Suzy Basile

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Suzy Basile
Portrait de Suzy Basile
Biographie
Naissance
Wemotaci (Nitaskinan)
Nationalité Canadienne
Thématique
Formation Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Université Laval
Titres Professeure à l'École d'études autochtones de l’UQAT
Profession Professeure d’université (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université du Québec en Abitibi-TémiscamingueVoir et modifier les données sur Wikidata
Intérêts Anthropologie culturelle, Peuples autochtones (Premières Nations et Inuit), Femmes autochtones

Suzy Basile, née à Wemotaci (Nitaskinan / Mauricie, Québec, Canada), est professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Première femme atikamekw à obtenir un doctorat[1], elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones et directrice du Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones - Mikwatisiw[2]. Elle a été codirectrice de 2017 à 2019 du secteur de la recherche à la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics: écoute, réconciliation et progrès (CERP), connue sous le nom Commission Viens[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans les années 1990, Suzy Basile complète un baccalauréat en anthropologie à l’Université Laval[3]. En 1998, elle termine une maîtrise au sein du même département intitulé Le tourisme dans un contexte de prise en charge: Deux cas autochtones; Manawan (Canada) et Ilulissat (Groenland)[3]. Cette formation l'amène à occuper divers postes au sein d’organismes autochtones tels que directrice de l’Institut du développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPQNL) ainsi que vice-présidente et représentante des femmes en milieu urbain chez Femmes autochtones du Québec (FAQ)[4].

Elle constate alors l’absence de femmes autochtones dans les discussions entourant les enjeux environnementaux et décide de poursuivre un doctorat en sciences de l'environnement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue sur ce sujet[4]. Elle soutient sa thèse de doctorat, Le rôle des femmes atikamekw dans la gouvernance du territoire et des ressources naturelles, en 2016[3]. Elle en tire trois constats majeurs : 1) la co-construction d’un formulaire de consentement est nécessaire afin de mettre en confiance les femmes atikamekws et qu’elles puissent exprimer librement leurs savoirs et sentiments ; 2) ces dernières désirent partager leurs savoirs afin qu’ils survivent aux transformations de leur territoire ancestral ; 3) la transmission des savoirs et des valeurs des femmes atikamekws se fait par le territoire et celui-ci doit donc être protégé[5].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Dès la fin de ses études doctorales en 2016, elle est engagée comme professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue où elle dirige le Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones - Mikwatisiw[1]. Dans le cadre de ses fonctions, elle est co-chercheuse à la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec[2] et membre du comité directeur du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG)[6]. Elle est également membre de plusieurs comités traitant de l’éthique en recherche dont le Comité d’éthique de la recherche de l’UQAT[7], membre-conseil pour le Groupe de référence sur les bonnes pratiques d'évaluation par les pairs pour la recherche autochtone[2] et le Comité d'éthique et d'intégrité scientifique du Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQSC)[3]. En 2020, elle devient titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones[2]. Elle a participé à la rédaction de guides de recherche pour différents organismes dont la Boîte à outils des principes de la recherche en contexte autochtone : éthique, respect, équité, réciprocité, collaboration et culture, les Lignes directrices en matière de recherche avec les femmes autochtones de Femmes autochtones du Québec et le Protocole de recherche de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador [7]. Elle compte près d’une centaine de communications publiques[8] et plus d’une vingtaine d’entrevues dans les médias[9].

Implications[modifier | modifier le code]

Lors de la Commission Viens, qui s’est penchée entre 2017 et 2019 sur le racisme systémique que subissent les Premières nations et les Inuit du Québec dans leur rapports avec les services fournis par l’État, Suzy Basile a occupé le poste de codirectrice du secteur de la recherche[10]. Depuis 2019, elle est membre du Conseil d’administration du Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQSC), un des principaux organismes publics de financement de la recherche universitaire au Québec[7]. À la suite du décès de Joyce Echaquan en septembre 2020, elle et Carole Lévesque du Réseau DIALOG ont mis sur pied une bourse d’étude de niveau maîtrise destinée à une étudiante autochtone dont les travaux de recherche vont dans le sens du Principe de Joyce[11].

Suzy Basile s’implique également à l’échelle internationale. Elle a participé au premier Sommet des femmes autochtones des Amériques tenu à Oaxaca de Juárez au Mexique en 2002 et à la première Rencontre internationale des peuples autochtones francophones tenue à Agadir au Maroc en 2006. Depuis 2019, elle est membre du groupe de travail du Conseil latinoaméricain des sciences sociales sur les peuples autochtones et les projets extractifs (CLACSO)[9].

Publications et participations à des ouvrages scientifiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Suzy Basile : première femme atikamekw à obtenir un doctorat », sur Université du Québec, (consulté le )
  2. a b c et d « Suzy Basile nommée titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones », sur Université du Québec, (consulté le ).
  3. a b c d et e « Suzy Basile, professeure, PhD - Présentation », sur Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (consulté le ).
  4. a et b Camille Robert, « Entrevue avec Suzy Basile », sur À bâbord!, (consulté le ).
  5. « Le rôle et la place des femmes atikamekw dans la gouvernance du territoire et des ressources naturelles - Résumé », sur Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (consulté le )
  6. « Réseau DIALOG - Membres », sur Institut national de la recherche scientifique - Réseau DIALOG (consulté le )
  7. a b et c « Suzy Basile », sur Fonds de recherche du Québec - Société et culture (consulté le ).
  8. « Suzy Basile, professeure, PhD - Communications », sur Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (consulté le )
  9. a et b « Suzy Basile, professeure, PhD - Médias », sur Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (consulté le ).
  10. « Commission Viens : une source d’information inestimable pour les chercheurs », sur ICI.Radio-Canada.ca, (consulté le )
  11. « Deux nouvelles bourses d'études destinées aux étudiantes autochtones en mémoire de Joyce Echaquan », sur Fonds de recherche du Québec - Société et culture, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]