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Modèle:Infobox Saison d'équipe de rugby à XIII

Cette page retrace la saison 1992-1993 du FC Grenoble rugby qui a vu ce dernier atteindre la finale du championnat de France et être défait par le Castres olympique (11-14).

Contexte[modifier | modifier le code]

Après avoir connu les affres du Groupe B de 1975 à 1979, le FC Grenoble est redevenu, au début des années 1990, une place forte du rugby français. C'est sous la houlette du "sorcier" Jean Liénard que le club est parvenu à refaire surface dans le monde de l'élite. Finale (en 1986) et vainqueur (en 1987) du Challenge Yves du Manoir, le club fait partie des meilleures écuries du championnat, duquel il atteint les demi-finales lors de la saison 1991-92 (défaite 9-13 à Bordeaux face au Biarritz olympique de Serge Blanco). Monsieur Jean a alors laissé la main, et sa place est désormais occupée par Michel Ringeval. Ce dernier aura également conduit le club jusqu'à une 3e finale en Du Manoir (1990).

Au cours de l'été 1992, l'ex-sélectionneur national Jacques Fourroux débarque sur les rives de l'Isère en tant que manager sportif. Ce dernier compte s'appuyer sur une génération de joueurs "exceptionnels" pour aller chercher le second titre de champion du club alpin. Pour étoffer une équipe déjà compétitive, ce dernier recrute, entre autres, un 2e ligne au physique hors normes en la personne d'Olivier Merle, un flanker polonais au gabarit impressionnant pour l'époque débarqué du Creusot (Grégory Kacala) et un talonneur angoumoisins prometteur (Fabrice Landreau). Associés avec le numéro 8 Djoni Mandic, le capitaine Hervé Chaffardon et un jeune 2e ligne tout juste champion de France junior, Olivier Brouzet, Fourroux et Ringeval inventent le concept du "5 de derrière" qui concentre la puissance d'un pack survitaminé que l'on ne tarde pas à surnommer les "Mammouths". C'est cette logique de puissance qui va guider l'équipe et lui faire dominer la plupart de ses adversaires cette saison-là.

Cette approche radicalement nouvelle du rugby ne va pas attirer que des amitiés dans le monde de l'ovale. Jean Liénard, toujours dans les coulisses du club à cette époque, écrit dans l'ouvrage "Les heures de gloire du FCG" de Stéphane Pulze: "Le problème des Mammouths, c'est qu'ils n'étaient pas à la mode. On se fout toujours de la gueule de ceux qui devancent la mode, avant de s'apercevoir, bien des années plus tard, qu'ils étaient dans le vrai." Le FCG version 1992-93 était loin des canons "esthétiques" voulus par le milieu du rugby en France (le fameux french flair.) mais ne pratiquait pas pour autant un jeu restrictif. A titre d'exemple, Grenoble est, au cours de la saison 1992-93, l'équipe qui inscrit le plus d'essais en championnat (46 essais en 23 rencontres, soit 2 essais par match).

Effectif[modifier | modifier le code]

Il est à noter que le pilier international gallois Stuart Evans ne porte qu'une seule fois les couleurs du club car la FFR refuse de le qualifier, ce dernier étant passé par le XIII. Les joueurs les plus utilisés furent Olivier Brouzet et Philippe Tapié qui participent aux 23 rencontres que compte le championnat (pour 22 titularisations). L'avant saison est marquée par l'arrêt de deux joueurs emblématiques du club, le 2e ligne Willy Pepelnjak et le pilier Jean-Marc Romand.


