Utilisateur:Jeanvigoélève/Brouillon
| Artiste | |
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| Type |
peinture glycérophtalique |
| Localisation |
La murale du Lycée Jean Vigo de Millau est une peinture murale de 580 m2, conçue par l'artiste français Jean Dewasne en 1976 et réalisée en 1977 sur six niveaux de l'escalier central et des paliers du Lycée. Elle a été financée par le dispositif du 1% artistique. Elle demeure une des œuvres monumentales les plus complètes, encore in situ, d'un artiste majeur de l'abstraction constructive.
Histoire[1][modifier | modifier le code]
En 1975, l'architecte DESA Jacques Lambert, de Toulouse, remporte le concours pour la construction du nouvel ensemble de bâtiments du Lycée Polyvalent et du CET de Millau. Il demande à l'artiste peintre Jean Dewasne de réaliser une murale dans le cadre du dispositif du 1% artistique[2]. Jean Dewasne élabore deux maquettes[3], dont l'une est présentée à la Commission nationale du 1% artistique, qui donne son approbation au projet le 24 novembre 1976[4]. La première tranche des travaux de peinture est réalisée entre juillet et octobre 1977[5]. La seconde tranche en 1980[6]. La peinture a subi quelques dégradations au cours du temps, comme le percement de fenêtres, des parties écaillées, mais elle est globalement assez bien conservée.
Description[modifier | modifier le code]
La peinture est constituée de 25 panneaux étagés sur 6 niveaux du bâtiment construit en gradins sur la colline du Puits de Calès à Millau. L'ensemble est réalisé en peinture industrielle posée selon les techniques de peinture en bâtiment, sur un apprêt de plâtre. Les couleurs sont le blanc, le noir, le rouge, l'orangé, deux types de bleu et deux types de vert. Chaque panneau est une composition de formes géométriques alternant des demi-cercles concentriques, des bandes diagonales et des formes plus complexes, imbrications de rectangles et de triangles. Les compositions sont généralement symétriques, sur les murs de part et d'autres de l'escalier, mais pas systématiquement. Au troisième niveau, un couloir plus étroit forme ce que Jean Dewasne appelait un habitacle, espace quasi fermé qui plonge le visiteur, ou l'usager, à l'intérieur de l'œuvre. Sur l'ensemble de l'espace entouré de peintures, le plafond est peint en noir. Jean Dewasne souhaitait un noir laqué permettant de répercuter en hauteur ses compositions colorées, mais la peinture posée est mate et ne rend pas l'effet voulu.
Interprétation[modifier | modifier le code]
Comme dans ses autres œuvres monumentales, Jean Dewasne compose ici de grands panneaux de couleur pure avec des figures géométriques simples, mais organisées de manière complexe. Son objectif est de susciter chez le regardeur joie, vitalité et énergie. Jean Dewasne compare ses œuvres à des compositions musicales. Il était en effet musicien et passionné par l'histoire de la musique, et souhaitait lier peinture, architecture, musique et autres formes artistiques. Dan le cas de Millau, il écrit : "l'œuvre, bien que discontinue, présente une unité de thèmes qui s'entrelacent, comme dans les contrepoints musicaux"[7].
Sources[modifier | modifier le code]
Archives personnelles de Jean Dewasne conservées à la Bibliothèque Kandinsky du MNAM (courriers, contrats, PV de réception)
Archives personnelles de Jean Dewasne conservées au Musée de Cambrai (photographies et diapositives)
Liens internes[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- « Jean-Yves Bou », sur Jean-Yves Bou (consulté le )
- Archives Jean Dewasne, Bibliothèque Kandinsky, DEW 76, lettre du 23 juin 1975 de Mme Lambert à Jean Dewasne.
- Archives Dewasne, Musée de Cambrai, photographies des maquettes.
- Archives Jean Dewasne, Bibliothèque Kandinsky, DEW 76, lettre du 21 décembre 1976 de Mme Lallier, chef du Bureau des Travaux de décoration des édifices publics à Jean Dewasne.
- Archives Jean Dewasne, Bibliothèque Kandinsky, DEW 76, PV de réception du 3 novembre 1977.
- Archives Jean Dewasne, Bibliothèque Kandinsky, DEW 76, PV de réception du 1er octobre 1980.
- Archives Dewasne, Bibliothèque Kandinsky, DEW 76, note de Jean Dewasne sur la peinture de Millau.
