Utilisateur:LRCLC/Apolonia Sokol

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Apolonia Sokol (née en 1988 à Paris, France) est une peintre figurative française. Son travail est largement exposé en France, au Danemark et aux États-Unis. Elle est connue pour son approche autobiographique de la peinture, utilisant l'art du portrait comme outil d'émancipation politique dans des peintures, inspirées des canons de l'histoire de l'art, afin d'aborder les questions liées au féminisme et à la culture queer[4],[5].

Le film documentaire de 2023 Apolonia, Apolonia de Lea Glob, retrace 13 ans de la vie de l'artiste à travers les yeux de la réalisatrice[6],[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Apolonia Sokol est née à Paris et est d'origine polonaise et française. Elle grandit en France et au Danemark[8].

En 2015, elle obtient un diplôme de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris avec un MFA, après quoi elle déménage à New York où elle travaille dans l'atelier de Dan Colen (en). (ref) Elle s'installe ensuite à Los Angeles où elle retrouve une communauté d'artistes pour échanger autour de la peinture figurative. (ref)

À son retour en Europe, elle est nommée au prix Révélations Emerige, visant à encourager et accompagner les jeunes artistes, en 2018[9] et remporte le prix Antoine Marin en 2019. En 2020, elle est lauréate de la prestigieuse Académie de France à Rome et obtient une résidence à la Villa Médicis pour 2020-2021[5].

En 2022, Danish Contemporary et HBO Max co-produisent le documentaire Apolonia, Apolonia réalisé par Léa Glob qui a suivi la vie et la carrière de Sokol pendant plus de 10 ans[10]. L'oeuvre cinématographique gagne le prix de Best Feature Length documentary au IDFA[11], celui de Meilleur documentaire au Festival international du film de Hong Kong[12] et de Meilleur Documentaire Nordique au Festival international du film de Göteborg[13]. En 2023, la tournée des festivals continue pour le documentaire qui remporte alors le Grand prix du documentaire international au Festival international du film de Sofia, le prix de meilleur film et meilleur documentaire sur la musique et les arts au Festival Poland's Millenium Against Gravity.

Travail[modifier | modifier le code]

Apolonia Sokol compte parmi les figures en vogue de la nouvelle scène picturale française selon de multiples critiques[14],[3]. Ses réflexions abordent la représentation des genres à travers l'histoire et le corps comme objet politique qu'elle transcrit dans ses peintures en caractérisant ses relations proches et l'intimité qu'elle entretient avec ses modèles. Elle représente souvent ses amis, amants et collaborateurs comme des icônes d'une subjectivité radicale liée par des parentés alternatives et une idée de « famille choisie »[3]. Le critique d'art français Richard Leydier note la théâtralité de l'espace dans les tableaux de Sokol où les femmes représentées « habitent un espace insolite qui les contient dans une géométrie fermée et angulaire (...) L'icône établit la relation entre le fond et le sujet, telle qu'elle est une métaphore de la façon dont une figure est transplantée dans un lieu, un décor ou un pays »[14].

Si l'artiste fait référence à l'influence d'artistes tels que Suzanne Valadon[15], Alice Neel, Chantal Joffe (en) et Tracey Emin[16] comme importantes dans son processus artistique, elle aborde également à travers son travail l'omission des femmes dans l'Histoire de l'art, en réhabilitant des figures historiques telles comme Artemisia Gentileschi ou Elisabetta Sirani[17] dans des interprétations contemporaines de leurs œuvres, et en s'appropriant et en inversant des éléments iconographiques de peintures bien connues telles que Primavera de Boticelli[4].

Expositions[modifier | modifier le code]

Le travail d'Apolonia Sokol est présenté dans une grande exposition personnelle au Musée d'Art Moderne de Arken (en) à Copenhague, au Danemark, en 2023[18]. Elle participe à d’importantes expositions-enquêtes telles que Women Painting Women au Modern Art Museum of Fort Worth, Texas, États-Unis (2022)[4] ; Women and Change au Musée d'art moderne Arken, Copenhague, Danemark (2022)[19] ; L'Immortelle. Vitalité de la Jeune Peinture Figurative Française (2023)[16] et Possédé (2020) au MO.CO Montpellier, France ; She - Classicità à l'Institut Polana, Varsovie, Pologne (2021)[20] et Entre tes yeux et les images que j'y vois (A Sentimental Choice) à la Fondation Pernod Ricard à Paris, France (2022)[21].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Ecoféminisme, peintures d'Apolonia Sokol, alimentation et territoires, enquête auprès des directeurs américains, base de donnée Van Gogh Worldwide | Observatoire de l'art contemporain », sur www.observatoire-art-contemporain.com (consulté le )
  2. « La peintre Apolonia Sokol ouvre grand ses toiles au théâtre de l’intimité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Adamo, « 50 Artistes Qui Font La Nouvelle Scene Française », L'Oeil, no 762,‎ , p. 36 (lire en ligne)
  4. a b et c Women painting women: replete with complexities, abjection, beauty and joy, Fort Worth, TX, Modern Art Museum of Fort Worth, (ISBN 978-1-63681-035-5)
  5. a et b (en-US) « Apolonia Sokol », Villa Medici (consulté le )
  6. (en) Glob, « Apolonia, Apolonia », Cineuropa, (consulté le )
  7. (da) « Apolonia, Apolonia DK/Dokumentarfilm 2022 », The Danish Film Institute, (consulté le )
  8.  Apolonia, Apolonia [Motion picture], Glob, Lea (director) ()
  9. « Apolonia Sokol », Revelations Emerige (consulté le )
  10. (en-US) Lodge, « 'Apolonia, Apolonia' Review: An Artist Loses and Finds Herself in a Quest for Validation », Variety, (consulté le )
  11. (en) « 'Apolonia, Apolonia' wins at IDFA », www.dfi.dk (consulté le )
  12. (en-US) I.Faleye, « Stonewalling, 'Apolonia, Apolonia', Totem Among Winners of Hong Kong Film Festival 2023 Firebird Awards », VIMooZ, (consulté le )
  13. « Festival Scope », pro.festivalscope.com (consulté le )
  14. a et b Leydier, « Apolonia Sokol », Artpress, no 458,‎ , p. 18–21 (lire en ligne)
  15. Pigeat, « Elans Contemporains », Connaissance des Arts. Hors Série., no 1026,‎ , p. 61–65 (lire en ligne)
  16. a et b Anya Harrison, Deniz Yoruc et Caroline Chabrand, Immortelle: vitalité de la jeune peinture figurative française, CINISELLO BALSAMO MILAN, Silvana editoriale, (ISBN 978-88-366-5406-2)
  17. « LES MUSES D'APOLONIA SOKOL » (consulté le )
  18. « APOLONIA SOKOL », Arken (consulté le )
  19. Women and change, Ishøj, Arken Museum of Modern Art, (ISBN 978-87-7875-146-1)
  20. (en) Huncwot.com, « Polana Institute - Polana Institute », polana.institute (consulté le )
  21. « Entre tes yeux et les images que j'y vois* (un choix sentimental) », Fondation d'entreprise Pernod Ricard (consulté le )

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