Stéphanie Roza

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Stéphanie Roza
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
chargée de recherche en philosophie politique
Autres informations
A travaillé pour
CNRS

Stéphanie Roza est une chercheuse française née en 1979[1], spécialiste des idées des Lumières et de la Révolution française et de leur héritage jusqu'au monde contemporain.

Domaine de recherche[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une agrégation en philosophie (2004) et d'un doctorat en philosophie politique soutenu en 2013 avec une thèse intitulée « Comment l’utopie est devenue un programme politique : Morelly, Mably, Babeuf, un débat avec Jean-Jacques Rousseau »[2], Stéphanie Roza est chargée de recherches au CNRS. Elle enseigne l'histoire des pensées républicaines et socialistes, de l'époque des Lumières et de la Révolution française à la France du XXIe siècle[3] à l'université Paul-Valéry – Montpellier 3 et à l’École normale supérieure de Lyon[2].

Dans son ouvrage de 2020, La Gauche contre les Lumières, elle estime qu'a émergé récemment un courant au sein de la gauche qui, au nom de l'émancipation des dominés — une valeur traditionnellement de gauche —, s'attaque à ce qu'elle juge être l'héritage des Lumières : le rationalisme, le progressisme et l’universalisme[4],[5],[6],[7].

Face à ce qu'elle perçoit comme une menace, elle prône le retour au socle de valeurs communes de la gauche, représenté selon elle par la pensée universaliste de Jaurès[8].

En 2022 son ouvrage Lumières de la gauche examine le devenir des Lumières dans les pensées modernes de la libération par l’égalité[9]. Elle y développe l'idée que l'émancipation telle que la promeut une partie de la gauche actuelle a divergé de et s'oppose même à ce qu'elle signifiait au XVIIIe siècle et qui a animé la pensée des Gracchus Babeuf, Mary Wollstonecraft, Toussaint Louverture, Marx, Sartre, Kropotkine et C. L. R. James[10].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Comment l’utopie est devenue un programme politique. Du roman à la Révolution, Paris, Classiques Garnier, coll. « Les Anciens et les Modernes – Études de philosophie », , 398 p. (ISBN 9782812437052)[11]
  • La Gauche contre les Lumières, Paris, Fayard, , 201 p. (ISBN 978-2-213-71331-1)
  • Lumières de la gauche, Paris, éditions de la Sorbonne, coll. « La philosophie à l’œuvre », , 300 p. (ISBN 9791035106683)

Direction d'ouvrage[modifier | modifier le code]

Multimédia[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Stéphanie Roza, Notice de personne du catalogue général de la BnF (lire en ligne).
  2. a et b « Curriculum vitae », sur Université de Montpellier, .
  3. Triangle UMR 5206 : Samantha Saidi, Carole Boulai, Peter Mepa, Cecile Laube, « Roza, Stéphanie - Triangle - UMR 5206 », sur triangle.ens-lyon.fr (consulté le ).
  4. « La Gauche contre les Lumières ? - Triangle - UMR 5206 », sur triangle.ens-lyon.fr (consulté le ).
  5. La Gauche contre les Lumières ?, Philosophie Magazine, (lire en ligne).
  6. « La Gauche contre les Lumières ? de Stéphanie Roza | Revue Esprit », sur Esprit Presse (consulté le ).
  7. « La Gauche contre les Lumières ?, de Stéphanie Roza : l’universalisme répudié », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Stéphanie Roza : "Sans droits universels, pas de libération des femmes" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Humanité, (consulté le ).
  9. philomag, « Stéphanie Roza », sur Philosophie magazine (consulté le ).
  10. Équipe de recherche Fabula, « Rallumer la gauche », sur fabula.org (consulté le ).
  11. Alex Bellemare, « Politisation de l’utopie. La pensée utopique à l’époque des Lumières », Acta Fabula, no 8, vol. 19,‎ (ISSN 2115-8037, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]