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La défécation en plein air dans Pandharpur, ville religieuse en Inde

La défécation en plein air est une pratique qui consiste à déféquer en extérieur, hors d'un wc. Le terme est largement utilisé dans la littérature sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH) dans les pays en développement. Défécation à l'air libre causes des problémes de santé publique dans les zones où les gens défèquent tel que les champs, les parcs urbains, les rivières, ou encore des tranchées. 

L'élimination de la défécation en plein air est le principal objectif de l'amélioration de l'accès à l'assainissement dans le monde et l'un des indicateur principal de suivi des objectifs de développement durable. Même si des toilettes sont disponibles, dans de nombreuses regions du monde les gens ont encore besoin d'être convaincu d'utiliser les toilettes pour abandonner la défécation en plein air. Par conséquent, la nécessité pour le changement de comportement est critique en paralléle de la mise à disposition de toilettes. La pratique de la défécation à l'air libre peut être liées à des facteurs culturelles traditionnelles, au manque de toilettes, ou au deux.[1]

L'extrême pauvreté et le manque d'assainissement sont statistiquement liés. L'élimination de la défécation en plein air fait partie intérgrante du processus de développement.[2] Une forte prévalence de défécation à l'air libre est généralement corrélée avec une forte mortalité infantile, des niveaux élevés de dénutrition, des niveaux élevés de pauvreté, et de grandes disparités entre les riches et les pauvres.[3](p11)

Environ un milliard de personnes, soit 15% de la population mondiale pratique la défécation à l'air libre.(page v) En nombre absolu, l'Inde abrite le plus grand nombre de personnes pratiquant la défécation en plein air avec pas moins de 490 millions de personnes qui la pratique , soit près d'un tiers de la population.[4] La prévalence en zone rural est plus importante dans les zones rurales (52%), par opposition aux zones urbaines (7,5%).[5] Les autres pays avec de forte prévalence sont l'Indonésie (54 millions), suivie par le Pakistan (41 millions),[6][7][8] Nigeria (39 millions), l'Éthiopie (34 millions de dollars) et le Soudan (17 millions).

Contexte[modifier | modifier le code]

Décharge sauvage et lieu de défécation à l'air libre, Shadda, Cap-Haïtien, Haïti
La défécation en plein air, Tirin Kowt bazar, Afghanistan
La défécation en plein air le long d'une rivière dans Bujumbura, Burundi
Enfant entrain de déféquer dans un canal dans le bidonville de Gégé dans la ville d' Ibadan, Nigeria
Ce drain est utilisé pour déféquer et uriner dans une communauté du Bangladesh
La défécation en plein air et décharge sauvage dans la zone de Palijat dans l'état de Gujarat, en Inde
Une latrine souillé à fosse en Mongolie qui peut pousser les gens à choisir la défécation à l'air libre.

La pratique est particuliérement proccupante dans les régions plus densément peuplées dans lequelles elle représente un des plus important probléme de santé publique mais aussi d'un point de vue humain avec un manque de dignité évidant.

La défécation en plein air perpétue le cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté et est considérés comme un affront à la dignité personnelle.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.

Raisons[modifier | modifier le code]

Il peut y avoir de nombreuses raisons pour lesquelles une personne pratique la défécation en plein air, celles-ci peuvent inclure:

  • Pas de toilettes disponibles
  • Des toilettes disponibles avec un niveau de service faible:
    • Les toilettes sont sales, sombres et/ou malodorantes (c'est souvent le cas avec les toilettes publiques)
    • Il y a un risque pour la sécurité personnelle (par exemple, si les toilettes sont publics ou partagés)
    • Les toilettes sont relativement éloignés du lieu d'habitation
    • L'urgence d'une diarrhée peut ne pas laisser le temps de rejoindre des toilettes (ou le résultat d'un Syndrome de l'Intestin Irritable )
    • La toilette est vétuste, et l'utilisateur peut craindre un effondrement ou un danger pour les enfants
    • La megastruture des toilettes ne fournit pas assez de protection pour la vie privée
  • L'Ignorance sur les avantages de l'utilisation des toilettesErreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.

Raisons pour lesquelles des personnes possédants un toilette à l'intérieur de leur propre habitation, pratique encore la défécation en plein air sont:Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.

