Utilisateur:Lillian Rínkū/Brouillon8

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Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Peuplements anciens[modifier | modifier le code]

Grotte d'Oust-Kan.

Les vallées de la république de l'Altaï sont habitées par le genre Homo depuis environ 1,5 million d'années, quand des hommes de Néandertal venus d'Asie de l'Est et du Sud-Est ont atteint le territoire de l'Altaï. L'une des traces de ces peuples primitifs est le site d'Ulala à Gorno-Altaïsk, dont l'origine est datée entre 300 000 ans et 1,5 million d'années selon les estimations. Ces hommes vivaient principalement dans des grottes, fréquentes dans la région, mais aussi en plaine. Ils utilisaient divers outils en pierre, et leurs occupations étaient principalement la chasse et la cueillette[1].

Il y a environ 300 000 ans les vallées de l'Oursoul et de l'Anouï étaient peuplées, comme l'attestent des sites de Denivosa ou bien la grotte d'Oust-Kan, grotte qui dominait la vallée de la Tcharych à 52 mètres d'altitude au-dessus de la vallée. À cette époque là, le climat était assez chaud, et la faune dans les forêts était importante. La grotte d'Oust-Kan, tout comme d'autres de la région, faisait partie de la culture moustérienne, et pétroglyphes, outils et autres artéfacts ont été retrouvés. Cependant, ces grottes étaient principalement des abris, et leurs vies étaient nomades. Il y a environ 40 000 ans, l'Altaï était peuplé par des hommes de Néandertal et de Denisova[1].

Âge du Bronze[modifier | modifier le code]

Pendant l'âge du bronze, soit vers le IVe millénaire av. J.-C. et le IIIe millénaire av. J.-C., une nouvelle culture s'est installée dans la région de l'Altaï, la culture d'Afanasievo (-3300 à -2400), principalement dans des vallées fluviales comme celles de la Biia et de la Katoun. Ils se sont installés sur des sites comme ceux des actuels villages d'Elo, ou encore en montagne à Balyktouïoul. Ces populations vivaient souvent de l'élevage de leur bétail, et s'installaient aussi près de pâturages. Parmi les sites archéologiques de cette culture, on retrouve la mine de Vladimirovka (raïon d'Oust-Kan) qui était exploitée pour son cuivre au IIIe millénaire av. J.-C., et qui est la plus ancienne mine découverte en Sibérie. Ils ont aussi laissé de nombreux kourganes avec des fosses funéraires à l'intérieur, contenant bijoux, céramiques ou outils[1].

Mais vers le milieu de ce millénaire, cette culture a été remplacée par la culture de Karakol (en), avec des vestiges retrouvés à Karakol, Ozernoïe (raïon de Maïma) ou encore à Bech-Ozek. Ils ont laissé de nombreux kourganes, ornés de pétroglyphes d'animaux et de créatures mythiques. Ils ont aussi laissé des pétroglyphes d'humains, de guerriers, de chasseurs.

Vers la fin de l'âge de bronze des chars ont commencé à être dessinés, ce qui atteste la présence de la culture d'Andronovo[1]. Cette culture, au IIe millénaire av. J.-C., est marquée par l'émergence de l'Altaï comme un carrefour commercial, ses vallées devenant des voies de communication entre les différentes civilisations. Elle devient ainsi une branche septentrionale de la route de la Soie. Outre les nombres kourganes et tumulus, c'est aussi le moment de l'apparition des éleveurs nomades[2].

Les Scythes[modifier | modifier le code]

Tumulus pazyryk à Balyktouïoul.

Au Ier millénaire av. J.-C., des tribus nomades scythes appartenant à la culture Pazyryk s'installent dans l'Altaï, aux alentours du VIIIe siècle av. J.-C. L'origine de ces tribus, composées de chasseurs cueilleurs, est inconnue, mais les traces qu'ils ont laissées à travers toute la république de l'Altaï sont bien visibles. Leurs œuvres sont composées de pétroglyphes, représentant cerfs, animaux fantastiques, aigles, panthères de neiges. Mais ils ont aussi laissé de nombreux tumulus, de toutes tailles, souvent réservés à la noblesse tribale, et dont l'intérieur est riche en différents artéfacts, dont des matériaux organiques conservés grâce au pergélisol. Parmi les tumulus laissés, on en retrouve à Bolchoï Oulagan, à Balyktouïoul, à Katanda, à Chibe, à Kouraï, à Tuyekta ou encore vers Oust-Koksa[1].

