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Hatchepsout (Personnage de fiction)[modifier | modifier le code]

Hatchepsout
Personnage de fiction apparaissant dans
Reine d'Égypte.

Chie Inudoh dédicaçant Reine d'Égypte au salon du livre de Paris le 24 mars 2017.
Chie Inudoh dédicaçant Reine d'Égypte au salon du livre de Paris le 24 mars 2017.

Nom original ハトシェプスト
Alias Chepsout, Majesté, La Reine, Dame Chepsout, Son Altesse
Naissance 1508 avant J.-C. en Égypte
Origine Égypte
Décès 1458 avant J.-C. en Égypte
Sexe Féminin
Espèce Humaine
Yeux Bleus
Activité Reine d'Égypte
Famille Thoutmosis I (père)

Ahmès (mère)

Séthi/Thoutmosis II (demi-frère et époux)

Néfer (sœur)

Djehouty/Thoutmosis III (fils adoptif)

Néférourê (fille biologique)

Entourage Messire Senmout (amant et scribe)

Tabia (amie et danseuse)

Boubou (animal de compagnie)

Ennemie de Thoutmosis II

Créée par Chie Inudoh
Première apparition Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari Tome 1
Dernière apparition Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari Tome 9
Éditeurs (Japon) Kadowaka

(France) Ki-oon

 


Hatchepsout (ハトシェプス) est un personnage de fiction adapté d’une personnalité historique du même nom. Elle est la principale protagoniste du seinen Reine d’Egypte écrit et dessiné par Chie Inudoh.  

Dans le manga, Hatchepsout est une femme issue de la XVIIIe dynastie égyptienne. Elle est la demi-sœur et l’épouse de Thoutmôsis II. Son ambition première est de devenir pharaon malgré sa condition de femme qui ne la pousse qu’à être une reine auprès de son mari et où son rôle est très limité.

Ayant peu d’éléments sur la vraie Hatchepsout, Chie Inudoh prend le parti de raconter une histoire romancée de cette reine d’Égypte. De ce fait ce n’est pas une adaptation fidèle de sa vie. De plus l’auteur de l’œuvre considère la vraie Hatchepsout comme « l'une des premières féministes de l'histoire »[1].

Création et conception[modifier | modifier le code]

Représentation de la vraie Hatchepsout.

Lors de la création de son manga, Chie Inudoh voulait faire une histoire avec pour personnage central une femme qui était également une personne clef dans l’Histoire. Elle a donc commencé à rechercher le personnage qu’elle souhaitait faire et suite à sa documentation, elle est tombée sur Hatchepsout qui selon elle est « la première reine de l’histoire de l’humanité ».

Ce choix de faire un manga autour de Hatchepsout est mûrement réfléchi car comme l’explique l’auteur, celle-ci s’est sentie attirée par cette reine d’Égypte car elle est admirative des personnages essayant de vivre leurs propres idéaux malgré ce que la société impose comme normes. Étant également une femme, Chie Inudoh se tourne donc vers des personnages historiques féminins.

Elle choisit cette personnalité en particulier car à cette époque l’Égypte n’était pas en position de faiblesse, au contraire elle était extrêmement puissante, ainsi il était rare de voir des femmes accéder au pouvoir. De ce fait Hatchepsout semblait plus intéressante que Cléopâtre.

Parmi ses prises de liberté au niveau des faits historiques, Inudoh a décidé de faire de Thoutmôsis II le grand frère de Hatchepsout car c’était plus pertinent au niveau des caractéristiques du personnage. Le fait qu’il soit plus âgé le rendait plus légitime à l’apparence d’un roi : cela permet de créer un vrai rival à son héroïne.  

Concernant les documentations pour l’écriture de l’œuvre, la mangaka s’est inspirée des livres qui reproduisent en 3D des bâtiments de cette période tout en utilisant également des livres pour enfants qu’elle jugeait simples et clairs.

Pour les bijoux et les vêtements, elle a également puisé ses idées dans des documentations sur l’histoire mais en mélangeant des modes actuelles afin que le lecteur puisse trouver un aspect attirant par rapport à ce que l’héroïne mais également les autres personnages portent comme tenues.  [2]

Résumé[modifier | modifier le code]

Tome I[modifier | modifier le code]

Plateau de jeu de Sénet au nom de la reine Hatchepsout 1479 - 1457 av. J.C. musée du Louvre 2014

