Utilisateur:Mélanie Rayé/Brouillon

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Heraklès archer
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H × L)
2,50 × 2,40 m
Localisation


Héraklès tue les oiseaux du lac de Stymphale:

Héraklès tue les oiseaux du lac de Stymphale est une sculpture qui a été réalisée par Antoine Bourdelle en 1909. Elle représente Héraclès, aussi connu sous son nom latin Hercule, accomplissant l’un de ses douze travaux.



Sujet de l'œuvre[modifier | modifier le code]

La scène représentée illustre bien les capacités légendaires du fils de Zeus. Elle a d’ailleurs été souvent utilisée comme inspiration dans la création d’œuvres du XIXème. On peut prendre pour exemple en peinture : Gustave Moreau (Hercule et les oiseaux du lac Stymphale) et Edgard Maxence (Héraclès détruit les oiseaux de Stymphale, 1893). Cela est sans doute dû au succès des mythes d’Hercule. En effet, ceux-ci caractérisent bien la force et la puissance du demi-dieu. C’est un personnage héroïque mais aussi tourmenté par ses actions passées. Les douze travaux étant une façon pour lui de se repentir des infanticides qu’il a commis. C’est-à-dire qu’après ces évènements Héraclès a été contraint de réaliser douze tâches presque impossibles qui lui sont imposées par son ennemi Eurysthée, roi de Mycènes.


Dans la mythologie, les oiseaux du lac Stymphale étaient des oiseaux carnassiers, se nourrissant de chair humaine. Ils avaient été dressés par Arès. Il faut savoir qu’il existe plusieurs légendes concernant leur physiologie, et la manière dont ils ont été tués. Ces oiseaux infestaient les bois près du lac Stymphale, en Arcadie. Ils auraient tué leurs proies grâce à la pointe acérée de leurs plumes, qu'ils utilisaient comme des flèches ou étaient simplement munis de griffes et d'un bec d'airain. Lors de sa sixième épreuve, Héraclès eu donc pour mission de les tuer. Il les effraya au moyen de crotales de bronze qu'Athéna lui avait offertes, en tua un certain nombre, puis chassa le reste. On raconte aussi, qu'Héraclès commença d'abord par les tuer à l'aide de ses flèches, mais ils étaient tellement nombreux et se reproduisaient si vite, qu'à la fin de la journée il n'avait plus de flèches et que les oiseaux étaient plus nombreux que dans la matinée. Le demi-dieu, dans un mouvement de rage, frappa alors son épée contre son bouclier, ce qui fit fuir les oiseaux. Il continua jusqu'à ce que tous les oiseaux tombent dans le lac et se noient.

Dans la culture moderne Héraclès est l'un des héros les plus connus et les plus populaires, alliant la force et la ruse avec une puissance incomparable, lui permettant de se mesurer aux pires monstres de l'Antiquité. Héraclès est aussi le héros qui, sa vie durant, devra combattre les pièges que lui envoie Héra, épouse de Zeus.


La sculpture[modifier | modifier le code]

Heraklès archer - Bourdelle (face)

Cette sculpture est un bronze datant de 1909, mesurant 2,5 mètres de hauteur et 2,4 mètres de largeur. Cette ouvre a été réalisé d’après un modèle, un ami militaire de l’artiste, au corps athlétique. Elle est composée de deux parties car le modèle lui ayant demandé qu'il soit impossible de le reconnaître, l’artiste remplaça son visage par une tête sculptée plusieurs années auparavant. Bourdelle a fait par la suite plusieurs tirages pour des musées. C’est pourquoi il existe de nombreuses versions de l'Héraklès archer tant dans la taille que dans le matériau. L’artiste a choisi de mettre en avant le mouvement en soulignant le déploiement du corps et la tension des muscles exigés par le tir à l'arc. Il met aussi en valeur la musculature du modèle accomplissant deux efforts contraires, celui du bras tendant un arc et celui du pied prenant appui sur un rocher. Tous les muscles sont donc tendus dans un effort souple.

Cette œuvre peut faire écho au Discobole dont le corps à est représenté avec une extrême précision anatomique. Il s’agit d’un athlète qui prépare le lancé de son disque et se trouve dans le même type de position. Cette statue antique traduit une célébration de la force physique, comme c’est le cas pour celle de Bourdelle. Cette sculpture nous montre l’art de jouer entre le plein et le vide qui était la préoccupation première de Bourdelle : « Garder l’équilibre entre l’espace, les volumes et les contours des objets » disait-il. En faisant cela il rend la sculpture presque vivante, car dans un mouvement de puissance mais aussi simplement naturelle. De plus le fait de représenter un archer sans flèche nous pousse d’avantage à nous intéresser à l’arc et à l’action de bandage qu’exécute Héraclès. L’artiste oriente donc notre regard sur l’effort, l’acte d’Héraclès.





L'artiste[modifier | modifier le code]

Antoine Bourdelle, né en 1861 et mort 1929, était un sculpteur et artiste peintre français. Son mentor était Alexandre Falguière mais il a aussi été influencé par Auguste Rodin. Il a travaillé pour lui comme praticien pendant quinze ans et est devenu son élève et assistant. Il fut par ailleurs l’enseignant de nombreux élèves dont certains, tels Matisse, Maillol, Giacometti qui sont des artistes majeurs de leur génération. En 1900, l'Institut Rodin est fondé. C’est Auguste Rodin lui-même qui devait assurer les cours mais aussi Antoine Bourdelle et Jules Desbois qui faisaient partie de ses assistants. Cette expérience permet à Bourdelle de découvrir sa vocation d'enseignant. Il réalise sa première exposition personnelle en 1905 et obtient un grand succès. Il s'éloigne du style de son maître pour se rapprocher de la sculpture antique et médiévale. Quelques années après il connaît une renommée internationale avec ses sculptures monumentales comme Héraklès archer. Lors de la réalisation de la première sculpture il a repris à son compte un procédé d’assemblage appris dans l’atelier de Rodin. Il a néanmoins rompu avec l’héritage stylistique de son maître, pour s’engager dans une voie plus personnelle. Il ne s’agit pas pour lui de se référer à l’art grec antique, comme le veut la tradition depuis la Renaissance. Au contraire, il choisit comme modèle les kouros, des statues de jeunes hommes de la Grèce archaïque. Il est l’ami du fondeur Eugène Rudier auquel il fait appel pour réaliser Héraclès. De plus Bourdelle peut-être caractérisé de peintre méconnu malgré l’exécution de plus de deux cents toiles et pastels, essentiellement des portraits. Cela s’explique par le succès de ses sculptures qui devait maintenir dans l'ombre son activité de peintre

Le contexte[modifier | modifier le code]

Bourdelle ainsi que Rodin se trouvent entre deux siècles, mais révolutionne d’autant plus la sculpture du XXème siècle. C’est-à-dire que jusque-là ce mot n’existait pas, avant on parlait de statuaire. Celle-ci devait toujours remplir une fonction : décorative, religieuse, politique, commémorative,… En effet les productions de monuments sont induites par les commandes officielles et la bourgeoisie avec les monuments funéraires privés. Comme si l'art avait besoin de jouer un rôle. Au contraire de la sculpture qui ne doit remplir aucune fonction particulière excepté celle d'être une proposition esthétique avec tout ce que cela comporte. La sculpture a donc subi un grand nombre de bouleversements esthétiques grâce aux artistes comme Rodin qui connut reconnaissance internationale à la fin du XIXème siècle. Il est considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. Ainsi ses disciples comme Antoine Bourdelle assurent la transition vers le XXème siècle et la perpétuité de la modernité


Bibliographie[modifier | modifier le code]