Ces Scythes exploitaient l'or, chassaient pour la fourrure des animaux, et ils faisaient de l'élevage, principalement de chevaux et de moutons. Ce mode de vie se voit sur les pétroglyphes laissés, comme ceux du site de Kalbak-Tash. Mais leur trace la plus importante est celle d'une jeune femme noble pazyryk embaumée, la princesse de l'Altaï, retrouvée en 1993 sur le plateau de l'Oukok avec sa sépulture. Quelque menhirs ont aussi été retrouvés dans la région[1],[3]. Au Ve siècle av. J.-C., les Pazyryk entrèrent en contact avec les Samoyèdes vivant dans le sud de la Sibérie dont les plaines de l'Ob. Ils échangèrent plats ou céramiques, et cohabitèrent un temps pacifiquement. Mais la situation dégénéra rapidement, les Samoyèdes attaquant les contreforts nord-est de l'Altaï, en incendiant les villages et en assimilant les peuples à leur culture. Cette invasion, ou conflit, ce serait passée en -455 avant J.-C., comme l'attestent des vestiges d'habitations carbonisées, ou bien aux alentours de ces années[4].

Domination Xiongnu[modifier | modifier le code]

Au IIIe siècle av. J.-C., l'union des Xiongnu, une confédération de tribus mongols, possibles ascendants des Huns, conquit la région vers 209 avant J.-C., avec Modu Chanyu comme chef. Cette conquête provoque le départ massif de population pazyryks, qui fuient l'avancée des troupes. Ces peuples migrant s'établirent dans l'Asie centrale et dans le sud de la Sibérie occidentale, sur les terres des Samoyèdes, et les peuples indo-iraniens disparurent ainsi de la région. En même temps, des populations, outre les Xiongnu, se sont installés dans l'Altaï. La population la plus importante étaient les Dinglings (en), venant de la vallée du Ienisseï et de culture de Tagar[5], qui furent défaits en 203 ou 202 av J.-C., et devinrent des sujets des Xiongnu. Les Xiongnu déplacèrent cette population vers le bassin de l'Ob, dont les vallées de l'Altaï. Ces conquêtes des Xiongnu furent autorisés grâce à l'instabilité en Chine, leur ennemi, avec la guerre Chu-Han, et les victoires gagnées sur les Yuezhi[4].

L'Altaï, avec ces changements ethniques rentre alors dans la culture Boulan-Koba, et elle le restera jusqu'au milieu du Ier millénaire. La culture fut nommée d'après le nom d'un site funéraire de cette culture dans le raïon d'Ongoudaï, et elle laisse tout comme ses prédécesseuses des kourganes et des pétroglyphes, avec au total plus de 40 sites archéologiques dénombrés. La population vivaient dans des villages, sur les territoires actuels de la rivière Youstyd, à Bertek sur l'Oukok, à Maïma, vers le lac Koutcherla, et surtout danns le raïon d'Ongoudaï. Leurs cimetières ont aussi été retrouvés au Bely-Bom, passage étroit de la voie de la Tchouïa, à Tchender, à Oust-Edigan ou aussi dans la steppe d'Ouïmon[1]. La guerre pendant cette époque était courante, et les hommes, mort souvent de guerres, étaient enterrés avec leurs armes. La principale activité à cette époque était l'agriculture, avec des cultures de blé, d'orge et de mil. Ils vivaient aussi de l'élevage d'animaux, de la chasse, de la cueillette et de l'artisanat, avec des arcs, ceintures, flèches, instruments musicaux, sacs ou des selles. La métallurgie était pratiqué, principalement avec le fer[4].

L'Asie en l'an 1.

