Train Kastner

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Rudolf Kastner en Israël, dans les années 1950.

Le train Kastner est un convoi ferroviaire de 35 wagons à bestiaux qui, le , quitte Budapest, alors sous occupation nazie, et transporte plus de 1 600 personnes juives d'abord à Bergen-Belsen puis en Suisse, en échange d'une énorme rançon versée par Yitzchak Sternbuch, conjoint de Recha Sternbuch[1]. Le train porte le nom de Rudolf Kastner (ou Kasztner), avocat et journaliste hongrois qui fait partie des fondateurs du Comité d'aide et de sauvetage, groupe basé à Budapest qui transportait discrètement des personnes juives hors d'Europe pendant la Shoah.

Négociations pour un train de rescapés et Trucks for blood[modifier | modifier le code]

Eichmann en 1942.

Se fondant sur l’exemple erroné de la Slovaquie, les dirigeants juifs hongrois acceptent de négocier[2]. Pour les SS, il s’agit d’éviter les principales difficultés dans la déportation des juifs de Hongrie et de récupérer la plus grande part possible de leurs richesses. Certains dirigeants juifs en étaient conscients, mais pensaient pouvoir gagner du temps[2]. Kasztner a vu les négociations sur les 600 juifs pourvus d‘un visa comme un test du sérieux des autres propositions des nazis[3].

Le 25 avril, Eichmann propose de vendre 10 000 juifs contre des camions et du matériel de guerre à Joel Brand[4],[2]. Selon d’autres historiens, la rencontre a lieu pendant l'été 1944, et c’est le comité d'assistance qui voulait aboutir à un échange de 10 000 camions fournis à l'armée allemande via l'Agence juive par les Britanniques en échange du sauvetage d'un million de juifs[5],[6]. Eichmann demande, et le comité d’assistance accepte, des biens manquant à l’Allemange : du savon (2 millions), 200 tonnes de thé, 800 tonnes de café, du tungstène, etc[7],[8],[9]. Ces livraisons devaient, au départ des négociations, permettre d’envoyer 20 000 juifs en Autriche plutôt qu’à Auschwitz[8]. Les partisans de Kastner[Qui ?] soutiennent que cet accord sur le train faisait partie d'un projet beaucoup plus important de négociations pour sauver tous les Juifs hongrois[réf. nécessaire] : d'après Joël Brand, camarade de Kastner au Comité d'aide, Eichmann lui aurait proposé d'échanger « un million de Juifs hongrois contre 10 000 camions ». La proposition, dont la fiabilité demeure une question de spéculation selon l'historien Raul Hilberg — d'autres, comme l'historien Miroslav Kárný (en), considèrent que cette proposition fut un leurre, affirmant entre autres qu'il n'y avait déjà plus, à cette date, « un million de Juifs » dans le Reich[10] — ; Raya Cohen le considère comme « irréalisable »[11].. De même, la question de savoir si c’est Eichmann qui a proposé le marché ou si c’est Kasztner (comme l’écrit Leora Bilsky, partisane de Kasztner[12].), dépend de quel témoignage, celui d’Eichmann ou de Kasztner, est privilégié.

Le 10 mai, Kasztner est arrêté par le Sipo-SD, à l’instigation de Brand et Bandi Grosz, avec qui il s’oppose à propos de la mission à Istanbul. Il est libéré deux jours plus tard. Le 15, les déportations de masse des Juifs de Hongrie commencent. Le 17, Brand et Grosz partent pour Istanbul via Vienne[13]. Joël Brand, pris pour un espion, est arrêté par les Britanniques dès son arrivée à la gare d’Alep et expédié en prison au Caire[14], mais peut communiquer avec les responsables sionistes locaux, ce qui lui permet de transmettre un message à l’ambassadeur des États-Unis à Ankara, Laurence Steinhardt, également juif[13]. Les négociations avec l’Agence juive ne peuvent continuer. Kastner décide alors de bluffer, et continue les négociations, faisant preuve de chutzpah selon Tivadar Soros[7],[8]. Il rencontre Eichmann le 22, qui lui confirme que 600 juifs détenteurs de passeports palestiniens peuvent être sauvés[2],[13]. En négociant, Kasztner réussit à faire augmenter ce nombre à 1 685 Juifs[2], contre plusieurs conditions :

  • le versement d'une somme de 1 000 à 2 000 dollars par personne sauvée ;
  • le secret sur l’opération, qui garantissait aux SS de pouvoir mener leurs opérations de déportation dans le calme, en évitant un épisode semblable à l’insurrection du ghetto de Varsovie[2].

