Suzanne-Simone Baptiste-Louverture

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Suzanne Simon-Baptiste Louverture
Toussaint et Suzanne, retrouvant leurs deux aînés Placide et Isaac, le 10 février 1802.
Fonction
Première dame
Biographie
Naissance
Vers 1752
Bréda Cap-Français
Décès
Nationalité
Activité
Première Dame
Conjoint
Titres honorifiques
Première Dame ou Dame consort

Suzanne Simon-Baptiste, ou Suzanne Louverture (1752-1816), est l'épouse du général Toussaint Louverture, gouverneur-général de la colonie française de Saint-Domingue. Lorsque celui-ci se proclama gouverneur-général à vie en 1797, elle occupa un rôle identique à celui de « Première dame ». Après la chute de son époux, elle fut exilée en même temps que lui et toute sa famille en France ; elle mourut à Agen (Lot-et-Garonne) le à l'âge de 64 ans, après avoir reçu des honneurs de la part du roi Louis XVIII.

Biographie[modifier | modifier le code]

Suzanne a pour origine d'anciens esclaves affranchis. Née sur l'habitation Bréda près du Cap-Français, elle y devient marchande et épouse en 1781 le jeune Toussaint de Breda, avec lequel elle aura deux enfants :

  • Isaac Louverture (1786-1850), épouse Louise Chancy (1782-1871) ;
  • Saint-Jean Louverture (1791-1804).

Elle a eu un enfant d'une première union avec le blanc Séraphin Clère. Enfant qui sera adopté par Toussaint :

Lorsque débute la Révolution française en 1789, les idées de liberté et d'indépendance qui affectent les colonies déclenchent la révolution haïtienne. L'esclavage est aboli et un gouverneur du nom de Sonthonax est nommé à Saint-Domingue. En 1797, Toussaint, qui s'était allié aux Espagnols et aux Anglais, finit par s'allier aux Français. Il devient général de la République et reçoit une pension militaire. Suzanne se sert de cette pension pour entretenir sa maison et recevoir les alliés de son époux. Mais en 1801, Toussaint devient gouverneur-général et fait exiler Sonthonax ; il s'installe avec sa famille au palais du gouverneur et prend les pleins pouvoirs. Suzanne, en tant qu'épouse du chef de Saint-Domingue, devient « Première dame ».

En 1802, à la chute de Toussaint, Suzanne est exilée avec son époux et ses enfants en France. En 1803, Toussaint meurt en captivité au fort de Joux. Retenue prisonnière à Bayonne, elle attend désespérément sa libération. Elle est transférée avec sa famille à Agen. En 1804, elle perd son plus jeune fils Saint-Jean, très affecté par la mort de son père. En 1805, elle et ses deux fils sont enfin libérés, mais sans avoir le droit de quitter le sol français. La petite famille s'installe alors dans une modeste maison de campagne dans le sud du pays.

En 1814, lors du retour de la monarchie en France, le nouveau roi Louis XVIII accepte de recevoir Suzanne et ses deux fils. Respectueux, le roi rend hommage à leur père et époux pour avoir combattu lors de la Terreur[réf. nécessaire] et pour la sauvegarde de la monarchie. Suzanne meurt le à Agen, à l'âge de 64 ans.

Ses fils perçoivent une pension du ministère de la Marine à partir de 1817. Placide épouse une Blanche, Joséphine de Lacaze le à Astaffort et aura deux enfants (Joseph, 1821-1822 et Rose, 1823-1900, dont postérité). Isaac s'installe à Bordeaux, devient le gardien de la mémoire officielle de son père et épouse Louise Chancy 1782-1871, née à Saint-Domingue, actuel Haïti.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]