Cette culture se divisa en trois périodes, dont la première est celle d'Oust-Edigan, qui dura du IIe siècle av. J.-C. au Ier siècle, et qui vit un essor dans un premier temps, grâce à l'épanouissement de la confédération. Cet épanouissement est dû à un traité de paix avec la dynastie Han en 198 av. J.-C., à la victoire finale des Xiongnu sur les Yuezhi en -123, mais l'essor est ralenti lorsque la guerre Han-Xiongnu éclate en 133 av. J.-C., avec la bataille avortée de Mayi, où les Xiongnu fuient. La stabilité revient en 53 av. J.-C., quand Hu Hanye, chanyu, décide de devenir vassal de la Chine. Mais cette stabilité n'est pas de longue durée, son frère Zhizhi se révolte, ce qui conduit en -36 à la bataille de Zhizhi au Kazakhstan, où les Hans sortent vainqueurs. La stabilité devient même à nouveau un essor pendant al courte période de la dynastie Xin en Chine, où le pays est plongée dans une guerre civile[4].

Celle période finit en l'an 48, quand la confédération éclate sur fond de querelles d'héritier du trône. Le nouvel État qui en prend la place est celui des Xiongnu du Nord, et la nouvelle période qui s'établit dans l'Altaï est celle du Bely-Bom. Les populations sont alors prises dans un État en déclin, avec deux grandes batilles perdues ; en 73 et en 89. La première, la bataille de Yiwulu (en), dans le Xianjang, entraîne la perte de celui-ci au profit de la Chine. La seconde est la bataille des monts Altai, qui opposent les Xiongnu du Nord aux Han avec leurs allié ; les Xiongnu du Sud. La bataille se solde par 13 000 troupes du Nord tuées, et 200 000 redditions de la part de 81 tribus. La région n'est cependant pas prise par les Hans, et la confédération du Nord continue encore d'exister, avec à sa tête le Chanyu du Nord (en), qui règne depuis 88. Mais en 91, Dou Xian (en), le général victorieux de la seconde bataille, part avec ses troupes pour capturer les Xiongnu du Nord qui ne sont pas rendus en 89, dont le chanyu du Nord, et les inflige une défaite importante, le chanyu du nord fuyant. Un autre chanyu succède entre 91 et 93 à la tête de confédération, mais il est tué par les Xianbei lors d'une bataille[4].

Succession d'empires[modifier | modifier le code]

Ruanruan[modifier | modifier le code]

La confédération est alors désintégrée, et ce sont les Xianbei qui fondent leur confédération sur les ruines de l'ancienne. Ils incorporent alors cent mille Xiongnu dans leurs rangs. Pendant ce nouvel État, la culture Boulan-Koba continue, et ils, les Xianbei, ont laissé des traces avec leurs nombreuses armes comme les flèches. La culture Boulan-Koba s'éteint avec l'arrivée des Ruanruan au pouvoir du IVe au VIe siècle[4].

Khaganat turc[modifier | modifier le code]

En 552, Khaganat turc s'établit en partie sur les terres de l'Altaï, et ils diffusent l'alphabet de l'Orkhon, servant à écrire leur langue, ascendante de la langue turque moderne. Ensuite, différents pays vont se succéder des ruines de ce Khaganat. De la moitié du VIIIe siècle jusqu'à la moitié du IXe siècle, c'est le Khaganat ouïgour qui domine ces terres, puis le Khaganat kirghize du Ienisseï au Xe siècle à partir des ruines de l'ancien Khagant.

Empire mongol[modifier | modifier le code]

Ancien emplacement du fort de Ialoman datant du Moyen Âge.

Au XIIIe siècle; l'Empire mongol prend ces terres, puis après l'effondrement de cet empire, la dynastie Yuan récupère les terres altaïques, puis elle change de nom pour devenir la dynastie Yuan du Nord. Progressivement pendant le XIVe siècle, les Quatre oïrats prennent possession des terres. Ces 4 familles mongoles domine l'Altaï jusqu'au XVIe siècle, quand certaines tribus qui la compose migrent vers le Tibet, créant le Khanat qoshot, ainsi que vers le nord de la Caspienne, en créant le Khanat kalmouk. Les peuples et tribus qui restent fondent en 1634 le Khanat dzoungar, mais rapidement, la Principauté des Télenguites (ru) cherchent à s'imposer dans l'Altaï, que ce soit dans la plaine mais aussi dans les montagnes. Diverses guerres opposent les deux États, et en 1703, la Khanat dzoungar chasse les Télenguites (soit près de 20 000 personnes) des vallées de l'Altaï, qui doivent eux se replier dans la plaine de l'Ob, dans la région des villes actuelles de Biïsk, Barnaoul ou encore Novossibirsk. La principauté subsiste alors que dans les plaines. Mais très vite, le Khanat la Principauté s'unissent face à l'Empire russe, qui cherche à s'accroître en Sibérie. Ainsi en 1710 par exemple, la forteresse russe de Bikatoun (aujourd'hui la ville de Biïsk) est ravagée par les deux alliés, et des raids sont commis sur les caravanes russes qui se dirigent vers l'ouest.