  • La toilette est fourni (par exemple, par une ONG ou un programme du gouvernement) et n'est pas voulu par les bénéficiaires
  • Les toilettes peuvent être affectés à d'autres usages et devenir par exemple une salle de stockage
  • Pour retarder remplissage de la fosse, dans le cas d'une latrine à fosse
  • Pas de toilettes disponibles sur le lieu de travail (par exemple, au cours des activités de pastoralisme ou encore à l'école)
  • La défécation en plein air est incorporé comme une routine, ou une norme sociale. Il peut aussi existe des tabous (par exemple, le beau-père de ne pas utiliser les mêmes toilettes que la belle-fille)
  • Une simple préférence ou habitude d'aller au toilette "en plein air"  ou d'utiliser une rivière,un ruisseau, ou encore des feuillages pour le lavage anal.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.

Les raisons de la défécation à l'air libre sont donc variées, et cette activité peut-être volontaire ou semi-volontaire, mais elle reste le plus souvent la conséquence d'une absence de toilette propre, sûr et attractif.

L'utilisation du terme[modifier | modifier le code]

Le terme "défécation à l'air libre" est devenu largement utilisé dans le domaine de l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH) à partir de 2008, lors des publications du Programme Commun de Surveillance de l'Approvisionnement en Eau et Assainissement (JMP) et de l'Année Internationale de l'Assainissement . Le JMP est un programme conjoint par l'OMS et l'UNICEF pour suivre l'évolution de l'accès à l'eau et à l'assainissement dans le cadre des Objectifs de Développement du Millénaire (Odm)—le prédécesseur des Objectifs de Développement Durable qui prirent le relais à partir de 2016. A des fins de suivie, deux catégories ont été créées: assainissement amélioré et non-amélioré. La défécation en plein air tombe bien évidemment dans cette dernière catégorie.

A partir de 2013, la journée mondial des toilettes est célébré officiellement par les nations UNIES et pour la première fois le terme "défécation à l'air libre" est utilisé à un haut niveau de discours.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom.


La prévalence[modifier | modifier le code]

La prévalence de la défécation en plein air dans le cadre volontaire, d'activités en plein air et dans des zones reculées, est difficile à estimer, mais il est également peu préoccupante d'un point de vue de santé publique et environemental.[réf. nécessaire]

Dans les pays en développement toutefois, la situation est complètement différente. Ici, la défécation à l'air libre est une pratique fortement associée à la pauvreté et l'exclusion, en particulier quand il s'agit lieux d'habitation informels ou des bidonville dans les centre urbains.

Données par le Programme Commun de Surveillance[modifier | modifier le code]

Le Programme Commun de Surveillance de l'Approvisionnement en Eau et de l'Assainissement (JMP) de l'UNICEF et de l'OMS permet la collecte de données sur la prévalence de la défécation en plein air dans le monde entier. Les chiffres sont séparés entre zones urbaines et rurales mais aussi par quintiles de richesse. Ce programme est chargé de suivre les progrès vers les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) relatifs à l'eau potable et à l'assainissement.

Au cours des 22 dernières années, le nombre de personnes pratiquant la défécation en plein air a chuté de 21%, passant de 1,3 milliard d'individus en 1990 à un milliard en 2012.(p6)La plupart des gens (9 sur 10) qui pratiquent la défécation à l'air libre vivent dans les zones rurales, mais le nombre dans les zones urbaines est en augmentation.

Quatre-vingt-deux pour cent du milliard de personnes pratiquant la défécation en plein air sont concentrés dans seulement 10 pays. L'inde est le pays avec le plus grand nombre de personnes pratiquant la défécation en plein air, autour de 490 millions de personnes.Erreur de référence : La balise ouvrante <ref> est mal formée ou a un mauvais nom. C'est 47% de la population (13% de la population urbaine et 70 pour cent des ruraux).

Impacts[modifier | modifier le code]

Les impacts sur la santé[modifier | modifier le code]

La défécation en plein air—et le manque d' assainissement et d'hygiène en général—est un facteur important dans la cause de diverses maladies, notamment la diarrhée et les infections par les vers intestinaux , mais aussi de la fièvre typhoïde, le choléra, l'hépatite, la poliomyélite, le trachome. En 2011, la diarrhée infectieuse a causé environ 0,7 million de décès chez les enfants de moins de cinq ans et 250 millions jours d'absence à d'école.[9][10] La pratique peut aussi indirectement conduire à la malnutrition et de retard de croissance chez les enfants.