Pendant ces négociations, les déportations de Juifs continuent à un rythme de 12 000 par jour[15].

La plupart des passagers ne peuvent pas se procurer une telle somme[6],[16]. Aussi Kastner met-il aux enchères 150 places pour des Juifs fortunés de façon à payer les places pour les autres. En plus, l'officier SS Kurt Becher, l'envoyé d'Heinrich Himmler, insiste pour que 50 sièges soient réservés aux familles de personnes qui lui ont versé de l'argent personnellement afin d'obtenir de sa part certaines faveurs, moyennant la somme de 25 000 dollars par personne. Becher lors des négociations réussit aussi à augmenter le prix de la place de 1 000 à 2 000 dollars[16]. Le montant total de la rançon est estimée par la communauté juive à 8 600 000 francs suisses, bien que Becher lui-même la chiffre à seulement 3 000 000 de francs suisses[17]. Becher était motivé par sa croyance en la défaite finale de l’Allemagne nazie[7],[2].

Les personnes qui montent dans le train sont sélectionnées par un comité restreint, formé de Kasztner, Otto Komoly, et d’autres dirigeants juifs hongrois. Cette liste n’est pas établie librement par les membres du comité : alors qu’ils voulaient privilégier les enfants et les jeunes, Eichmann refuse, car il souhaite faire passer le transport pour un train de comploteurs sionistes[18]. Pour cette raison, il est impossible aujourd’hui de reconstituer la façon dont les passagers ont été sélectionnés[19]. En premier lieu, il y a de riches juifs, qui ont payé la rançon de l’ensemble des passagers ; des artistes, scientifiques et intellectuels ; des orphelins, des réfugiés de Slovaquie, de Pologne, de Yougoslavie ; mais aussi des personnes pour lesquelles on ne distingue aucun critère particulier[19]. Parmi les passagers se trouve le rabbin antisioniste Joël Teitelbaum de la dynastie hassidique de Satmar ainsi que sa cour, quelques leaders du mouvement orthodoxe et néologue, des militants sionistes, Peter Munk, fondateur de Barrick Gold, leader mondial de la production d'or[20] ainsi que des juifs fortunés, des amis et la famille de Kasztner. Par la suite, Kasztner s’est défendu de ce dernier choix en indiquant qu’il l’a fait pour convaincre les autres de la sûreté du convoi. Un total de 338 juifs venaient du ghetto de Kolozsvár (la plupart proches de Kasztner[2]). Il y avait aussi des journalistes, des enseignants, des artistes, des infirmières, des femmes au foyer avec des enfants, des paysans, des petits entrepreneurs[4].

Le 25, Wenia Pomerantz explique le projet à Moshé Shertok et David Ben Gourion. Le même jour, l’ambassadeur Steinhardt prévient le Département d'État[13]. Shertok et Ben Gourion rencontrent le Haut-Commissaire britannique en Palestine le 5 juin, MacMichael, et lui parlent du projet, qu’il rejette[21].

Le 27 mai, Kasztner est arrêté par la police hongroise avec sa femme, Hansi Brand, Sholem Offenbach, trésorier de la Vaada, et son épouse. Hansi Brand est passée à tabac, restant alitée une semaine. Ils sont libérés le 2 juin, après intervention des SS[13].

Le trajet du train Kasztner[modifier | modifier le code]

Le rabbin Joel Teitelbaum, un des rescapés du train Kasztner, ici en 1936.
Le Caux-Palace, point d'arrivée des passagers du train Kasztner.

Le 10 juin, 388 Juifs du ghetto de Kolozsvár (sur 18 000) embarquent dans un train pour Budapest[21]. À cette date, tous les habitants du ghetto ont déjà été déportés[22]. Ils sont enfermés dans un camp qui leur est réservé, dans la cour de l’institut Wechselmann pour les sourds[21].