L'intégration à la Russie[modifier | modifier le code]

Et depuis 1688, des guerres font rage entre le Khanat Dzoungar et l'empire Qing, mettant en péril l'État Dzoungar. La première guerre, de 1688 à 1697 est une défaite cuisante pour le Khanat, avec la perte de territoires en Mongolie, la deuxième guerre, de 1715 à 1739 permet la récupération de la plupart des terres perdues, avec des prises importantes et stratégiques comme la prise de Lhassa en 1717. Cependant, les hostilités entre les deux états reprennent entre 1755 et 1759. Cette dernière guerre est une cuisante défaite pour le Khanat, qui est conquis, et qui subit d'énormes pertes, avec entre 420 000 et 480 000 morts, soit entre 70 % et 80 % de la population du Khanat. Sentant le vent tourné, les zaïsans de l'Altaï, des chefs de tribus mongols importants et ayant un fort pouvoir, qui contrôle dans les faits la région décide en janvier 1756 d'intégrer volontairement l'Empire russe en 1756 afin de ne pas être conquis par l'empire Qing, et ainsi d'éviter d'énormes pertes. Ces zaïsans sont au nombre de 13, et demande explicitement l'admission, la citoyenneté et la protection. Le 3 mai 1756 ( dans le calendrier grégorien), le conseil des zaïsans confirment la demande, et le 24 mai 1776 ( dans le calendrier grégorien), l'état-major de Sibérie fixe les conditions de l'intégration des dzoungars au sein de la Russie[6],.

Ces zaïsans ont fait un appel à la population, leur demandant d'être pacifique envers les Russes et qu'ils, les Zaïsans, se rangeront aux côtés des Russes si des Altaïens se révoltent : « 1756 du mois moyen d'été du 19e jour, les Zaïsans Ourkhaïev Ombin, frère de Monkhogin, fils de Khazagi, Ombin, le fils de Bolot et de Telengoutov, le zaïsan Khotoukov, frère de Khoudaïgounov, fils de Mamout et de Bouroutov, le zaïsan Nokhoydov, fils de Gendyouchko, selon cette lettre à la grande impératrice de toute la Russie, l'entrée de la citoyenneté avec tous nos oulous, avec des femmes et des enfants dans l'enfantement éternel, et à la demande de la grande impératrice, où il sera ordonné, il s'y installeront, et devant les commandants russes, quels ordres seront faites, elles seront exécutées de toutes les manières, et dans tous les cas, ne faites de reproches à personne et, selon leurs coutumes, ne montrez aucune injure ni méchanceté aux Russes. Si, en violant cela, nous causons des contradictions ou des actes déshonorants, alors la grande impératrice, dans ses propres droits, daigne d'agir avec nous. En gage d'onago, nos nobles zaïsans ont prêté serment devant Bourkhany et ont signé[7]. »

L'Altaï russe[modifier | modifier le code]

De 1756 à 1804[modifier | modifier le code]

Le territoire[a] devient ainsi en 1756 une partie de l'Empire russe le 21 juin 1756, lorsque les zaïsans se réunissent dans la forteresse de Biïsk afin de se soumettre au pouvoir Russe. En septembre suivant, d'autres zaïsans en font de même. En octobre dans la forteresse d'Oust-Kamenogorsk, d'autres zaïsans prêtent allégeance, et à la fin 1756, on compte ainsi 5530 personnes devenus sujets de l'Impératrice sur le territoire incorporé. À l'été 1757, 7011 personnes sont devenus sujets selon le gouverneur d'Orenbourg. Le territoire actuel de la république de l'Altaï, tout comme le reste de l'Altaï devenu russe est alors intégré à l'ouïezd de Kouzntesk (ru), au sein du Gouvernement de Sibérie. Cette adhésion a permis à la Russie de s'implanter en Asie centrale avec la position stratégique qu'a l'Altaï[6].