Certaines maladies, qui sont regroupées sous le nom de maladies d'origine hydrique, sont transmises par les pathogènes fécaux présent dans l'eau contaminé. Cette contamination peut-être induite par la pratique de la défécation en plein air.

Les matières fécales peuvent aisément être dispersées dans l'environnement à la suite de pluies se retrouvant dans les eaux de surface ou encore dans des puits non couvert.

En 2014 l' OMS à établi que la défécation en plein air comme principales causes de de décès par diarrhée. Une moyenne prés de 2 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de diarrhée.[11]

Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils ingèrent de résidus de matières fécales issues d'autres personnes. En effet les jeunes enfants rampent sur le sol, marchent pieds nus, et mettent toutes sortes de choses dans leur bouche sans se laver les mains. Les matières fécales des animaux d'élevage sont également une importante source de contamination lorsque, par exemple, des enfants jouent dans la cour.

Les pays où la défécation en plein air est relativement commune présentent les taux de décès d'enfants de moins de cinq ans les plus elevés, ainsi que des niveaux élevés de malnutrition (conduisant à un retard de croissance chez les enfants), des niveaux élevés de pauvreté et de grandes disparités entre les riches et les pauvres.[3]

Des recherches menés en Inde ont montrés les effets néfastes sur la santé sont  significativement plus élevé la où la densité de population est élevée: "Pour une même prévalence de défécation en plein air, celle-ci est deux fois plus néfaste dans un lieu à forte densité de population, comme l'Inde par exemple que dans une region avec une faible densité de population , comme en Afrique sub-Saharienne."[12]

Les impacts sur la sécurité et les femmes[modifier | modifier le code]

La pratique a également un fort impact sur les femmes: le manque de sécurité et de toilettes privées, dans lesquelles les femmes et les filles sont moins vulnérables à la violence est un obstacle à l'éducation des femme et au développement personnel de celles-ci. Les femmes sont exposées aux agression sexuelle lors de la recherche de lieux de défécation qui sont souvent isolés et peu lumineux.[13][14]

La prévention[modifier | modifier le code]

Des facteurs essentiels pour éradiquer la défécation à l'air libre comprennent:[2]

  • La volonté politique
  • L'accent sur lechangement de comportement
  • L'existence de toilette avec un bon niveau de service
  • Une économie permettant le développement de services.
  • La mise en place d'incitation efficaces.

Initiatives intégrées[modifier | modifier le code]

Les Efforts visant à réduire la défécation en plein air sont plus ou moins les mêmes que celles pour atteindre la cible des OMD relative à l'accès à l'assainissement. Un aspect essentiel est l'action de sensibilisation (par exemple, via l'ONU avec le World Toilet Day au niveau mondial), les actions de changement de comportement , l'accroissement de la volonté politique, ainsi que l'encouragement de la demande pour l'assainissement.Les campagnes de Community-Led Total sanitation (CLT) ont mis un accent particulier sur l'élimination de la défécation à l'air libre par l'investissement des communautés elles-mêmes dans l'action.[15]

En Inde, qui a un grand nombre de personnes pratiquant la défécation à l'air libre, des initiatives sont en cours pour réduire la prévalence de la défécation en plein air dans le pays. La "Campagne d'Assainissement Total", qui a été relancé par Nirmal Bharat Abhiyan en 2012 et intégrées dans l'ensemble du Swachh Bharat Abhiyan (Clean India Mission) en 2014.

Aussi en 2014, l'UNICEF y a lancé une campagne multimédia contre la défécation à l'air libre, en exhortant les citoyens à "amener leur caca aux toilettes."[16]

Des technologies simples et disponibles[modifier | modifier le code]

Les résidents de Mymensingh, Bangladesh participants à un atelier pour découvrir plus sur les options d'assainissement (MoSan) existantes en alternative à la défécation à l'air libre

Il existe de nombreuses technologies d'assainissement relativement simple pouvant contribuer à réduire la prévalence de la défécation à l'air libre.

