Stolzite

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Stolzite
Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1]
Image illustrative de l’article Stolzite
Stolzite, Broken Hill, Australie
(taille : 3,6 x 3,0 x 2,6 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique PbWO4
Identification
Couleur Brun rougeâtre, brun, gris jaunâtre, gris fumé, jaune paille, jaune citron ; peut être vert, orange, rouge
Système cristallin Tétragonal
Réseau de Bravais a = 5,461, c = 12,049 [Å] ; Z = 4
Classe cristalline et groupe d'espace Dipyramidal (4/m)
symboles H-M : (4/m)
I41/a (n° 88)
Clivage Imparfait sur {001}, indistinct sur {011}
Cassure Conchoïdale à irrégulière
Habitus Cristaux dipyramidaux à tabulaires
Échelle de Mohs 2,5 - 3
Trait Blanc
Éclat Résineux, sub-adamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 2,270
nε = 2,180 - 2,190
Biréfringence Uniaxial (-) ; δ = 0,090
Transparence Translucide à transparent
Propriétés chimiques
Densité 8,34

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La stolzite est une espèce minérale, tungstate de plomb, de formule PbWO4. Elle est similaire et souvent associée à la wulfénite qui possède la même formule chimique, le tungstène étant remplacé par le molybdène. La stolzite cristallise dans le système cristallin tétragonal et est dimorphe avec la forme monoclinique, le minéral raspite[2].

Les cristaux de tungstate de plomb ont la transparence optique du verre combinée à une densité beaucoup plus élevée (8,28 g/cm3 contre ~2,2 g/cm3 pour la silice fondue). Ils sont utilisés comme scintillateurs en physique des particules à cause de leur courte longueur de radiation (0,89 cm), leur faible rayon de Molière (2,2 cm), leur faible temps de réponse et leur résistance au rayonnement[3]. Des cristaux de tungstate de plomb sont utilisés dans le calorimètre électromagnétique Compact Muon Solenoid[3].

Elle fut décrite pour la première fois en 1820 par August Breithaupt, qui l'appela Scheelbleispath puis par François Sulpice Beudant en 1832, qui l'appela scheelitine. En 1845, Wilhelm Karl Ritter von Haidinger proposa le nom stolzite pour une occurrence à Krusne Hory (Monts Métallifères), Tchéquie, la nommant d'après Joseph Alexi Stolz de Teplice en Bohême[2],[4]. On la trouve dans des dépôts de minerais plomb/tungstène hydrothermaux oxydés, typiquement en association avec la raspite, la cérusite, l'anglésite, la pyromorphite et la mimétite[5].

Cristal de stolzite du district de Darwin, comté d'Inyo, Californie (taille : 2.0 x 1.7 x 1.6 cm)

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b Mindat.org
  3. a et b (en) The CMS Collaboration, CMS Physics : Technical Design Report Volume 1: Detector Performance and Software, CERN, (ISBN 9789290832683, lire en ligne), « Chapter 1. Introduction », p. 14
  4. Wevmineral data
  5. Handbook of Mineralogy

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Mellor, J. W. "A Comprehensive Treatise on Inorganic and Theoretical Chemistry," Vol.11, Longmans, Green and Co., London, 1931, p. 792.

Articles connexes[modifier | modifier le code]