Le , le train part de Budapest avec 1 686 Juifs à bord mais, contrairement à la parole donnée à Kastner, il est dirigé vers le camp de Bergen-Belsen, où il arrive le 8 juillet[4]. Les passagers furent gardés pendant quelques semaines dans une section spéciale du camp de concentration, Ungarnlager (le camp des Hongrois)[4] ou Bevorzugtenlager (camp des privilégiés)[2]. Ce train est aussi surnommé l’arche de Noé ; les nazis nommaient ce groupe « noyau biologique juif »[23]. Ainsi, Eichmann conservait des otages pour forcer Kasztner à garder le secret[2]. En août, 318 enfants sont admis à partir pour la Suisse, pays resté neutre. En , le reste des passagers (certains sont morts entre-temps), mis à part 17 qui furent contraints de rester à Bergen-Belsen sous différents prétextes, est autorisé à partir pour la Suisse dans le même train. Les passagers du « train Kastner » sont accueillis en Suisse au Caux-Palace, un palace en déshérence, situé au-dessus de Montreux, qui avait accueilli jusque-là surtout des aviateurs anglais et américains évadés de camps de prisonniers. Pendant cette période, Kastner fait de nombreux allers et retours en Suisse, en liaison avec l’American Jewish Joint Distribution Committee (JDC) : mais pour Eichmann, l’argent ne remplace pas les camions, et les négociations se tendent. Kastner continue son bluff pendant cette période[7],[8].

En mai 1944, Kastner et beaucoup d'autres responsables juifs savent, après avoir reçu fin avril 1944, le rapport Vrba-Wetzler, que les Juifs sont envoyés à la mort. Ce rapport est communiqué aux responsables des organisations juives dans l'espoir que les Juifs hongrois soient avertis qu'ils sont envoyés dans des camps de la mort et non dans des camps de regroupement. Ce rapport n'est pas non plus rendu public par Kastner et les autres responsables de la communauté juive hongroise[24]. C’est à peu près à cette période que des parachutistes juifs de Palestine, servant dans l’armée britannique, sont parachutés en Hongrie et rencontrent le comité d’aide. S’il est à peu près certain que les parachutistes sont dénoncés par leurs contacts hongrois, il est assuré que la réaction des membres du comité a été de leur demander de ne pas compromettre la réussite du sauvetage par le train, et de les laisser se débrouiller seuls[25]. Yoel Palgi a même témoigné que, effrayé qu’ils puissent semer le trouble chez les Juifs, Kasztner lui aurait conseillé de se livrer à la Gestapo[26].

En particulier, le , lorsque Kastner se rend à Kolozsvár, douze jours avant le début des déportations, il omet d'informer la communauté juive, mis à part les notables à qui il offrait des places sur le train vers la Suisse, du sort qui les attend[27]. Les nazis leur avaient fait croire qu'ils seraient « réinstallés » dans le camp de travail de Kenyérmező, un lieu fictif[27]. Selon l'historien Maurice Kriegel :

« Ces notables [avertis par Kastner, lui-même venant d'un milieu différent des notables de la communauté juive hongroise] furent dès lors acculés à collaborer « objectivement » avec les nazis, puisque ceux-ci, par l'entremise de Kasztner, leur promettaient la vie sauve, à la condition formulée seulement de façon implicite mais sans qu'il y ait de doute sur le sens du marché, qu'ils diffusent des nouvelles rassurantes auprès du vaste public qui leur faisait confiance, endorment toute vigilance, et donnent la consigne d'obéir sans broncher aux ordres des autorités, hongroises ou allemandes. Opération de mystification répétée à plus grande échelle, lorsque la liste des passagers du train de la survie, dont le départ eut lieu effectivement le , fut élargie pour inclure non seulement les Juifs du ghetto de Kolozsvár, à l'origine pris en compte en priorité, mais les membres d'organisations juives de toutes sortes sur l'ensemble de la Hongrie (…) Et Kasztner n'oublia pas d'inscrire sa famille et ses amis sur la liste qui assurait le salut[27]. »

La liste des passagers comprenait effectivement quelques centaines d’habitants de Kolozsvár, dont quelques douzaines de proches, dont la mère, l’épouse et le frère de Kasztner[28].

Le 18 juillet, la gendarmerie hongroise arrête Kastner. Il est emprisonné 9 jours[29].