Le 20 mai 1757, un décret demande l'enregistrement de la composition ethnique des Altaïens et de tous les réfugiés dzougariens, dont ceux qui sont allées jusqu'en Kalmoukie. Beaucoup de réfugiés quittant l'Altaï iront d'ailleurs en Kalmoukie. Pendant la fin des années 1750, des Russes ont été envoyés dans le territoire de l'Altaï afin de convaincre les Altaïens restant dans les montagnes, dont des zaïsans, de passer à la citoyenneté russe, ce qui est une réussite[6].

En 1760 et 1761, l'Empire russe souhaite mettre une ligne de défense au sein du territoire montagneux, via la construction de diverses installations militaires, dont des forts. Mais à cause, selon « les obstcales naturels »[b], le plan échoue. En parallèle, et jusque dans les années 1790, la Chine des Qing souhaite l'intégration du territoire dans son Empire. Le 1er avril 1791, le chef du Sénat dirigeant demande que soit prévenu toute revendication territoriale, et qu'en cas de résolution pacifique impossible, l'action militaire devra être employé. Face à ce ton employé par la Russie, les Qing arrêtent de clamer le territoire. En 1763, le Sénat applique le Iassak à la région[6].

Gouvernement de Tomsk (1804-1917)[modifier | modifier le code]

Le 26 février 1804, le Gouvernement de Tomsk est formé et il occupe alors le territoire actuel de la république de l'Altaï. Le 22 juillet 1822, une réforme d'ampleur concernant l'administration, approuvé par Alexandre Ier, s'applique à la Sibérie, y compris à l'Altaï. Cette réforme est appliqué différemment selon que les peuples des régions sont sédentaires, nomades ou bien vagabonds[6].

Pour les Altaïens, ils sont classifiés comme nomades, ce qui leur permet de garder leur droit coutumier. Ils sont aussi exemptés de toute conscription, et bénéficient de la liberté de culte. Dans les faits, ils avaient déjà ces droits auparavant, mais rien dans la lois légiférait ceci. Les Altaïens gardent ainsi leurs zaïsans et leurs Soulgans (ru), des assemblées populaires qui régissent la propriété privé, les domaines de chasses, la collecte des impôts mais aussi qui fait la justice[6].

À partir de 1834, la région fait partie de l'Okroug minier de l'Altaï, mais qui est cependant subordonnée au gouvernement de Tomsk[6].

En juillet 1862, à Tchougoutchak, s'entame une série de négociations afin de limiter la frontière entre l'Empire russe et la dynastie Qing (qui possède alors la Mongolie), qui résulte en la signature d'un traité (en) le 25 septembre 1864[6].

Avec la dissolution en 1896 de l'okroug, le territoire refait partie directement du gouvernement de Tomsk[6].

Pendant ce temps, la population de l'Altaï croit de plus de 10 fois[c] au cours du siècle, et de plus en plus de Russes arrivent dans la région, ainsi que des descendants de ceux qui avaient immigrés vers l'ouest lors de l'adhésion. Dans l'Altaï, l'élevage et l'agriculture connaissent un renouveau, et les Altaïens se sédentarisent. 46 % des Altaïens possédaient en 1897 des champs[6].

En 1897, le territoire actuel de la république de l'Altaï compte 587 localités, dont 210 villages ou villes et 377 hameaux ou campements. La population est alors répartis à 45 % dans les villages et villes, le reste étant dans les toute petites localités. Alors qu'en 1832, les Altaïens vivaient quasi exclusivement dans des yourtes, seulement 89 % d'entre eux y vivaient encore dedans, les constructions en pierres et briques commençant à se répandre à travers la région[6].

Gorno-Altaïsk au début du XXe siècle.

Le 31 mai 1899, une loi agraire crée un cadastre dans la république de l'Altaï, et les Altaïens possèdent alors désormais leurs propriétés privés[6].

En 1912, le territoire compte 630 établissements humains, répartis en 263 collectivités locales[6].

Le 17 juin 1917, la Gouvernement de l'Altaï est formé, récupérant le territoire[6].

