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Tatiana Mukakibibi

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Tatiana Mukakibibi
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (58 ans)
RwandaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Tatiana Mukakibibi est une journaliste et animatrice rwandaise, née le dans la région de Gitarama au Rwanda.

Sans jamais avoir été jugée, elle est restée en prison pendant 11 ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Tatiana Mukakibibi est née en 1965[1].

Après des études secondaires, elle a été enseignante de 1985 à 1988.

Carrière[modifier | modifier le code]

Animatrice et productrice de programmes à Radio Rwanda, elle travaillait avec l'abbé André Sibomana, lauréat 1994 du prix Reporters sans frontières - Fondation de France.

Vie de famille[modifier | modifier le code]

Elle a une fille.

Arrestation[modifier | modifier le code]

Depuis les massacres d', Radio Rwanda dénonçait les exactions commises par les Tutsis lors des représailles en lisant les communiqués officiels et les listes des personnes décédées et envoyées par les préfectures. Le , lors de l'évacuation de Kigali, elle se réfugie avec d'autres journalistes en République démocratique du Congo. Elle revient dès le pour travailler avec l'abbé et s'installent à Kabgayi dans la région de Gitarama. En juillet 1995, elle est arrêtée une première fois et détenue quelques jours, par peur des représailles elle fuit vers l'Ouganda.

Le , elle revient s'installer au Rwanda[2]. Repérée, elle est arrêtée le à Ntenyo. Elle est accusée d'avoir tué ou fait tuer Eugène Bwanamudogo, un Tutsi qui réalisait des programmes radiophoniques pour le ministère de l'Agriculture[2]. Tatiana Mukakibibi nie ce meurtre, d'autant plus qu'à cette période, la journaliste se trouvait à Cyangugu, en reportage[2].

D'après des journalistes de Reporters sans frontières, qui ont retrouvé un témoin, il serait mort dans les premiers jours du génocide tué par des militaires. Tatiana aurait ensuite été arrêtée sur dénonciation de la sœur d'Eugène Bwanamudogo, car il existait une rivalité entre les deux familles parce que le frère de Tatiana Mukakibibi, aurait pris part à un massacre contre des membres de la famille d'Eugène[2].

Elle a comparu devant une gacaca — un tribunal populaire mis en place pour juger les personnes impliquées dans le génocide de 1994 — et elle a été classée dans la catégorie comprenant « les planificateurs, organisateurs, incitateurs, superviseurs et encadreurs du génocide » devant être punis de mort.

Elle est finalement acquittée et libérée après onze ans de détention, le 6 novembre 2007 par la juridiction gacaca du secteur de Kimegeri[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Times Reporter, « Watchdog hails Gacaca verdict », sur The New Times, (consulté le )
  2. a b c et d « Reporters sans frontières appelle les candidats à l'élection présidentielle à s'engager en faveur de la liberté de la presse | RSF », sur rsf.org, (consulté le )
  3. « Tatiana Mukakibibi acquittée et libérée après onze ans de détention », sur rsf.org (consulté le )

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Liens externes[modifier | modifier le code]