Le 21 août, Kastner rencontre pour la première fois Saly Mayer, du JDC, sur un pont entre l’Autriche et la Suisse, avec Kurt Becher. C’est à ce moment que les 318 premiers juifs du premier train Kasztner sont transportés en Suisse à partir de camp de Bergen-Belsen. Plus de 1300 personnes du train Kasztner restent dans le camp de concentration. D’autres rencontres ont lieu du 3 au 5 septembre, entre Mayer, Kasztner et des représentants de Becher, puis le 28 septembre[30].

Début novembre, il y a une autre série de rencontres avec Saly Mayer, Becher et Roswell McClelland, à Saint-Gall et Zurich. Kastner rencontre ensuite Himmler à Budapest le 26. Finalement il part pour la Suisse le 28, avant de rencontrer une nouvelle fois Mayer le 5 décembre, à la frontière. Et ce n’est qu’après cette rencontre que, le 7, le deuxième train Kastner entre en Suisse[31]. Kastner retourne ensuite à Vienne rencontrer Wisliceny le 9 janvier 1945, et participe à une nouvelle réunion entre Mayer, Becher et un autre SS à la frontière suisse le 11 février[32].

Kastner a négocié avec Adolf Eichmann[33], officier SS allemand responsable de la déportation des juifs de Hongrie vers Auschwitz en Pologne occupée, pour obtenir la libération de quelque 1 700 personnes juives moyennant de l'or, des diamants et de l'argent liquide[2]. Outre le comité d'aide, le bureau de l’Information (Tajekoztato Iroda) du judenrat participa à l'organisation du transport[34].

Le convoi est organisé alors que les déportations, en mai et , conduisent 437 000 Hongrois juifs vers Auschwitz ; les trois quarts d'entre eux sont exécutés[35]. Les passagers sont issus de milieux sociaux divers et comptent 273 enfants, dont de nombreux orphelins[36]. Les 150 passagers les plus riches du convoi ont payé 1 500 $ chacun pour financer leur évacuation, à la fois pour eux-mêmes et pour les autres (soit l'équivalent de 22 000 $ en 2020)[37]. Après un voyage de plusieurs semaines, où le train est détourné vers Bergen-Belsen en Allemagne, 1 670 passagers survivants parviennent en Suisse en août et .

Une plaque à Caux rappelle l'accueil donné aux Juifs du train en 1944 par la Suisse, ainsi que ceux qui ont été refoulés[38].

Suites[modifier | modifier le code]

Certains SS en cause dans cette affaire ont été jugés, le plus célèbre étant Adolf Eichmann ; Kurt Becher échappa à toute peine grâce au témoignage de Rudolf Kastner.

L’ambiguïté du procédé poursuivit Kastner dès la fin de la guerre, où des survivants de la Shoah, des Juifs ayant perdu des membres de leur famille, mais aussi des leaders juifs lui reprochant d’avoir usurpé leur pouvoir, lui demandèrent des comptes sur les négociations dès le congrès juif mondial de 1945[23]. Émigré en Israël, Kastner fut dénoncé comme collaborateur des nazis par Malchiel Gruenwald, ce qui donna lieu au procès Kastner en 1954-1955. Kastner est assassiné en 1957.

Références[modifier | modifier le code]

