Standardized uptake value

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Mesure du SUV d'une tumeur thoracique sur une TEP au FDG.

La Valeur de fixation normalisée (SUV) est souvent utilisée en médecine nucléaire pour caractériser la fixation du Fluorodéoxyglucose (FDG) dans un tissu, un organe ou une lésion en tomographie par émission de positons (TEP). Elle intervient au moment de l'analyse des images TEP, réalisées avec une injection préalable de FDG à un patient. Elle se définit comme le rapport de la fixation d'un radiotraceur par l'activité injectée au patient rapportée à la masse du patient.[1]

L'activité injectée doit être corrigée de la décroissance radioactive ayant lieu entre le moment d'injection et le moment où est réalisé l'examen.

Si on considère (par approximation) que la masse volumique du corps humain est identique à celle de l'eau, soit 1 g/mL, alors le SUV est sans dimension.

Si la valeur du SUV vaut 1, cela signifie que le FDG est répartie de façon homogène dans tout le patient considéré. Tout écart à cette valeur signifie que la répartition du traceur n'est pas uniforme. En pratique, le SUV n'est égal à 1 que lors des contrôles qualité des machines, effectués par les physiciens médicaux sur des volumes liquides homogénéisés. Le corps humain fixant le glucose de façon très hétérogène, cela permet lors d'un examen de distinguer les différentes structures anatomiques et processus fonctionnels dans les images TEP.

Si l'on s'attend à une répartition homogène mais que le SUV est différent de 1, cela peut indiquer par exemple un hypermétabolisme. De tels signes peuvent être associés (entre autres) à la présence d'une tumeur.

Malgré son utilité reconnue et son utilisation universelle, le SUV est sujet à des biais importants et la portée de son utilisation est débattue[2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Irène Buvat, « Les limites du SUV », Médecine nucléaire, Elsevier Masson SAS, vol. 31, no 4 « 9e Conférence internationale de l'ACOMEN - L'instrumentation en médecine nucléaire »,‎ , p. 165–172 (DOI 10.1016/j.mednuc.2007.03.003, résumé, lire en ligne)
  2. (en) Marine Soret, Stephen L. Bacharach et Irène Buvat, « Partial-Volume Effect in PET Tumor Imaging », Journal of Nuclear Medicine, vol. 48, no 6,‎ , p. 932–945 (ISSN 0161-5505 et 2159-662X, PMID 17504879, DOI 10.2967/jnumed.106.035774, lire en ligne, consulté le )
  3. Lalitha K. Shankar, John M. Hoffman, Steve Bacharach et Michael M. Graham, « Consensus recommendations for the use of 18F-FDG PET as an indicator of therapeutic response in patients in National Cancer Institute Trials », Journal of Nuclear Medicine: Official Publication, Society of Nuclear Medicine, vol. 47, no 6,‎ , p. 1059–1066 (ISSN 0161-5505, PMID 16741317, lire en ligne, consulté le )