Toilettes "volantes" ou en sacs[modifier | modifier le code]

Les gens peuvent utiliser des sacs en plastique (aussi appelé toilettes volantes) en particulier la nuit pour contenir leurs excréments, Néanmoins, une solution un peu plus avancée a été developpée par la société suédoise Peepoople qui est à l'origine du "sac Peepoo", "personnel, à usage unique, auto-désinfection, entièrement biodégradable toilettes qui empêche les selles de contaminer la zone environnante".[17] Ces sacs sont maintenant utilisés en réponse humanitaire, dans les écoles et dans les bidonvilles.[18][19]

Les toilettes portables[modifier | modifier le code]

Ils en existent diverses variantes, l'une d'elle étant les toilette à séparation d'urine qui peut les rendre semblables à des toilettes sèches. La separation de l'urine peut réduire considérablement l'odeur des latrines et donc encourager l'usage de celles-ci.

Deux exemples d'utilisations de ce type de toilettes pour réduire la défécation à l'air libre sont les toilettes "MoSan"[20] (utilisés au Kenya) ou le separateur à urine mise en place par SOIL[21] en Haiti.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Clasen, Boisson, Routray et Torondel, « Effectiveness of a rural sanitation programme on diarrhoea, soil-transmitted helminth infection, and child malnutrition in Odisha, India: a cluster-randomised trial », The Lancet Global Health, vol. 2, no 11,‎ , e645–e653 (ISSN 2214-109X, PMID 25442689, DOI 10.1016/S2214-109X(14)70307-9)
  2. a et b (en) Ahmad,J, « How to eliminate open defecation by 2030 », devex,‎ (lire en ligne)
  3. a et b (en) Progress on drinking water and sanitation, 2014 Update, WHO/UNICEF Joint Monitoring Programme for Water Supply and Sanitation (JMP), (ISBN 9789241507240, lire en ligne)
  4. (en) Swachhta Status Report 2016, Ministry of Statistics and Programme Implementation, Government of India, , 69–70 p. (lire en ligne), « Table 16 R/U: Percentage of persons in respective age categories going for open defecation »
  5. « Rural population (% of total population) », World Bank, (consulté le )
  6. http://thewire.in/24099/open-defecation-ends-in-bangladesh-almost/
  7. http://www.dawn.com/news/1168630
  8. http://unicef.in/Whatwedo/11/Eliminate-Open-Defecation
  9. « Call to action on sanitation » [PDF], sur United Nations (consulté le )
  10. Vishnu Chaturvedi, Dean Spears, Arabinda Ghosh et Oliver Cumming, « Open Defecation and Childhood Stunting in India: An Ecological Analysis of New Data from 112 Districts », PLoS ONE, vol. 8, no 9,‎ , e73784 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0073784)
  11. « WHO | Diarrhoeal disease », World Health Organization, (consulté le )
  12. (en) Vyas, Population density and the effect of sanitation on early-life health], slide 19 (presentation at UNC conference in Oct. 2014), Research Institute for Compassionate Economics, project (r.i.c.e.), (lire en ligne)
  13. Lennon, S. (2011). Fear and anger: Perceptions of risks related to sexual violence against women linked to water and sanitation in Delhi, India - Briefing Note. SHARE (Sanitation and Hygiene Applied Research for Equity) and WaterAid, UK
  14. House, Sarah, Suzanne Ferron, Marni Sommer and Sue Cavill (2014) Violence, Gender & WASH: A Practitioner’s Toolkit – Making water, sanitation and hygiene safer through improved programming and services. London, UK: WaterAid/SHARE.
  15. « Field Notes: UNICEF Policy and Programming in Practice », sur UNICEF (consulté le )
  16. « Why take poo to the loo », Poo2Loo (consulté le )
  17. Wheaton, A. (2009). Results of a medium-scale trial of single-use, self-sanitising toilet bags in poor urban settlements in Bangladesh. Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit GmbH (GTZ), Dhaka, Bangladesh
  18. Owako, E. (2012). Nyando peepoo trial project report. Kenya Red Cross, Kenya
  19. Naeem, K., Berndtsson, M. (2011). Peepoo Try Pakistan - Sindh Floods, November 2011. UN-HABITAT, Pakistan
  20. Mijthab M., Woods E., Lokey H., Foote A., Rieck. C (2013). Sanivation and MoSan Toilet - 4 week Service Pilot in Karagita Naivasha, Kenya. GIZ and Sanivation
  21. Russel, K. (2013). Mobile sanitation services for dense urban slums - Various documents on results from research grant. Stanford University, U.S.

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