Willy Taofifénua, un trois quart centre au physique atypique pour l'époque.
Nom Poste Naissance Nationalité sportive Dernier club Arrivée au club
(année)
Matches joués
(Titularisations)
Aimard Pilier ? Drapeau de la France France ? ? 3 (1)
Arnaud Bazin Pilier 24/11/1964 Drapeau de la France France Chambéry 1992 7 (3)
Franck Capdeville Pilier 26/05/1964 Drapeau de la France France ? ? 19 (19)
Di Billio Pilier ? Drapeau de la France France ? ? 1 (0)
Stuart Evans Pilier 14/06/1963 Drapeau du pays de Galles Pays de Galles 1992 0 (0)
Romain Magellan Pilier ? Drapeau de la France France Formé au club 6 (1)
Philippe Tapié Pilier 02/11/1966 Drapeau de la France France ? ? 23 (22)
Gilbert Brunat Talonneur 28/01/1958 Drapeau de la France France Aix-les-Bains 1986 11 (6)
Éric Ferruit Talonneur 10/07/1962 Drapeau de la France France ? ? 7 (6)
Fabrice Landreau Talonneur 01/08/1968 Drapeau de la France France Angoulême 1992 12 (12)
Olivier Brouzet 2e ligne 22/11/1972 Drapeau de la France France Formé au club 23 (22)
Olivier Merle 2e ligne 14/11/1965 Drapeau de la France France Vichy 1992 20 (20)
Frédéric Nibelle 2e ligne 06/06/1966 Drapeau de la France France Tullins 4 (4)
Hervé Chaffardon Capitaine 3e ligne 27/08/1965 Drapeau de la France France Chambéry 1986 20 (20)
Grégory Kacala 3e ligne 15/03/1966 Drapeau de la Pologne Pologne Le Creusot 1992 22 (22)
Larue 3e ligne ? Drapeau de la France France ? ? 2 (1)
Djoni Mandic 3e ligne 06/09/1966 Drapeau de la France France Le Creusot 1991 21 (20)
Monteil 3e ligne ? Drapeau de la France France ? ? 5 (2)
Patrice Vacchino 3e ligne 15/07/1970 Drapeau de la France France Hyères 1986 5 (1)
Franck Hueber Demi de mêlée 26/03/1972 Drapeau de la France France Tarbes 1992 11 (8)
Dominique Mazille Demi de mêlée 10/12/1961 Drapeau de la France France Bourg-en-Bresse 1983 20 (19)
Patrick Goirand Demi d'ouverture 16/10/1972 Drapeau de la France France Formé au club 16 (15)
Frédéric Vélo Demi d'ouverture 04/01/1966 Drapeau de la France France La Ravoire 1984 22 (22)
Alain Gély Centre ? Drapeau de la France France ? ? 5 (5)
Picard Centre ? Drapeau de la France France ? ? 9 (9)
Rey Centre ? Drapeau de la France France ? ? 2 (0)
Martial Servantes Centre 20/10/1967 Drapeau de la France France ? ? 9 (6)
Snyman Centre ? ? ? ? 5 (4)
Willy Taofifénua Centre 04/02/1963 Drapeau de la France France Mont-de-Marsan 1992 17 (16)
Brice Bardou Ailier 13/02/1969 Drapeau de la France France ? ? 14 (14)
Xavier Cambres Ailier 11/06/1974 Drapeau de la France France Chambéry ? 10 (7)
Philippe Meunier Ailier 19/06/1963 Drapeau de la France France ? ? 17 (14)
N'Gbala Ailier ? Drapeau de la France France Cahors 1992 6 (5)
J.-C. Taofifénua Ailier ? Drapeau de la France France ? ? 1 (1)
Stéphane Weller Ailier 13/06/1966 Drapeau de la France France ? ? 2 (2)
Cyril Savy Arrière 11/07/1968 Drapeau de la France France Rodez 1991 16 (15)

Statistiques[modifier | modifier le code]

Réalisateurs
# Nom Poste Points inscrits Essais Transformations Pénalités Drops
1 Frédéric Vélo Demi d'ouverture et centre 200 11 11 38 3
2 Franck Hueber Demi de mêlée 93 0 6 24 3
3 Cyril Savy Arrière 60 3 3 12 1
Marqueurs d'essais
# Nom Poste Nombre d'essais
1 Frédéric Vélo Demi d'ouverture et centre 11
2 Hervé Chaffardon 3e ligne 7
3 Brice Bardou Ailier 5

Parcours en championnat[modifier | modifier le code]

Phase régulière : les "mammouths" imposent leur style[modifier | modifier le code]

Pour la phase préliminaire du championnat de France, Grenoble est versé dans la poule 3 aux côtés de Bayonne, Montferrand, Pau, Narbonne, Cognac, Bourgoin-Jallieu et du Racing. Avec 9 victoires et 1 nul pour 4 défaites (toutes à l'extérieur), il termine premier du groupe à égalités de points avec le RC Narbonne, qui l'a toutefois battu 22-14 à l'aller et a obtenu le nul 27-27 à Lesdiguières, et se qualifie donc pour la poule C des playoffs en compagnie de Béziers, Narbonne et Pau.

Phase de playoff : Narbonne, la bête noire[modifier | modifier le code]

Au cours de cette phase, le FC Grenoble défait Béziers et Pau à l'aller comme au retour mais est dominé lors de leurs deux confrontations par Narbonne (13-18 dans l'Aude et 18-19 à domicile). Deuxième de la poule, le club se hisse donc en quart-de-finale du championnat.

Phases finales : le "hold up au Parc"[modifier | modifier le code]

Quart-de-finale
Dimanche 16 mai 1993
19 - 17 (a.p.)
(Temps réglementaire : 14 - 14)
(Mi-temps : 6 - 8)
Demi-finale
Dimanche 30 mai 1993
21 - 15 (a.p.)
(Temps réglementaire : 6 - 6)
(Mi-temps : 0 - 6)
Finale
Samedi 5 juin 1993
11 - 14 (a.p.)
(Mi-temps : 5 - 3)

Parcours en challenge Yves du Manoir[modifier | modifier le code]

Le FCG est finalement éliminé en quarts par le Castres olympique qui va rater de peu le doublé challenge - championnat puisqu'il perd la finale face au Stade toulousain (8-13).

Équipes de jeunes[modifier | modifier le code]

Les juniors Reichel, champions en titre, atteignent le stade de la finale mais s'inclinent face à leurs homologues de l'US Dax sur le score 7-17.