Aller au contenu

Utilisateur:BARDE Maurice

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mon frère,Roger BARDE, récemment décédé, est entré dans l'organisation OCM, au début de l'année 1941,alors qu'il était étudiant en médecine,comme agent de liaison, gràce à deux anciens camarades de l'école communale qui s'appelaient Emile DE GORTER et André MANSUY(à ne pas confondre avec le sinistre MASUY de la Gestapo française).Ces deux garçons furent fusillés le 20 août 1944 au Fort de Vincennes.Face au 13,rue Lacharrière (Paris 11eme arrondissement),une stèle,insérée dans la grille du Square Maurice Gardette (anciennement Square Parmentier), rappelle leur sacrifice.

Mon frère fut arrêté le 5 octobre 1943 et transféré rue Bassano où se trouvait la Gestapo.Aprés avoir été torturé pendant une semaine. Puis, n'ayant pas parlé, il fut transféré à la prison de Fresnes (cellule 537)jusqu'au 2 janvier 1944 où il parti avec une centaine d'autres prisonniers vers le camp de Royallieu, près de Compiegne, transporté avec eux dans des autobus de la défunte T C R P (Transports en Commun de la Région Parisienne,ancêtre de la R A T P.

Le 10 janvier 1944,vers 22 heures,lui et une soixantaine d'autres internés,aprés avoir été transporté en train,arrivent à la gare de Rothau en Alsace et immediatement conduits au camp du Struthof.Accueillis par le tristement célèbre Hauptsturmfuhrer Josef KRAMER,ils apprenent qu'ils sont des "Nacht und Nebel".La liste des convois qui ont quitté Compiègne entre mars 1942 et août 1944, aucun n'a eu comme destination le camp du Struthof. Pour le mois de Janvier 1944, pas de convoi entre le 9 et le 10. contacter le mémorial du Struthof

Mon frère, revêtu de l'uniforme "maison" portant sur la poitrine, le triangle rouge des deportés politiques,avait au préalable été tatoué, sans ménagement,sur l'avant-bras gauche et reçu le numero 43360 (ou peut-être 43380).( note de Quezalou: Les détenus du camp n'étaient pas tatoués, Il étaient immatriculés. Leurs matricules étaient enregistrés sur un registre. Les détenus cousaient sur leur veste leur matricule)

Ayant enduré les pires souffrances,il fut au début du mois de février 1944,avec cinq cents autres détenus transféré en Allemagne au camp de KOCHEM,situé près de Coblence. (note de quezalou : le kommando de Kochem a été ouvert le 14 mars 1944)

Gràce a la complicité d'un STO,travaillant pour l'Organisation TODT dans le camp, mon reussit à s'évader et pendant des jours et des jours, dans les pires conditions, il se dirigea vers la France. Enfin le 14 ou 15 mai 1944, il arrivait à la Gare de l'Est à Paris.

Il parvint à l'adresse d'une "boîte à lettre" du réseau OCM,10,rue de Lancry, près du Canal Saint-Martin.Il y fut chaleuresement accueilli et reussi, gràce à un camarade, étudiant en médecine comme lui,externe à l'hôpital Saint-Louis à se faire enlever son tatouage.

Par la suite, il put rejoindre avec beaucoup de difficultés,MARSEILLE, sa ville natale où il fut reçu chez l'un de nos oncles,du coté paternel.

Enfin, il participa à la libération de la ville en qualité de médecin auxiliaire dans les équipes d'urgence de la Croix-Rouge Française.

Installé comme médecin à VALREAS (Vaucluse)en 1952, il y exerça jusqu'en 1988.

En 2005, il fut l'objet d'une polémique entretenue par une association "des familles de fusiliés, déportés,internés, résistants et patriotes" contestant son passé de résistant et d'évadé.

Pour le respect de sa mèmoire et afin que la vérité soit rétablie, sans exclure une action judiciaire (nous sommes près à assumer cette action en justice, faut-il des documents qui prouvent la véracité des faits), ses enfants entendent recueillir de toute personne physique ou morale, les preuves de ce passé de resistant et d'évadé de mon frère.

Fait à CRETEIL, le 24 janvier 2007

Maurice BARDE