Talossa

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Royaume de Talossa
(Depuis 1979)

Regipäts Talossan (tzl) (mul)

Drapeau de Royaume de Talossa(Depuis 1979)
Administration
Pays Talossa
Territoire revendiqué Sept provinces à Milwaukee, l'île de Cézembre (8e province) et une partie de l'Antarctique (Pengöpäts Territory ou Territoire Pingouin)
Statut politique Micronation
Capitale Abbavilla
Gouvernement Monarchie constitutionnelle
Roi
Mandat
John Ier
Depuis 2007
Premier ministre
Mandat
Breneir Tzaracomprada
Depuis le 1er novembre 2023
Démographie
Gentilé Talossien, Talossienne
Population 157 hab.[1] (2023)
Densité 12 hab./km2
Langue(s) Talossien, anglais
Géographie
Coordonnées 43° 02′ 53″ nord, 87° 54′ 09″ ouest
Superficie 13 km2
Divers
Hymne « Chirluscha àl Glheþ »
Tenez-vous droits, Talossiens[2]
Devise « Miehen huone on hänen valtakuntansa »
La chambre d'un homme est son royaume
Sources
Site officiel

Talossa, officiellement Royaume de Talossa, (en talossien : El Regipäts Talossan /ˈred͡ʒipæt͡s tɐɫɔˈsan/), fondée en 1979 par Robert Ben Madison, est la plus ancienne des micronations virtuelles. La principale œuvre de Madison fut de développer une langue, le talossien, aujourd'hui reconnue par les principaux organismes linguistiques internationaux.

Talossa revendique plusieurs endroits sur Terre, à commencer par une partie de Milwaukee, la Grande aire talossienne. Aucune de ces prétentions n'est reconnue par les Nations unies ou toute autre nation. Au , il y a 157 citoyens actifs sur les 564 ayant acquis la citoyenneté depuis 1979[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le royaume de Talossa est fondé le [4], par Robert Ben Madison, originaire de Milwaukee[5], alors âgé de 14 ans, il venait de perdre sa mère.

Au début, le royaume se limite à sa chambre. Il choisit le nom de Talossa après avoir découvert qu'il veut dire « à la maison » en finnois[6]. Un de ses premiers projets fut d'avoir une présence internet. Le site du royaume est en ligne depuis 1995[7],[8],[9].

Madison fait vivre Talossa durant son adolescence, publiant un journal dans son université, dessinant un drapeau et un emblème, se fabriquant sa propre couronne avec un vieux casque de pompier. À cette époque, les seuls membres de la "nation" sont une douzaine d'amis.

Tout change dans les années 1990 avec la publication de plusieurs articles dans le New York Times[10],[11] et Wired[9], repris dans de nombreux médias, et attirant l'attention sur son site internet. De nombreux nouveaux "citoyens" rejoignent alors Talossa. Madison revendique alors la création du terme "micronation".

Souverains[modifier | modifier le code]

Nom Règne Notes
Robert Ier
(El Röin da Róibeard Pirmalaiset)
De 1979 à 1987
(abdique en faveur de Robert II)
Robert Ben Madison, fondateur
Robert II
(El Röin da Róibeard II)
Du -
(destitué par le gouvernement)
Robert Charles Dobberpuhl (1965-1993)
Interrègne Du au
Florence Ire
(El Röin da Fiorença)
Du au
(abdique en faveur de Robert Ier)
Florence Yarney, ancienne professeur d'anglais de Madison.
Robert Ier
(El Röin da Róibeard Pirmalaiset)
Du au
(abdique en faveur de Louis Ier)
Période connue sous le nom de La Restauration (La Restoraziun)
La régence de Louis Ier
(La Rexhençù da Luïç)
Du au
(abdique sans successeur)
Luis Guzmán, il a 8 ans et son court règne sera sous régence du gouvernement.
Son arrivée au pouvoir déclenche la sécession d'une partie des Talossiens et la création de la République de Talossa.
Interrègne Du au C'est la fin de la Maison de Rouergue, nom donnée par Madison à sa dynastie.
John Ier
(El Röin d’Ian)
Depuis le John W. Woolley (né le ), premier roi de la Maison du Lupul.
Son nom tallossien est Ian Lupul.

Revendications[modifier | modifier le code]

La micronation revendique, entre autres, un territoire en Antarctique, dans la Terre Marie Byrd, ainsi que l'île de Cézembre au large de Saint-Malo[12].

