

En trente ans, Bolloré parvient à faire de l'entreprise un conglomérat international présent dans les secteurs de l'énergie, de l’agriculture (plantations en Afrique, vin en France), du transport, de la logistique, du fret maritime, de la publicité (Havas) ou encore des médias (Direct Matin, institut de sondage CSA). Par le biais de ses activités, en 2012 son groupe est présent dans 152 pays, emploie 55 000 personnes et réalise 10,2 milliards d'euros de chiffres d'affaires[4].

En 2011, il obtient le marché de l'Autolib' à Paris ; cela lui permet de mettre en avant la batterie au lithium-métal-polymère produite par le groupe Bolloré, qu'il souhaite étendre à d'autres systèmes urbains avec le système Bluecar, en particulier Lyon et Bordeaux en France, Indianapolis aux États-Unis et à terme des grandes métropoles asiatiques[4].

Après la revente des chaînes Direct 8 et Direct Star au Groupe Canal+ via un échange d'actions, il devient en 2012 le premier actionnaire de Vivendi[1]. Le 24 juin 2014, il remplace Jean-René Fourtou en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi[5]. Il a prévu de prendre sa retraite le 17 février 2022, le jour du bicentenaire de l'entreprise familiale, et de passer la main à ses quatre enfants[4].

A la tête de Canal +[modifier | modifier le code]

En juillet 2015, une rumeur apparaît selon laquelle Vincent Bolloré souhaiterait supprimer l'émission culte de Canal+, Les Guignols de l'info, en raison de l'irrévérence du programme et de l'abus de dérision[6],[7]. D'autres médias affirment qu'il s'agit d'une décision politicienne[8],[9],[10].

En , il interdit personnellement la diffusion par Canal + du documentaire Evasion fiscale, une affaire française, qui était prévu dans l'émission Spécial investigation, et consacrée à des pratiques d'encouragement de la fraude fiscale qu'organiserait une filiale du Crédit Mutuel, la banque Pasche, basée à Monaco. Le journal Médiapart accuse l'affaire d'être "inédite dans l'histoire de Canal +" et met en cause les liens d'amitié entre Vincent Bolloré et Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ainsi que les liens d'affaires entre le Crédit Mutuel et Vivendi[11].

Liens avec le monde politique[modifier | modifier le code]

En 2007, Vincent Bolloré met son jet privé[12] et son yacht personnel, le Paloma à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française. De ces faits, ainsi que du rachat par le groupe Bolloré de la SFP, qui se cumulent avec l'entrée de Vincent Bolloré dans le monde de l'édition, naissent, selon Libération, des controverses sur les commandes publiques de la SFP, et sur les activités du groupe Bolloré en Afrique[13]. Aussi, un reportage de Benoît Collombat, diffusé le 29 mars 2009 et intitulé Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, relayé par le site Mediapart[14], aboutit à un procès en diffamation, gagné par Vincent Bolloré le 6 mai 2010[15].

En septembre 2013, il annonce qu'il votera pour la candidate PS Anne Hidalgo lors des élections municipales de 2014 à Paris, rendant en même temps hommage au maire sortant Bertrand Delanoë, lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques Autolib', dont le groupe Bolloré est l'exploitant[16],[4].

Fortune[modifier | modifier le code]

En 2012, il est la 11e fortune de France, avec 3,610 milliards d'euros selon Challenges[17]. En 2015, il est classé 9e, avec 11,140 milliards d'euros[18].

Distinctions et décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f AFP, « Financier habile, Vincent Bolloré a bâti un empire très diversifié », sur dhnet.be, (consulté le )
  2. Irène Inchauspé, Jean-François Jacquier et Étienne Mary, « Le Français qui veut se payer l'Italie », Le Point,‎ (lire en ligne)
  3. http://www.telerama.fr/monde/21352-le_raz_de_maree_bollore.php
  4. a b c et d Cédric Pietralunga, « Vincent Bolloré - L'opportuniste », M, le magazine du Monde, semaine du 19 octobre 2013, pages 65-72.
  5. Comment Vincent Bolloré met au pas la maison Vivendi, Challenges, 11 juillet 2014
  6. Les Guignols de l'Info dans le viseur de Bolloré sur lefigaro.fr
  7. "Les Guignols", premières victimes de Vincent Bolloré à Canal+ ? sur ozap.com
  8. Les Guignols menacés : derrière Bolloré, l'ombre de Sarkozy sur le nouvelobs.com
  9. "Les Guignols" : Bolloré est-il la marionnette de Sarkozy ? sur lepoint.fr
  10. L’arrêt des « Guignols », « un signal déplorable » selon la presse sur lemonde.fr
  11. Fabrice Arfi, « A Canal+, Vincent Bolloré censure un documentaire sur le Crédit Mutuel », sur mediapart.fr, (consulté le )
  12. Sarkozy est arrivé à Louxor avec Carla Bruni, Le Nouvel Obs, 25 décembre 2007
  13. Bolloré laisse passer le papier gommé, Libération p. 28, 6 juin 2007.
  14. « Enquête sur la face cachée de l'empire Bolloré », sur mediapart.fr, Mediapart, 2 février 2009
  15. Bolloré : France Inter condamné pour diffamation, Arrêt sur images, 6 mai 2010
  16. « Bolloré vote Hidalgo », in Le Figaro, samedi 14 / dimanche 15 septembre 2013, page 6.
  17. Classement des 500 premières fortunes de France.
  18. « Les classements de Challenges : Vincent Bolloré », sur Challenges
  19. « Pluie de médailles à Paris », ivoire.telediaspora.net, 14 février 2012.

Annexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]