Stoleseyz

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Le stoleseyz ou stolesayz était dans le royaume lombard d'Italie un fonctionnaire au service du roi. Dans le sud de l'Italie, il était au service du duc puis du prince de Bénévent.

D'origine lombarde, le terme stoleseyz apparaît notamment dans l'Édit de Rothari sous la forme stolesazo (ablatif), et dans le Chronicon Salernitanum (…Idelrici filius Grimoalt, quem lingua Todesca, quod olim Longobardi loquebantur, Stoleseyz fuit appellatus…)[1]. Il se compose des éléments stol(e) « chaise, tabouret » (proto-germanique *stōlaz, vieux haut allemand stuol, allemand stuhl), et seyz « (être) assis » (vieux haut allemand sizzen, allemand sitzen), et signifie « assis sur la chaise », dans le sens, selon Karl Meyer, de « celui qui est assis sur le tabouret (le trône) du jugement »[2] ; il se rapproche du terme allemand stuhlsasse qui désignait un juge[3]. Chez les Lombards, le stoleseyz désignait peut-être le trésorier. Pour René Poupardin, le stoleseyz était une sorte de sénéchal[4].

Au début du IXe siècle, le stoleseyz Grimoald deviendra prince de Bénévent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) « Chronicon Salernitanum », 38, 39.
  2. (en) Thomas Hodgkin, Italy and Her Invaders : The Lombard kingdom, 600–744, Clarendon Press, Oxford, 1916, p. 192 (extrait en ligne).
  3. (de) Jacob & Wilhelm Grimm, « Stuhlsasse », Deutsches Wörterbuch, S. Hirzel, Leipzig, 1854.
  4. René Poupardin, Les institutions politiques et administratives des principautés lombardes de l'Italie méridionale (IXe – XIe siècles), Champion, Paris, 1907, p. 24.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Karl Meyer, Sprache und sprachdenkmäler der Langobarden, F. Schöningh, 1877.
  • Wilhelm Brückner, Die Sprache der Langobarden, K. J. Trübner, 1895.
  • Florus Van der Rhee, Die Germanischen Wörter in den langobardischen Gesetzen, Bronder-Offset, 1970.

Voir aussi[modifier | modifier le code]