République de Talossa[modifier | modifier le code]

Drapeau de la République de Talossa (2004-2012)

En 2004, un groupe de dissidents du Royaume de Talossa fit sécession et fonda une autre micronation, la République de Talossa.

Divers choix stratégiques sur les procédures d'intégrations de nouveaux citoyens et l'abdication de Madison au profit de son petit-fils, Louis (Luïç), âgé de 8 ans, provoquèrent une "révolte" dans le royaume. Le , la République de Talossa voit le jour. Trois présidents ont dirigé cette république.

Mais la république ne se développe pas et ne compte que 18 membres en 2012. Après un référendum, elle réintégre le royaume le [13].

La culture[modifier | modifier le code]

La culture talossienne a été développée pendant des années par Robert Madison et ses fans. Les jeux de guerre sont le sport national et il y a un jour férié national qui leur est dédié.

Elle impacte aussi la politique du royaume. Ainsi, il y a deux courants de pensées en Talossa. Ceux qui considèrent Talossa comme une vraie nation[14], les Dérivatistes[15], et ceux qui considèrent Talossa comme un phénomène nouveau et unique[16], les Péculiaristes[17]. Ils se sont constitués en partis politiques, chacun exposant ses points de vue à la Chambre haute du royaume.

Langue[modifier | modifier le code]

Madison invente également le talossien (/tɐɫɔˈsan/) ou « el glheþ Talossan » (/ɛɫ ʎeθ tɐɫɔˈsan/) comme une langue construite pour sa micronation.

En partie basé sur l'occitan et le roumain[18], c'est une des langues imaginaires les plus détaillées, avec un vocabulaire riche de 35 000 mots de base, 121 000 dérivés et une grammaire complexe[19].

Références[modifier | modifier le code]

  1. 564 au total depuis 1979
  2. « Stand Tall, Talossans », sur Partitions de chansons (consulté le )
  3. « Talossa Citizen List », sur www.talossa.ca (consulté le ).
  4. « Ár Päts The Classic History of the Kingdom of Talossa R. BEN MADISON, M.A. - PDF Free Download », sur docplayer.net (consulté le )
  5. Ryan, J: Micronations: The Lonely Planet Guide to Self-Proclaimed Nations, (ISBN 1-74104-730-7)
  6. Cyril Guinet, « Voyage insolite : tour du monde des micronations », sur Geo.fr, (consulté le )
  7. (en) « Castles in the air », The Economist (ISSN 0013-0613, consulté le )
  8. « CNN.com - Shortcuts: Starting your own country - Sep 27, 2006 », sur edition.cnn.com (consulté le ).
  9. a et b WIRED Staff, « It's Good to Be King », Wired,‎ (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en-US) Stephen Mihm, « Utopian Rulers, and Spoofs, Stake Out Territory Online », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-US) Roberta Smith, « Art in Review; We Could Have Invited Everyone », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (it) Emanuele Pagliarin, Micronazionalismo. Libertà, identità, indipendenza, Youcanprint, (lire en ligne), p. 97-98
  13. « History - TalossaWiki », sur wiki.talossa.com (consulté le )
  14. « Derivatism - TalossaWiki », sur wiki.talossa.com (consulté le )
  15. (en) William D. Blattner, Heidegger's Temporal Idealism, Cambridge University Press, , 325 p. (ISBN 978-0-521-62067-3, lire en ligne)
  16. « Peculiarism - TalossaWiki », sur wiki.talossa.com (consulté le )
  17. (en) « Peculiarism | Meaning of Peculiarism by Lexico », sur Lexico Dictionaries | English (consulté le )
  18. (en) SIL International - ISO 639-3 Registrar, « ISO 639-3 Registration Authority Request for New Language Code Element in ISO 639-3 » Accès libre [PDF], sur iso639-3.sil.org, (consulté le )
  19. (en) « Modern History | El Glheþ Talossan » (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) John Ryan, Micronations, Lonely Planet, 2006 (ISBN 9781741047301)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) Ma La Mha, A Complete Guide to the Talossan Language, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2008 (ISBN 978-1453777299)
  • (en) Glottolog 2.3 Resources for Talossan, Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, 2014 (OCLC 904093470)
  • Graziano Graziani, Passeport pour l'utopie. Micronations, un inventaire, Éditions Plein Jour, 2020 (ISBN 978-2370670472)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]