  1. For 30 June, see Bauer (1994), p. 199; for the date and time (30 June, towards 11 pm), see Löb (2009), pp. 50, 97; for 35 cattle trucks, see p. 97. Porter (2007), p. 234, writes that the train left Budapest at half an hour after midnight on Saturday, 1 July. The number of passengers most often cited is 1,684. This was the number registered when the train arrived at the Bergen-Belsen concentration camp. The number on board when the train left Budapest is not known, because people jumped on and off while the train was in motion.
  2. a b c d e f g h i j et k Randolph L. Braham, « Les opérations de sauvetage en Hongrie : mythes et réalités », Revue d’histoire de la Shoah, 2006/2, no 185, p. 397-426.
  3. Leora Bilsky, « Judging Evil in the Trial of Kastner », Law and History Review, printemps 2001, Vol. 19, no 1, p. 137.
  4. a b c et d United States Holocaust Memorial Museum, « Rudolf (Rezsö) Kasztner, Holocaust Encyclopedia, consulté le 15 mars 2024.
  5. Henry Rousso, « Juger Eichmann », Le bien commun, émission sur France Culture, 25 juin 2011
  6. a et b Henry Rousso, « Il faut tuer Rudolf Kasztner », L’Histoire, no 374, avril 2012, p. 24-25
  7. a b c et d Sonia Combe, « Quand Israël sacrifiait un héros », Le Monde diplomatique, mars 2024, p. 22.
  8. a b c et d Sonia Combe, « La liste Kastner », En attendant Nadeau, publié le 8 décembre 2021, consulté le 15 mars 2024
  9. « Avril 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  10. Miroslav Kárný (en), « The Genocide of the Czech Jews », in Miroslav Karný (ed), Terezínská pamětní kniha. 2 volumes. Prague, République tchèque: Melantrich, 1995.
  11. Raya Cohen, « Le débat historiographique en Israël autour de la Shoah : le cas du leadership juif. », Conférence faite à l’IHTP en mai 1998, Bulletin de l'Institut d'Histoire du Temps Présent, no 72, octobre 1998. p. 59.
  12. Leora Bilsky, « Judging Evil in the Trial of Kastner », Law and History Review, printemps 2001, Vol. 19, no 1, p. 119.
  13. a b c d et e Mai 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  14. David Luban, « A Man Lost in the Gray Zone », Law and History Review, printemps 2001, 19-1, p. 165.
  15. « Décembre 42 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  16. a et b (en) Kadar, Gabor, et Vagi, Zoltan. Génocide autofinancé: le Train d'Or, le cas Becher et la richesse des Juifs hongrois. Central European University Press, 2004, p. 213-214.
  17. (en): Ronald W. Zweig, Le Train d'Or : la destruction des Juifs et le pillage de la Hongrie, Harper Collins, 2002, p. 226-227.
  18. Paul Sanders, « The "strange Mr. Kastner" - Leadership ethics in Holocaust-era Hungary, in the light of grey zones and dirty hands », Leadership, vol. 12, no 1, 2015, p. 13.
  19. a et b P. Sanders, op. cit., p. 14.
  20. Le Point, 2011, no 2016, p. 88.
  21. a b et c « Juin 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  22. P. Sanders, op. cit., p. 19.
  23. a et b Pnina Lahav, Judgment in Jerusalem: Chief Justice Simon Agranat and the Zionist Century (chapitre 7 : Blaming the Victims : The Kasztner Trial). Berkeley: University of California Press, 1997, p. 122.
  24. (en) Gilbert, Martin Auschwitz et les Alliés, Michael Joseph, 1981, p. 201-205.
  25. Leora Bilsky, « Judging and Understanding », Law and History Review, printemps 2001, 19-1, p. 186.
  26. Luban, op. cit., p. 167.
  27. a b et c Maurice Kriegel, « Jérusalem, années cinquante: le procès de la collaboration juive et l'affaire Kasztner », in Les Grands Procès politiques, dir. Emmanuel Le Roy Ladurie, éd. du Rocher, 2002, p. 181-193.
  28. L. Bilsky, Judging Evil..., p. 138.
  29. « Juillet 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  30. « Août 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  31. « Novembre/Décembre 1944 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  32. « Janvier/Février 1945 », Kasztner Memorial, consulté le 17 mars 2024
  33. « Un roman israélien revient sur l'affaire Kastner, le juif qui négocia avec les nazis », Le Point,‎ (lire en ligne).
  34. Randolph L. Braham, « Le conseil juif en Hongrie », Revue d’Histoire de la Shoah, 2006/2 (no  185), p. 261-289.
  35. For the comparison to Noah's ark, see Kastner (1945), pp. 61–62, cited in Maoz (2000) « https://archive.is/20120913063847/www.historycooperative.org/journals/lhr/18.3/maoz.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), ; Bauer (1994), p. 198; Porter (2007), p. 234; and Löb (2009), p. 89 ; For 437,000 Jews, and that three-quarters were killed, see Bauer (1994), p. 156
  36. Löb (2009), pp. 117–18
  37. Bauer (1994), p. 198
  38. Fabienne Meyer, « Mémoire monumentale. Les monuments à la Shoah en Suisse », Revue d’Histoire de la Shoah, 2019/1 (no 210), p. 157-169.

Annexes[modifier | modifier le code]

Documentation[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]