Le manga s’ouvre sur le mariage du personnage principal Hatchepsout avec son demi-frère Séthi qui devient Thoutmosis II et qui succède à leur père Thoutmosis I. Leur relation est dès le début tendue puisque Hatchepsout qui vient de perdre sa mère, refuse de ne jouer le rôle que d’une simple épouse. La jeune fille montre une envie de casser les codes de la société égyptienne et de devenir pharaon à la place de son frère. Mais elle est vite arrêté par son père qui lui rappelle sa nature de femme. Dans ce tome, Hatchepsout qui dépérissait, trouvera une stratégie afin de gagner sur son frère : elle se servira de sa beauté, seule arme disponible pour les femmes. La nuit de noce avec son époux marque un point important dans leur relation, jamais elle n’accomplira son devoir conjugal. Mais au moment où tout semblait aller mieux, Hatchepsout perd également son père Thoutmosis I tué d' une flèche durant une bataille. Plus tard, elle se fera amie avec le scribe Senmout avec lequel elle jouera au sénet. Il lui promettra allégeance, un nouvel allié dont elle aura besoin.  

Tome II[modifier | modifier le code]

La rencontre avec Senmout permet à Hachepsout de se rendre compte des difficultés auxquelles son peuple rencontre. Lui qui lui a juré de la servir avec loyauté, l’aide à inspecter le chanter de Karnak : un point stratégie qui engendrera des rumeurs au sein de la cour. Quant à Thoutmosis II, son âme est remplie de vengeance tant qu’il met de côté son rôle de pharaon au détriment des exécutions dont il donne les ordres. La mort de son père le rend rempli de rage et la justice sera faite. Malgré tout, Hatchepsout trouvera un rôle majeur désormais puisqu’elle devra prendre en main les affaires de l’empire. Malheureusement, elle devra se rendre compte qu’elle est impuissante.

Panorama de la salle du Metropolitan Museum of Art de New York dédiée aux statues et artefacts d'Hatchepsout.

Tome III[modifier | modifier le code]

Les rumeurs autour de la relation entre Senmout et Hatchepsout sèment la zizanie au sein de la famille royale. Elles prétendent que le scribe et la reine entretiendraient une relation amoureuse. Toutes ces machinations ont été orchestrées par Sothis, la favorite de Thoutmosis II. Elle qui souhaitait voir la reine-mère perdre, se verra emprisonner...seulement cette condamnation ne sera pas suffisante. Le règne de Hatchepsout est compromis, arrivera-t-elle à gérer ses rumeurs et à gérer son royaume ?

Tome IV[modifier | modifier le code]

Suite à une trahison au sein de ses alliés, Chepsout se voit dans l’obligation de modifier sa stratégie. Elle qui ne voulait pas partager sa couche avec son époux, se voit donc porter un de ses enfants afin de lui apporter une sécurité. La reine donne ainsi naissance à une fille qu’elle nomme Néférourê. Mais son époux devient de plus en plus malade parce que les prêtres d’Amon l’ont rendu dans cet état. Après la découverte de cette manigance, Chepsout décide de tuer son époux. Elle devient ainsi la régente du prince Djehouty qui n’a que 3 ans !  

Statue de Thoutmôsis III exposée au Musée de Louxor.

Tome V[modifier | modifier le code]

Hatchepsout est donc devenue une régente suite au décès de son époux. Mais maintenant elle doit faire face à la personnalité du fils de son mari ; il est semblable à son père. Très orgueilleux et sûr de lui, il tue son compagnon d’arme. La reine perd donc le contrôle du jeune homme qui ne sait pas quoi en faire puisqu’elle est occupée à ses affaires royales. La souveraine décide aussi de construire une route commerciale qui permettra de mettre fin aux guerres et de faire évoluer l’Égypte dans une nouvelle ère.

Tome VI[modifier | modifier le code]

Un revirement inédit survient : Djehouty abdique pour aller faire une formation de prêtre à Memphis. La reine qui peinait à ce que ses lois politiques soient acceptées, se voit être le premier pharaon féminin de l’histoire. Elle n’hésite donc pas à s’emparer du pouvoir. Chepsout souhaite que sa nation soit pacifiste tout en restant puissante mais les gens de son peuple ne pensent pas de cette façon : ils ne sont pas négociants. Mais l’arrivée d’un inconnu dans son palais, pâlira à ce problème.

Tome VII[modifier | modifier le code]

Comme le voulait Hatchepsout, le commerce a réussi à se développer au sein de l'empire et cela grâce à Panéhésy. La reine a même voulu lancer une expédition vers le pays de Pount afin d’appuyer l’hégémonie de l’Égypte sur les autres nations. Mais bien évidemment des tensions naissent avec les voisins de l’Empire. De ce fait l’autorité de la reine est remise en question...au sein du peuple seul Thoutmosis III semble être le seul à pouvoir redorer l’image et la grandeur de l’Égypte.  

