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Mise en œuvre transverse et domaines d'application[modifier | modifier le code]

La mise en œuvre d'une démarche de développement durable fait appel une véritable gestion de programme transverse, avec des correspondants dans les principales entités de l'organisation, en impliquant les parties prenantes dans un modèle économique durable[1].

Aspects juridiques[modifier | modifier le code]

Sur le plan réglementaire, le développement durable se traduit par un ensemble de textes juridiques, qui peuvent être établis soit au niveau européen (directives européennes), soit au niveau des États. Quelques exemples de réglements européens sont le règlement REACH sur les substances chimiques, ou la directive sur les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), pour ce qui concerne le pilier environnemental.

Par exemple, en France :

Mise en place d'une démarche[modifier | modifier le code]

La mise en œuvre d'une démarche de développement durable dans une organisation (collectivité ou entreprise) est un processus complexe, qui engage de nombreuses fonctions de l'entreprise. De manière non-exhaustive, nous pouvons citer :

Systèmes d'information[modifier | modifier le code]

L'informatique comme outil de dématérialisation[modifier | modifier le code]

La dématérialisation, qui consiste à faire passer les flux de documents entre organisations d'un support d'information papier à un support d'information électronique est souvent présentée, y compris par les spécialistes du développement durable[5], comme un avantage du point de vue environnemental, car elle supprimerait la consommation de papier. En fait, on se rend compte que le « zéro papier » est un mythe[6]. Une analyse qualitative des avantages et des inconvénients de la dématérialisation en termes de développement durable montre en effet que les choses ne sont pas si simples, et qu'en particulier, ce processus n'améliore pas la qualité environnementale des produits [réf. nécessaire].

Une technologie au service de l'environnement[modifier | modifier le code]

Les systèmes d'information d'entreprise ont été conçus selon une logique essentiellement comptable et financière. Ils se sont structurés autour de la comptabilité générale, avec des progiciels de gestion intégrés, et ils ont longtemps ignoré les critères extra-financiers du développement durable. Les éditeurs commencent à proposer des offres de mise en conformité réglementaire[7].

De manière plus précise, on peut identifier des des logiciels pour gérer les agendas 21[8] ou pour mesurer et suivre dans le temps l'empreinte carbone de des entreprises et collectivités. On parle de Carbon Emission Management Systems (CEMS)[9]. Ces outils sont parfois intégrés dans une suite logicielle plus large baptisée Système de Management Environemental (SME) [10].

Réduction de l'impact environnemental de l'informatique[modifier | modifier le code]

Concilier développement durable et systèmes d'information n'est pas aisé, car les systèmes d'information ne sont généralement pas pensés pour le long terme. Tant les matériels que les logiciels sont généralement conçus pour une durée d'utilisation de quelques années. Se pose alors la question des impacts de la course à la puissance informatique en matière environnementale, et si la loi de Moore est véritablement pertinente à long terme[11]. On constate que les ordinateurs et les logiciels sont généralement surdimensionnés par rapport aux besoins, et que l'arrivée incessante de nouvelles versions de matériels et de logiciels a pour effet de diminuer la durée d'amortissement des équipements, donc de générer des déchets [réf. nécessaire].

Les initiatives actuelles sur l'application des principes de développement durable en informatique concernent le plus souvent le matériel informatique proprement dit (recyclage [12] et consommation électrique). Il existe une certification internationale pour les équipements, la certification TCO. L'informatique verte (green IT en anglais) se concentre pour sa part sur le problème de la consommation d'énergie.


Communication[modifier | modifier le code]

Avec la mise en place de programmes de développement durable dans les entreprises et d’agendas 21 dans les collectivités territoriales, s’est posé, à partir de 2002, la question de la « communication sur le développement durable ». Autrement dit, comment sensibiliser l’opinion au développement durable, impliquer les professionnels, et parfois convaincre les décideurs ?

Plusieurs pistes et éléments de réponse sont donnés par des professionnels[13] :

  • Une communication efficace suppose de « démystifier » le développement durable. Cela implique de mettre en avant les bénéfices concrets de la démarche, de dresser un constat honnête de la situation, de décrire les initiatives en montrant l’implication de celui qui parle, et surtout, de donner les « modes d’emploi ». Cela suppose aussi d'éviter quelques écueils : les grands principes, les bonnes intentions (« La terre c’est important pour demain ») et le jargon inaccessible au public (« gouvernance », « stakeholders », « PADD »…)[14][source insuffisante].
  • « Il n’y a pas de communication miracle mais un travail sur la durée ». En outre, il est souhaitable : "d’impliquer les associations, d'impliquer physiquement les citoyens (événements festifs, comités citoyens, témoignages, etc.), et d’agir plus sur l’émotionnel car on convainc souvent mieux avec des événements festifs que des arguments scientifiques". Concernant éco-produits et éco-services, la communication doit mettre « simultanément en avant l’aspect environnement/social et les égo-promesses (être en meilleure santé, avoir une plus jolie peau, etc.) »[15][source insuffisante], sous peine de ne pas convaincre et de ne pas vendre.
  • « Quels que soient les outils et supports de communication utilisés, rien ne remplace un échange régulier entre les parties prenantes". La clé se trouverait aussi dans le mode d’expression, le ton : "être simple, honnête et positif : en un mot humain. Simple avec une approche humaine évitant les caricatures stéréotypées et la langue de bois"[16][source insuffisante].
  • Le succès d’une communication environnementale repose sur deux facteurs : "porter le message au bon endroit, d’une part, et rechercher la cohérence par l’exemplarité, d’autre part[17][source insuffisante].
  1. Emmanuelle Raynaud, Florence Depoers, Caroline Gauthier, Jean-Pascal Gond, Grégory Schneider-Maunoury, Le développement durable au coeur de l'entreprise : pour une approche transversale du développement durable
  2. Article 5 du code des marchés publics, sur les besoins à satisfaire et article 14 du code des marchés publics, sur les clauses environnementales et sociales
  3. Cet article modifie l'article L-225-102 du code du commerce, et son décret d'application est le décret 2002-221 du 20 février 2002
  4. Les avantages d'une approche marketing consciente des principes de responsabilité sociétale, Didier Pautard, Revue française du marketing, n° 200, décembre 2004
  5. Développement durable et dématérialisation des données sociales
  6. Philippe Leroy (eCopy) : "L'objectif zéro papier dans les entreprises est un mythe"
  7. C'est le cas de SAP AG avec l'offre Governance, Risk, and Compliance ou Enablon
  8. Via2D et Linea 21
  9. CEMS
  10. SME
  11. Blog sur le développement durable, page consacrée à l'informatique
  12. Voir à ce sujet la directive sur les déchets d'équipements électriques et électroniques
  13. dans l'ouvrage : « Communiquer efficacement sur le développement durable – De l’entreprise citoyenne aux collectivités durables » de Bruno Cohen-Bacrie, Les éditions Démos, Paris 2006
  14. Selon Alexandre Pasche, de l'agence Eco&Co
  15. Selon Sauveur Fernandez, consultant à L’Econovateur
  16. Pour Cyrille Souche, agence M&C
  17. Pour Valérie Martin, direction de la communication de l’ADEME