Aller au contenu

Utilisateur:Chris93/Emplois

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La nationalité française conditionne l'accès à un certain nombre d'emplois et de professions.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la survenue d'une crise économique dans les années 1930, les étrangers sont ciblés par des discours xénophobes. Ainsi les syndicats de commerçants, artisans et professions libérales dénoncent une concurrence déloyale et mènent une campagne agressive pour réduire l’immigration et restreindre les conditions d'emploi, ce qui aboutit à l’adoption de la loi du « protégeant la main d’œuvre nationale »[1].

Manifestation xénophobe d'étudiants devant la faculté de médecine de Paris, .

Par la suite, des revendications se poursuivent pour restreindre encore les conditions d'accès aux emplois. Ainsi, en janvier et février 1935, les autorités de l’université de médecine, certains syndicats médicaux et plusieurs organisations d’étudiants en médecine organisent avec le soutien de l'Action française un important mouvement de grève afin de protester contre « l’envahissement de la profession médicale » par les immigrés juifs, roumains et polonais. Ils sont accusés de « voler » les places à l’université, les diplômes et les clients aux français « de souche »[1].

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2022, la qualité de titulaire des trois versants de la fonction publique reste fermée aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne, sauf dans les corps de l’enseignement supérieur et de la

La condition de nationalité reste en vigueur dans certaines entreprises publiques, que ce soit pour travailler au Commissariat à l’énergie atomique ou devenir titulaire à la SNCF[2].

La nationalité française reste exigée pour certains métiers juridiques comme les huissiers de justice, les notaires (décret du 17 octobre 2011), les avoués auprès des cours d’appel, les avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation, les commissaires-priseurs judiciaires ainsi que les administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires. La nationalité française ou européenne est requise pour les greffiers des tribunaux de commerce. Concernant les avocats, la condition de nationalité française est exigée, avec une ouverture sur la base de la réciprocité aux ressortissants des quelques États qui accordent eux-mêmes aux Français l’accès à la profession d’avocat, de même qu'elle est accessible aux réfugiés et apatrides[2].

Concernant les professions de santé, la condition de nationalité n'est plus effective pour les médecins, chirurgiens-dentistes et sages-femmes, mais il est requis d'être titulaire d’un diplôme français ou équivalent délivré par un État membre de l’UE. Des dérogations existent pour les médecins étrangers ou français à diplôme étranger. En revanche, la condition de nationalité française ou européenne est maintenue pour les pharmaciens et vétérinaires[2].

La condition de nationalité reste en vigueur pour devenir commissaire aux comptes ou architecte, devenir exploitants individuels et dirigeants d’entreprises du secteur privé de la sécurité, être débitants de tabac, pour la fabrication et commerce des armes, pour le métier de courtier de marchandises assermentés, pour les commissaires en douanes, pour les directeurs ou membres du comité de direction d’un casino et personnel employé à un titre quelconque dans les salles de jeux, pour être membre d’équipage à bord des navires battant pavillon français, ainsi que pour être directeur ou enseignant dans une école maternelle ou élémentaire privée ou dans un établissement d’enseignement technique (des autorisations d’enseigner peuvent toutefois être accordées par le recteur d'académie)[2].

VOIR Préférence nationale et refutation de http://histoirerevisitee.over-blog.com/en-1932-la-gauche-fran%C3%A7aise-vote-les-lois-de-preference-nationale

  1. a et b Alexandre Stumpf, « Les immigrés, éternels indésirables », sur histoire-image.org-date=avril 2016 (consulté le )
  2. a b c et d « Listes des emplois fermés aux étrangers en 2022 », sur gisti.org (consulté le )