Guerre civile russe[modifier | modifier le code]

Époque soviétique[modifier | modifier le code]

Collectivisation et répressions[modifier | modifier le code]

Le , une fois la guerre civile terminée dans la région, l'oblast autonome Oïrat est créé, de la division en deux de l'ancienne subdivision impériale. Gorno-Altaïsk, alors nommée Oulala, devient la capitale, et le , la région est renommée en oblast autonome d'Oirot (Gorno-Altaïsk s'appelle alors Oirot-Toura), et le , la région devient l'oblast autonome de Gorno-Altaï, alors que la capitale est renommée Gorno-Altaïsk[8].

De l'après-guerre à 1991[modifier | modifier le code]

Peu avant la fin, le , la région devient une république socialiste soviétique autonome, en même temps de proclamer sa souveraineté, et le , elle devient la république socialiste soviétique autonome du Gorno-Altaï. Après la dislocation de l'URSS, la région devient la république du Gorno-Altaï, et le , la république de l'Altaï. Depuis le , la région dispose d'une constitution, d'un drapeau et d'armoiries[8].

Le 25 octobre 1990 proclame la souveraineté et se transforme en république (ASSR). À partir du 3 juillet 1991 - RSS du Gorno-Altaï. En mai 1992, le nom de république de Gorny Altai a été créé, depuis le 12 décembre 1993 - la république de l'Altaï[8].

Fédération de Russie[modifier | modifier le code]

Biblio[modifier | modifier le code]

Clément Jacquemoud, Diversité religieuse en République de l'Altaï : concurrences et convergences. Enquête sur le renouveau religieux des Altaïens de la République de l’Altaï (Fédération de Russie), Paris, Université Paris sciences et lettres, , 437 p. (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au sens large, c'est-à-dire le territoire du Gouvernement de l'Altaï.
  2. Mots donnés par les autorités d'alors
  3. Période 1797-1897

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (ru) Guide historique et archivistique de Gorny-Altaï (Site officiel des archives d'État de la république de l'Altaï), « Горный Алтай в древности и средневековье » [« Les Montagnes de l'AltaÏ, dans l'Antiquité et le Moyen Âge »], Données préhistoriques et historiques de la région jusqu'au IIIe siècle av. J.-C., sur visit-altairepublic.ru (consulté le ).
  2. Jacquemoud 2017, p. 40.
  3. Jacquemoud 2017, p. 41.
  4. a b c d e et f (ru) Ministère des sciences et de l'enseignement supérieur de la fédération de Russie université d'État de l'Altaï - Ministère de la culture du kraï de l'Altaï Bibliothèque scientifique universelle régionale de l'Altaï. - V. Ya. Chichkova, ИСТОРИЯ АЛТАЯ ДРЕВНЕЙШАЯ ЭПОХА, ДРЕВНОСТЬ И СРЕДНЕВЕКОВЬЕ [« HISTOIRE DE L'ALTAI EPOQUE ANTIQUE, ANCIENNE ET MOYEN AGE »], Barnaoul, kraï de l'Altaï,‎ (lire en ligne), p. 286 - 308
  5. (ru) « НАСЕЛЕНИЕ ГОРНОГО АЛТАЯ В ЭПОХУ РАННЕГО ЖЕЛЕЗНОГО ВЕКА КАКЭТНОКУЛЬТУРНЫЙ ФЕНОМЕН. ПРОИСХОЖДЕНИЕ, ГЕНЕЗИС И ИСТОРИЧЕСКИЕ СУДЬБЫ (ПО ДАННЫМ АРХЕОЛОГИИ, АНТРОПОЛОГИИ, ГЕНЕТИКИ) » [« Population de Gorny Altaï au premier âge du fer comme phénomène ethnoculturel. Origine, genèse et destinées historiques (selon l'archéologie, l'anthropologie, la génétique) »], sur web.archive.org,‎ (consulté le ).
  6. a b c d e f g h i j k l m et n (ru) Guide historique et archivistique de Gorny-Altaï (Site officiel des Archives d'État de la république de l'Altaï), « Вхождение Горного Алтая в состав России » [« Adhésion de Gorny-Altaï à la Russie »], sur visit-altairepublic.ru (consulté le ).
  7. « Элистинский Курьер - Ойрат-алтайцы в калмыцкой истории » [« Oirat-Altaïens dans l'histoire kalmouke »], sur ekgazeta.ru (consulté le ).
  8. a b et c (ru) Gouvernement de la république de l'Altaï, « История » [« Histoire »]