Statue cube de Sénènmout et de la princesse Néférourê - Musée égyptien de Berlin

Tome VIII[modifier | modifier le code]

Malgré l’instauration d’une paix au sein de l’empire, Hatchepsout est toujours rongée par la grandeur et son désir de s’illustrer grâce à de superbes constructions. Elle ordonne d’ériger des obélisques bien levés vers le ciel afin qu’ils soient une trace de son passage sur terre. Seulement, sa fille Néférourê est déçue de sa mère et souhaite devenir reine. Elle veut mettre l’empire dans le droit chemin et cela grâce à Senmout.  

Tome IX[modifier | modifier le code]

Hatchepsout passe 16 ans à régner et cela malgré l’assassinat de sa fille et la séparation avec son amant Senmout. Pourtant, Thoutmosis III souhaite maintenant accéder au pouvoir, chef des armées il peut prétendre au trône. La reine doit donc laisser sa place mais non sans difficulté : celui-ci doit se trouver une épouse. Il la trouvera en la personne de Meryet qui a la même personnalité que Chepsout, une ambition très marquée. Le tome se termine sur la mort d’Hatchepsout et donc la fin de son règne marqué par toutes ces multiples péripéties.

Description[modifier | modifier le code]

Apparence[modifier | modifier le code]

Hatchepsout porte une couronne semblable à celle de la reine Néfertiti.

L’apparence de Hatchepsout évolue au fil des tomes puisqu’ils se concentrent sur toutes les étapes de sa vie, de son mariage jusqu’à sa mort avec des flash-back relatifs à son enfance et son adolescence. De ce fait nous la voyons jeune mais également plus âgée. Dès le début, Hatchepsout semble grande et svelte. Dans le tome 1, ses servantes disent d'elle « vous êtes magnifique » et la qualifient de « vraiment resplendissante » allant jusqu'à l'éloge de « elle a l'élégance des plus grandes reines ». Elle est donc reconnue comme une belle femme et elle prend soin d’elle. Notamment parce qu'elle a les ongles colorés et que dans l’œuvre nous retrouvons une multitude de perruques et de tenues qu’elle revêt. Afin de s'enlaidir, elle décide de se couper les cheveux dès le début de l'histoire. Concernant sa coiffe, parfois elle porte une couronne semblable à la reine Néfertiti. Son teint est pâle ce qui contraste avec celui de son frère-époux. Les traits de son visage et la morphologie de son corps la rendent tantôt androgyne tantôt femme, cela change en fonction des besoins de l’auteur. Par ce côté ambigu entre homme et femme, elle va jusqu’à porter une némès qui est une coiffe réservée aux pharaons. Vers les derniers tomes, son apparence devient très masculine plus que féminine et cela corrèle avec le titre japonais de l’œuvre qui se traduit par « l’Histoire de la Reine aux attributs masculins »[3].

Personnalité[modifier | modifier le code]

Dès sa jeunesse, son caractère est marqué par une envie de ne pas se limiter à son rôle restreint de femme. Elle est rusée et c'est une bonne guerrière puisqu'elle bat son frère dans un flash-back en combat singulier dans le tome 1. Lors de son adolescence, elle est surnommée « La folle » ou « Le garçon manqué » et elle déplore constamment le destin qui l'a faite femme au lieu d'homme. Suite à la mort de sa mère, elle prend la stratégie de changer de personnalité et de se féminiser grâce à l'aide de sa nouvelle amie Tabia. Par ce biais, elle a trouvé une arme et nous retrouvons une part d’ambition en elle. Malgré son mariage avec Thoutmosis II, elle ne se soumet pas à lui et impose directement son dégoût à accomplir son devoir conjugal. Tous ces éléments tendent à faire penser au lecteur que cette Hatchepsout est une femme ayant du caractère et qui se bat contre l'idée que seuls les hommes sont capables de régner. Dans une interview, Chie Inudoh qualifie même son personnage de « femme forte ».[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Reine d'Égypte, la première féministe de l'Histoire en manga », sur LEFIGARO, (consulté le )
  2. « Interview de Chie Inudoh - franceinfo » (consulté le )
  3. (en) Christian-Georges Schwentzel, « « Reine d’Égypte », ou les pharaons version manga », sur The Conversation (consulté le )
  4. Paul OZOUF, « [Interview] Chie INUDOH & Hatchepsout : le manga antique de deux Reines d'Égypte ! - », sur Journal du Japon, (consulté le )